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Article dans libé

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SL
« Il n'a de libre que le nom »

<http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/191329.FR.php>

Il y a un argument intéressant sur les raison du positionnement des
gros (hors Microsoft) sur le créneau du libre : le fait qu'ils se
positionnent sur les services, outre l'argument toujours ressassé que
c'est pour faire suer Microsoft.

Je suis également assez d'accord avec :

Il serait naïf que les administrations pensent qu'elles acquièrent
une indépendance à l'égard des éditeurs de logiciels alors
qu'elles sont bien plus dépendantes des sociétés de services.

Une fois qu'un fournisseur de services aura entièrement organisé avec
ses outils maisons les ressources informatiques d'une administration,
la dépendance pourrait bien ne pas être beaucoup moins problématique
que la dépendance à l'égard d'un éditeur quand on utilise un logiciel
propriétaire.

Sinon dommage qu'il y ait des citations sans référence.

10 réponses

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talon
SL wrote:

Enfin l'insulte suprème : être abonné à Wanadoo ! Oh, le naze !

Mais sans doute cette fine distinction a-t-elle échappé à votre
comité Théodule de gérontocrates abonnés à Wanadoo.


Ca au moins c'est pertinent :-)

--

Michel TALON

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SL

Cet article, je l'ai lu hier et il ne contient pas d'arguments. Pas
le moindre. Pour une raison simple : le technocrate qui l'a écrit
ne connais rien ni à l'industrie du logiciel ni à celui des services
informatiques.


Ce n'est pas une raison de quoi que ce soit, c'est tout au plus une
attaque ad hominem.

Et les arguments, vous les avez enfin trouvés ?


Moi ? Mais oui, je les ai trouvés ! C'est vous qui ne les voyez
pas. J'en ai même cité un dans le premier mail.


C'est une plaisanterie ?

«Il serait naïf que les administrations pensent qu'elles acquièrent
une indépendance à l'égard des éditeurs de logiciels alors qu'elles
sont bien plus dépendantes des sociétés de services.»

Où avez vous vu un argument qui explique pourquoi les
administrations sont plus dépendentes des société de service que des
éditeurs ?


Eh bien il y a un petit début de quelque chose sur le fait qu'il
risque d'y avoir dépendance à l'égard du prestataire juste au-dessus :

Poussé par les multinationales du service informatique, grandes
consommatrices de crédits de maintenance et de développement,
«l'open source» vise maintenant les administrations publiques,
vaches à lait bien commodes dans un secteur où la concurrence est
rude.

Il est pas impossible qu'on remplace les solutions maisons d'une
multinationale éditrice par les solutions maisons d'une autre
multinationale prestataire de service, non ?

Tout ce que je constate, c'est qu'elles sont trop promptes à payer
les services de consultants de son espèce, qui n'a jamais foutu les
pieds dans quelque industrie que ce soit.


Je vous le disais bien qu'il était payé !



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Khanh-Dang
SL wrote:
SL wrote:
Je suis également assez d'accord avec :

Il serait naïf que les administrations pensent qu'elles
acquièrent une indépendance à l'égard des éditeurs de logiciels
alors qu'elles sont bien plus dépendantes des sociétés de services.


Puisque tu es d'accord, tu pourras nous expliquer en quoi il est
naïf de croire que les administrations sont dépendantes des éditeurs
de logiciel (c'est bien ce que signifie grammaticalement la phrase).


Il me semble que la phrase signifie qu'il est naïf de croire que les
administrations acquière une indépendance en [etc.] et non pas qu'il
est naïf de croire qu'elles sont dépendantes.


Oui, je me suis planté. De toute façon, c'était de la mauvaise foi
exploitant une construction de phrase que je trouve bancale.
Normalement, on peut couper le « alors que... », ce qui donne alors une
affirmation ridiculement fausse.

Tu pourras aussi nous montrer dans quelles proportions une
entreprise utilisant du logiciel libre sera « bien plus »
dépendantes des sociétés de services que des éditeurs de logiciel.


