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MELMOTH
http://www.focus-numerique.com/hasselblad-met-jour-logiciel-phocus-2-5-reste-gratuit-news-1999.html

--
Car avec beaucoup de science, il y a beaucoup de chagrin ; et celui qui
accroît sa science accroît sa douleur.
[Ecclésiaste, 1-18]
MELMOTH - souffrant

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jdanield
Le 16/10/2012 08:35, £g a écrit :


Parle pour toi, certain font des photos d'objets ou créations d'autrui,
les mettent en ligne et les vendes.



tu aurais les références du versement de droits par Van Gogh au
cultivateur de tournesols?

jdd
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 16/10/12 06:09, René a écrit :

Regarde-t-on le travail des verriers ou le travail du photographe?
L'objet de verre ou la photo?


Ah ! La photo doit ici être comme le verre : transparente...Mais pas
tout à fait.
Je trouve que la photo qui rend sensible l'œuvre, son aura, son mystère
est aussi humble et au service de l'autre que celle qui montre les
détails de l'objet. Et je trouve que c'est ce que fait la tienne ici.
Il faut demander son avis à celui qui l'a faite, c'est certain.

Mais j'ose croire que bien faire ressortir les détails du travail d'un
artiste, les rendre visibles et accessibles à l'observateur de la photo
c'est aussi reconnaitre, voir et apprécier le travail de cet artiste (et
son talent).



Oui. Tout à fait. C'est une lecture.

Contexte d'un projet qui m'a bien pris le chou au début de l'année, et a
fini par avorter (c'était le projet d'un autre, qui avait des idées
énormes mais pas le temps, qui a shangaïé dedans une amie qui partait en
Inde, laquelle m'a refilé le bébé dont je ne voulais pas vraiment... ).
J'ai quand même fait -vite et mal- des tas de photos de tableaux de
cette amie. Puis (à cause du projet, ce n'était pas mon initiative)
recadré les détails, surtout les regards, qui isolés dans la peinture
prenait une sorte d'abstraction. J'y ait passé un temps monumental, le
projet est parti dans les choux...Basta. Mais a un moment l'amie est
venue voir mes miettes, et ooooooooh elle s'est amourachée des détails,
et m'a dit « je n'avais jamais vu mes peintures comme ça.» Elle est très
émue de ça et a fait (hum, m'a fait faire...) un diaporama qui tourne en
boucle sur sa dernière expo.
J'étais horriblement embarrassée et j'essayais de rentrer dans un trou
de souris parce que non, ce n'est pas mon travail à moi mais le sien.

Noëlle Adam
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jdanield
Le 16/10/2012 09:48, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :

de souris parce que non, ce n'est pas mon travail à moi mais le sien.



c'est une vison du sien...

jdd
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Charles Vassallo
Ghost-Rider a écrit :

Le photographe ne doit pas se prendre pour le créateur (ni pour le
Créateur).
J'irais même plus loin : le photographe qui prétend enrichir l'½uvre de
sa subjectivité ne fait que la trahir.



Bien au contraire, il la fait vivre ; les (bons) photographes
d'architecture ne sont pas des tâcherons aux ordres de l'architecte et
leur travail est justement apprécié pour cela. Lire par exemple

http://www.galerie-photo.com/gilles-aymard-photo-architecture.html
http://www.archi-photo.fr/a_/Accueil.html

Et méditer

Charles
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 16/10/12 08:20, Ghost-Rider a écrit :
Le 16/10/2012 06:09, René a écrit :

Regarde-t-on le travail des verriers ou le travail du photographe?
L'objet de verre ou la photo?
Mais j'ose croire que bien faire ressortir les détails du travail d'un
artiste, les rendre visibles et accessibles à l'observateur de la photo
c'est aussi reconnaitre, voir et apprécier le travail de cet artiste (et
son talent).



Je suis d'accord avec toi.
Le photographe ne doit pas se prendre pour le créateur (ni pour le
Créateur).
J'irais même plus loin : le photographe qui prétend enrichir l'oeuvre de
sa subjectivité ne fait que la trahir.



Tu devrais en discuter avec les artistes dont tu prends les œuvres en
photo ; c'est à la fois plus simple et moins sommaire que ça.
La mise en lumière, le cadrage des détails, la position et l'angle, le
relief des volumes et tout ce qui est part interprétative dans la photo
est en général très apprécié des artistes qui y trouvent la vision de
l'autre, la compréhension de l'œuvre au delà du rendu strictement
documentaire.
Quand tu prends une peinture en photo, il y a 0 interprétation : rien et
il n'y aucun choix, on travaille juste le mieux possible, lumière plate
bien étalée restitution au mieux de la couleur.
Dès que tu fais du cadrage de détails, tu apportes un choix subjectif.
Quand il s'agit d'une œuvre en volume, il faut éclairer, choisir des
angles, un fond, privilégier un esprit.
Il ne s'agit pas pour autant d'une œuvre dérivée, mais d'une lecture que
tu as, que tu transmets de l'œuvre. Une vision que tu en as.
Les œuvres dérivées, c'est un autre jeu.
Et pour l'artiste, c'est triste le plus souvent que tu donnes la vision
d'un pack-shot, quelque chose d'une neutralité totale, sans aucun
esprit. À ce moment on se demande si l'absence d'esprit est celle de
l'œuvre (qui n'est vue que comme un objet) ou la tienne.

Noëlle Adam
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Ghost-Rider
Le 16/10/2012 09:55, Charles Vassallo a écrit :
Ghost-Rider a écrit :

Le photographe ne doit pas se prendre pour le créateur (ni pour le
Créateur).
J'irais même plus loin : le photographe qui prétend enrichir l'½uvre de
sa subjectivité ne fait que la trahir.



