En résumé, c'est beau donc c'est mal.
On se croirait chez les catholiques : il y a du plaisir donc c'est mal.
On quantifie toujours la douleur chez les cathos ?
En résumé, c'est beau donc c'est mal.
On se croirait chez les catholiques : il y a du plaisir donc c'est mal.
On quantifie toujours la douleur chez les cathos ?
En résumé, c'est beau donc c'est mal.
On se croirait chez les catholiques : il y a du plaisir donc c'est mal.
On quantifie toujours la douleur chez les cathos ?
Les religions ont inspiré un tas d'oeuvres très belles et interessantes.
Ca ne les empêche pas d'être un tissu de conneries, toxiques à divers
degrés.
Noëlle.
Les religions ont inspiré un tas d'oeuvres très belles et interessantes.
Ca ne les empêche pas d'être un tissu de conneries, toxiques à divers
degrés.
Noëlle.
Les religions ont inspiré un tas d'oeuvres très belles et interessantes.
Ca ne les empêche pas d'être un tissu de conneries, toxiques à divers
degrés.
Noëlle.
Ce qui est terrible dans ta phrase c'est dans un raccourci assez
violent tu dis que l'émotion sert à financer la suivante. Comme une
espèce de choses sans fin qui n'a pas d'autre but que de se survivre.
Alors... escalade dans l'horreur
car nous sommes de plus en plus tolérants à l'horreur, parce que le
nouveau est le seul garant d'attirer notre attention ?
Ce qui est terrible dans ta phrase c'est dans un raccourci assez
violent tu dis que l'émotion sert à financer la suivante. Comme une
espèce de choses sans fin qui n'a pas d'autre but que de se survivre.
Alors... escalade dans l'horreur
car nous sommes de plus en plus tolérants à l'horreur, parce que le
nouveau est le seul garant d'attirer notre attention ?
Ce qui est terrible dans ta phrase c'est dans un raccourci assez
violent tu dis que l'émotion sert à financer la suivante. Comme une
espèce de choses sans fin qui n'a pas d'autre but que de se survivre.
Alors... escalade dans l'horreur
car nous sommes de plus en plus tolérants à l'horreur, parce que le
nouveau est le seul garant d'attirer notre attention ?
(...) Depuis assez longtemps, lesmedias, les intellectuels posent des questions sur la pertinence de certains
reportages photo,
Tu m'excuseras de récuser ici les "intellectuels" dont tu parles, qui se
posent en permanence en censeurs de celui qui fait telle ou telle photo,
tel ou tel reportage sans avoir le courage ou l'intelligence (d'où les
guillemets à intellectuels) de se poser la question de savoir qui décide
réellement de ce qui est publié ou non et sous quelle forme
(présentation, légendes...).
(...) Depuis assez longtemps, les
medias, les intellectuels posent des questions sur la pertinence de certains
reportages photo,
Tu m'excuseras de récuser ici les "intellectuels" dont tu parles, qui se
posent en permanence en censeurs de celui qui fait telle ou telle photo,
tel ou tel reportage sans avoir le courage ou l'intelligence (d'où les
guillemets à intellectuels) de se poser la question de savoir qui décide
réellement de ce qui est publié ou non et sous quelle forme
(présentation, légendes...).
(...) Depuis assez longtemps, lesmedias, les intellectuels posent des questions sur la pertinence de certains
reportages photo,
Tu m'excuseras de récuser ici les "intellectuels" dont tu parles, qui se
posent en permanence en censeurs de celui qui fait telle ou telle photo,
tel ou tel reportage sans avoir le courage ou l'intelligence (d'où les
guillemets à intellectuels) de se poser la question de savoir qui décide
réellement de ce qui est publié ou non et sous quelle forme
(présentation, légendes...).
Ooooh... Celle-là, je ne sais pas si elle est de toi, mais je me la garde au
frais !!!
Ooooh... Celle-là, je ne sais pas si elle est de toi, mais je me la garde au
frais !!!
Ooooh... Celle-là, je ne sais pas si elle est de toi, mais je me la garde au
frais !!!
(...) Depuis assez longtemps, lesmedias, les intellectuels posent des questions sur la pertinence de
certains reportages photo,
Tu m'excuseras de récuser ici les "intellectuels" dont tu parles, qui se
posent en permanence en censeurs de celui qui fait telle ou telle photo,
tel ou tel reportage sans avoir le courage ou l'intelligence (d'où les
guillemets à intellectuels) de se poser la question de savoir qui décide
réellement de ce qui est publié ou non et sous quelle forme (présentation,
légendes...).