Personnellement j'ai écrit "pourrait bien ne pas être beaucoup moins
problématique", juste après avoir cité la phrase. C'est une pure
supposition, mais je ne vois pas pourquoi en effet la question ne se
pose pas, quand on parle de marché captif.


Ce que je dis, c'est que c'est enfoncer des portes ouvertes que
d'affirmer que de toute façon, une entreprise sera dépendante
d'une autre entreprise, qu'elle fasse appel à un éditeur de logiciel ou
à une entreprise de service.

Il est incongru de se demander lequel de ces deux types d'entreprises
donne plus d'indépendance, puisque le logiciel libre _permet_ de s'en
passer totalement.



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SL
SL wrote:
SL wrote:
Je suis également assez d'accord avec :

Il serait naïf que les administrations pensent qu'elles
acquièrent une indépendance à l'égard des éditeurs de logiciels
alors qu'elles sont bien plus dépendantes des sociétés de services.


Puisque tu es d'accord, tu pourras nous expliquer en quoi il est
naïf de croire que les administrations sont dépendantes des éditeurs
de logiciel (c'est bien ce que signifie grammaticalement la phrase).


Il me semble que la phrase signifie qu'il est naïf de croire que les
administrations acquière une indépendance en [etc.] et non pas qu'il
est naïf de croire qu'elles sont dépendantes.


Oui, je me suis planté. De toute façon, c'était de la mauvaise foi
exploitant une construction de phrase que je trouve bancale.


Je ne la trouve pas bancale.

Normalement, on peut couper le « alors que... », ce qui donne alors
une affirmation ridiculement fausse.


C'est vrai qu'on peut couper le alors que, et que ça donne une
affirmation ridiculement fausse, mais ce qui est regrettable, c'est
que ce n'est pas ce qu'a écrit l'auteur...

Tu pourras aussi nous montrer dans quelles proportions une
entreprise utilisant du logiciel libre sera « bien plus »
dépendantes des sociétés de services que des éditeurs de
logiciel.


Personnellement j'ai écrit "pourrait bien ne pas être beaucoup
moins problématique", juste après avoir cité la phrase. C'est une
pure supposition, mais je ne vois pas pourquoi en effet la question
ne se pose pas, quand on parle de marché captif.


Ce que je dis, c'est que c'est enfoncer des portes ouvertes que
d'affirmer que de toute façon, une entreprise sera dépendante d'une
autre entreprise, qu'elle fasse appel à un éditeur de logiciel ou à
une entreprise de service.

Il est incongru de se demander lequel de ces deux types
d'entreprises donne plus d'indépendance, puisque le logiciel libre
_permet_ de s'en passer totalement.


Ah bon ??? Comment pensez-vous que le logiciel libre peut être utilisé
à grande échelle sans une solide armée d'intermédiaires pour faire la
maintenance et le service ? IBM, Novell, Red Hat, vous croyez qu'ils
bossent pour le plaisir ??? Ce sont les arguments de l'article, au cas
où vous ne les auriez pas vus. Et vous, c'est quoi vos "argument" à
l'appui de cette "assertion" si paradoxale, d'ailleurs ?




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SL

Ah bon ??? Comment pensez-vous que le logiciel libre peut être
utilisé à grande échelle sans une solide armée d'intermédiaires pour
faire la maintenance et le service ? IBM, Novell, Red Hat, vous
croyez qu'ils bossent pour le plaisir ??? Ce sont les arguments de
l'article, au cas où vous ne les auriez pas vus. Et vous, c'est quoi
vos "argument" à l'appui de cette "assertion" si paradoxale,
d'ailleurs ?


Oops, pardon, ce n'est pas vous qui reprochiez à l'article de faire
des "assertions" sans "argument".

