L'une des prochaines évolutions de l'informatique porte sur la création d'une informatique quantique capable de résoudre de nouveaux types de problèmes loin du cadre binaire traditionnel.

Les grands groupes high-tech mènent ainsi une course aux processeurs intégrant toujours plus de qubits, l'unité élémentaire de calcul des ordinateurs quantiques, en suivant différentes voies.

Mais outre l'intégration d'un nombre toujours plus élevé de qubits dans une même structure, l'un des éléments cruciaux pour l'informatique quantique du futur consiste à réduire l'important taux d'erreur rencontré avec les premières générations de processeurs quantiques.

Google Bristlecone

Le géant Google s'intéresse lui aussi à ce domaine et vient de présenter une nouvelle puce quantique Bristlecone qui, outre sa capacité à intégrer le nombre honorable de 72 qubits, profite aussi d'un taux d'erreur faible, de l'ordre de 0,5% pour un ensemble à 2 qubits.

L'objectif ultime consiste à atteindre la suprématie quantique, à savoir obtenir un système quantique doté de suffisamment de qubits pour surpasser n'importe quel superordinateur conventionnel simulant le fonctionnement de qubits pour un problème donné.

Google Bristlecone 02

Ce nombre de qubits est estimé à 49 qubits...si le taux d'erreur du système quantique est suffisamment bas (moins de 0,5% pour des portes logiques à 2 qubits). A ce titre, Google indique d'ailleurs avoir aussi développé un procédé d'évaluation / benchmark des performances de ses systèmes quantiques.

Pour le CES 2018, Intel a présenté son propre processeur Tangle Lake à 49 qubits, tandis qu'IBM avait annoncé quelques mois plus tôt le développement d'une puce quantique à 50 qubits devant prendre le relais de ses actuels systèmes à 20 qubits.