Il est toujours étonnant de voir mises à l'honneur dans les expositions des
photos qui, pour le commun des mortels, sont délibérément ratées.
1) exemple d'un photographe qui ne propose que des photos «out of focus»,
c'est à dire floues à cause d'une absence de mise au point :
http://www.billarmstrongphotography.com/
Le type a un background en histoire de l'art et est prof de photo à
New York depuis 2001 :
http://www.billarmstrongphotography.com/resume/armstrong_resume.pdf
2) exemple d'une photographe qui fait des photos plutôt bizarres, mal
cadrées, mal exposées, mal développées, floues, etc :
http://www.roxannarwenmills.com/html/fineartII.php?section=SELF&project=the%20reflective%20pool
L'auteur a suivi des études supérieures dans le domaine :
« 1990 - 1993 Peirce College Photojournalism AA Program
1994-1997 Art Center College of Design, Pasadena.
Fine Art Major, Photography minor Awarded three-year BFA Scholarship.»
3) exemple d'une photo variée, mais dont certaines ne donneraient pas lieu à
facturation dans certaines de nos enseignes :
http://www.marcyankus.com/fineart/art-pages/fa-index.html
(cliquer sur Landscapes dans la fine colonne de gauche)
La personne a une sérieuse formation dans cette branche :
«1977-1981 School of Visual Arts, BFA, New York City
1973-1975 High School of Art and Design, New York City»
4) dernier exemple d'une photo plutôt floue de vaseline...
http://www.l-usine-galerie.org/kever03/kever03expo.html
Eh bien, diplômée en photographie, dessin et arts visuels...
Or c'est exactement la thèse que je soutiens ici depuis des années et qui de
façon incompréhensible semble déranger au plus haut point : pour alimenter
la boulimie de l'art contemporain en nouveaux produits, il faut des moyens
de production (lire des artistes) et il faut des moyens institutionnels qui
produisent et entretiennent ces moyens de production (lire des écoles pour
la formation et des services culturels pour la rémunération).
Bref, on a un système qui s'auto-entretient, c'est à dire des milieux
spécialisés qui fonctionnent par cooptation et qu'il vaut mieux connaître
pour y réussir.
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit ( 485d04bd$0$901$ )
ce que l'on voit fonctionner souvent ici, c'est le rejet au motif que "C'est flou" comme si c'était une cause en soi, de même que parfois "Le NB c'est vieux c'est moche"
C'est vrai.
La plupart du temps je ne m'en mêle pas et il m'arrive même d'en proposer, n'empêche que de temps en temps je rappelle que le N&B me fatigue. Si ça doit partir en mayonnaise tant pis, ça met de l'animation, sinon chacun comprend bien que ce n'est qu'un point de vue. Même chose pour le flou. À la limite, à radoter toujours les mêmes obsessions c'est moi qui passerais pour un ringard, donc je freine de moi-même.
Je pense quand même que le seul plaisir photographique de certains est hélas de se la jouer victime en butte à l'incompréhension d'abrutis.
Dès que ce n'est pas le cas, dès qu'on sent une sorte d'autonomie par rapport au qu'en dira-t-on, dès que ce n'est pas pour en découdre mais pour partager une sensibilité, je crois que cela peut convenir au plus grand nombre.
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit
( 485d04bd$0$901$ba4acef3@news.orange.fr )
ce que l'on voit fonctionner souvent ici, c'est le rejet au motif que
"C'est flou" comme si c'était une cause en soi, de même que parfois "Le NB
c'est vieux c'est moche"
C'est vrai.
La plupart du temps je ne m'en mêle pas et il m'arrive même d'en proposer,
n'empêche que de temps en temps je rappelle que le N&B me fatigue. Si ça
doit partir en mayonnaise tant pis, ça met de l'animation, sinon chacun
comprend bien que ce n'est qu'un point de vue. Même chose pour le flou. À la
limite, à radoter toujours les mêmes obsessions c'est moi qui passerais pour
un ringard, donc je freine de moi-même.
