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Don d'organe et Sésame Vital

322 réponses
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Ariel DAHAN
Voilà la nouvelle incongruïté que nos gouvernants à nous qu'on a veulent
nous imposer:

Inscrire sur la carte Vitale à partir de 2007 votre position relativement au
don d'organe.

Je trouve celà inadmissible.
La loi a déjà fait du don (geste théoriquement volontaire) une présomption
d'intention, en cas de décès sans manifestation de volonté.
Mais là, elle fait plus : elle impose de transcrire sur un document officiel
et obligatoire une décision qui relève de l'éthique, de la morale et de la
religion, et en aucun cas d'intérêt médical (du porteur de la carte bien
sûr).

Je m'oppose à cette évolution, et je vous invite à faire comme moi.

Que le don d'organes soit nécessaire est une chose en soi.
Mais l'imposer à tous, contre leur consentement est illicite.
Et l'indiquer sur ce document ... est un premier pas vers les informations
biométriques discriminantes.

A quand l'inscription sur la carte vitale de vos souhaits de nourriture,
casher, hallal ou végétarienne?
A quand l'indication sur la carte vitale de vos choix religieux?
...

Il y aurait pourtant mieux à faire à développer la recherche sur les
cellules souche et embryonnaires, plutôt que d'aller faire la retape des
morts.

Cordialement,

Ariel DAHAN
Avocat

10 réponses

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Ysabeau
Laurent CAMPEDEL a écrit :

Ce que je trouve par contre tout a fait anormal, c'est que l'information
stockée par défaut soit "oui".
Là est pour moi le scandale, le manque de respect de la volonté humaine.



Si la réponse par défaut était non ce serait la même chose non ?
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Laurent CAMPEDEL
Par défaut, on doit être considéré comme non consentant.

Il en est ainsi de tout dans notre société.

"Je décide de ce que je veux faire".

Rien ne nous imposé par consentement tacite.

Il doit en être de même pour le don d'organe.

--


Laurent CAMPEDEL


"Ysabeau" a écrit dans le message de news: 442bd758$0$20839$
Laurent CAMPEDEL a écrit :

Ce que je trouve par contre tout a fait anormal, c'est que l'information stockée par défaut soit "oui".
Là est pour moi le scandale, le manque de respect de la volonté humaine.



Si la réponse par défaut était non ce serait la même chose non ?


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Emma
Ysabeau a écrit :
Laurent CAMPEDEL a écrit :

Ce que je trouve par contre tout a fait anormal, c'est que
l'information stockée par défaut soit "oui".
Là est pour moi le scandale, le manque de respect de la volonté humaine.




Si la réponse par défaut était non ce serait la même chose non ?



on en revient au même point alors
pas de volonté exprimée

il faudrait que l'on puise répondre oui ou non et qu'il soit obligatoire
d'y mettre une réponse.

d'un autre côté, si mon corps peut encore servir, ... ce dont je doute,
je m'en ficherai complètement à ce moment là

Emma
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Emma
Anne-Claude a écrit :

Laurent CAMPEDEL a écrit dans le message :
442bdb55$0$20138$

Par défaut, on doit être considéré comme non consentant.

Il en est ainsi de tout dans notre société.

"Je décide de ce que je veux faire".

Rien ne nous imposé par consentement tacite.




Sauf si la loi, l'usage, une convention, les circonstances... en
décident autrement. Il y a toujours des exceptions.

Il doit en être de même pour le don d'organe.




Justement, le principe est contraire, pour les majeurs capables, voir
l'article L 1231-1 du Code de la santé publique :

" Le prélèvement d'organes sur une personne dont la mort a été dûment
constatée ne peut être effectué qu'à des fins thérapeutiques ou
scientifiques.
Ce prélèvement peut être pratiqué dès lors que la personne n'a pas
fait connaître, de son vivant, son refus d'un tel prélèvement. Ce refus
peut être exprimé par tout moyen, notamment par l'inscription sur un
registre national automatisé prévu à cet effet. Il est révocable à tout
moment.
Si le médecin n'a pas directement connaissance de la volonté du
défunt, il doit s'efforcer de recueillir auprès des proches l'opposition
au don d'organes éventuellement exprimée de son vivant par le défunt,
par tout moyen, et il les informe de la finalité des prélèvements
envisagés.
Les proches sont informés de leur droit à connaître les prélèvements
effectués."

