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SL
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-746278@51-698751,0.html

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Emmanuel Florac
Le Thu, 16 Mar 2006 21:05:26 +0100, Stéphane CARPENTIER a écrit :


Oui. Le seul algo de chiffrement qui soit (à ma connaissance) prouvé
incassable est un bête XOR avec une clé de la longueur du clair.


utilisée une seule fois, la clef.

--
De longs désirs, une longue admiration sans espérance, voilà le moyen
d'adorer les femmes, et de rendre l'amour une passion délicieuse!
N. Rétif de la Bretonne.

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Emmanuel Florac
Le Thu, 16 Mar 2006 12:10:36 +0100, SL a écrit :

Tu m'as juste enlevé la possibilité d'en tirer un revenu.


Foutaises. Les gens dépensent des sommes folles en biens culturels, ils
paient même 2 euros pour des sonneries de téléphone !

En effet, ça peut être un programme de société, où l'information
n'est plus une valeur marchande. C'est complètement contradictoire avec
notre société : ce n'est donc pas un point technique, comme est
présentée la licence globale, mais un programme politique
révolutionnaire.


De toute façon notre modèle de société ne durera pas toujours. Comme
nous vivons sur une planète limitée, ily a déjà un principe de base
qui veut qu'une croissance économique continue est impossible, par
exemple. Il y a donc des tas de choses insupportables et même mortelles
dans notre modèle, et dans ce cadre là d'une façon ou d'une autre je
suis pour la révolution, parce que c'est la SEULE SOLUTION.

Tout ça n'est absolument pas la question. ce n'est pas la loi qui va
décider qui mérite de gagner de l'argent, s'il y a trop ou trop peu
d'artistes, quelle est la rémunération juste, fixée autoritairement,
etc. C'est le marché. Et, je dois dire, je préfère que ce soit lui...


Moi pas. Ces histoires de marché, ça me tue. C'est tellement con que je
voudrais hurler. Ces conneries de "libre concurrence" et tout, c'est
totalement débile, ce sont des mots creux. La libre concurrence ne mène
qu'aux monopoles ou la loi de la jungle. Pour la juguler, on est obligé
d'inventer des arsenaux invraisemblables de lois, d'autorité de
surveillance des cartels, de règles financières, on finit par avoir plus
de bureaucratie que dans une économie planifiée. QUe tous ces GROS CONS
DE LIBÉRAUX ne le voient pas me rend positivement dingue. Tu ne le vois
pas, dis, tu as de la merde dans les yeux ???

De ce point de vue, c'est toujours défendable, mais ça ne servait à
rien d'attendre autre chose de cette Assemblée bourgeoise.


En effet, je n'en espérais rien de bon et je n'ai pas été déçu. Ce
gouvernement ne peut faire que de la merde, je n'en doute même pas.


--
Mais monsieur, voudriez-vous que je me l'écorchasse?
Barbey d'Aurevilly.

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Emmanuel Florac
Le Thu, 16 Mar 2006 12:40:07 +0100, Antoine Leca a écrit :


Un brevet, c'est une propriété matérielle, ou immatérielle ?


Ce n'est pas une propriété, c'est un monopole d'exploitation, ça n'a
rien à voir.

Parce que moi, dans mon bilan, les idées sont *nulle part* : elles
n'ont pas de valeur comptable, justement parce que je ne peux pas me
rémunérer avec ; tandis que les brevets et autres monopoles accordés,
eux, sont classées en actifs immatériels.
Et ils sont là avec une valeur qui représente la valeur que je peux en
tirer pour me PRIVER de leur propriété.


Et donc ? Les idées ont au moins la valeur que tu verses en salaire au
gars qui les a, pour commencer. Alors on ne les comptabilise peut-être
pas dans un bilan, ça n'empèche qu'on peut évaluer leur valeur si on le
souhaite.

[...] la possibilité et la manière de
diffuser ces informations largement (et de l'utiliser comme levier pour
commercialiser leurs autres services, en l'occurence la publicité).


TF1 fait son information comme tout le monde, à partir des dépèches
d'agence et de la sélection des journalistes et rédacteurs. Ce qui fait
la particularité de l'information de TF1, ce sont les choix des gens qui
la font, pas le contenu en lui-même.

Mouais. Peut-être pour certains qui ont atteint un certain nirvanâ ;
et aussi pour la petite proportion (genre l'omniprésent Goldmann, ou
Mozart dans le passé) qui de toute manière vivent de leur art, quel
que soit la forme de le rémunérer.


Et bien si tu n'as pas la motivation pour bouffer de la vache enragée,
ou ravaler ta fierté et vendre des pizzas le jour pour faire de la
musique ou de la peinture la nuit, tu n'es pas un artiste.

Mais pour une partie importante des artistes (cf. la discussion des
intermittents du spectacle), ils cherchent quand même à avoir des
revenus minimum pour vivre et pouvoir voir venir.