Je pense quand même que le seul plaisir photographique de certains est hélas
de se la
jouer victime en butte à l'incompréhension d'abrutis.
Dès que ce n'est pas le cas, dès qu'on sent une sorte d'autonomie par
rapport au qu'en dira-t-on, dès que ce n'est pas pour en découdre mais pour
partager une sensibilité, je crois que cela peut convenir au plus grand
nombre.
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit ( 485d04bd$0$901$ )
ce que l'on voit fonctionner souvent ici, c'est le rejet au motif que "C'est flou" comme si c'était une cause en soi, de même que parfois "Le NB c'est vieux c'est moche"
C'est vrai.
La plupart du temps je ne m'en mêle pas et il m'arrive même d'en proposer, n'empêche que de temps en temps je rappelle que le N&B me fatigue. Si ça doit partir en mayonnaise tant pis, ça met de l'animation, sinon chacun comprend bien que ce n'est qu'un point de vue. Même chose pour le flou. À la limite, à radoter toujours les mêmes obsessions c'est moi qui passerais pour un ringard, donc je freine de moi-même.
Je pense quand même que le seul plaisir photographique de certains est hélas de se la jouer victime en butte à l'incompréhension d'abrutis.
Dès que ce n'est pas le cas, dès qu'on sent une sorte d'autonomie par rapport au qu'en dira-t-on, dès que ce n'est pas pour en découdre mais pour partager une sensibilité, je crois que cela peut convenir au plus grand nombre.
Bour-Brown
Pierre Pallier a écrit ( )
Je me disais bien aussi que ce fil n'allait pas tarder, lui aussi, à être marqué "À ignorer"...
Tu devrais le faire tout de suite.
Ce fil est en charte, il donne des liens vers des photos complètement différentes de ce que je propose d'habitude, il permet à chacun d'intervenir de la façon qu'il souhaite, il parle de photo, de formation, d'art, avec un pôle d'images variées et intéressantes.
On comprend bien que ça puisse te déplaire.
Pierre Pallier a écrit
( 1gnn5bcvebwq6.dlg@birota.fr )
Je me disais bien aussi que ce fil n'allait pas tarder, lui aussi, à être
marqué "À ignorer"...
Tu devrais le faire tout de suite.
Ce fil est en charte, il donne des liens vers des photos complètement
différentes de ce que je propose d'habitude, il permet à chacun d'intervenir
de la façon qu'il souhaite, il parle de photo, de formation, d'art, avec un
pôle d'images variées et intéressantes.
Je me disais bien aussi que ce fil n'allait pas tarder, lui aussi, à être marqué "À ignorer"...
Tu devrais le faire tout de suite.
Ce fil est en charte, il donne des liens vers des photos complètement différentes de ce que je propose d'habitude, il permet à chacun d'intervenir de la façon qu'il souhaite, il parle de photo, de formation, d'art, avec un pôle d'images variées et intéressantes.
On comprend bien que ça puisse te déplaire.
jenaipasdemail
Bour-Brown de l'Académie royale de peinture et de sculpture osa :
Il est toujours étonnant de voir mises à l'honneur dans les expositions des photos qui, pour le commun des mortels, sont délibérément ratées.
[SNIP] pleins d'exemples [/SNIP]
Or c'est exactement la thèse que je soutiens ici depuis des années et qui de façon incompréhensible semble déranger au plus haut point : pour alimenter la boulimie de l'art contemporain en nouveaux produits, il faut des moyens de production (lire des artistes) et il faut des moyens institutionnels qui produisent et entretiennent ces moyens de production (lire des écoles pour la formation et des services culturels pour la rémunération).
Je suis étonnamment surpris qu'au XXIe siècle il y ait des gens qui parlent de l'art en reprenant les discours de « l'intelligencia » de la fin du XIXe à propos des impressionnistes. On comprend pourquoi des gens comme Turner n'ont jamais osé montrer une partie de leur travail.
Bref, on a un système qui s'auto-entretient, c'est à dire des milieux spécialisés qui fonctionnent par cooptation et qu'il vaut mieux connaître pour y réussir.