Il est effectivement difficile aujourd'hui de montrer la misère du monde à
travers le reportage photographique, sauf si elle est géographiquement
lointaine et que le reportage a pour but de soutenir une "grande cause
humanitaire"... C'est à dire de solliciter le porte-monnaie des gens
ordinaires des pays "riches" en jouant sur la corde sensible pour
alimenter le "charity business" international. Jamais pour les faire
réfléchir sur les causes réelles de cette misère lointaine dont les
responsables se trouvent souvent géographiquement bien plus proches, et
sont d'ailleurs parfois parmi les actionnaires des grands groupes de
presse possèdant les magazines qui publient ce genre de reportage.
Alors les beaux discours sur le prétendu voyeurisme des reporters
photographes de la part de ces Messieurs RAS LE BOL!
C'est purement et simplement de l'hypocrisie, celle de "politiquement
correct" et celle du consensus mou.
L'obscenité, je la vois bien plus dans la contemplation de leur tête sur
tous les plateaux de télévision pour des débats à fleurets mouchetés sur
des sujets faussement polémiques où chacun s'échange la rhubarbe et le
sénée.(...) les photo-journalistes eux-mêmes se posent des questions de
pertinence de leur métier.
La première des question que se posent aujourd'hui les photojournalistes
c'est de savoir comment ils peuvent continuer à exister
professionnellement. Et cela se traduit pour le plus grand nombre
d'entre-eux par une question simple: dois-je continuer, sachant que si je
veux vivre correctement de ce que je fais, je dois accepter d'avaler des
couleuvres au kilo et être prêt à jouer les paparazzi dans le monde
"merveilleux" du "People" ou à faire du portrait flatteur du dernier
guignol à la mode ou encore à couvrir les faits divers avec le plus de
sensationalisme possible...?
Ce qui est avant tout la conséquence d'un manque total de diversité
politique et idéologique réelle dans une presse dominée par quelques
grands groupes financiers et qui trouve ses revenus dans la publicité des
annonceurs et non du soutien des lecteurs, groupes qui, seuls, ont les
moyens matériels de financer des reportages sur la durée (qu'ils soient
lointains ou pas géographiquement parlant).
Le traitement de l'explosion récente, présentée comme une surprise, des
banlieues montrent sur ce point l'absence de tout travail journalistique
de fond...
La raison en est simple: faire ce genre de travail serait dangereux
idéologiquement pour les groupes de presse et leurs annonceurs, car la
dénonciation des raisons sous-jacentes de cette explosion et plus encore
la démonstration du fait que les sujets de mécontentements sont en réalité
communs à la plupart de citoyens français et vont bien au-delà des
spécificités des banlieues où les discriminations, par exemple, ne sont
qu'un épiphénomène propre à une politique du "diviser pour règner"...Seulement ici, on dirait qu'il ne faut pas toucher... à je ne sais pas
trop quoi d'ailleurs, à la liberté de l'image, on pourrait tout
photographier, de toutes les façons.
Sur ce point, la réponse est identique à celle de Desproges à propos de
l'humour dans son sketch du Tribunal des Flagrants Délires sur Le Pen: "On
peut rire de tout mais pas avec tout le monde"... Oui on peut tout
photographier mais il faut prendre garde de savoir comment on vous
publie...
Pour moi, faire de la photo, c'est beaucoup avoir un oeil critique, c'est
chercher ce que veut exprimer l'auteur, consciemment ou inconsciemment.
On ne peut pas tout avaler et oublier le gest du photographe.
Ce n'est pas parce qu'un mec risque sa vie qu'il a raison pour tout.
Je veux dire par là, comme tout journal à une tendance politique, tout
photographe voit le monde à travers son expérience, à travers sa vision
politique, il n'y a pas de photo neutre. Mais pour informer, il faut
peut-être essayer de s'approcher de la neutralité.
La vieille lune imbécile de la neutralité... Personne ne peut être neutre,
et surtout pas quand on vit des évènements dramatiques, quand on se lie
d'amitié avec des gens qui sont engagés dans de telles circonstances...
Il est parfaitement normal alors de s'engager soi-même, c'est même
paradoxalement une garantie d'honnêteté vis à vis du lecteur A CONDITION
DE LE DIRE CLAIREMENT.
