Face à la domination écrasante d'Intel dans les serveurs grâce à son architecture x86, une alternative a été tentée avec la conception de processeurs ARM taillés pour certains besoins des datacenters.

Misant sur l'efficience énergétique plutôt que sur la puissance brute, plusieurs entreprises ont tenté de produire des processeurs ARM pouvant répondre à ces nouveaux besoins.

Qualcomm Centriq 2400

Anand Chandrasekher présentant la puce Centriq 2400 pour serveurs

Le groupe Qualcomm a ainsi développé à cette fin une gamme Centriq 2400 composée de plusieurs puces dotées de 40 à 48 coeurs Falkor spécifiquement conçus pour le marché des serveurs.

Malgré l'annonce de la disponibilité de cette offre fin 2017, la rumeur d'une réduction drastique de la voilure de la division QDT (Qualcomm Datacenter Technologies), voire d'une cession de l'activité, a commencé à émerger, sous l'effet d'une réorganisation du groupe en vue de réduire ses coûts mais aussi d'un certain manque de traction du marché, notamment faute d'un écosystème d'applications suffisants.

Si les responsables de Qualcomm ont voulu se montrer rassurants en confirmant à demi-mot une réorganisation mais en affirmant que l'effort sur les processeurs ARM pour serveurs est maintenu, plusieurs éléments semblent indiquer le contraire.

Il y a d'abord eu le départ d'Anand Chandrasekher, président de QDT, en mai, ce qui n'est jamais bon signe pour une division qui a encore tout à prouver. Mais il y aussi maintenant le départ de Dileep Bhandarkar, qui a joué un rôle clé dans le développement de l'architecture Falkor, parti fonder sa propre société autour des réseaux neuronaux.

Le sort des efforts de Qualcomm dans les serveurs semble donc plutôt compromis, même en tentant de séduire les grandes sociétés high-tech, et les fabricants OEM qui tentent leur chance sur ce segment ont tendance à privilégier la solution ThunderX2 de Cavium.

Source : AnandTech