Tu en proposes un autre qui fonctionne par sélection, ceux qui te plaisent, pour réussir. Il y a eu l'école de Barbizon et beaucoup d'autres à travers l'évolution de la peinture. Pourquoi n'y en aurait-il pas en photographie ?
Parce qu'un prélat, Mgr Four-Bronx, à la plume preste, et aux goûts douteux*, décida que ce qui ne lui plaisait point ne devait être présenté au peuple. Son ½il affûté, sa connaissance de l'art, sa maîtrise dans le discernement de ce qui est laid de ce qui ne l'est pas, tout ce Bronx qu'il juge, ne font que justifier le volume de sa masse d'intelligence, tant en terme de neurones qu'en terme de synapses.
N'oubliez jamais, Monseigneur, que nous avons tous mauvais goût pour autrui.
* Je ne suis pas sûr que le pluriel soit adapté au cas présent.
-- Benoit Leraillez
Seuls les idéaux ne changent pas d'avis.
Bour-Brown <Bour-Brown@wnd.fr> de l'Académie royale de peinture et de
sculpture osa :
Il est toujours étonnant de voir mises à l'honneur dans les expositions des
photos qui, pour le commun des mortels, sont délibérément ratées.
[SNIP] pleins d'exemples [/SNIP]
Or c'est exactement la thèse que je soutiens ici depuis des années et qui de
façon incompréhensible semble déranger au plus haut point : pour alimenter
la boulimie de l'art contemporain en nouveaux produits, il faut des moyens
de production (lire des artistes) et il faut des moyens institutionnels qui
produisent et entretiennent ces moyens de production (lire des écoles pour
la formation et des services culturels pour la rémunération).
Je suis étonnamment surpris qu'au XXIe siècle il y ait des gens qui
parlent de l'art en reprenant les discours de « l'intelligencia » de la
fin du XIXe à propos des impressionnistes. On comprend pourquoi des gens
comme Turner n'ont jamais osé montrer une partie de leur travail.
Bref, on a un système qui s'auto-entretient, c'est à dire des milieux
spécialisés qui fonctionnent par cooptation et qu'il vaut mieux connaître
pour y réussir.
Tu en proposes un autre qui fonctionne par sélection, ceux qui te
plaisent, pour réussir. Il y a eu l'école de Barbizon et beaucoup
d'autres à travers l'évolution de la peinture. Pourquoi n'y en aurait-il
pas en photographie ?
Parce qu'un prélat, Mgr Four-Bronx, à la plume preste, et aux goûts
douteux*, décida que ce qui ne lui plaisait point ne devait être
présenté au peuple. Son ½il affûté, sa connaissance de l'art, sa
maîtrise dans le discernement de ce qui est laid de ce qui ne l'est pas,
tout ce Bronx qu'il juge, ne font que justifier le volume de sa masse
d'intelligence, tant en terme de neurones qu'en terme de synapses.
N'oubliez jamais, Monseigneur, que nous avons tous mauvais goût pour
autrui.
* Je ne suis pas sûr que le pluriel soit adapté au cas présent.
Bour-Brown de l'Académie royale de peinture et de sculpture osa :
Il est toujours étonnant de voir mises à l'honneur dans les expositions des photos qui, pour le commun des mortels, sont délibérément ratées.
[SNIP] pleins d'exemples [/SNIP]
Or c'est exactement la thèse que je soutiens ici depuis des années et qui de façon incompréhensible semble déranger au plus haut point : pour alimenter la boulimie de l'art contemporain en nouveaux produits, il faut des moyens de production (lire des artistes) et il faut des moyens institutionnels qui produisent et entretiennent ces moyens de production (lire des écoles pour la formation et des services culturels pour la rémunération).
Je suis étonnamment surpris qu'au XXIe siècle il y ait des gens qui parlent de l'art en reprenant les discours de « l'intelligencia » de la fin du XIXe à propos des impressionnistes. On comprend pourquoi des gens comme Turner n'ont jamais osé montrer une partie de leur travail.