L'objectivité de l'information ne peut venir que de l'expression de la
pluralité des points de vues, des sources... etc.
C'est justement parce que notre Presse est soumise quasi-intégralement à
une CENSURE PAR VOIES ECONOMIQUES et que les principes des ordonnances de
1944 sur la Presse (abolies - c'est un comble - par un gouvernement dit de
gauche!) qui visait à faire de la transmission de l'information un secteur
de libre expression HORS DES LOIS DU MARCHE ne sont plus respectés que les
problèmes se posent pour tous les journalistes, dont les
photojournalistes, mais aussi pour les lecteurs qu'on abuse en prétendant
faire de l'objectivité alors qu'on leur serine une pensée unique à
longueur de colonnes dans le cadre de laquelle même les débats soant
faussés et réglés d'avance par un cadre strictement délimité.
Si on veut des exemples, en voici deux:
Fausse opposition:
Les "prélèvements obligatoires" où le débat se résume toujours entre les
deux positions suivantes : trop important (droite libérale) pas assez
(gauche) mais où jamais n'est posé le problème de la REPARTITION DES DITS
PRELEVEMENTS (qui doit payer et à quel taux?)...
Consensus mou
La Pollution: c'est pas bien (tous) mais qui doit payer? réponse tout le
monde (et en particulier le pékin moyen) mais où jamais ne sera faite la
différence entre ceux qui polluent pour gagner du fric (et en réalité
payent très peu en regard des dégâts commis) et ceux, comme vous et moi,
qui la plupart du temps polluent parce qu'ils ne peuvent faire autrement
en y gagnant rien (et payent, eux bien plus que ce qu'ils dégradent).
Ensuite on peut accuser les photojournalistes de tous les maux de la
terre, vouloir les rendre resposnables pour censurer un peu plus la vision
du monde tel qu'il est au nom de l'abominable politiquement correct,
infantilisant et stérile...
Mais ce n'est pas ainsi qu'on réglera le problème.
François P. WEILL
(...) Depuis assez longtemps, les
medias, les intellectuels posent des questions sur la pertinence de
certains reportages photo,
Tu m'excuseras de récuser ici les "intellectuels" dont tu parles, qui se
posent en permanence en censeurs de celui qui fait telle ou telle photo,
tel ou tel reportage sans avoir le courage ou l'intelligence (d'où les
guillemets à intellectuels) de se poser la question de savoir qui décide
réellement de ce qui est publié ou non et sous quelle forme (présentation,
légendes...).
Il est effectivement difficile aujourd'hui de montrer la misère du monde à
travers le reportage photographique, sauf si elle est géographiquement
lointaine et que le reportage a pour but de soutenir une "grande cause
humanitaire"... C'est à dire de solliciter le porte-monnaie des gens
ordinaires des pays "riches" en jouant sur la corde sensible pour
alimenter le "charity business" international. Jamais pour les faire
réfléchir sur les causes réelles de cette misère lointaine dont les
responsables se trouvent souvent géographiquement bien plus proches, et
sont d'ailleurs parfois parmi les actionnaires des grands groupes de
presse possèdant les magazines qui publient ce genre de reportage.
Alors les beaux discours sur le prétendu voyeurisme des reporters
photographes de la part de ces Messieurs RAS LE BOL!
C'est purement et simplement de l'hypocrisie, celle de "politiquement
correct" et celle du consensus mou.
L'obscenité, je la vois bien plus dans la contemplation de leur tête sur
tous les plateaux de télévision pour des débats à fleurets mouchetés sur
des sujets faussement polémiques où chacun s'échange la rhubarbe et le
sénée.
(...) les photo-journalistes eux-mêmes se posent des questions de
pertinence de leur métier.
La première des question que se posent aujourd'hui les photojournalistes
c'est de savoir comment ils peuvent continuer à exister
professionnellement. Et cela se traduit pour le plus grand nombre
d'entre-eux par une question simple: dois-je continuer, sachant que si je
veux vivre correctement de ce que je fais, je dois accepter d'avaler des
couleuvres au kilo et être prêt à jouer les paparazzi dans le monde
"merveilleux" du "People" ou à faire du portrait flatteur du dernier
guignol à la mode ou encore à couvrir les faits divers avec le plus de
sensationalisme possible...?
