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Conservation dans le temps des photos numériques

59 réponses
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Alf92
http://www.pcinpact.com/actu/news/56135-academie-sciences-longevite-support-numerique.htm
bonne lecture.

--
Alf92

10 réponses

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Ofnuts
On 02/04/2010 17:33, Gerald wrote:
Ofnuts wrote:

hasard risque de faire une meilleure sélection des survivantes qu'une
sauvegarde explicite de quelques "élues" qui trahiraient en fait nos
préjugés de 2010 et pas les besoins des historiens de 2110



Je te rejoins tout à fait mais :

Il y a quand même beaucoup d'artistes qui gagnent à être méconnus. Le
génie qui ne s'adresse qu'à 10 personnes, je n'y crois pas trop.



Je raisonne à l'inverse en observant le passé. La vraie novation est
presque par définition « en dehors » du bain ambiant. Peut-on inférer
que plus elle est forte et moins il y a de public potentiel ?



Oui mais à la limite on s'en fout. Si elle n'a pas de public (et je ne
dis pas "grand public") ça n'intéresse personne alors pourquoi la sauver?
--
Bertrand
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Claudio Bonavolta
On 2 avr, 21:48, Ofnuts wrote:
On 02/04/2010 17:33, Gerald wrote:

> Je raisonne à l'inverse en observant le passé. La vraie novation es t
> presque par définition « en dehors » du bain ambiant. Peut-on inf érer
> que plus elle est forte et moins il y a de public potentiel ?

Oui mais à la limite on s'en fout. Si elle n'a pas de public (et je ne
dis pas "grand public") ça n'intéresse personne alors pourquoi la sau ver?
--
Bertrand



Les peintres morts dans la misère, alors que leurs oeuvres valent des
fortunes maintenant, ne sont pas rares ...
Parfois l'intérêt et la reconnaissance viennent bien plus tard.

Claudio Bonavolta
http://www.bonavolta.ch
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Gerald
Ofnuts wrote:

Oui mais à la limite on s'en fout. Si elle n'a pas de public (et je ne
dis pas "grand public") ça n'intéresse personne alors pourquoi la sauver?



J'aurais du ajouter : pas de public potentiel au moment où elle est
créée mais peut-être un public immense quand il aura fini par
comprendre... si et seulement si elle est encore disponible quand il
aura mûri, d'où la question de la sauvegarde.

Note que le cynisme sous-entendu dans ta réponse est exactement ce qui
nous oppose. Après toi le déluge ? Après moi l'espoir... un peu.

J'en profite pour citer le livre que je viens de mettre dans mon
"panier" chez amazon :
<http://www.amazon.fr/gp/product/2859205446/ref=ord_cart_shr?ie=UTF8&m=A
1X6FK5RDHNB96>

Il fait référence à ceci :
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Je_me_souviens_(livre)>

L'un et l'autre n'étant pas sans rapport avec la photo en tant que
témoin des choses disparues...

Est-il grave ou pas que les choses se perdent ? Pour moi oui : la
civilisation n'a subi d'évolutions majeures que dans les ruptures créées
par les nouvelles possibilités de transmission du savoir, écriture,
imprimerie, etc. Et elle pourrait bien être en passe de subir une
régression majeure dans l'oubli de la nécessité de cette transmission.

Je mène aussi, en ce moment, une réflexion sur la généalogie, le
changement de donne qu'a représenté l'irruption de la photo dans
celle-ci, et désormais la possibilité d'incorporer (de lier) d'autres
documents ou informations à chaque fiche. Suite seulement si ça
intéresse.

J'avais aussi à plusieurs reprises tenté de lancer ici-même
(photo-numérique) des thèmes de discussion sur la standardisation des
méta-données (IPTC entre autres) d'une part (ainsi que sur les critères
de tri utilisés dans les agences de photo), et sur la nouvelle donne
apportée par la géolocalisation, la datation et la reconnaissance
faciale d'autre part, susceptibles de permettre des recherches
intelligentes et donc de palier la noyade dans l'océan des documents
dont il était question plus haut...

Message in the bottle... ça mordra peut-être cette fois-là ?

--
Gérald
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Ofnuts
On 03/04/2010 06:15, Gerald wrote:
Ofnuts wrote:

Oui mais à la limite on s'en fout. Si elle n'a pas de public (et je ne
dis pas "grand public") ça n'intéresse personne alors pourquoi la sauver?



J'aurais du ajouter : pas de public potentiel au moment où elle est
créée mais peut-être un public immense quand il aura fini par
comprendre... si et seulement si elle est encore disponible quand il
aura mûri, d'où la question de la sauvegarde.



Et en quoi la numéricité de l'œuvre change quelquechose? Les croûtes du
tonton peintre étaient mises au feu par les héritiers... au moins
maintenant le tonton peut utiliser Internet pour se faire connaître, et
ses oeuvres méconnues rester dans des sauvegardes sur flickr.

