Mais ce n'est pas ainsi qu'on réglera le problème.
François P. WEILL
Mais ce n'est pas ainsi qu'on réglera le problème.
François P. WEILL
Mais ce n'est pas ainsi qu'on réglera le problème.
François P. WEILL
Est-ce qu'une anti-mise en scène ne permétrait pas d'opposer quelque
chose à ce toujours plus ?
Si cette anti-mise en scène rentre dans la notion de "différent", un
différent qui pourrait interpeller car jamais vu, alors oui.
Est-ce qu'une anti-mise en scène ne permétrait pas d'opposer quelque
chose à ce toujours plus ?
Si cette anti-mise en scène rentre dans la notion de "différent", un
différent qui pourrait interpeller car jamais vu, alors oui.
Est-ce qu'une anti-mise en scène ne permétrait pas d'opposer quelque
chose à ce toujours plus ?
Si cette anti-mise en scène rentre dans la notion de "différent", un
différent qui pourrait interpeller car jamais vu, alors oui.
Ben oui mais non. Jamais vu ? Ça veut dire quoi ? L'horreur de la
guerre n'est pas du « jamais vu ». Non ?
Ben oui mais non. Jamais vu ? Ça veut dire quoi ? L'horreur de la
guerre n'est pas du « jamais vu ». Non ?
Ben oui mais non. Jamais vu ? Ça veut dire quoi ? L'horreur de la
guerre n'est pas du « jamais vu ». Non ?
Et puisqu'on parle des intellectuels et pour répondre un peu à FILH en
même temps, je ne considère pas un certain BHL et ses compères "nouveaux
philosophes" comme de vrais intellectuels mais comme de purs produits de
la propagande de l'idéologie dominante. Si j'ai vu bien des reportages
leur passant la brosse à reluire, je n'en ai pas encore vu qui les
descendent en flammes... Est-ce parce que de tels reportages n'existent
pas?
Ou est-ce parce qu'ils n'auraient aucune chance de se voir publier
(et dans ce cas, pour quelqu'un qui vit de son appareil photo ou de sa
plume, quel intérêt y aurait-il à le faire?)
Et puisqu'on parle des intellectuels et pour répondre un peu à FILH en
même temps, je ne considère pas un certain BHL et ses compères "nouveaux
philosophes" comme de vrais intellectuels mais comme de purs produits de
la propagande de l'idéologie dominante. Si j'ai vu bien des reportages
leur passant la brosse à reluire, je n'en ai pas encore vu qui les
descendent en flammes... Est-ce parce que de tels reportages n'existent
pas?
Ou est-ce parce qu'ils n'auraient aucune chance de se voir publier
(et dans ce cas, pour quelqu'un qui vit de son appareil photo ou de sa
plume, quel intérêt y aurait-il à le faire?)
Et puisqu'on parle des intellectuels et pour répondre un peu à FILH en
même temps, je ne considère pas un certain BHL et ses compères "nouveaux
philosophes" comme de vrais intellectuels mais comme de purs produits de
la propagande de l'idéologie dominante. Si j'ai vu bien des reportages
leur passant la brosse à reluire, je n'en ai pas encore vu qui les
descendent en flammes... Est-ce parce que de tels reportages n'existent
pas?
Ou est-ce parce qu'ils n'auraient aucune chance de se voir publier
(et dans ce cas, pour quelqu'un qui vit de son appareil photo ou de sa
plume, quel intérêt y aurait-il à le faire?)
Ben oui mais non. Jamais vu ? Ça veut dire quoi ? L'horreur de la
guerre n'est pas du « jamais vu ». Non ?
Ce n'est pas le sujet qui doit être "jamais vu", mais la façon de le
montrer.
Ben oui mais non. Jamais vu ? Ça veut dire quoi ? L'horreur de la
guerre n'est pas du « jamais vu ». Non ?
Ce n'est pas le sujet qui doit être "jamais vu", mais la façon de le
montrer.
Ben oui mais non. Jamais vu ? Ça veut dire quoi ? L'horreur de la
guerre n'est pas du « jamais vu ». Non ?