Bref, on a un système qui s'auto-entretient, c'est à dire des milieux spécialisés qui fonctionnent par cooptation et qu'il vaut mieux connaître pour y réussir.
Tu en proposes un autre qui fonctionne par sélection, ceux qui te plaisent, pour réussir. Il y a eu l'école de Barbizon et beaucoup d'autres à travers l'évolution de la peinture. Pourquoi n'y en aurait-il pas en photographie ?
Parce qu'un prélat, Mgr Four-Bronx, à la plume preste, et aux goûts douteux*, décida que ce qui ne lui plaisait point ne devait être présenté au peuple. Son ½il affûté, sa connaissance de l'art, sa maîtrise dans le discernement de ce qui est laid de ce qui ne l'est pas, tout ce Bronx qu'il juge, ne font que justifier le volume de sa masse d'intelligence, tant en terme de neurones qu'en terme de synapses.
N'oubliez jamais, Monseigneur, que nous avons tous mauvais goût pour autrui.
* Je ne suis pas sûr que le pluriel soit adapté au cas présent.
-- Benoit Leraillez
Seuls les idéaux ne changent pas d'avis.
jenaipasdemail
Daniel Rocha wrote:
j'avais fait une remarque en disant que le flou est mal vu
Que celui qui voit bien du flou lève le doigt !
-- Benoit Leraillez
Seuls les idéaux ne changent pas d'avis.
Daniel Rocha <drocha@magicsansspam.fr> wrote:
j'avais fait une remarque en disant que le flou est mal vu
j'avais fait une remarque en disant que le flou est mal vu
Que celui qui voit bien du flou lève le doigt !
-- Benoit Leraillez
Seuls les idéaux ne changent pas d'avis.
jenaipasdemail
Joel Hautois wrote:
La vraie différence, c'est qu'en peinture, on est sûr que ce n'est pas par hasard.
Je ne suis pas du tout d'accord parce que si on décide de montrer la photo c'est qu'elle est réussie. Nette ou non, avec ou sans couleurs, sur ou sous-exposée, bien ou mal cadrée.
La vraie différence c'est qu'en photo, du temps de l'argentique, on pouvait obtenir quelque chose de différent de ce qu'on voulait, et qu'on en était fier tout de même.
-- Benoit Leraillez
Seuls les idéaux ne changent pas d'avis.
Joel Hautois <joel.hautois@free.fr> wrote:
La vraie différence, c'est qu'en peinture, on est sûr que ce n'est pas par
hasard.
Je ne suis pas du tout d'accord parce que si on décide de montrer la
photo c'est qu'elle est réussie. Nette ou non, avec ou sans couleurs,
sur ou sous-exposée, bien ou mal cadrée.
La vraie différence c'est qu'en photo, du temps de l'argentique, on
pouvait obtenir quelque chose de différent de ce qu'on voulait, et qu'on
en était fier tout de même.
La vraie différence, c'est qu'en peinture, on est sûr que ce n'est pas par hasard.
Je ne suis pas du tout d'accord parce que si on décide de montrer la photo c'est qu'elle est réussie. Nette ou non, avec ou sans couleurs, sur ou sous-exposée, bien ou mal cadrée.
La vraie différence c'est qu'en photo, du temps de l'argentique, on pouvait obtenir quelque chose de différent de ce qu'on voulait, et qu'on en était fier tout de même.
-- Benoit Leraillez
Seuls les idéaux ne changent pas d'avis.
filh
Charles VASSALLO wrote:
Ma foi une intervention fort sage...
(i) Dans les expos de photos (contemporaines), on voit des choses qui ne valent pas un clou pour le pékin lambda. (ii) Les circuits de l'art contemporain sont noyautés par une sorte de «secte» dont il vaut mieux connaître les codes pour réussir.
Je suis d'accord pour la deuxième, mais bon, je n'ai aucune parenté avec Don Quichotte et je ne me mesure pas aux moulins à vent. Et puis, je m'en moque, ce qui compte est de décider tout seul si ce que je vois dans les expos me plait ou non. Et je me fiche pas du parcours initiatique ou pas des auteurs.