Note que le cynisme sous-entendu dans ta réponse est exactement ce qui
nous oppose. Après toi le déluge ? Après moi l'espoir... un peu.



Ce n'est pas du cynisme, c'est du réalisme.

Est-il grave ou pas que les choses se perdent ? Pour moi oui : la
civilisation n'a subi d'évolutions majeures que dans les ruptures créées
par les nouvelles possibilités de transmission du savoir, écriture,
imprimerie, etc. Et elle pourrait bien être en passe de subir une
régression majeure dans l'oubli de la nécessité de cette transmission.



Parce que si tu trouves qu'en ce moment il y a un déficit de
transmission et de sauvegarde? Personnellement je trouve que c'est
plutôt un trop-plein(*). On commence même à parler de droit à l'oubli...

(*) est-ce qu'avant Internet on aurait eu l'occasion de se causer et
donc de transmettre?
--
Bertrand
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Gerald
Ofnuts wrote:


Et en quoi la numéricité de l'½uvre change quelquechose?



La copie multiple de l'original *à l'identique*

(*) est-ce qu'avant Internet on aurait eu l'occasion de se causer et
donc de transmettre?



peut-être via d'autres médias ? ce n'est pas lié au numérique je pense.

--
Gérald
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palmerclaude
"jpw" a écrit dans le message de news:
4bb63a34$0$17838$

"Stephane Legras-Decussy" a écrit dans le
message de news: 4bb63924$0$2873$
Le 02/04/2010 15:31, palmerclaude a écrit :

ou les meubles Louis XV et Louis XVI dont la patine et les UV ont
effacé
les couleurs vives d'origine..





j'ai du mal à imaginer ça, il y a des tableaux qui
montrent ces meubles en couleur ?



palmer confond avec les pyramides.

jpw



Pas du tout. Lors d'une visite ou d'un reportage à Versailles, (il y a
quelques dizaines d'années quand même), le conservateur de l'époque
expliquait que les couleurs d'origine des bois vernis mais aussi peints
étaient beaucoup plus crues et vives que les couleurs telles qu'elles sont
devenues. A vérifier
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palmerclaude
"Gerald" a écrit dans le message de news:
1jgdb38.1oows3u1kpc7lsN%
Ofnuts wrote:


Et en quoi la numéricité de l'½uvre change quelquechose?



La copie multiple de l'original *à l'identique*

(*) est-ce qu'avant Internet on aurait eu l'occasion de se causer et
donc de transmettre?



peut-être via d'autres médias ? ce n'est pas lié au numérique je pense.

--
Gérald



A part la bête préoccupation humaine de vouloir à tout prix rester immortel
pour ses descendants par la conservation de son "oeuvre", il y a d'autres
raisons de se préoccuper de la pérennité des réalisations humaines et de
leur analyse future. On croit maintenant qu'avec les supports matériels et
immatériels, on a un trop plein d'informations inutiles et redondantes, et
que l'histoire s'écrira à partir d'une parole unique dominante
représentative d'une époque. (exemple : on relance périodiquement dans les
médias les anniversaires des yéyés, de SLC et du golf Drouot considérés
comme le must des jeunes des années 50. Cela aurait pu me concerner et
pourtant, dans ma génération peu d'entre nous se sentaient intéressés par
cette musique et ce milieu qui était pourtant le nôtre. Enfants d'ouvriers
ou de la bourgeoisie on préférait Ferrat, Brassens Bobby Lapointe et en
général la variété française ou déjà anglophone au travers du jazz et du
blues).
Or si, depuis une centaine d'années on arrive à récupérer avec intérêt les
écrits, les photos, les divers modes de témoignage de la guerre de 14-18 par
exemple, on est forcé de constater qu'au cours des siècles, ce sont les
réalisations des classes dominante qui sont restées : pas les huttes en
terre ou les toits de chaume, mais les châteaux...
Je pressens que cette préoccupation reste identique à notre époque avec la
volonté d'effacer la mémoire populaire pour ne laisser pour l'avenir pour
les pouvoirs à venir que les discours dominants, politiques,
géo-stratégiques, et ce à travers des supports à dégradation plus ou moins
rapide. A mon sens c'est aussi inutile que de censurer Internet en Chine
:-))
Je ne suis pas vraiment paranoïaque sur cette question, mais je vous en cite
un exemple : comme partie prenante dans la libération des ondes avant et au
début des années 80, et disposant d'archives de l'époque (télévisuelles,
presse etc.), j'ai recherché dans les archives de l'INA mises à disposition
du public des documents considérés comme importants à l'époque et qui le
sont toujours à mon sens, en particulier les débats sur la liberté
d'expression. Ils ne figurent pas au catalogue, ne sont pas mis en ligne ni
accessibles dans les bases de données, alors que le dépôt légal des
télévisions publiques et privées est obligatoire et les documents
systématiquement numérisées.
Ayant par ailleurs déposé un lourd dossier structuré sur le patrimoine
sonore avec des financements ad hoc, c'est le ministère de la Culture,
partie prenante obligée qui a empêché , par son refus les autres
partenaires, dont l'Europe, de faire aboutir le dossier.
Questionnés, les co-intervenants potentiels de poids comme les préfets de
région ou les présidents des collectivités territoriales, au travers des
services culture comme les DRAC, ont mis en avant leur désir d'affecter les
fonds exclusivement aux infrastructures numériques.
Si le patrimoine écrit est mieux traité, c'est quasiment devenu une
exception culturelle...
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Ofnuts
On 03/04/2010 10:14, Gerald wrote:
Ofnuts wrote:


