Fortement dépendante des usines chinoises pour la fabrication de ses produits électroniques, Apple cherche à diversifier ses capacités de production en s'installant dans d'autres pays comme l'Inde qui pourrait bientôt accueillir une part significative de la production.

Le mouvement est accéléré par les tensions économiques entre les Etats-Unis et la Chine et la récente hausse des droits de douane décrétée par Donald Trump. Si la mesure est en pause pour 90 jours, le temps de négocier, Apple a désormais tout intérêt à moins dépendre de la Chine pour sa production.

De là à la faire migrer aux Etats-Unis, il y a un écart économique que la firme californienne se refuse encore à franchir, provoquant la colère de Donald Trump. Ce dernier avait indiqué mi-mai "avoir un problème" avec Tim Cook, dirigeant d'Apple, et la situation ne semble guère s'être améliorée.

Donald Trump ne veut pas d'iPhone en Inde

Toujours sans filtre et sans demi-mesure, le maître du Bureau Ovale s'impatiente et a menacé d'imposer au moins 25% de taxes douanières sur les produits Apple si elle s'obstinait à refuser de produire aux Etats-Unis.

iPhone 14 jaune

L'Inde faisant elle aussi de la résistance dans la négociation des droits de douane avec les Etats-Unis, Donald Trump reste donc dans sa logique punitive pour forcer la main d'Apple.

Tim Cook a de son côté souligné qu'une majorité d'iPhone vendus aux Etats-Unis durant le trimestre seraient fabriqués en Inde, la firme ayant pris des mesures pour éviter les habituelles importations depuis la Chine pour esquiver les éventuels droits de douane à 145%.

Dans la même logique de confrontation, l'Europe n'est pas épargnée. Le même Donald Trump menace désormais le Vieux Continent de hausses de taxes douanières de 50% au 1er juin si les négociations en cours n'aboutissent pas.

L'Europe, pas assez docile pour Trump

Depuis son investiture, l'administration Trump a une dent contre l'Europe accusée de tous les maux et de profiter des largesses des Etats-Unis. N'hésitant pas à pratiquer l'ingérence par des commentaires sur les décisions et les dirigeants européens, elle s'agace également des multiples sanctions prises contre les entreprises américaines pour non respect des réglementations européennes ou pour abus de position dominante.

europe

Comme d'autres nations ou blocs géographiques, l'Europe négocie le montant des droits de douane réciproques depuis les annonces de début avril qui voulaient imposer des taxes de 20%.

Les négociations ne semblent pas aller assez vite malgré les rencontres avec de multiples représentants des Etats-Unis et la réaction de Donald Trump ne se fait pas attendre.

Source : AFP