Ce n'est pas le sujet qui doit être "jamais vu", mais la façon de le
montrer.
Un peu comme au cirque quoi :)
Je crois que c'est ça qui est dérangeant, cette distance, entre le
monde et ce « jamais vu ».
J'en comprend quelque part l'humaine nécessité, mais tout ce qui est
humain n'est pas bon.
Un peu comme au cirque quoi :)
Je crois que c'est ça qui est dérangeant, cette distance, entre le
monde et ce « jamais vu ».
J'en comprend quelque part l'humaine nécessité, mais tout ce qui est
humain n'est pas bon.
Un peu comme au cirque quoi :)
Je crois que c'est ça qui est dérangeant, cette distance, entre le
monde et ce « jamais vu ».
J'en comprend quelque part l'humaine nécessité, mais tout ce qui est
humain n'est pas bon.
D'accord pour ce que tu dis sur les grands groupes de presse. Mais il y a
aussi le public qui n'achète plus les journaux.
Il est permis de se demander pourquoi... Peut-être justement parce que le
contenu de ces publications ne leur apporte plus rien...
Par exemple en matière de quotidiens nationaux, il y a lieu de tenir
compte de deux facteurs:
- l'un est technique et concerne l'information "brute" et pourrait
s'exprimer ainsi: une rotative n'ira jamais aussi vite qu'une onde
hertzienne... La télévision qui apporte à domicile (et parfois en temps
réel) l'information brute tant visuelle que textuelle a donc tué l'intérêt
de ce genre de média.
- l'autre est plus complexe: à force de prôner "l'objectivité" (selon les
critères que tu exprimes) et non la pluralité, on a tué le goût du public
pour les quotidiens d'opinion, seuls à même par l'éclairage particulier
(mais officiellement partial) qu'il délivrent et forcément différents du
consensus bien ordonné des télévisions d'apporter quelque choise de
différent.
Pour les hebdos, c'est le "People", le sensationalisme, le scandale à deux
sous qui ont fini par lasser les lecteurs, sauf le pourcentage à peu près
constant de clients pour journaux de concierges... A force de faire que
tous les contenus se ressemblent, le marché pour chacun devient forcément
plus étroit.
Mais qu'importe, puisque le tarif des pubs est fondée sur les chiffres OJD
(tirages) et non sur celui des ventes effectives et que les ressourers
sont essentiellement tirées de la pub.
Maintenant on pourraît discuter de ce que pourrait être une presse écrite
repartant à la conquête d'un large lectorat. Mais c'est un autre sujet.D'accord, il n'y a pas forcément de limite à se donner dans l'humour
comme dans la photo, reste à savoir avec qui et comment on présente les
choses, mais ce n'est pas suffisant. L'image dont je parle plus bas, dit
: "Regarde comme c'est beau une femme qui souffre".
Je ne sais pas si une forme (expo, livre, presse) peut faire oublier le
rapport entre la beauté et la souffrance.
Franchement je n'aime pas cette image. Justement parce qu'elle n'évoque
nullement le drame (réel) en question. Si j'avais le pouvoir décisionnel
de publier ou non une telle image, elle ne le serait pas. Pour moi aussi
brillante soit-elle sur le plan esthétique, elle ne porte pratiquement
aucun pouvoir d'information.
Des images de Presse loupées ça a toujours existé. Et ce n'est pas parce
qu'elle est exposée que le choix de la montrer dans le cadre dont tu
parles est forcément un "bon" choix.
Cela dit, je t'invite quand même à réfléchir autour d'un petit jeu télé
passant sur Antenne 2 (chaîne nationale) sous le nom de "Tout Vu, Tout
Lu"... La finale de ce jeu porte uniquement sur des nouvelles "People" (et
c'est cette épreuve qui détermine les gains du finaliste). J'appelle ça
une confirmation de l'inversion malsaine de la hiérarchie de l'information
qu'on constate partout dans la presse française actuelle.