Le côte cooptation est bêtement humain, cela touche tous les milieux, il est plus facile de réussir dans un domaine quand on y est introduit qu'on suit le parcours usuel... la belle affaire, pourquoi crier si fort dans le cas de l'art contemporain ? Va savoir...
offertes... On reconnaît là l'argument des suppôts inconditionnels de l'art contemporain, que vous n'y comprenez rien parce que vous n'y connaissez rien. Et donc qu'il est inutile de discuter avec vous parce que nous sommes éclairés, et pas vous.
Il faut dire qu'il s'agit d'une réponse à des gens qui prétendre vouloir juger des choses qu'ils ne savent pas déchiffrer - et qu'ils ne veulent surtout pas apprendre.
Si on transpose imaginez un citoyen lambda venant hurler en lisant une thèse de math sous prétexte que c'est du n'importe quoi incompréhensible!
Et bien il se ferait remettre à sa place en ces termes là : vous n'y connaissez rien !
Sauf que bon, il est nettement plus aisé de se former à l'art contemporain qu'aux math pure :) Mais dans les deux cas il faut la volonté d'apprendre (et on retombe hélas dans le comportement humain usuel avec petits rits d'initiation, et test de la volonté du prétendant).
L'exemple de la musique classique me paraît assez instructif. Bien des oeuvres célèbres paraissent rébarbatives à une oreille profane lors d'une première audition, puis, si on a l'occasion d'y revenir, on rentre peu à peu dedans et on en retire un réel plaisir. Mais pas pour n'importe quoi ! Par exemple, en ce qui me concerne, la musique sérielle me donne toujours des boutons.
Moi c'est une grande partie de Mozart :) :)
Il pourrait bien en être de même avec les images photographiques quand l'auteur prend à rebrousse-poil les règles de bonne conduite que tout photographe débutant a apprises. Même si c'est flou, cadré bizarrement, cramé, bouché, en retire-t-on une certaine satisfaction, un certain plaisir... une fois qu'on a surmonté ce rejet conditionné par notre éducation à la photographie de tout-le-monde ? Si c'est oui, eh bien, pourquoi pas ?
C'est comme les insectes grillés en asie du sud-est... :)
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Charles VASSALLO <charles.rosemarie.vassallo@waoo.fr> wrote:
Ma foi une intervention fort sage...
(i) Dans les expos de photos (contemporaines), on voit des choses qui ne
valent pas un clou pour le pékin lambda.
(ii) Les circuits de l'art contemporain sont noyautés par une sorte de
«secte» dont il vaut mieux connaître les codes pour réussir.
Je suis d'accord pour la deuxième, mais bon, je n'ai aucune parenté avec
Don Quichotte et je ne me mesure pas aux moulins à vent. Et puis, je
m'en moque, ce qui compte est de décider tout seul si ce que je vois
dans les expos me plait ou non. Et je me fiche pas du parcours
initiatique ou pas des auteurs.
Le côte cooptation est bêtement humain, cela touche tous les milieux, il
est plus facile de réussir dans un domaine quand on y est introduit
qu'on suit le parcours usuel... la belle affaire, pourquoi crier si fort
dans le cas de l'art contemporain ? Va savoir...
offertes... On reconnaît là l'argument des suppôts inconditionnels de
l'art contemporain, que vous n'y comprenez rien parce que vous n'y
connaissez rien. Et donc qu'il est inutile de discuter avec vous parce
que nous sommes éclairés, et pas vous.
Il faut dire qu'il s'agit d'une réponse à des gens qui prétendre vouloir
juger des choses qu'ils ne savent pas déchiffrer - et qu'ils ne veulent
surtout pas apprendre.
Si on transpose imaginez un citoyen lambda venant hurler en lisant une
thèse de math sous prétexte que c'est du n'importe quoi
incompréhensible!
Et bien il se ferait remettre à sa place en ces termes là : vous n'y
connaissez rien !
