Pour lutter contre les prix artificiellement bas des véhicules électriques chinois, l'Europe a pris des mesures en remontant les taxes douanières sur les voitures électriques importées depuis la Chine.
La hausse va de 17 à 38 % en fonction des constructeurs et s'ajoute à la base de 10 % de taxe imposée. Cette mesure est mise en place jusqu'au mois d'octobre et l'Union européenne devra ensuite décider de la maintenir sur les cinq prochaines années si les négociations avec la Chine sont infructueuses.
Le constructeur américain Tesla est concerné par la hausse des taxes douanières dans la mesure où certains de ses véhicules sont produits dans sa Gigafactory Shanghai avant d'être acheminés en Europe.
Hausse de taxe douanière réduite pour Tesla
Depuis le mois de juillet, certains modèles comme la Tesla Model 3 sont sous le coup d'une hausse de 21 % environ des tarifs douaniers, ce qui ne fait évidemment pas ses affaires.
Toutefois, la Commission européenne a finalement décidé de réviser ce pourcentage pour le ramener à 9 % après avoir pris en compte sa pleine coopération durant l'investigation qui a amené des inspecteurs dans son usine chinoise.
L'enquête a conclu que Tesla avait moins bénéficié des aides d'Etat et incitations fiscales chinoises que d'autres constructeurs. Il n'est donc pas nécessaire de lui imposer des mesures correctrices aussi fortes que les autres acteurs étudiés.
Un marché de l'électrique plutôt tendu
D'autres constructeurs chinois ayant mis en place des co-entreprises avec des constructeurs européens pourraient aussi voir la hausse des tarifs douaniers révisée à la baisse, indique l'agence Reuters.
La réduction de la hausse des tarifs douaniers pour Tesla est bien sûr une bonne nouvelle pour le constructeur qui connaît une année de transition dans l'attente de l'arrivée de nouveaux modèles l'an prochain et alors que les ventes de véhicules électriques ne décollent pas et souffrent d'une concurrence massive.
Leader mondial dans l'électrique encore en 2023, le constructeur américain pourrait perdre son titre cette année au profit du groupe chinois BYD qui semble irrésistible, en Chine et sur les marchés internationaux, du moins pour ceux qui acceptent sa présence.
