Les voitures électriques sont encore trop chères par rapport à leurs équivalents thermiques et alors qu'arrivent sur le marché les premiers véhicules à 25 000 € environ, la prochaine étape consistera à proposer des modèles vers 20 000 €.
C'est du moins la stratégie que doivent envisager les constructeurs pour se maintenir durablement sur le marché. Cela pose des défis économiques et industriels de long terme dont une solution pourrait venir de partenariats pour mutualiser les efforts.
Les groupes Renault et Volkswagen semblent avoir été tentés de se rapprocher pour développer en commun un véhicule électrique abordable mais l'idée ne paraît plus d'actualité.
Un véhicule électrique VW à 20 000 €, mais sans Renault
Le groupe allemand revient finalement à sa première idée du développement d'un modèle électrique vers 20 000 € (sous la forme d'une VW ID.1 ?) produit en Europe et en solo.
Son dirigeant Olivier Blume a rejeté l'idée d'un partenariat et chacun cheminera séparément sur la voie de l'électrique plus abordable, avec un retour au projet de lancement prévu en 2027 pour la firme allemande, un calendrier qui reste tardif alors que la concurrence chinoise arrive déjà sur ce créneau.
De son côté, Renault mènera son propre projet de Twingo électrique jusqu'à une phase de commercialisation attendue en 2026. Chez Stellantis, la marque Citroën se lancera dans la voiture électrique à 20 000 € dès 2025.
Forte pression des constructeurs chinois
En attendant, c'est le créneau du véhicule à 25 000 € qui est en train d'être comblé. Volkswagen prépare le lancement de la VW ID.2 s'appuyant sur le concept ID.2all présenté début 2023. D'autres modèles seront lancés via ses marques filles comme Cupra et Skoda.
En face, Citroën peut déjà aligner sa Citroën ë-C3 tandis que Renault est sur le point de proposer la Renault 5 E-Tech Electric sur ce même segment des 25 000 €, avec des variations qui pourront descendre un peu plus bas en rognant sur la capacité de la batterie et la configuration.
Cette offensive pour baisser le prix des voitures électriques vise à renforcer le marché de l'électrique qui représente 14% du marché automobile européen mais montre déjà des signes d'essoufflement.
L'objectif d'un arrêt des ventes de véhicules thermiques neufs à partir de 2035, voulu par l'Europe, au seul profit de l'électrique, est régulièrement questionné. L'intense concurrence chinoise, qui inonde les marchés de véhicules électriques aux prix abaissés par des aides d'Etat chinoises, complique encore le tableau.