Ce qui est avant tout la conséquence d'un manque total de diversité
politique et idéologique réelle dans une presse dominée par quelques
grands groupes financiers et qui trouve ses revenus dans la publicité des
annonceurs et non du soutien des lecteurs, groupes qui, seuls, ont les
moyens matériels de financer des reportages sur la durée (qu'ils soient
lointains ou pas géographiquement parlant).
Le traitement de l'explosion récente, présentée comme une surprise, des
banlieues montrent sur ce point l'absence de tout travail journalistique
de fond...
La raison en est simple: faire ce genre de travail serait dangereux
idéologiquement pour les groupes de presse et leurs annonceurs, car la
dénonciation des raisons sous-jacentes de cette explosion et plus encore
la démonstration du fait que les sujets de mécontentements sont en réalité
communs à la plupart de citoyens français et vont bien au-delà des
spécificités des banlieues où les discriminations, par exemple, ne sont
qu'un épiphénomène propre à une politique du "diviser pour règner"...
Seulement ici, on dirait qu'il ne faut pas toucher... à je ne sais pas
trop quoi d'ailleurs, à la liberté de l'image, on pourrait tout
photographier, de toutes les façons.
Sur ce point, la réponse est identique à celle de Desproges à propos de
l'humour dans son sketch du Tribunal des Flagrants Délires sur Le Pen: "On
peut rire de tout mais pas avec tout le monde"... Oui on peut tout
photographier mais il faut prendre garde de savoir comment on vous
publie...
Pour moi, faire de la photo, c'est beaucoup avoir un oeil critique, c'est
chercher ce que veut exprimer l'auteur, consciemment ou inconsciemment.
On ne peut pas tout avaler et oublier le gest du photographe.
Ce n'est pas parce qu'un mec risque sa vie qu'il a raison pour tout.
Je veux dire par là, comme tout journal à une tendance politique, tout
photographe voit le monde à travers son expérience, à travers sa vision
politique, il n'y a pas de photo neutre. Mais pour informer, il faut
peut-être essayer de s'approcher de la neutralité.
La vieille lune imbécile de la neutralité... Personne ne peut être neutre,
et surtout pas quand on vit des évènements dramatiques, quand on se lie
d'amitié avec des gens qui sont engagés dans de telles circonstances...
Il est parfaitement normal alors de s'engager soi-même, c'est même
paradoxalement une garantie d'honnêteté vis à vis du lecteur A CONDITION
DE LE DIRE CLAIREMENT.
L'objectivité de l'information ne peut venir que de l'expression de la
pluralité des points de vues, des sources... etc.
C'est justement parce que notre Presse est soumise quasi-intégralement à
une CENSURE PAR VOIES ECONOMIQUES et que les principes des ordonnances de
1944 sur la Presse (abolies - c'est un comble - par un gouvernement dit de
gauche!) qui visait à faire de la transmission de l'information un secteur
de libre expression HORS DES LOIS DU MARCHE ne sont plus respectés que les
problèmes se posent pour tous les journalistes, dont les
photojournalistes, mais aussi pour les lecteurs qu'on abuse en prétendant
faire de l'objectivité alors qu'on leur serine une pensée unique à
longueur de colonnes dans le cadre de laquelle même les débats soant
faussés et réglés d'avance par un cadre strictement délimité.
Si on veut des exemples, en voici deux:
Fausse opposition:
Les "prélèvements obligatoires" où le débat se résume toujours entre les
deux positions suivantes : trop important (droite libérale) pas assez
(gauche) mais où jamais n'est posé le problème de la REPARTITION DES DITS
PRELEVEMENTS (qui doit payer et à quel taux?)...
Consensus mou
La Pollution: c'est pas bien (tous) mais qui doit payer? réponse tout le
monde (et en particulier le pékin moyen) mais où jamais ne sera faite la
différence entre ceux qui polluent pour gagner du fric (et en réalité
payent très peu en regard des dégâts commis) et ceux, comme vous et moi,
qui la plupart du temps polluent parce qu'ils ne peuvent faire autrement
en y gagnant rien (et payent, eux bien plus que ce qu'ils dégradent).
Ensuite on peut accuser les photojournalistes de tous les maux de la
terre, vouloir les rendre resposnables pour censurer un peu plus la vision
du monde tel qu'il est au nom de l'abominable politiquement correct,
infantilisant et stérile...
Mais ce n'est pas ainsi qu'on réglera le problème.
