Elon Musk était un homme déjà très occupé par la gestion de ses différentes entreprises high-tech dont Tesla et SpaceX. Il l'est encore plus avec la gestion de l'efficacité gouvernementale au sein du DOGE.
Cette nouvelle activité tend à polariser les critiques à son égard alors qu'il n'est pas avare de commentaires acerbes et de menaces contre ceux qui s'opposent à sa vision et à ses efforts de réduction forcenée des dépenses gouvernementales.
Associé aux mesures économiques perturbantes de Donald Trump, cela donne un mélange explosif dont Tesla fait les frais avec une grosse chute de sa valeur en Bourse (-15%) ce lundi, dans le contexte du reflux généralisé des "sept magnifiques" (Amazon, Apple, Google, Meta, Microsoft, Nvidia, Tesla) et de l'index Nasdaq.
La gestion de Tesla se complique, Trump à la rescousse
Face à une perte de 800 milliards de dollars de capitalisation, Elon Musk continue d'affirmer que tout ira bien le long terme tout en reconnaissant de grandes difficultés pour gérer Tesla, sa chute et tout le reste, du fait de sa position à la tête de l'efficacité gouvernementale.
Au DOGE, il reste convaincu de pouvoir réaliser 1000 milliards de dollars d'économies s'il n'est pas arrêté dans son mouvement. Rien n'est moins sûr alors que, après la sidération, une certaine résistance s'organise contre les méthodes employées.
De Tesla à SpaceX en passant par le DOGE, Elon Musk, l'homme qui veut tout faire
Le ministère de l'efficacité gouvernementale compterait 100 salariés installés dans toutes les administrations, effectif qui pourra doubler ultérieurement. Musk lui-même estime rester au sein du gouvernement Trump encore une année.
Tout ceci risque de ne pas faire les affaires de Tesla dans les trimestres à venir. Face à la débâcle en Bourse, Donald Trump a pris la parole pour défendre l'entreprise de Musk...en annonçant vouloir acheter un véhicule Tesla et en appelant ses soutiens à faire de même.
L'image de Musk retentit fortement sur Tesla
Il en a profité pour fustiger ceux qui boycottent la marque et la salissent, qualifiés de "radicaux de gauche lunatiques" cherchant à atteindre Elon Musk et ce qu'il représente.
Pourtant, même au sein du camp républicain, des voix commencent à s'élever pour interroger les pratiques de l'homme d'affaires au sein du DOGE et les limites de son pouvoir.
Le même Trump n'a pas non plus annoncé de mesures très réjouissantes pour le soutien des ventes de véhicules électriques lors de son investiture en proposant de supprimer les aides à l'achat et de redonner une place aux véhicules thermiques, en phase avec son climatoscepticisme.
Le Cybercab et le robot humanoïde Optimus sauveront-ils Tesla ?
Associée aux baisses des ventes de véhicules Tesla en Europe et en Chine, la position du constructeur américain est fragilisée et mériterait sans doute une attention de tous les instants qu'Elon Musk reconnaît ne pouvoir lui accorder actuellement.
Comme dans d'autres domaines, la confiance perdue pourra-t-elle être regagnée ? Le reflux sévère en Bourse, plus important que pour les autres géants high-tech américains, est une nouvelle alerte qui reposera peut-être la question d'une séparation des images de Tesla et de Musk.