L'avenir du transport urbain pourrait bien se dessiner sans chauffeur. Stellantis, le mastodonte de l'automobile, a officialisé une collaboration d'envergure avec des leaders de la tech et de la mobilité : Nvidia, Foxconn et Uber. L'objectif commun est clair : mettre sur les routes une flotte de robotaxis entièrement autonomes d'ici 2028.
Quel est le rôle de chaque acteur dans ce projet ?
Le succès de cette initiative repose sur un véritable jeu d'équipe où chaque géant apporte sa pierre à l'édifice. Stellantis se chargera bien sûr de la conception, du développement et de la production des véhicules autonomes. Ces modèles reposeront sur les nouvelles plateformes « AV-Ready » (Autonomous Vehicle Ready), pensées pour être flexibles et évolutives.
De son côté, Nvidia, le spécialiste de l'intelligence artificielle, fournira le cerveau de l'opération : son logiciel DRIVE AV et son système d'exploitation DriveOSC’est cette technologie qui permettra d’atteindre le niveau 4 d’autonomie, qui correspond à une conduite quasi totalement automatisée.
Uber, quant à lui, intégrera ces véhicules à sa flotte de VTC et gérera les opérations de service. Le rôle de Foxconn, bien que plus discret, reste crucial pour l'intégration matérielle et électronique des systèmes.
Quelles sont les caractéristiques de ces futurs véhicules ?
Il ne s'agit pas ici d'une simple assistance à la conduite. Le projet vise une autonomie de niveau 4, ce qui signifie que le véhicule peut se gérer seul, sans aucune intervention humaine, dans un périmètre géographique défini. Une véritable rupture.
Dans certains cas, cela implique une conception radicalement nouvelle, sans volant ni pédales. Les premiers modèles seront construits sur les plateformes K0 (utilitaire léger) et STLA Small de Stellantis, qui serviront aussi de base à des véhicules grand public comme la future Peugeot 208 ou la Citroën ë-C3. Cette standardisation est une clé pour une production à grande échelle et une maîtrise des coûts.
Comment se déroulera le déploiement ?
Le lancement est prévu pour 2028, mais il se fera par étapes. Le déploiement commencera aux États-Unis, avec une première flotte de 5 000 unités réparties dans des villes pilotes soigneusement sélectionnées. Avant cela, les prochaines années seront consacrées à des phases de tests intensifs et à l'obtention des certifications réglementaires nécessaires.
L'Europe n'est pas oubliée pour autant. Stellantis a également noué un partenariat avec Pony.ai pour accélérer le développement de robotaxis sur le Vieux Continent, ce qui témoigne d'une stratégie mondiale bien orchestrée.