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C'est pour un test, en charte

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Manuel Leclerc
[Pour le même prix, je vous en mets une livre ! C'est les soldes.]

Drôle d'automne pour les linuxeries et autres logiciels libres.

Apache est repassé sous les 50% de part de marché, niveau qu'il avait
franchi à la hausse aux environ de 1998... IIS est à 37% et l'écart
avec Apache est de moins de 11%. Si ce qui se passe depuis quelques mois
continue de la sorte, IIS sera devant Apache début 2008.

Il paraît que le rythme de progression de Linux sur les serveurs x86
se ralentit sérieusement, et devient même carrément négatif fin 2006.
L'explication serait que toutes les vieilleries sous Unix proprio qui
pouvaient être migrées l'ont été.

Du côté Desktop, ceux qui prédisaient il y a quelques années que Linux
était sur le point de dépasser OSX se sont plantés, dans les grandes
largeurs. D'ailleurs, Apple est devenu troisième vendeur de PC aux Etats
Unis. Comme quoi, vendre des ordinateurs personnels en quantité et sans
Windows, c'est possible.

*Encore faut-il avoir le produit qui convient...*

Et je viens de lire l'interview du directeur des affaires juridiques de
HP France à propos des OS préinstallés : Le journaliste : "Les
constructeurs pourraient certifier leurs machines pour plusieurs OS..."
HP France : "Pour cela, il faudrait qu'un marché existe. Or, selon nous,
le besoin d'un OS alternatif reste marginal. Modifier nos chaînes de
production pour répondre à ce marché, couvert notamment par les
l'intégrateurs et les boutiques en lignes, ne nous semble pas opportun.
Si demain un véritable besoin pour les ordinateurs différemment configurés
est identifié, les constructeurs s'engageront, car leur objectif est de
vendre le maximum de machines !"

Il confirme là les résultats des nombreuses tentatives ayant déjà eu
lieu, y compris en france : s'il est si rare de trouver un PC avec
un Linux préinstallé, c'est avant tout parce que la demande est
jusqu'à présent resté confidentielle, même face il y a une offre.

Alors voilà, on est bientôt en 2008...
Microsoft, et ses produits de merde, devaient disparaître, vite fait.
Qu'est ce qui ne va pas avec Linux ? Pourquoi c'est si lent ?

--
Hein ?

10 réponses

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Emmanuel Florac
Le Mon, 05 Nov 2007 22:23:04 +0100, Nina Popravka a écrit :


Oui, j'ai vu son site, je vois parfaitement le genre de mec, j'en
connais quelques uns dans le genre, mais que veux-tu, plus je
vieillis, plus les illuminés utopiques me gonflent :-)



Copine :)

--
Dix grammes d'abstraction valent des tonnes de bricolage.
Loi de Booker.

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Stéphane CARPENTIER

Et les temps changent, avec les générations. Installer un OS est de
moins en moins un problème pour l'utilisateur lambda, surtout s'il est
« calibré ».


Pas si sûr. Car comme les temps changent, il y a de plus en plus de monde à
utiliser un ordinateur. Il attire des gens qui n'osaient pas avant et donc,
dont la volonté de s'investir est plus faible.

--
Stéphane

Pour me répondre, traduire gratuit en anglais et virer le .invalid.
http://stef.carpentier.free.fr/

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Nicolas S.
Stéphane CARPENTIER a écrit:

Pas si sûr. Car comme les temps changent, il y a de plus en plus de
monde à utiliser un ordinateur. Il attire des gens qui n'osaient pas
avant et donc, dont la volonté de s'investir est plus faible.


Ah oui, le coup du « mettre un CD et cliquer 1 à 3 fois sur suivant,
tros gros l'investissement ». Quand je pense à tous les clics qui
suivront, et certains en plus où il va falloir réfléchir...

--
Nicolas S.

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Stéphane CARPENTIER

Stéphane CARPENTIER a écrit:

Pas si sûr. Car comme les temps changent, il y a de plus en plus de
monde à utiliser un ordinateur. Il attire des gens qui n'osaient pas
avant et donc, dont la volonté de s'investir est plus faible.


Ah oui, le coup du « mettre un CD et cliquer 1 à 3 fois sur suivant,
tros gros l'investissement ». Quand je pense à tous les clics qui
suivront, et certains en plus où il va falloir réfléchir...


C'est pas le « il va falloir réfléchir » mais le « c'est trop compliqué et
si je me goure je vais tout casser.»