Sauf que bon, il est nettement plus aisé de se former à l'art
contemporain qu'aux math pure :) Mais dans les deux cas il faut la
volonté d'apprendre (et on retombe hélas dans le comportement humain
usuel avec petits rits d'initiation, et test de la volonté du
prétendant).
L'exemple de la musique classique me paraît assez instructif. Bien des
oeuvres célèbres paraissent rébarbatives à une oreille profane lors
d'une première audition, puis, si on a l'occasion d'y revenir, on rentre
peu à peu dedans et on en retire un réel plaisir. Mais pas pour
n'importe quoi ! Par exemple, en ce qui me concerne, la musique sérielle
me donne toujours des boutons.
Moi c'est une grande partie de Mozart :) :)
Il pourrait bien en être de même avec les images photographiques quand
l'auteur prend à rebrousse-poil les règles de bonne conduite que tout
photographe débutant a apprises. Même si c'est flou, cadré bizarrement,
cramé, bouché, en retire-t-on une certaine satisfaction, un certain
plaisir... une fois qu'on a surmonté ce rejet conditionné par notre
éducation à la photographie de tout-le-monde ? Si c'est oui, eh bien,
pourquoi pas ?
C'est comme les insectes grillés en asie du sud-est... :)
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
(i) Dans les expos de photos (contemporaines), on voit des choses qui ne valent pas un clou pour le pékin lambda. (ii) Les circuits de l'art contemporain sont noyautés par une sorte de «secte» dont il vaut mieux connaître les codes pour réussir.
Je suis d'accord pour la deuxième, mais bon, je n'ai aucune parenté avec Don Quichotte et je ne me mesure pas aux moulins à vent. Et puis, je m'en moque, ce qui compte est de décider tout seul si ce que je vois dans les expos me plait ou non. Et je me fiche pas du parcours initiatique ou pas des auteurs.
Le côte cooptation est bêtement humain, cela touche tous les milieux, il est plus facile de réussir dans un domaine quand on y est introduit qu'on suit le parcours usuel... la belle affaire, pourquoi crier si fort dans le cas de l'art contemporain ? Va savoir...
offertes... On reconnaît là l'argument des suppôts inconditionnels de l'art contemporain, que vous n'y comprenez rien parce que vous n'y connaissez rien. Et donc qu'il est inutile de discuter avec vous parce que nous sommes éclairés, et pas vous.
Il faut dire qu'il s'agit d'une réponse à des gens qui prétendre vouloir juger des choses qu'ils ne savent pas déchiffrer - et qu'ils ne veulent surtout pas apprendre.
Si on transpose imaginez un citoyen lambda venant hurler en lisant une thèse de math sous prétexte que c'est du n'importe quoi incompréhensible!
Et bien il se ferait remettre à sa place en ces termes là : vous n'y connaissez rien !
Sauf que bon, il est nettement plus aisé de se former à l'art contemporain qu'aux math pure :) Mais dans les deux cas il faut la volonté d'apprendre (et on retombe hélas dans le comportement humain usuel avec petits rits d'initiation, et test de la volonté du prétendant).
L'exemple de la musique classique me paraît assez instructif. Bien des oeuvres célèbres paraissent rébarbatives à une oreille profane lors d'une première audition, puis, si on a l'occasion d'y revenir, on rentre peu à peu dedans et on en retire un réel plaisir. Mais pas pour n'importe quoi ! Par exemple, en ce qui me concerne, la musique sérielle me donne toujours des boutons.
Moi c'est une grande partie de Mozart :) :)
Il pourrait bien en être de même avec les images photographiques quand l'auteur prend à rebrousse-poil les règles de bonne conduite que tout photographe débutant a apprises. Même si c'est flou, cadré bizarrement, cramé, bouché, en retire-t-on une certaine satisfaction, un certain plaisir... une fois qu'on a surmonté ce rejet conditionné par notre éducation à la photographie de tout-le-monde ? Si c'est oui, eh bien, pourquoi pas ?
C'est comme les insectes grillés en asie du sud-est... :)
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Une absence de crédit fait à la volonté de faire ainsi.