A côté de cela, la beauté formelle qui ôte une grande partie du pouvoir
informatif et évocateur de la photo qui fait l'objet de ta (juste)
critique n'est - à mon avis - pas grand chose, car elle est tout de même
la représentation d'un fait grave.
Je dis bien, essayer de s'approcher... vieille lune imbécile !
J'aime mieux et j'ai plus confiance dans quelqu'un qui joue franc jeu et
accepte de reconnaître que son point de vue est personnel (et par
conséquent subjectif à un degré ou un autre) que quelqu'un qui se flatte
d'être parfaitement objectif ou confond (volontairement ou non)
objectivité et refus de prendre parti. Je ne crois pas qu'on puissse
s'abstraire totalement de ses opinions, de son histoire ou de ses
préjugés. En matière d'information, un seul regard ne me satisfait pas
pour me faire "mon" opinion.Oui, d'accord. Il est question au départ d'images inutilement belles.
J'ai une photo sous les yeux, on dirait une peinture religieuse, une mère
s'effondre devant son enfant mort. C'est extraordinaire de classicisme,
la couleur, le clair-obscur, tout est millimétré. Mais pourquoi ? C'est
ce genre d'images que je dénonce.
Ne sont-ce pas les seules qui parce qu'elles évitent le fond sont encore
publiées dans le cadre d'évènements aussi graves?... Faire pleurer Mimi
dans les chaumières passe, faire réfléchir Mimi ou la faire s'insurger,
c'est trop dangereux... Ce n'est pas pour rien qu'après l'expérience du
Vietnam les responsables de l'US-Army ne souhaite plus;laisser faire les
journalistes en zone de combat sans les "encadrer" savamment.http://www.photosapiens.com/pics/galeries/photographes_projet_photographique_2004/imagepages/image15.asp
Et puis, s'engager pour décrire une misère, des scandales d'injustice,
etc... , mais quand il s'agit d'un reportage sur un parti extrémiste,
raciste, ou sur une dictature, ou sur des "intellectuels", une certaine
distance sinon une certaine neutralité sera la bienvenue.
Tu oublies ici que l'engagement peut être CONTRE ce qu'on montre...
Et puisqu'on parle des intellectuels et pour répondre un peu à FILH en
même temps, je ne considère pas un certain BHL et ses compères "nouveaux
philosophes" comme de vrais intellectuels mais comme de purs produits de
la propagande de l'idéologie dominante. Si j'ai vu bien des reportages
leur passant la brosse à reluire, je n'en ai pas encore vu qui les
descendent en flammes... Est-ce parce que de tels reportages n'existent
pas? Ou est-ce parce qu'ils n'auraient aucune chance de se voir publier
(et dans ce cas, pour quelqu'un qui vit de son appareil photo ou de sa
plume, quel intérêt y aurait-il à le faire?)J'ai le droit de poser des questions concernant l'image. Le festival de
Perpignan m'a interpelé cette année, je ne comprends pas trop le sens
d'un tel festival, à part la rencontre entre photo-reporters. Ca
n'éclaircit pas le sens des expos.
Le sens de ces expos c'est en général (je ne parle pas de la photo que tu
critiques) de montrer au public (à un public restraint d'ailleurs) ce que
la presse ne publie plus (ne veut plus publier). Pour les
photojournalistes il y a un profond déficit de supports valables. Certains
ont choisi de continuer à bosser en faisant de l'alimentaire pour pouvoir
faire les reportages qui les intéressent vraiment avec très peu de chance
de les voir paraître (ou à un tarif qui ne couvre pas les frais
engagés)... D'autres ont purement et simplement décidé de changer de
profession.
De telles expos n'auraient effectivement pas lieu d'être si les
photojournalistes disposaient des supports imprimés leur permettant de
s'exprimer.
Alors certains se "consolent" en quelque sorte à travers ce genre de
manifestations.
François P. WEILL
PS: je ne conteste pas ton droit de poser des question sur l'image, je
pense simpleent que s'arrêter sur le contenu d'une image pour en tirer une
problématique générale est un peu court dans la réflexion.