--
Stéphane

Pour me répondre, traduire gratuit en anglais et virer le .invalid.
http://stef.carpentier.free.fr/


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sansflotusspam
SL a commis :

Le 06-11-2007, sansflotusspam a écrit :
Michel Talon a commis :

SL wrote:
Le 05-11-2007, Nicolas George <nicolas$ a
écrit :

Je suis d'accord sur le principe, mais il faut quand même se
rappeler que la culture classique est à peu près exclusivement
littéraire. Il serait bon d'y faire rentrer de la science, et pas
seulement de la science technique.


Pour une fois je suis tout à fait d'accord avec toi.


Je suis aussi d'accord, mais avec la réserve suivante: il est quand
même assez utopique d'espérer que le jeune moyen puisse absorber à
la fois une culture littéraire et une culture scientifique.


l'histoire du "littéraire" vs "scientifique" est une spécialité bien
française ; j'ai (amha) la forte impression qu'on frôle le domaine de
la connerie avec ce genre de chose ! que la matière "étudiée" soit
considérée comme "littéraire" ou "scientifique", elle exige les mêmes
niveaux de connaissances quelle que soit la discipline. je n'imagine
pas qu'on puisse maîtriser, par exemple, de solides morceaux
d'épistémologie (la philosophie, c'est bien du littéraire ?) sans de
bonnes bases scientifiques, ni faire de l'anthropologie ou de
l'archéologie (scientifiques ...)


Tiens, lu ce week-end :

----------------------
D.E.| : Pierre Bourdieu, pour sa part, s'appuie sur ses
études ethnologiques sur la Kabylie...

Cl.| L.-S.| : ...qui sont très remarquables...

D.E.| : pour récuser votre idées de «| règles| » matrimoniales et lui
substituer celle de «| stratégie| ».

Cl.| L.-S.| : Je n'en suis pas surpris parce que centres d'intérêt se
déplacent avec le temps. On met l'accent tantôt sur des aspects
réglés de la vie sociale, tantôt sur ceux où semble se manifester une
certaine
spontanéité. En fait, il y a des règles et il y a des stratégies.
Les stratégies peuvent bousculer les règles, mais il est rare aussi
que, dans une société et à une époque déterminée[s], les stratégies
dont disposent les individus n'obéissent pas à leur tour à des normes,
et
ainsi de suite. Le tout est de savoir quel niveau d'observation est
le plus profitable dans l'état présent des connaissances et en vue
d'une
recherche déterminée. Ce sera l'un ou l'autre, ou les deux à la fois.

En se plaçant sur un terrain plus général je crois que les choix
imposés entre «| ceci| » et «| cela| » prouvent surtout que les
prétendues «| sciences sociales| » ou «| sciences humaines| » n'ont de
sciences que le
nom. Dans les sciences vértables, les niveaux d'observation ne
s'excluent pas| ; ils se complètent. Nous n'avons pas encore atteint
cette maturité. [...] Chez nous, les variables sont trop nombreuses,
l'observateur inextricablement mêlé à ses objets d'observation| ;
enfin, les moyens intellectuels dont il dispose, étant du même type de
complexité que les phénomènes étudiés, ne peuvent jamais les
transcender.
----------------------

Claude Lévi-Strauss
Didier Eribon
/De près et de loin/
1988
Paris
Odile Jacob

p.| 145-146

C'est un vulgaire livre d'entretiens mais c'est Lévi-Strauss, qui est
toujours facinant à lire.

Une autre :

D.E. : [...] Vous n'aimez pas prendre position publiquement ? Vous
n'êtes pas un intellectuel engagé ?

Cl. L.-S. : Non. J'estime que mon autorité intellectuelle, dans la
mesure où on m'en reconnaît une, repose sur la somme de travail, sur
les scrupules de rigueur et d'exactitude, qui font que, dans des
domaines
limités, j'ai peut être acquis le droit qu'on m'écoute. Si je m'en
prévaut pour juger de questions que je ne connais pas ou que je
connais
mal, je commets un abus de confiance. [&susp;] Au XIXè siècle,
certains
vivaient encore sur une position qui remonte à Voltaire. Un Victor
Hugo
pouvait se croire capable de juger tous les problèmes de son temps.
Je
ne crois plus cela possible. Le monde est devenu trop complexe, le
nombre de variables qu'il faudrait prendre en compte dans chaque cas
particulier est immense. À moins qu'on ne décide de se spécialiser
dans un type de problème, comme Aron qui s'est consacré à réfléchir
sur la
société contemporaine. C'est un parti légitime, mais on ne pourrait
faire à la fois ce qu'il a fait et ce que j'ai fait.

p.| 219


très juste, et merci de la référence !
ma petite observation se situe tout à fait dans cette ligne


sans connaissances pointues en philologie.