François P. WEILL
(...) Depuis assez longtemps, lesmedias, les intellectuels posent des questions sur la pertinence de
certains reportages photo,
Tu m'excuseras de récuser ici les "intellectuels" dont tu parles, qui se
posent en permanence en censeurs de celui qui fait telle ou telle photo,
tel ou tel reportage sans avoir le courage ou l'intelligence (d'où les
guillemets à intellectuels) de se poser la question de savoir qui décide
réellement de ce qui est publié ou non et sous quelle forme (présentation,
légendes...).
Il est effectivement difficile aujourd'hui de montrer la misère du monde à
travers le reportage photographique, sauf si elle est géographiquement
lointaine et que le reportage a pour but de soutenir une "grande cause
humanitaire"... C'est à dire de solliciter le porte-monnaie des gens
ordinaires des pays "riches" en jouant sur la corde sensible pour
alimenter le "charity business" international. Jamais pour les faire
réfléchir sur les causes réelles de cette misère lointaine dont les
responsables se trouvent souvent géographiquement bien plus proches, et
sont d'ailleurs parfois parmi les actionnaires des grands groupes de
presse possèdant les magazines qui publient ce genre de reportage.
Alors les beaux discours sur le prétendu voyeurisme des reporters
photographes de la part de ces Messieurs RAS LE BOL!
C'est purement et simplement de l'hypocrisie, celle de "politiquement
correct" et celle du consensus mou.
L'obscenité, je la vois bien plus dans la contemplation de leur tête sur
tous les plateaux de télévision pour des débats à fleurets mouchetés sur
des sujets faussement polémiques où chacun s'échange la rhubarbe et le
sénée.(...) les photo-journalistes eux-mêmes se posent des questions de
pertinence de leur métier.
La première des question que se posent aujourd'hui les photojournalistes
c'est de savoir comment ils peuvent continuer à exister
professionnellement. Et cela se traduit pour le plus grand nombre
d'entre-eux par une question simple: dois-je continuer, sachant que si je
veux vivre correctement de ce que je fais, je dois accepter d'avaler des
couleuvres au kilo et être prêt à jouer les paparazzi dans le monde
"merveilleux" du "People" ou à faire du portrait flatteur du dernier
guignol à la mode ou encore à couvrir les faits divers avec le plus de
sensationalisme possible...?
Ce qui est avant tout la conséquence d'un manque total de diversité
politique et idéologique réelle dans une presse dominée par quelques
grands groupes financiers et qui trouve ses revenus dans la publicité des
annonceurs et non du soutien des lecteurs, groupes qui, seuls, ont les
moyens matériels de financer des reportages sur la durée (qu'ils soient
lointains ou pas géographiquement parlant).
Le traitement de l'explosion récente, présentée comme une surprise, des
banlieues montrent sur ce point l'absence de tout travail journalistique
de fond...
La raison en est simple: faire ce genre de travail serait dangereux
idéologiquement pour les groupes de presse et leurs annonceurs, car la
dénonciation des raisons sous-jacentes de cette explosion et plus encore
la démonstration du fait que les sujets de mécontentements sont en réalité
communs à la plupart de citoyens français et vont bien au-delà des
spécificités des banlieues où les discriminations, par exemple, ne sont
qu'un épiphénomène propre à une politique du "diviser pour règner"...Seulement ici, on dirait qu'il ne faut pas toucher... à je ne sais pas
trop quoi d'ailleurs, à la liberté de l'image, on pourrait tout
photographier, de toutes les façons.
Sur ce point, la réponse est identique à celle de Desproges à propos de
l'humour dans son sketch du Tribunal des Flagrants Délires sur Le Pen: "On
peut rire de tout mais pas avec tout le monde"... Oui on peut tout
photographier mais il faut prendre garde de savoir comment on vous
publie...
Pour moi, faire de la photo, c'est beaucoup avoir un oeil critique, c'est
chercher ce que veut exprimer l'auteur, consciemment ou inconsciemment.
On ne peut pas tout avaler et oublier le gest du photographe.
Ce n'est pas parce qu'un mec risque sa vie qu'il a raison pour tout.
Je veux dire par là, comme tout journal à une tendance politique, tout
photographe voit le monde à travers son expérience, à travers sa vision
politique, il n'y a pas de photo neutre. Mais pour informer, il faut
peut-être essayer de s'approcher de la neutralité.
La vieille lune imbécile de la neutralité... Personne ne peut être neutre,
et surtout pas quand on vit des évènements dramatiques, quand on se lie
d'amitié avec des gens qui sont engagés dans de telles circonstances...