D'accord pour ce que tu dis sur les grands groupes de presse. Mais il y a
aussi le public qui n'achète plus les journaux.
Il est permis de se demander pourquoi... Peut-être justement parce que le
contenu de ces publications ne leur apporte plus rien...
Par exemple en matière de quotidiens nationaux, il y a lieu de tenir
compte de deux facteurs:
- l'un est technique et concerne l'information "brute" et pourrait
s'exprimer ainsi: une rotative n'ira jamais aussi vite qu'une onde
hertzienne... La télévision qui apporte à domicile (et parfois en temps
réel) l'information brute tant visuelle que textuelle a donc tué l'intérêt
de ce genre de média.
- l'autre est plus complexe: à force de prôner "l'objectivité" (selon les
critères que tu exprimes) et non la pluralité, on a tué le goût du public
pour les quotidiens d'opinion, seuls à même par l'éclairage particulier
(mais officiellement partial) qu'il délivrent et forcément différents du
consensus bien ordonné des télévisions d'apporter quelque choise de
différent.
Pour les hebdos, c'est le "People", le sensationalisme, le scandale à deux
sous qui ont fini par lasser les lecteurs, sauf le pourcentage à peu près
constant de clients pour journaux de concierges... A force de faire que
tous les contenus se ressemblent, le marché pour chacun devient forcément
plus étroit.
Mais qu'importe, puisque le tarif des pubs est fondée sur les chiffres OJD
(tirages) et non sur celui des ventes effectives et que les ressourers
sont essentiellement tirées de la pub.
Maintenant on pourraît discuter de ce que pourrait être une presse écrite
repartant à la conquête d'un large lectorat. Mais c'est un autre sujet.
D'accord, il n'y a pas forcément de limite à se donner dans l'humour
comme dans la photo, reste à savoir avec qui et comment on présente les
choses, mais ce n'est pas suffisant. L'image dont je parle plus bas, dit
: "Regarde comme c'est beau une femme qui souffre".
Je ne sais pas si une forme (expo, livre, presse) peut faire oublier le
rapport entre la beauté et la souffrance.
Franchement je n'aime pas cette image. Justement parce qu'elle n'évoque
nullement le drame (réel) en question. Si j'avais le pouvoir décisionnel
de publier ou non une telle image, elle ne le serait pas. Pour moi aussi
brillante soit-elle sur le plan esthétique, elle ne porte pratiquement
aucun pouvoir d'information.
Des images de Presse loupées ça a toujours existé. Et ce n'est pas parce
qu'elle est exposée que le choix de la montrer dans le cadre dont tu
parles est forcément un "bon" choix.
Cela dit, je t'invite quand même à réfléchir autour d'un petit jeu télé
passant sur Antenne 2 (chaîne nationale) sous le nom de "Tout Vu, Tout
Lu"... La finale de ce jeu porte uniquement sur des nouvelles "People" (et
c'est cette épreuve qui détermine les gains du finaliste). J'appelle ça
une confirmation de l'inversion malsaine de la hiérarchie de l'information
qu'on constate partout dans la presse française actuelle.
A côté de cela, la beauté formelle qui ôte une grande partie du pouvoir
informatif et évocateur de la photo qui fait l'objet de ta (juste)
critique n'est - à mon avis - pas grand chose, car elle est tout de même
la représentation d'un fait grave.
Je dis bien, essayer de s'approcher... vieille lune imbécile !
J'aime mieux et j'ai plus confiance dans quelqu'un qui joue franc jeu et
accepte de reconnaître que son point de vue est personnel (et par
conséquent subjectif à un degré ou un autre) que quelqu'un qui se flatte
d'être parfaitement objectif ou confond (volontairement ou non)
objectivité et refus de prendre parti. Je ne crois pas qu'on puissse
s'abstraire totalement de ses opinions, de son histoire ou de ses
préjugés. En matière d'information, un seul regard ne me satisfait pas
pour me faire "mon" opinion.