Oui, c'est l'idéal, mais rien n'est dû à personne que je sache.

Ils sont sûrement
relativement indifférents au modèle économique, à condition qu'ils
en bénéficient « suffisament » pour éviter de devoir s'occuper des
contingences matérielles et se consacrer à la création (qui est ce
que la société leur demande, en fin de compte).


La ralité des intermittents du spectacle, c'est que la majorité d'entre
eux sont des cadreurs, des électros, des preneurs de son et des
éclairagistes, et pas du tout des artistes.
En particulier, ceux qui font leurs "heures" sont quasiment tous des
techniciens, en général des techniciens de télé, radio et cinéma, et
tout cela n'a que fort peu à voir avec l'art et la création.
J'ai travaillé dans les deux camps, et je peux te dire qu'on voit la
différence...

Pas d'accord. Là tu es en train de vouloir réduire l'Art à un truc
industriel, qui plus est restreint à ce qui considéré (par qui ? par
quelle académie ?) comme « beau ».


Non, on peut réduire l'art à 1) ceux qui sont motivés malgré les
difficultés 2) ceux qui sont généralement reconnus pour leur talent. Le
reste, bof.

--
L'esprit qu'on veut avoir gâte celui qu'on a.
Jean-Baptiste Louis Grisset.

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Emmanuel Florac
Le Fri, 17 Mar 2006 14:29:00 +0000, Thierry Boudet a écrit :


Mozart n'a jamais vécu de son art, et JJG n'est pas si omniprésent
que ça malgré ses concerts dans les villages des fin fonds des
campagnes françaises. Deux bons contre-exemples, donc.


Mozart a vécu de son art. Fort mal, d'ailleurs. Les "grands compositeurs"
sont quasiment tous dans ce cas (quelques exceptions sont Mendhelsson,
Albert Roussel...); s'ils n'ont pas vécu de leur travail d'auteur, ils
ont au moins vécu de leur talent d'interprète.

Mais pour une partie importante des artistes (cf. la discussion des
intermittents du spectacle),


Un éclairagiste chez TF1 n'est pas un intermittent du spectacle.


Si, c'est un intermittent du spectacle, par contre ce n'est pas un artiste.

--
Quidquid latine dictum sit, altum sonatur


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Emmanuel Florac
Le Fri, 17 Mar 2006 18:06:39 +0100, Antoine Leca a écrit :


Pour être plus clair : si la /majorité/ des gens qui relèvent du
régime des intermittents du spectacle sont par ailleurs des techniciens
employés par des sociétés du CAC40, il y a effectivement une
justification à corriger l'aberration


Ce sont la majorité (de peu) en nombre, mais en plus il touchent la
grande majorité des revenus du régime (ne laissant que des miettes aux
artistes proprement dits : musiciens, acteurs...).

--
Writing about music is like dancing about architecture.
Frank Zappa

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Emmanuel Florac
Le Fri, 17 Mar 2006 15:16:00 +0100, olive a écrit :


Du point de vue des producteurs, la solution retenue sera sans doute pire
que la licence globale.


Les producteurs sont contents : après eux le déluge, et les artistes ne
toucheront pas les (gros) revenus de la licence globale qui leur aurait
donné des idées d'indépendance, sûrement. On est à 200% dans le
"service rendu" aux grandes entreprises. On peut imaginer plus
dégueulasse, mais c'est difficile.

--
Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando

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SL
Le Thu, 16 Mar 2006 12:10:36 +0100, SL a écrit :

Tu m'as juste enlevé la possibilité d'en tirer un revenu.


Foutaises. Les gens dépensent des sommes folles en biens culturels, ils
paient même 2 euros pour des sonneries de téléphone !


Vous voulez donc que ce soit les opérateurs mobiles qui soient les
principaux « commercialisateurs » de « biens culturels » ? Et les
produits de plus en plus dérivés, pas les oeuvres, qui génèrent des
revenus ? Rassurez vous, c'est ce qui est en train de se passer. FT va
devenir un "fournisseur de contenu". Rien que le nom laisse rêveur.

En effet, ça peut être un programme de société, où l'information
n'est plus une valeur marchande. C'est complètement contradictoire
avec notre société : ce n'est donc pas un point technique, comme
est présentée la licence globale, mais un programme politique
révolutionnaire.


De toute façon notre modèle de société ne durera pas toujours.


Certainement.

Comme nous vivons sur une planète limitée, ily a déjà un principe de
base qui veut qu'une croissance économique continue est impossible,
par exemple. Il y a donc des tas de choses insupportables et même
mortelles dans notre modèle, et dans ce cadre là d'une façon ou
d'une autre je suis pour la révolution, parce que c'est la SEULE
SOLUTION.