L'anthropologie n'a pas grand chose à voir avec la philologie.


effectivement, les signes et le langage n'ont rien à voir avec l'étude
de l'être humain, et donc la philologie est absolument inutile





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sansflotusspam
Nicolas S. a commis :

sansflotusspam a écrit:

ben, non !
c'est oublier le rôle essentiel de l' "État gendarme", l'autre pôle
de l'économie libérale


Tu confonds libéralisme et ultra-libéralisme.


ce n'est pas moi qui confond !
je préfère d'ailleurs le terme de "capitalisme sauvage" à celui
d'ultra-libéralisme qui pour moi est la négation du libéralisme


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Nicolas S.
sansflotusspam a écrit:

Nicolas S. a commis :

sansflotusspam a écrit:

ben, non !
c'est oublier le rôle essentiel de l' "État gendarme", l'autre p ôle
de l'économie libérale


Tu confonds libéralisme et ultra-libéralisme.


ce n'est pas moi qui confond !


Ah oui, en effet.
Faut vraiment que j'essaie de ralentir la cadence sur les raccourcis
claviers.:wq

--
Nicolas S.



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SL
Le 07-11-2007, sansflotusspam a écrit :

L'anthropologie n'a pas grand chose à voir avec la philologie.


effectivement, les signes et le langage n'ont rien à voir avec l'étude
de l'être humain, et donc la philologie est absolument inutile


Eh bien la philologie n'étudie pas les signes et le langage mais les
textes et leur tradition (ou même plus restrictivement encore les
oeuvres : une proposition de définition (proposée par Bourdieu à Bollack
(un grand philologue encore vivant) en faisait « la science des
oeuvres »).

Une autre citation, toujours de la même source :

D.E. : L'anthtropologie n'est donc pas une science menacée...

Cl. L.-S. : Elle changera de nature. Si l'enquête sur le terrain n'a
plus d'objet, nous nous transormerons en philologues, historiens des
idées, spécialistes de civilisations abordables seulement à travers
les documents que d'anciens observateurs ont reueillis. Et qui sait
si de nouvelles différences n'apparaîtront pas dans une humanité en
grand périel de s'uniformiser| ?


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SL
Le 06-11-2007, sansflotusspam a écrit :
SL a commis :

Oui mais qui choisit ? Je croyais que dans le libéralisme le marché
était le seul à "choisir".


ben, non ! c'est oublier le rôle essentiel de l' "État gendarme",
l'autre pôle de l'économie libérale


Oui, bien sûr, tu nous l'a expliqué suffisamment souvent ; mais en
l'occurrence tu penses que l'État gendarme pourrait, sans outrepasser
son rôle de gendarme, brider la diffusion de Microsoft ? Et qu'il
pourrait le faire sans s'attirer les foudres
"d'institutions-internationales gendarme" ?


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talon
SL wrote:
Le 06-11-2007, sansflotusspam a écrit :
SL a commis :

Oui mais qui choisit ? Je croyais que dans le libéralisme le marché
était le seul à "choisir".


ben, non ! c'est oublier le rôle essentiel de l' "État gendarme",
l'autre pôle de l'économie libérale


Oui, bien sûr, tu nous l'a expliqué suffisamment souvent ; mais en
l'occurrence tu penses que l'État gendarme pourrait, sans outrepasser
son rôle de gendarme, brider la diffusion de Microsoft ? Et qu'il


Excuse moi, mais il peut, sans s'attirer aucune critique:
- imposer le découplage du hardware et du software - pas de vente forcée
du software, ce qui met Microsoft sur un pied d'égalité avec ses
concurrents.
- s'abstenir d'utiliser Microsoft dans quelque enseignement que ce
soit. Il n'y a pas de raison que le service public de l'éducation
fournisse une publicité gratuite à Microsoft.
- et enfin rien n'empêche de choisir le produit le moins cher dans les
contrats publics de fourniture de software, qui seront nécessairement
des logiciels libres.

pourrait le faire sans s'attirer les foudres
"d'institutions-internationales gendarme" ?


--

Michel TALON