Il est parfaitement normal alors de s'engager soi-même, c'est même
paradoxalement une garantie d'honnêteté vis à vis du lecteur A CONDITION
DE LE DIRE CLAIREMENT.
L'objectivité de l'information ne peut venir que de l'expression de la
pluralité des points de vues, des sources... etc.
C'est justement parce que notre Presse est soumise quasi-intégralement à
une CENSURE PAR VOIES ECONOMIQUES et que les principes des ordonnances de
1944 sur la Presse (abolies - c'est un comble - par un gouvernement dit de
gauche!) qui visait à faire de la transmission de l'information un secteur
de libre expression HORS DES LOIS DU MARCHE ne sont plus respectés que les
problèmes se posent pour tous les journalistes, dont les
photojournalistes, mais aussi pour les lecteurs qu'on abuse en prétendant
faire de l'objectivité alors qu'on leur serine une pensée unique à
longueur de colonnes dans le cadre de laquelle même les débats soant
faussés et réglés d'avance par un cadre strictement délimité.
Si on veut des exemples, en voici deux:
Fausse opposition:
Les "prélèvements obligatoires" où le débat se résume toujours entre les
deux positions suivantes : trop important (droite libérale) pas assez
(gauche) mais où jamais n'est posé le problème de la REPARTITION DES DITS
PRELEVEMENTS (qui doit payer et à quel taux?)...
Consensus mou
La Pollution: c'est pas bien (tous) mais qui doit payer? réponse tout le
monde (et en particulier le pékin moyen) mais où jamais ne sera faite la
différence entre ceux qui polluent pour gagner du fric (et en réalité
payent très peu en regard des dégâts commis) et ceux, comme vous et moi,
qui la plupart du temps polluent parce qu'ils ne peuvent faire autrement
en y gagnant rien (et payent, eux bien plus que ce qu'ils dégradent).
Ensuite on peut accuser les photojournalistes de tous les maux de la
terre, vouloir les rendre resposnables pour censurer un peu plus la vision
du monde tel qu'il est au nom de l'abominable politiquement correct,
infantilisant et stérile...
Mais ce n'est pas ainsi qu'on réglera le problème.
François P. WEILL
Et pourquoi pas ? Walker Evans en était arrivé là à la fin. Cela
mérite un bout d'attention.
Il y a un zeste de provoc mais finallement on peut aussi opposer
ce genre d'images à celles terriblement mises en scène qu'on nous
a proposé en flot il y a quelques années.
Ce n'est pas un non sens total je crois.
Par rapport à ce que j'écrivais, je crois qu'il faudrait faire une
distinction entre une image terriblement mise en scène et une image
terriblement bien composée, c'est-à-dire entre préméditation et
instinct. La mise en scène de personnes en détresse me choque, du moins
lorsqu'elle n'est pas voulue par les intéressés eux-mêmes. Mais faire
une photo délibérément mal fichue, n'est-ce pas aussi opérer une mise
en scène ? Je ne suis pas sûr qu'il y ait vraiment opposition, là.
Et pourquoi pas ? Walker Evans en était arrivé là à la fin. Cela
mérite un bout d'attention.
Il y a un zeste de provoc mais finallement on peut aussi opposer
ce genre d'images à celles terriblement mises en scène qu'on nous
a proposé en flot il y a quelques années.
Ce n'est pas un non sens total je crois.
Par rapport à ce que j'écrivais, je crois qu'il faudrait faire une
distinction entre une image terriblement mise en scène et une image
terriblement bien composée, c'est-à-dire entre préméditation et
instinct. La mise en scène de personnes en détresse me choque, du moins
lorsqu'elle n'est pas voulue par les intéressés eux-mêmes. Mais faire
une photo délibérément mal fichue, n'est-ce pas aussi opérer une mise
en scène ? Je ne suis pas sûr qu'il y ait vraiment opposition, là.
Et pourquoi pas ? Walker Evans en était arrivé là à la fin. Cela
mérite un bout d'attention.
Il y a un zeste de provoc mais finallement on peut aussi opposer
ce genre d'images à celles terriblement mises en scène qu'on nous
a proposé en flot il y a quelques années.
Ce n'est pas un non sens total je crois.