Ah mais oui, dans ce cadre là... l'essentiel, c'est d'assumer que la
licence global est un projet révolutionnaire, et que donc il ne faut
pas l'attendre de la voie législative.

Tout ça n'est absolument pas la question. ce n'est pas la loi qui
va décider qui mérite de gagner de l'argent, s'il y a trop ou trop
peu d'artistes, quelle est la rémunération juste, fixée
autoritairement, etc. C'est le marché. Et, je dois dire, je préfère
que ce soit lui...


Moi pas. Ces histoires de marché, ça me tue. C'est tellement con que
je voudrais hurler. Ces conneries de "libre concurrence" et tout,
c'est totalement débile, ce sont des mots creux. La libre
concurrence ne mène qu'aux monopoles ou la loi de la jungle.


Je peux être d'accord.

Pour la juguler, on est obligé d'inventer des arsenaux
invraisemblables de lois, d'autorité de surveillance des cartels, de
règles financières, on finit par avoir plus de bureaucratie que dans
une économie planifiée. QUe tous ces GROS CONS DE LIBÉRAUX ne le
voient pas me rend positivement dingue. Tu ne le vois pas, dis, tu
as de la merde dans les yeux ???


Si, je suis assez d'accord, le libéralisme est une forme de
bureaucratie. Cela dit, dans le cas de l'art, je préfère encore que ce
soit le marché qui produise indirectement une "sélection", d'une façon
ou d'une autre, plutôt qu'une instance élue ou nommée ou je sais pas
quoi. Ou, si vous préféreez, je préfère que ce soit une bureaucratie
régulant un marché qu'une bureaucratie définissant qu'est ce que l'art
prolétarien. D'ailleurs Tapiès à une formule très bonne pour ça mais,
dommage, c'était à la fondation Tapiès à Barcelone, et je ne l'ai pas
noté (bêtement).


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Emmanuel Florac
Le Fri, 17 Mar 2006 23:03:14 +0100, SL a écrit :


Si, je suis assez d'accord, le libéralisme est une forme de bureaucratie.
Cela dit, dans le cas de l'art, je préfère encore que ce soit le marché
qui produise indirectement une "sélection", d'une façon ou d'une autre,
plutôt qu'une instance élue ou nommée ou je sais pas quoi.


Si tu veux. Mais dans ce cas pourquoi se plaindre si le marché ne veut
pas acheter ce qu'on lui vend (des disques)? Soyons cohérents.

--
Le commissaire : Comment vous appelez-vous?
Garance : Moi je ne m'appelle jamais, je suis toujours là. J'ai pas
besoin de m'appeler. Mais les autres m'appellent Garance, si ça peut
vous intéresser.
Prévert,"les enfants du Paradis".

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talon
Emmanuel Florac wrote:
Le Fri, 17 Mar 2006 23:03:14 +0100, SL a écrit :


Si, je suis assez d'accord, le libéralisme est une forme de bureaucratie.
Cela dit, dans le cas de l'art, je préfère encore que ce soit le marché
qui produise indirectement une "sélection", d'une façon ou d'une autre,
plutôt qu'une instance élue ou nommée ou je sais pas quoi.


Si tu veux. Mais dans ce cas pourquoi se plaindre si le marché ne veut
pas acheter ce qu'on lui vend (des disques)? Soyons cohérents.



Bien d'accord!


--

Michel TALON


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SL
Le Fri, 17 Mar 2006 23:03:14 +0100, SL a écrit :

Si, je suis assez d'accord, le libéralisme est une forme de
bureaucratie. Cela dit, dans le cas de l'art, je préfère encore
que ce soit le marché qui produise indirectement une "sélection",
d'une façon ou d'une autre, plutôt qu'une instance élue ou nommée
ou je sais pas quoi.


Si tu veux. Mais dans ce cas pourquoi se plaindre si le marché ne
veut pas acheter ce qu'on lui vend (des disques)? Soyons cohérents.


Caramba, encore raté :-). Sérieusement, je crois qu'à l'origine je
répondais à un passage où vous disiez que tels ou tels artistes ne
méritaient pas, pour des raisons de goût (les votres), leur revenu :

Et franchement, si tous les nazes qui ne savent pas chanter trois
notes ou gratter une guitare sont empéchés par là d'exister, ce
sera une PUTAIN DE BONNE CHOSE.

Je ne me plaints donc pas que le marché ne les fasse pas vivre ! Je
disais que le marché valait toujours mieux comme critère de
rémunération que des jugements de valeur d'un individu ou d'un
parti. Cela dit je trouve effectivement aussi assez marrant les
libéraux qui se plaignent qu'on ne les laissent pas se battre avec
leur armes. Si vraiment tout n'est que loi de la jungle (et pas des
rapports de droit), alors les régulations collectives en font aussi
partie, et ils n'ont aucun droit de se plaindre :-). Enfin, les
théories libérales sont quand même plus complexes.