Oui, d'accord. Il est question au départ d'images inutilement belles.
J'ai une photo sous les yeux, on dirait une peinture religieuse, une mère
s'effondre devant son enfant mort. C'est extraordinaire de classicisme,
la couleur, le clair-obscur, tout est millimétré. Mais pourquoi ? C'est
ce genre d'images que je dénonce.
Ne sont-ce pas les seules qui parce qu'elles évitent le fond sont encore
publiées dans le cadre d'évènements aussi graves?... Faire pleurer Mimi
dans les chaumières passe, faire réfléchir Mimi ou la faire s'insurger,
c'est trop dangereux... Ce n'est pas pour rien qu'après l'expérience du
Vietnam les responsables de l'US-Army ne souhaite plus;laisser faire les
journalistes en zone de combat sans les "encadrer" savamment.
http://www.photosapiens.com/pics/galeries/photographes_projet_photographique_2004/imagepages/image15.asp
Et puis, s'engager pour décrire une misère, des scandales d'injustice,
etc... , mais quand il s'agit d'un reportage sur un parti extrémiste,
raciste, ou sur une dictature, ou sur des "intellectuels", une certaine
distance sinon une certaine neutralité sera la bienvenue.
Tu oublies ici que l'engagement peut être CONTRE ce qu'on montre...
Et puisqu'on parle des intellectuels et pour répondre un peu à FILH en
même temps, je ne considère pas un certain BHL et ses compères "nouveaux
philosophes" comme de vrais intellectuels mais comme de purs produits de
la propagande de l'idéologie dominante. Si j'ai vu bien des reportages
leur passant la brosse à reluire, je n'en ai pas encore vu qui les
descendent en flammes... Est-ce parce que de tels reportages n'existent
pas? Ou est-ce parce qu'ils n'auraient aucune chance de se voir publier
(et dans ce cas, pour quelqu'un qui vit de son appareil photo ou de sa
plume, quel intérêt y aurait-il à le faire?)
J'ai le droit de poser des questions concernant l'image. Le festival de
Perpignan m'a interpelé cette année, je ne comprends pas trop le sens
d'un tel festival, à part la rencontre entre photo-reporters. Ca
n'éclaircit pas le sens des expos.
Le sens de ces expos c'est en général (je ne parle pas de la photo que tu
critiques) de montrer au public (à un public restraint d'ailleurs) ce que
la presse ne publie plus (ne veut plus publier). Pour les
photojournalistes il y a un profond déficit de supports valables. Certains
ont choisi de continuer à bosser en faisant de l'alimentaire pour pouvoir
faire les reportages qui les intéressent vraiment avec très peu de chance
de les voir paraître (ou à un tarif qui ne couvre pas les frais
engagés)... D'autres ont purement et simplement décidé de changer de
profession.
De telles expos n'auraient effectivement pas lieu d'être si les
photojournalistes disposaient des supports imprimés leur permettant de
s'exprimer.
Alors certains se "consolent" en quelque sorte à travers ce genre de
manifestations.
François P. WEILL
PS: je ne conteste pas ton droit de poser des question sur l'image, je
pense simpleent que s'arrêter sur le contenu d'une image pour en tirer une
problématique générale est un peu court dans la réflexion.
D'accord pour ce que tu dis sur les grands groupes de presse. Mais il y a
aussi le public qui n'achète plus les journaux.
Il est permis de se demander pourquoi... Peut-être justement parce que le
contenu de ces publications ne leur apporte plus rien...
Par exemple en matière de quotidiens nationaux, il y a lieu de tenir
compte de deux facteurs:
- l'un est technique et concerne l'information "brute" et pourrait
s'exprimer ainsi: une rotative n'ira jamais aussi vite qu'une onde
hertzienne... La télévision qui apporte à domicile (et parfois en temps
réel) l'information brute tant visuelle que textuelle a donc tué l'intérêt
de ce genre de média.