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David MAREC
D'après SL:


Cet article, je l'ai lu hier et il ne contient pas d'arguments. Pas
le moindre. Pour une raison simple : le technocrate qui l'a écrit
ne connais rien ni à l'industrie du logiciel ni à celui des services
informatiques.


Ce n'est pas une raison de quoi que ce soit, c'est tout au plus une
attaque ad hominem.


Sans déconner ?
Et ces arguments ?

Où avez vous vu un argument qui explique pourquoi les
administrations sont plus dépendentes des société de service que des
éditeurs ?


Eh bien il y a un petit début de quelque chose sur le fait qu'il


Un «début de quelque chose» . <soupir>

risque d'y avoir dépendance à l'égard du prestataire juste au-dessus :

Poussé par les multinationales du service informatique, grandes
consommatrices de crédits de maintenance et de développement,
«l'open source» vise maintenant les administrations publiques,
vaches à lait bien commodes dans un secteur où la concurrence est
rude.

Il est pas impossible qu'on remplace les solutions maisons d'une
multinationale éditrice par les solutions maisons d'une autre
multinationale prestataire de service, non ?


Et alors, en quoi ça rend les administrations *plus* dépendantes qu'à
l'égard des éditeurs ? Ou plutôt d' _un_ éditeur, d'ailleurs.
C'est là son assertion, il conclue même :
«d'une dépendance à l'autre, chacun choisira.»

De plus seulement sous-entend que lorsqu'elle choisissent une solution
propriétaire, les administrations ne sont pas dépendantes d'une société de
service.

Tout ce que je constate, c'est qu'elles sont trop promptes à payer
les services de consultants de son espèce, qui n'a jamais foutu les
pieds dans quelque industrie que ce soit.


Je vous le disais bien qu'il était payé !


Oui, par moi, entre autres; par vous aussi, peut-être.

--


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Manuel Leclerc

<http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/191329.FR.php>

[...]

Une fois qu'un fournisseur de services aura entièrement
organisé avec ses outils maisons les ressources informatiques
d'une administration, la dépendance pourrait bien ne pas
être beaucoup moins problématique que la dépendance à
l'égard d'un éditeur quand on utilise un logiciel
propriétaire.


Ca fait des années que je pense que c'est un vrai
problème, mais il est impossible d'avancer ce genre
d'idée sans passer immédiatement par une taupe de
Microsoft, ou un crétin, voire les deux. Voilà au
fond le seul truc passionnant dans cette histoire
de logiciel libre : assister en direct live, et suivre
sur plusieurs années, l'évolution des "certitudes" et
des "évidences".

Sinon dommage qu'il y ait des citations sans référence.


Comme par exemple "Cette question ne m'intéresse pas, moi
je suis contre la société de marché", hein ?

C'est là : http://www.01net.com/article/167864.html?rub95

--
Concernant la distribution, celle-ci devra offrir des garanties de
pérennité et assurer une ouverture dans son utilisation à grande
échelle sur les postes de travail, ce qui exclut a priori les
distributions non commerciales (du type Debian ou similaires)

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Jérémy JUST
Le Thu, 06 Jul 2006 20:27:11 +0200,

<http://www.liberation.fr/opinions/rebonds/191329.FR.php>


Je sursaute en lisant ça:

<<<<<
L'activité de création des logiciels est fondée sur la recherche et
peut donc être davantage «fixée» sur un territoire. L'activité des
services informatiques peut être réalisée n'importe où, spécialement là
où la main-d'oeuvre est moins coûteuse.







C'est fondamentalement faux puisque:
- la recherche *est* un service, puisqu'elle ne produit rien de
matériel. Le seul frein est politique.
- même certaines des tâches les plus matérielles de la recherche sont
de plus souvent délocalisées (en bio, les labos publics font faire
leurs séquençages en Corée).
- des projets informatiques tels que ceux du ministère des finances
impliquent sûrement des milliers d'heures de réunions entre les
prestataires et les différents départements --> ce n'est pas si
facilement délocalisable.