Ben oui ça ferait mal au cul à certains de reconnaitre aux autres une chose dont ils sont incapables :)
Ce sont les mêmes qui jugent les autres prétentieux... comprenne qui peut...
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Une absence de crédit fait à la volonté de faire ainsi.
Ben oui ça ferait mal au cul à certains de reconnaitre aux autres une
chose dont ils sont incapables :)
Ce sont les mêmes qui jugent les autres prétentieux... comprenne qui
peut...
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Une absence de crédit fait à la volonté de faire ainsi.
Ben oui ça ferait mal au cul à certains de reconnaitre aux autres une chose dont ils sont incapables :)
Ce sont les mêmes qui jugent les autres prétentieux... comprenne qui peut...
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
filh
Joel Hautois wrote:
"Charles VASSALLO" a écrit :
> Je ne refuse pas le flou, bien au contraire. Je suis tombé dedans par > hasard, il y a bien longtemps, sur l'image suivante (1975 ?) > http://cjoint.com/?gvplB8MqS7 > Ce flou n'existe pas dans la peinture : c'est une spécificité de la > photographie
La peinture, me semble-t-il, utilise aussi largement le flou (Richter, par exemple). La vraie différence, c'est qu'en peinture, on est sûr que ce n'est pas par hasard.
Sérieusement, vous pensez que quelqu'un qui publie une photo très floue n'a pas vu que c'est flou et ne le fait pas par sa pure volonté ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Joel Hautois <joel.hautois@free.fr> wrote:
"Charles VASSALLO" a écrit :
> Je ne refuse pas le flou, bien au contraire. Je suis tombé dedans par
> hasard, il y a bien longtemps, sur l'image suivante (1975 ?)
> http://cjoint.com/?gvplB8MqS7
> Ce flou n'existe pas dans la peinture : c'est une spécificité de la
> photographie
La peinture, me semble-t-il, utilise aussi largement le flou (Richter, par
exemple).
La vraie différence, c'est qu'en peinture, on est sûr que ce n'est pas par
hasard.
Sérieusement, vous pensez que quelqu'un qui publie une photo très floue
n'a pas vu que c'est flou et ne le fait pas par sa pure volonté ?
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
> Je ne refuse pas le flou, bien au contraire. Je suis tombé dedans par > hasard, il y a bien longtemps, sur l'image suivante (1975 ?) > http://cjoint.com/?gvplB8MqS7 > Ce flou n'existe pas dans la peinture : c'est une spécificité de la > photographie
La peinture, me semble-t-il, utilise aussi largement le flou (Richter, par exemple). La vraie différence, c'est qu'en peinture, on est sûr que ce n'est pas par hasard.
Sérieusement, vous pensez que quelqu'un qui publie une photo très floue n'a pas vu que c'est flou et ne le fait pas par sa pure volonté ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
filh
Benoit wrote:
Bour-Brown de l'Académie royale de peinture et de sculpture osa :
Je suis étonnamment surpris qu'au XXIe siècle il y ait des gens qui parlent de l'art en reprenant les discours de « l'intelligencia » de la fin du XIXe à propos des impressionnistes. On comprend pourquoi des gens comme Turner n'ont jamais osé montrer une partie de leur travail.
:) On imagine Monseigneur pestant contre ce barbouilleur sans talent !
> Bref, on a un système qui s'auto-entretient, c'est à dire des milieux > spécialisés qui fonctionnent par cooptation et qu'il vaut mieux connaître > pour y réussir.
Tu en proposes un autre qui fonctionne par sélection, ceux qui te plaisent, pour réussir. Il y a eu l'école de Barbizon et beaucoup d'autres à travers l'évolution de la peinture. Pourquoi n'y en aurait-il pas en photographie ?
Parce qu'un prélat, Mgr Four-Bronx, à la plume preste, et aux goûts douteux*, décida que ce qui ne lui plaisait point ne devait être présenté au peuple. Son ½il affûté, sa connaissance de l'art, sa maîtrise dans le discernement de ce qui est laid de ce qui ne l'est pas, tout ce Bronx qu'il juge, ne font que justifier le volume de sa masse d'intelligence, tant en terme de neurones qu'en terme de synapses.
