L'opérateur historique Orange et son fournisseur d'équipements Sagemcom passent à la vitesse supérieure. Les deux entreprises viennent de signer un "plan de progrès" pour accélérer la décarbonation de l'ensemble du parc de Livebox. L'initiative est de taille : elle couvre non seulement les futures générations de box internet, mais aussi le matériel déjà en service chez plus de 12 millions de clients en France. Une approche globale qui s'attaque au problème à la racine.
Quel est le périmètre exact de cet accord vert ?
Ce partenariat ne se contente pas de promesses. Il structure des actions mesurables autour de trois leviers majeurs : la fabrication, la consommation énergétique et la circularité. L’objectif est d’intervenir sur toute la chaîne de valeur, de la conception initiale du produit jusqu'à sa fin de vie. Le plan se distingue par sa volonté d’agir immédiatement sur le parc existant, ce qui est assez rare pour être souligné.
Concrètement, des leviers à court terme vont être activés, comme l'optimisation des performances via des mises à jour logicielles, l'allongement de la durée de vie utile des équipements et une maintenance plus efficace. Pour les futures Livebox, l'éco-conception, déjà initiée avec les modèles récents, sera encore plus poussée. Le fabricant Sagemcom s'engage ainsi à repenser ses processus pour minimiser l'impact dès la production.
Pourquoi cette initiative est-elle si stratégique pour Orange ?
La réponse tient en un chiffre : plus de 80 %. C'est la part que représente le scope 3 dans les émissions de gaz à effet de serre du groupe Orange. Ce scope inclut toutes les émissions indirectes, notamment celles liées aux achats et à la chaîne d'approvisionnement. Agir sur les équipements fournis par ses partenaires n'est donc pas une option, mais une nécessité absolue pour atteindre son objectif de net zéro carbone en 2040.
Ce partenariat s'inscrit d'ailleurs dans une démarche plus large, le programme « Partners to net zero carbon », qui vise à embarquer les fournisseurs dans cette transition. En s'attaquant à l'empreinte carbone de ses produits les plus emblématiques, l'opérateur démontre sa volonté d'agir de manière concrète et rapide, transformant les défis climatiques en opportunités d'innovation durable.
Quels bénéfices concrets pour les utilisateurs ?
Pour les clients, les effets de cette collaboration se feront sentir à plusieurs niveaux. À court terme, l'optimisation logicielle des box existantes pourrait se traduire par une consommation électrique réduite, sans dégrader les performances. L'allongement de la durée de vie des appareils signifie également moins de remplacements et donc moins de déchets électroniques, un enjeu majeur de la sobriété numérique.
À plus long terme, les futures générations de box seront conçues pour être plus durables, plus réparables et fabriquées avec des matériaux plus respectueux de l'environnement. Cette vision de la décarbonation, qui mobilise toute la chaîne de valeur, prépare un avenir où la connectivité sera non seulement performante mais aussi plus responsable.
Foire Aux Questions (FAQ)
Cet accord ne concerne-t-il que les nouvelles Livebox ?
Non, et c'est l'un des points forts de ce partenariat. Le plan d'action vise à la fois les futures générations de box et l'intégralité du parc déjà installé chez les clients, avec des mesures d'optimisation logicielle et d'allongement de la durée de vie.
Qu'est-ce que le scope 3 des émissions de gaz à effet de serre ?
Le scope 3 représente l'ensemble des émissions indirectes d'une entreprise qui ne sont pas liées directement à sa consommation d'énergie. Pour Orange, cela inclut principalement les émissions générées par sa chaîne d'approvisionnement, comme la fabrication des équipements (box, téléphones) qu'elle achète à ses fournisseurs.
Quel est l'objectif final de cette démarche ?
L'objectif commun d'Orange et de Sagemcom est d'atteindre la neutralité carbone, ou "net zéro carbone", d'ici 2040. Ce partenariat est une étape concrète et mesurable pour y parvenir en réduisant l'impact environnemental de leurs produits et services.