Par rapport à ce que j'écrivais, je crois qu'il faudrait faire une
distinction entre une image terriblement mise en scène et une image
terriblement bien composée, c'est-à-dire entre préméditation et
instinct. La mise en scène de personnes en détresse me choque, du moins
lorsqu'elle n'est pas voulue par les intéressés eux-mêmes. Mais faire
une photo délibérément mal fichue, n'est-ce pas aussi opérer une mise
en scène ? Je ne suis pas sûr qu'il y ait vraiment opposition, là.
Est-ce qu'une anti-mise en scène ne permétrait pas d'opposer quelque
chose à ce toujours plus ?
Est-ce qu'une anti-mise en scène ne permétrait pas d'opposer quelque
chose à ce toujours plus ?
Est-ce qu'une anti-mise en scène ne permétrait pas d'opposer quelque
chose à ce toujours plus ?
D'accord pour ce que tu dis sur les grands groupes de presse. Mais il y a
aussi le public qui n'achète plus les journaux.
D'accord, il n'y a pas forcément de limite à se donner dans l'humour comme
dans la photo, reste à savoir avec qui et comment on présente les choses,
mais ce n'est pas suffisant. L'image dont je parle plus bas, dit : "Regarde
comme c'est beau une femme qui souffre".
Je ne sais pas si une forme (expo, livre, presse) peut faire oublier le
rapport entre la beauté et la souffrance.
Je dis bien, essayer de s'approcher... vieille lune imbécile !
Oui, d'accord. Il est question au départ d'images inutilement belles. J'ai
une photo sous les yeux, on dirait une peinture religieuse, une mère
s'effondre devant son enfant mort. C'est extraordinaire de classicisme, la
couleur, le clair-obscur, tout est millimétré. Mais pourquoi ? C'est ce
genre d'images que je dénonce.
http://www.photosapiens.com/pics/galeries/photographes_projet_photographique_2004/imagepages/image15.asp
Et puis, s'engager pour décrire une misère, des scandales d'injustice,
etc... , mais quand il s'agit d'un reportage sur un parti extrémiste,
raciste, ou sur une dictature, ou sur des "intellectuels", une certaine
distance sinon une certaine neutralité sera la bienvenue.
J'ai le droit de poser des questions concernant l'image. Le festival de
Perpignan m'a interpelé cette année, je ne comprends pas trop le sens d'un
tel festival, à part la rencontre entre photo-reporters. Ca n'éclaircit pas
le sens des expos.
D'accord pour ce que tu dis sur les grands groupes de presse. Mais il y a
aussi le public qui n'achète plus les journaux.
D'accord, il n'y a pas forcément de limite à se donner dans l'humour comme
dans la photo, reste à savoir avec qui et comment on présente les choses,
mais ce n'est pas suffisant. L'image dont je parle plus bas, dit : "Regarde
comme c'est beau une femme qui souffre".
Je ne sais pas si une forme (expo, livre, presse) peut faire oublier le
rapport entre la beauté et la souffrance.
Je dis bien, essayer de s'approcher... vieille lune imbécile !
Oui, d'accord. Il est question au départ d'images inutilement belles. J'ai
une photo sous les yeux, on dirait une peinture religieuse, une mère
s'effondre devant son enfant mort. C'est extraordinaire de classicisme, la
couleur, le clair-obscur, tout est millimétré. Mais pourquoi ? C'est ce
genre d'images que je dénonce.
http://www.photosapiens.com/pics/galeries/photographes_projet_photographique_2004/imagepages/image15.asp
Et puis, s'engager pour décrire une misère, des scandales d'injustice,
etc... , mais quand il s'agit d'un reportage sur un parti extrémiste,
raciste, ou sur une dictature, ou sur des "intellectuels", une certaine
distance sinon une certaine neutralité sera la bienvenue.
J'ai le droit de poser des questions concernant l'image. Le festival de
Perpignan m'a interpelé cette année, je ne comprends pas trop le sens d'un
tel festival, à part la rencontre entre photo-reporters. Ca n'éclaircit pas
le sens des expos.
D'accord pour ce que tu dis sur les grands groupes de presse. Mais il y a
aussi le public qui n'achète plus les journaux.
D'accord, il n'y a pas forcément de limite à se donner dans l'humour comme
dans la photo, reste à savoir avec qui et comment on présente les choses,
mais ce n'est pas suffisant. L'image dont je parle plus bas, dit : "Regarde
comme c'est beau une femme qui souffre".
Je ne sais pas si une forme (expo, livre, presse) peut faire oublier le
rapport entre la beauté et la souffrance.