- l'autre est plus complexe: à force de prôner "l'objectivité" (selon les
critères que tu exprimes) et non la pluralité, on a tué le goût du public
pour les quotidiens d'opinion, seuls à même par l'éclairage particulier
(mais officiellement partial) qu'il délivrent et forcément différents du
consensus bien ordonné des télévisions d'apporter quelque choise de
différent.
Pour les hebdos, c'est le "People", le sensationalisme, le scandale à deux
sous qui ont fini par lasser les lecteurs, sauf le pourcentage à peu près
constant de clients pour journaux de concierges... A force de faire que
tous les contenus se ressemblent, le marché pour chacun devient forcément
plus étroit.
Mais qu'importe, puisque le tarif des pubs est fondée sur les chiffres OJD
(tirages) et non sur celui des ventes effectives et que les ressourers
sont essentiellement tirées de la pub.
Maintenant on pourraît discuter de ce que pourrait être une presse écrite
repartant à la conquête d'un large lectorat. Mais c'est un autre sujet.D'accord, il n'y a pas forcément de limite à se donner dans l'humour
comme dans la photo, reste à savoir avec qui et comment on présente les
choses, mais ce n'est pas suffisant. L'image dont je parle plus bas, dit
: "Regarde comme c'est beau une femme qui souffre".
Je ne sais pas si une forme (expo, livre, presse) peut faire oublier le
rapport entre la beauté et la souffrance.
Franchement je n'aime pas cette image. Justement parce qu'elle n'évoque
nullement le drame (réel) en question. Si j'avais le pouvoir décisionnel
de publier ou non une telle image, elle ne le serait pas. Pour moi aussi
brillante soit-elle sur le plan esthétique, elle ne porte pratiquement
aucun pouvoir d'information.
Des images de Presse loupées ça a toujours existé. Et ce n'est pas parce
qu'elle est exposée que le choix de la montrer dans le cadre dont tu
parles est forcément un "bon" choix.
Cela dit, je t'invite quand même à réfléchir autour d'un petit jeu télé
passant sur Antenne 2 (chaîne nationale) sous le nom de "Tout Vu, Tout
Lu"... La finale de ce jeu porte uniquement sur des nouvelles "People" (et
c'est cette épreuve qui détermine les gains du finaliste). J'appelle ça
une confirmation de l'inversion malsaine de la hiérarchie de l'information
qu'on constate partout dans la presse française actuelle.
A côté de cela, la beauté formelle qui ôte une grande partie du pouvoir
informatif et évocateur de la photo qui fait l'objet de ta (juste)
critique n'est - à mon avis - pas grand chose, car elle est tout de même
la représentation d'un fait grave.
Je dis bien, essayer de s'approcher... vieille lune imbécile !
J'aime mieux et j'ai plus confiance dans quelqu'un qui joue franc jeu et
accepte de reconnaître que son point de vue est personnel (et par
conséquent subjectif à un degré ou un autre) que quelqu'un qui se flatte
d'être parfaitement objectif ou confond (volontairement ou non)
objectivité et refus de prendre parti. Je ne crois pas qu'on puissse
s'abstraire totalement de ses opinions, de son histoire ou de ses
préjugés. En matière d'information, un seul regard ne me satisfait pas
pour me faire "mon" opinion.Oui, d'accord. Il est question au départ d'images inutilement belles.
J'ai une photo sous les yeux, on dirait une peinture religieuse, une mère
s'effondre devant son enfant mort. C'est extraordinaire de classicisme,
la couleur, le clair-obscur, tout est millimétré. Mais pourquoi ? C'est
ce genre d'images que je dénonce.
Ne sont-ce pas les seules qui parce qu'elles évitent le fond sont encore
publiées dans le cadre d'évènements aussi graves?... Faire pleurer Mimi
dans les chaumières passe, faire réfléchir Mimi ou la faire s'insurger,
c'est trop dangereux... Ce n'est pas pour rien qu'après l'expérience du
Vietnam les responsables de l'US-Army ne souhaite plus;laisser faire les
journalistes en zone de combat sans les "encadrer" savamment.http://www.photosapiens.com/pics/galeries/photographes_projet_photographique_2004/imagepages/image15.asp
Et puis, s'engager pour décrire une misère, des scandales d'injustice,
etc... , mais quand il s'agit d'un reportage sur un parti extrémiste,
raciste, ou sur une dictature, ou sur des "intellectuels", une certaine
distance sinon une certaine neutralité sera la bienvenue.