Voilà aussi pourquoi on demande l'avis des "proches".



mais si le défunt avait exprimé ne pas être opposé, mais négligent ou
faisant éventuellemnt confiance à ses proches, il n'ait rien mis par
écrit, les "proches" peuvent décider contrairement à son choix.

Emma
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Laurent CAMPEDEL
"Anne-Claude" a écrit dans le message de news: e0gmqr$9g0$
Rien ne nous imposé par consentement tacite.



Sauf si la loi, l'usage, une convention, les circonstances... en
décident autrement. Il y a toujours des exceptions.



Sur une liberté fondamentale comme celle-ci ?

Cela mérite une réflexion philosophique.


Il doit en être de même pour le don d'organe.



Justement, le principe est contraire, pour les majeurs capables, voir
l'article L 1231-1 du Code de la santé publique :



Je sais bien.

Et je ne trouve pas cela normal.

Cela m'a toujours choqué.

NB:pour couper court à une possible polémique, j'ai contamment ma carte de donneur "total" dans mon portefeuille, à coté de la carte
vitale.

--


Laurent CAMPEDEL
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Ysabeau
Laurent CAMPEDEL a écrit :
Par défaut, on doit être considéré comme non consentant.



Non, le choix par défaut doit être celui qui est le plus favorable à
l'ensemble de la société !
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Francis Chartier
Dans l'article <442be291$0$13217$,
écrivait...

Non, le choix par défaut doit être celui qui est le plus favorable à
l'ensemble de la société !



Et qu'est-ce qui est le plus favorable : la survie de quelques individus
ou la défense d'une liberté ?

--
Francis Chartier
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Elie Arié
"Laurent CAMPEDEL" a écrit dans le message de
news: 442bdb55$0$20138$
Par défaut, on doit être considéré comme non consentant.




Non: le consentement par défaut a le mérite de faire du don d'organes la
règle, et la nécessité d'exprimer le refus, d'en faire une exception, même
si cette possibilité reste ouverte à tous.

Un peu (Anne-Claude va hurler, mais, philosophiquement, la comparaison me
semble tenir la route...) comme, lorsque le service militaire était
obligatoire, il était possible de s'y soustraire en se proclamant objecteur
de conscience.
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Ariel DAHAN
"Elie Arié" a écrit dans le message de news:
442bc96d$0$1147$

"Ariel DAHAN" a écrit

J'en déduis donc que celà ne vous gène aucunement d'afficher vos
convictions religieuses à votre pharmacien.



les critères qui peuvent m'amener à accepter ou refuser de faire un don
d'organes peuvent être de nature très variée.

Si vous demandez à votre pharmacien des médicaments dont les excipients
sont kasher (sans graisse de porc, ça existe), vous affichez aussi vos
convictions religieuses; et si vous ne les lui demandez pas, tout autant.



Je demande à mon pharmacien des médicaments. Soit par un nom, soit par une
formule.
Si en plus je veux lui demander qqchose de particulier, comme une galénique
sans gélatine animale ... c'est un choix volontaire que je fais.

En l'occurence, ce choix n'a pas à être inscrit sur ma carte vitale. Car mon
pharmacien pourrait y avoir accès sans me le demander.

C'est un peu comme la carte flying

Et surtout qu'apporterait en plus cette information sur la carte vitale
(puisque l'inscription obligatoire serait le choix de "ne pas" donner ses
organes) ?



De ne pas lui prélever ses organes, pardi! Parce que, lorsqu'on ignore sa
volonté, on doit interroger les membres de la famille, qui ont tendance à
privilégier leurs vision personnelle des choses que celles du mort!

Enfin, légalement, je m'intéroge sur la possibilité d'utiliser la carte
vitale d'un patient décédé. Le secret médical demeure nonobstant le décès
du patient. Donc qui pourrait accéder à cette carte vitale?