Je dis bien, essayer de s'approcher... vieille lune imbécile !
Oui, d'accord. Il est question au départ d'images inutilement belles. J'ai
une photo sous les yeux, on dirait une peinture religieuse, une mère
s'effondre devant son enfant mort. C'est extraordinaire de classicisme, la
couleur, le clair-obscur, tout est millimétré. Mais pourquoi ? C'est ce
genre d'images que je dénonce.
http://www.photosapiens.com/pics/galeries/photographes_projet_photographique_2004/imagepages/image15.asp
Et puis, s'engager pour décrire une misère, des scandales d'injustice,
etc... , mais quand il s'agit d'un reportage sur un parti extrémiste,
raciste, ou sur une dictature, ou sur des "intellectuels", une certaine
distance sinon une certaine neutralité sera la bienvenue.
J'ai le droit de poser des questions concernant l'image. Le festival de
Perpignan m'a interpelé cette année, je ne comprends pas trop le sens d'un
tel festival, à part la rencontre entre photo-reporters. Ca n'éclaircit pas
le sens des expos.
"Cyril fakiri" <cyril-AT-cylou.com> a écrit dans le message de news:Putain, t'es journaliste ?!
Non je n'ai pas le droit car je ne vends pas suffisament d'images à la
presse ! C'est dur la vie hein ?Heu, en fait, quand je pense à cette photo, je me pose plus de questions
sur le photographe lui-même, (avoir été là et avoir fait une photo pareil)
que sur l'évènement (je ne sais plus du tout de quoi il pouvait s'agir).
Pour moi, l'horreur absolue, c'est de pouvoir faire une photo pareil. Moi,
devant ça, je ne saurai même pas à quoi sert un appareil photo.
La différence entre lui et toi c'est que c'est un professionnel.
C'est pas pour autant que ce n'est pas difficile pour lui mais son
métier est de témoigner. Il faut pas mal de couilles pour aller en
Tchétchénie de nos jours.
Témoigner, voilà. Pas essayer de faire de l'art. A partir du moment où il y
a de la concurrence, et qu'il faut vendre à des journaux, il commence à y
avoir une volonté de séduire.
"Cyril fakiri" <cyril-AT-cylou.com> a écrit dans le message de news:
odikn192batptvrmm1vfsqgsjfqpsah485@4ax.com...
Putain, t'es journaliste ?!
Non je n'ai pas le droit car je ne vends pas suffisament d'images à la
presse ! C'est dur la vie hein ?
Heu, en fait, quand je pense à cette photo, je me pose plus de questions
sur le photographe lui-même, (avoir été là et avoir fait une photo pareil)
que sur l'évènement (je ne sais plus du tout de quoi il pouvait s'agir).
Pour moi, l'horreur absolue, c'est de pouvoir faire une photo pareil. Moi,
devant ça, je ne saurai même pas à quoi sert un appareil photo.
La différence entre lui et toi c'est que c'est un professionnel.
C'est pas pour autant que ce n'est pas difficile pour lui mais son
métier est de témoigner. Il faut pas mal de couilles pour aller en
Tchétchénie de nos jours.
Témoigner, voilà. Pas essayer de faire de l'art. A partir du moment où il y
a de la concurrence, et qu'il faut vendre à des journaux, il commence à y
avoir une volonté de séduire.
"Cyril fakiri" <cyril-AT-cylou.com> a écrit dans le message de news:Putain, t'es journaliste ?!
Non je n'ai pas le droit car je ne vends pas suffisament d'images à la
presse ! C'est dur la vie hein ?Heu, en fait, quand je pense à cette photo, je me pose plus de questions
sur le photographe lui-même, (avoir été là et avoir fait une photo pareil)
que sur l'évènement (je ne sais plus du tout de quoi il pouvait s'agir).
Pour moi, l'horreur absolue, c'est de pouvoir faire une photo pareil. Moi,
devant ça, je ne saurai même pas à quoi sert un appareil photo.
La différence entre lui et toi c'est que c'est un professionnel.
C'est pas pour autant que ce n'est pas difficile pour lui mais son
métier est de témoigner. Il faut pas mal de couilles pour aller en
Tchétchénie de nos jours.
Témoigner, voilà. Pas essayer de faire de l'art. A partir du moment où il y
a de la concurrence, et qu'il faut vendre à des journaux, il commence à y
avoir une volonté de séduire.