Tu oublies ici que l'engagement peut être CONTRE ce qu'on montre...
Et puisqu'on parle des intellectuels et pour répondre un peu à FILH en
même temps, je ne considère pas un certain BHL et ses compères "nouveaux
philosophes" comme de vrais intellectuels mais comme de purs produits de
la propagande de l'idéologie dominante. Si j'ai vu bien des reportages
leur passant la brosse à reluire, je n'en ai pas encore vu qui les
descendent en flammes... Est-ce parce que de tels reportages n'existent
pas? Ou est-ce parce qu'ils n'auraient aucune chance de se voir publier
(et dans ce cas, pour quelqu'un qui vit de son appareil photo ou de sa
plume, quel intérêt y aurait-il à le faire?)J'ai le droit de poser des questions concernant l'image. Le festival de
Perpignan m'a interpelé cette année, je ne comprends pas trop le sens
d'un tel festival, à part la rencontre entre photo-reporters. Ca
n'éclaircit pas le sens des expos.
Le sens de ces expos c'est en général (je ne parle pas de la photo que tu
critiques) de montrer au public (à un public restraint d'ailleurs) ce que
la presse ne publie plus (ne veut plus publier). Pour les
photojournalistes il y a un profond déficit de supports valables. Certains
ont choisi de continuer à bosser en faisant de l'alimentaire pour pouvoir
faire les reportages qui les intéressent vraiment avec très peu de chance
de les voir paraître (ou à un tarif qui ne couvre pas les frais
engagés)... D'autres ont purement et simplement décidé de changer de
profession.
De telles expos n'auraient effectivement pas lieu d'être si les
photojournalistes disposaient des supports imprimés leur permettant de
s'exprimer.
Alors certains se "consolent" en quelque sorte à travers ce genre de
manifestations.
François P. WEILL
PS: je ne conteste pas ton droit de poser des question sur l'image, je
pense simpleent que s'arrêter sur le contenu d'une image pour en tirer une
problématique générale est un peu court dans la réflexion.
AU fait tu peux me citer un vrai intellectuel selon Weill ?
AU fait tu peux me citer un vrai intellectuel selon Weill ?
AU fait tu peux me citer un vrai intellectuel selon Weill ?
Un peu comme au cirque quoi :)
Ouaip ;-))Je crois que c'est ça qui est dérangeant, cette distance, entre le
monde et ce « jamais vu ».
J'en comprend quelque part l'humaine nécessité, mais tout ce qui est
humain n'est pas bon.
Je suis d'accord avec toi, sinon que je reformulerais ta phrase en :
J'en comprend quelque part l'humaine nécessité, mais tout ce qui est
humain n'est pas forcément bon.
Un peu comme au cirque quoi :)
Ouaip ;-))
Je crois que c'est ça qui est dérangeant, cette distance, entre le
monde et ce « jamais vu ».
J'en comprend quelque part l'humaine nécessité, mais tout ce qui est
humain n'est pas bon.
Je suis d'accord avec toi, sinon que je reformulerais ta phrase en :
J'en comprend quelque part l'humaine nécessité, mais tout ce qui est
humain n'est pas forcément bon.
Un peu comme au cirque quoi :)
Ouaip ;-))Je crois que c'est ça qui est dérangeant, cette distance, entre le
monde et ce « jamais vu ».
J'en comprend quelque part l'humaine nécessité, mais tout ce qui est
humain n'est pas bon.
Je suis d'accord avec toi, sinon que je reformulerais ta phrase en :
J'en comprend quelque part l'humaine nécessité, mais tout ce qui est
humain n'est pas forcément bon.
Espèce d'optimiste !
Espèce d'optimiste !
Espèce d'optimiste !