N'oubliez jamais, Monseigneur, que nous avons tous mauvais goût pour autrui.
Et bien je suis bien agréablement surpris
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Bour-Brown <Bour-Brown@wnd.fr> de l'Académie royale de peinture et de
sculpture osa :
Je suis étonnamment surpris qu'au XXIe siècle il y ait des gens qui
parlent de l'art en reprenant les discours de « l'intelligencia » de la
fin du XIXe à propos des impressionnistes. On comprend pourquoi des gens
comme Turner n'ont jamais osé montrer une partie de leur travail.
:) On imagine Monseigneur pestant contre ce barbouilleur sans talent !
> Bref, on a un système qui s'auto-entretient, c'est à dire des milieux
> spécialisés qui fonctionnent par cooptation et qu'il vaut mieux connaître
> pour y réussir.
Tu en proposes un autre qui fonctionne par sélection, ceux qui te
plaisent, pour réussir. Il y a eu l'école de Barbizon et beaucoup
d'autres à travers l'évolution de la peinture. Pourquoi n'y en aurait-il
pas en photographie ?
Parce qu'un prélat, Mgr Four-Bronx, à la plume preste, et aux goûts
douteux*, décida que ce qui ne lui plaisait point ne devait être
présenté au peuple. Son ½il affûté, sa connaissance de l'art, sa
maîtrise dans le discernement de ce qui est laid de ce qui ne l'est pas,
tout ce Bronx qu'il juge, ne font que justifier le volume de sa masse
d'intelligence, tant en terme de neurones qu'en terme de synapses.
N'oubliez jamais, Monseigneur, que nous avons tous mauvais goût pour
autrui.
Et bien je suis bien agréablement surpris
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Bour-Brown de l'Académie royale de peinture et de sculpture osa :
Je suis étonnamment surpris qu'au XXIe siècle il y ait des gens qui parlent de l'art en reprenant les discours de « l'intelligencia » de la fin du XIXe à propos des impressionnistes. On comprend pourquoi des gens comme Turner n'ont jamais osé montrer une partie de leur travail.
:) On imagine Monseigneur pestant contre ce barbouilleur sans talent !
> Bref, on a un système qui s'auto-entretient, c'est à dire des milieux > spécialisés qui fonctionnent par cooptation et qu'il vaut mieux connaître > pour y réussir.
Tu en proposes un autre qui fonctionne par sélection, ceux qui te plaisent, pour réussir. Il y a eu l'école de Barbizon et beaucoup d'autres à travers l'évolution de la peinture. Pourquoi n'y en aurait-il pas en photographie ?
Parce qu'un prélat, Mgr Four-Bronx, à la plume preste, et aux goûts douteux*, décida que ce qui ne lui plaisait point ne devait être présenté au peuple. Son ½il affûté, sa connaissance de l'art, sa maîtrise dans le discernement de ce qui est laid de ce qui ne l'est pas, tout ce Bronx qu'il juge, ne font que justifier le volume de sa masse d'intelligence, tant en terme de neurones qu'en terme de synapses.
N'oubliez jamais, Monseigneur, que nous avons tous mauvais goût pour autrui.
Et bien je suis bien agréablement surpris
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Stephane Legras-Decussy
"Pierre Pallier" a écrit dans le message de news:
Je me disais bien aussi que ce fil n'allait pas tarder, lui aussi, à être marqué "À ignorer"...
tu pourrais même te désabonner complêtement, on s'en cogne grave...
"Pierre Pallier" <mon_reply_to@nest-pas.invalid> a écrit dans le message de
news: 1gnn5bcvebwq6.dlg@birota.fr...
Je me disais bien aussi que ce fil n'allait pas tarder, lui aussi, à être
marqué "À ignorer"...
tu pourrais même te désabonner complêtement,
on s'en cogne grave...