Et en quoi la numéricité de l'œuvre change quelquechose?



La copie multiple de l'original *à l'identique*



Donc le numérique va plutôt dans le sens de la conservation des
choses... je ne vois plus ou tu veux en venir.


--
Bertrand
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jpw
"palmerclaude" a écrit


A part la bête préoccupation humaine de vouloir à tout prix rester
immortel pour ses descendants par la conservation de son "oeuvre", il y a
d'autres raisons de se préoccuper de la pérennité des réalisations
humaines et de leur analyse future. On croit maintenant qu'avec les
supports matériels et immatériels, on a un trop plein d'informations
inutiles et redondantes, et que l'histoire s'écrira à partir d'une parole
unique dominante représentative d'une époque. (exemple : on relance
périodiquement dans les médias les anniversaires des yéyés, de SLC et du
golf Drouot considérés comme le must des jeunes des années 50. Cela aurait
pu me concerner et pourtant, dans ma génération peu d'entre nous se
sentaient intéressés par cette musique et ce milieu qui était pourtant le
nôtre. Enfants d'ouvriers ou de la bourgeoisie on préférait Ferrat,
Brassens Bobby Lapointe et en général la variété française ou déjà
anglophone au travers du jazz et du blues).
Or si, depuis une centaine d'années on arrive à récupérer avec intérêt
les écrits, les photos, les divers modes de témoignage de la guerre de
14-18 par exemple, on est forcé de constater qu'au cours des siècles, ce
sont les réalisations des classes dominante qui sont restées : pas les
huttes en terre ou les toits de chaume, mais les châteaux...
Je pressens que cette préoccupation reste identique à notre époque avec la
volonté d'effacer la mémoire populaire pour ne laisser pour l'avenir pour
les pouvoirs à venir que les discours dominants, politiques,
géo-stratégiques, et ce à travers des supports à dégradation plus ou moins
rapide. A mon sens c'est aussi inutile que de censurer Internet en Chine
:-))
Je ne suis pas vraiment paranoïaque sur cette question, mais je vous en
cite un exemple : comme partie prenante dans la libération des ondes avant
et au début des années 80, et disposant d'archives de l'époque
(télévisuelles, presse etc.), j'ai recherché dans les archives de l'INA
mises à disposition du public des documents considérés comme importants à
l'époque et qui le sont toujours à mon sens, en particulier les débats sur
la liberté d'expression. Ils ne figurent pas au catalogue, ne sont pas mis
en ligne ni accessibles dans les bases de données, alors que le dépôt
légal des télévisions publiques et privées est obligatoire et les
documents systématiquement numérisées.
Ayant par ailleurs déposé un lourd dossier structuré sur le patrimoine
sonore avec des financements ad hoc, c'est le ministère de la Culture,
partie prenante obligée qui a empêché , par son refus les autres
partenaires, dont l'Europe, de faire aboutir le dossier.
Questionnés, les co-intervenants potentiels de poids comme les préfets de
région ou les présidents des collectivités territoriales, au travers des
services culture comme les DRAC, ont mis en avant leur désir d'affecter
les fonds exclusivement aux infrastructures numériques.
Si le patrimoine écrit est mieux traité, c'est quasiment devenu une
exception culturelle...



pour une fois assez d'accord avec palmer

jpw
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Ghost-Rider
Le 03/04/2010 13:05, palmerclaude a écrit :

Pas du tout. Lors d'une visite ou d'un reportage à Versailles, (il y a
quelques dizaines d'années quand même), le conservateur de l'époque
expliquait que les couleurs d'origine des bois vernis mais aussi peints
étaient beaucoup plus crues et vives que les couleurs telles qu'elles sont
devenues. A vérifier



C'est bien connu, à tel point que le grand public est très surpris des
couleurs originelles de tableaux célèbres, une fois restaurés, comme "La
Cène" ou "La Ronde de Nuit".

--
Ghost Rider

"Aimez-vous les uns les autres".
Jésus-Christ
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