N'importe quel médecin: il n'y a pas de scret médical vis-à-vis du
médecin.



Pas n'importe quel médecin!
Uniquement les médecins choisis par le patient.
Que faites-vous du libre choix du patient?

Et pour finir, une personne décédée peut-elle être un patient? Et faire le
choix libre et éclairé de son médecin?

J'en doute.

Je rappelle donc que jusqu'à présent, la présomption de don existait déjà,
et qu'il suffisait au non-donneur de l'indiquer clairement de son vivant, ou
de porter sur lui une carte (ou un papier ou tout autre) indiquant son refus
du don d'organe.

D'où la question que je me pose.

Cordialement,
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Ariel DAHAN
"béber" <"béber"@gmx.de> a écrit dans le message de news:
q5cw47wevqza$
Le Thu, 30 Mar 2006 13:36:49 +0200, Ariel DAHAN a écrit :

"Elie Arié" a écrit dans le message de news:
442bbc8c$0$1146$

"Ariel DAHAN" a écrit dans le message de news:
442bbaae$0$18308$
Voilà la nouvelle incongruïté que nos gouvernants à nous qu'on a
veulent
nous imposer:

Inscrire sur la carte Vitale à partir de 2007 votre position
relativement
au don d'organe.




Excellente initiative.



J'en déduis donc que celà ne vous gène aucunement d'afficher vos
convictions
religieuses à votre pharmacien.




indiquer si on est pour ou contre le don d'organes, ça n'a rien à voir
avec
la religion, faut pas déconner; d'un côté, on parle de sauver des vies, du
concret, de l'autre, on est dans les croyances. Excusez du gap !



La croyance n'a rien à voir avec la religion? Vous le dites vite ;-)

Est- ce le cas?



n'êtes vous pas fiere de votre religion si vous êtes croyante?



La question n'est pas là.
Il existe des pays (encore récemment la Grèce) où la religion apparaît sur
les papiers d'identité.
Source de discriminations.

d'autant plus que je ne vois pas pourquoi cette info devrait figurer sur
une carte vitale, elle n'a rien à y faire et n'aiderait pas à vous
conseiler.



Précisément, c'est l'objet de la loi en cours d'élaboration que d'y figurer.

N'y voyez-vous pas un risque de dérive important et dangereux pour la
liberté individuelle?



non

Et surtout qu'apporterait en plus cette information sur la carte vitale
(puisque l'inscription obligatoire serait le choix de "ne pas" donner ses
organes) ?

Enfin, légalement, je m'intéroge sur la possibilité d'utiliser la carte
vitale d'un patient décédé. Le secret médical demeure nonobstant le décès
du
patient. Donc qui pourrait accéder à cette carte vitale? Et à
l'information
précieuse qu'elle comporte (volonté de ne pas donner ses organes). ?



finalement, ce n'est pas la carte vitale, personnellement qui me fait
peur,
ce sont les bases de données de la sécu, de l'urssaf,etc...etc...



Celles-là moins, car elles ne font que recenser un comportement soumis à
contrôle (remboursement, cotisation...)
Alors que la carte vital peut comporter à terme des informations ... qui ne
concernent que l'intimité de la personne. Même pas nécessairement son
médecin, son confesseur ou son avocat.

Il y a quelques temps, une faille de sécurité à la sécu dans le transfert
des données entre praticiens et sécurité sociale a montré que les médecins
pouvaientt avoir accès à la base de données entière de la sécu. Depuis, ça
a été corrigé. Imaginez qu'une banque récupère ces données ....




Ben voilà.
Immaginons qu'une banque accède à cette info sur la carte vitale. Et qu'elle
décide d'y appliquer une notation (favorable ou défavorable suivant son
orientation philosophique) ?

la sécurisation des bases de données concentrant des centaines
d'informations me parait beaucoup plus importante que de se demander si
telle ou telle info est nécessaire ou pas. Votre employeur ne s'amusera
pas
à chercher des infos en essayant de subtiliser votre carte, il préfèrera
taper dans la bdd



Exact.
D'où l'inutilité d'inscrire une nouvelle donnée dans cette Bdd.
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