Bien au contraire, il la fait vivre ; les (bons) photographes
d'architecture ne sont pas des tâcherons aux ordres de l'architecte et
leur travail est justement apprécié pour cela.



J'ai bien parlé de *subjectivité*, pour reprendre le terme de Noëlle.

Lire par exemple
http://www.galerie-photo.com/gilles-aymard-photo-architecture.html



Cet échange me donne totalement raison, et c'est un architecte qui parle.

http://www.archi-photo.fr/a_/Accueil.html



Belles photos, qui ne seraient rien sans l'oeuvre qu'elles révèlent et
qu'elles magnifient.

Et méditer



Voilà, c'est fait.
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MELMOTH
Ce cher mammifère du nom de Ghost-Rider nous susurrait, le mardi
16/10/2012, dans nos oreilles grandes ouvertes mais un peu sales tout
de même, et dans le message <k5iucb$gg1$, les doux
mélismes suivants :

le photographe qui prétend enrichir l'oeuvre de sa subjectivité ne
fait que la trahir



N'importe quoi...

D'abord...Ça veut dire QUOI, un fotografe qui "enrichit l'½uvre de sa
subjectivité" ?...Jeposelaquestion©...
Dans quelque condition que ce soit, le *retranscripteur* d'un objet
(partition pour un musicien, paysage, portrait etoutescesortesdechoses©
pour un fotografe...Souvenirs/imagination pour un écrivain...Faits
d'actualité pour un journaleux etc.) *EST SUBJECTIF*...Comme l'est
TOUTE PERCEPTION humaine...
À la limite, même les sciences "dures" (physique quantique, art du
vêlage (car l'Art n'est-il pas une science, et lycée de Versailles ?
Jereposelaquestion©)] les plus pures le sont !...

Je crains fort que depuis que tu as acheté un nouveau Nikon avec l'objo
kivabien, tu perds de ton bon sens coutumier...Peut-être un passage à
Canon pourrait-il renverser une situation que Je sens critique...

Et tu sais bien que Je ne Me trompe JAMAIS...

--
Car avec beaucoup de science, il y a beaucoup de chagrin ; et celui qui
accroît sa science accroît sa douleur.
[Ecclésiaste, 1-18]
MELMOTH - souffrant
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 16/10/12 09:53, jdanield a écrit :
Le 16/10/2012 09:48, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :

de souris parce que non, ce n'est pas mon travail à moi mais le sien.



c'est une vison du sien...

jdd



Oui, et encore : une vision pilotée par un projet de quelqu'un d'autre,
projet qui est passé aux oubliettes. Mais j'ai effectivement fait les
choix de cadrages.


Noëlle Adam
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 16/10/12 09:55, Charles Vassallo a écrit :

Bien au contraire, il la fait vivre ; les (bons) photographes
d'architecture ne sont pas des tâcherons aux ordres de l'architecte et
leur travail est justement apprécié pour cela. Lire par exemple

http://www.galerie-photo.com/gilles-aymard-photo-architecture.html
http://www.archi-photo.fr/a_/Accueil.html



Parfaitement! Et ça s'applique à d'autres choses que la photo
d'architecture.

Je trouve très remarquable que René photographe vive avec une artiste du
verre ; deux façon bien distinctes mais qui communiquent de travailler
avec la lumière.
Le verre est une matière fascinante, presque autant que l'eau.

Noëlle Adam
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Ghost-Rider
Le 16/10/2012 10:08, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :

Tu devrais en discuter avec les artistes dont tu prends les ½uvres en
photo ; c'est à la fois plus simple et moins sommaire que ça.
La mise en lumière, le cadrage des détails, la position et l'angle, le
relief des volumes et tout ce qui est part interprétative dans la photo
est en général très apprécié des artistes qui y trouvent la vision de
l'autre, la compréhension de l'½uvre au delà du rendu strictement
documentaire.



Ce n'est pas une part "interprétative", c'est l'oeuvre elle-même.
L'artiste y trouve une satisfaction, certainement.
C'est comme un commentaire en image au lieu d'une critique écrite. mais
sans l'oeuvre, il n'y a plus rien.

Quand tu prends une peinture en photo, il y a 0 interprétation : rien et
il n'y aucun choix, on travaille juste le mieux possible, lumière plate
bien étalée restitution au mieux de la couleur.



Oui je sais, j'en ai fait. Mon ami peintre voulait une repro absolument
fidèle. Ma subjectivité, il n'en avait rien à faire.

Dès que tu fais du cadrage de détails, tu apportes un choix subjectif.



Quand tu cadres un détail, c'est pour des motifs pédagogiques, donc
objectifs.

Quand il s'agit d'une ½uvre en volume, il faut éclairer, choisir des
angles, un fond, privilégier un esprit.



Selon moi, il faut restituer l'oeuvre en 2 dimensions aussi fidèlement
qu'elle apparaît en 3 dimensions. L'esprit y est déjà, il faut ne pas
l'altérer.

Il ne s'agit pas pour autant d'une ½uvre dérivée, mais d'une lecture que
tu as, que tu transmets de l'½uvre. Une vision que tu en as.



La lecture du photographe, c'est comme la "lecture" de la constitution
de la 5ème république, c'est s'éloigner de l'oeuvre pour tenter d'y
trouver quelque chose qui n'y est pas.

Les ½uvres dérivées, c'est un autre jeu.
Et pour l'artiste, c'est triste le plus souvent que tu donnes la vision
d'un pack-shot, quelque chose d'une neutralité totale, sans aucun
esprit. À ce moment on se demande si l'absence d'esprit est celle de
l'½uvre (qui n'est vue que comme un objet) ou la tienne.



Tout-à-fait. L'objectivité désincarnée de la photographie-constat permet
de voir si l'oeuvre a un esprit, ou n'en a pas.