Ah, tiens, mes yeux tombent là-dessus:

<<<<<
Nous devons aux citoyens la sécurité des échanges sur l'Internet. Cela
exige des procédés de plus en plus sophistiqués, qui coûtent très
chers, et ne peuvent être financés que par de vrais éditeurs qui savent
ensuite les commercialiser au profit du plus grand nombre.







Les méthodes de crypto actuellement utilisées ont toutes été
développées par ou pour des entités publiques. Peut-être ont-elles
coûté cher, mais elles n'ont été mises au point que dans le but d'être
publiées en même temps qu'utilisées.


--
Jérémy JUST





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SL

Eh bien il y a un petit début de quelque chose sur le fait qu'il


Un «début de quelque chose» . <soupir>


Ah, mais c'est que je marche sur des oeufs !

risque d'y avoir dépendance à l'égard du prestataire juste au-dessus :

Poussé par les multinationales du service informatique, grandes
consommatrices de crédits de maintenance et de développement,
«l'open source» vise maintenant les administrations publiques,
vaches à lait bien commodes dans un secteur où la concurrence
est rude.

Il est pas impossible qu'on remplace les solutions maisons d'une
multinationale éditrice par les solutions maisons d'une autre
multinationale prestataire de service, non ?


Et alors, en quoi ça rend les administrations *plus* dépendantes
qu'à l'égard des éditeurs ? Ou plutôt d' _un_ éditeur, d'ailleurs.
C'est là son assertion, il conclue même : «d'une dépendance à
l'autre, chacun choisira.»


Ce qui est regrettable, c'est que l'auteur n'ait pas fourni la
démonstration intégrale mathématisée (et en Latex) de ses opinions. En
quoi cela les rendra plus dépendantes, je n'en sait rien et je me suis
bien gardé de reprendre à mon compte cette expression, mais en quoi ça
pourrait introduire une autre forme de verrouillage contre laquel il
n'y a aucune espèce de garantie, je peux très bien l'imaginer par
contre, de même que le fait qu'il y a un choix entre deux types de
dépendances : celle à l'égard d'un éditeur, qui fourni un logiciel
finalisé, ou celle à l'égard d'un packageur/mainteneur, qui finalise
quelque chose d'open source.

De plus seulement sous-entend que lorsqu'elle choisissent une
solution propriétaire, les administrations ne sont pas dépendantes
d'une société de service.


C'est une opinion de l'auteur que les logiciels propriétaires
entrainent moins de besoins en services pour les maintenir. Et j'ai
tendance à être du même avis. On ne peut pas dire que le logiciel
libre soit animé de la même volonté de tout simplifier, n'est-ce pas ?

Ce qui est marrant c'est que l'idée que le logiciel libre est viable
économiquement parce qu'on peut commercialiser le service après vente
est précisément le grand argument du libre !

Tout ce que je constate, c'est qu'elles sont trop promptes à payer
les services de consultants de son espèce, qui n'a jamais foutu
les pieds dans quelque industrie que ce soit.


Je vous le disais bien qu'il était payé !


Oui, par moi, entre autres; par vous aussi, peut-être.


Trop peu, hélas ! Mais vous ne parliez pas des impôts, mais de la
corruption de son objectivité, il me semble.



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SL

Voilà au fond le seul truc passionnant dans cette histoire de
logiciel libre : assister en direct live, et suivre sur plusieurs
années, l'évolution des "certitudes" et des "évidences".


Oui, j'ai la même curiosité, c'est une micro-utopie, avec ses discours
d'adhésion et de foi. Ce qui est intéressant aussi c'est va-t-elle se
diffuser à un niveau moins groupusculaire, et pourquoi aura-t-elle un
succès ? Et surtout : comment évolue l'utopie au contact du succès,
comment est-elle détournée et récupérée, quelle aura été sa véritable
conséquence politique ? C'est surtout ça qu'on aura le privilège de
pouvoir observer à mon avis.

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