Les Etats-Unis imposent des restrictions commerciales à la Chine pour l'empêcher d'utiliser ses technologies à des fins militaires ou risquant d'être détournées pour persécuter les minorités.
Cette situation limite l'accès de la Chine aux dernières techniques de gravure de puces électroniques et la maintient dans un retard technologique dans un contexte de montée des tensions géostratégiques.
Logiquement, l'Empire du Milieu cherche à obtenir ces technologies et les équipements correspondants par tous les moyens, tout en renforçant sa volonté d'indépendance et la nécessité de développer ses propres outils.
Des restrictions pour freiner la Chine
Pour assurer l'étanchéité de leur dispositif, les Etats-Unis ont besoin que d'autres pays fournisseurs des équipements de gravure suivent le même mouvement de restriction.
Les Pays-Bas ont déjà annoncé suivre les mêmes directives et le Japon vient de faire de même en imposant à son tour des restrictions commerciales sur l'exportation de certains produits destinées à "prévenir le détournement de la technologie à des fins militaires".
La Chine n'est pas directement citée par cette mesure mais les autorités chinoises n'ont pas tardé à réagir en indiquant que ces pratiques ne vont faire que renforcer sa volonté d'indépendance et d'autonomie en matière technologique.
Logique de blocage
Le pays a annoncé un plan d'investissement massif dans les semi-conducteurs pour ces dix prochaines années pour améliorer les capacités aussi bien que les techniques de gravure.
La Chine serait en mesure de graver elle-même des puces en 14 nm, voire en 7 nm mais l'accès à des techniques de gravure plus fines (5 nm, 3 nm et bientôt 2 nm) lui reste barré pour le moment.
Le Japon a d'autant moins intérêt à voir monter la puissance de la Chine dans les puces que les tensions sont également régulières entre les deux pays sur des possessions territoriales et que les réactions vis à vis du conflit en Ukraine sont très différentes.