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Droit d'auteur

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SL
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-746278@51-698751,0.html

10 réponses

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Kevin Denis
Le 04-03-2006, manuel viet a écrit :
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas
ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin"
pour faire avaler la soupe au bon peuple.


:-)

c'est bien en pensant à toi et SL que j'ai posté. Mais
je trouverai bien plus intéressant que tu ailles dire ça
sur le blog, non ?


Non. Techniquement, je suis d'accord sur l'analyse ; maintenant,
en matière d'opinion, eolas a les siennes que je ne partage pas.

Je serais extremement interesse par l'avis d'un juriste autre

qu'eolas dans l'affaire guillermito. Des commentaires a apporter?

--
Kevin



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FAb
Benjamin FRANCOIS writes:

Emmanuel Florac s'est exprimé en ces termes:
Ça a au moins un très bon côté : toute cette
musique de merde produite à la tonne est condamnée à une salutaire
destruction par la grâce de la rapacité de ses producteurs.


Bah, ils s'en foutent, d'ici là lesdits producteurs auront lancé le
triple de disques de merde sur le dos de pseudo-artistes qui eux
pourront crever la gueule ouverte pour toucher des droits d'auteur dans
10 ans, quand tout le monde les aura, fort justement d'ailleurs,
oubliés.


J'connais des magazins d'occase qui font faire la gueule...
On y pense à ses emplois là ?

FAb


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Stéphane CARPENTIER
Je serais extremement interesse par l'avis d'un juriste autre
qu'eolas dans l'affaire guillermito. Des commentaires a apporter?


+1

Stéphane

--

Pour me répondre, traduire gratuit en anglais et virer le .invalid.
http://stef.carpentier.free.fr/

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Emmanuel Florac
Le Sat, 04 Mar 2006 20:46:40 +0100, FAb a écrit :


J'connais des magazins d'occase qui font faire la gueule...
On y pense à ses emplois là ?


Non, visiblement.

--
Sutor ne ultra Crepidam.

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X.B
On voit déjà tant
de pauvres cons payer 12 euros par mois pour regarder la télé 5 minutes
par jour sur leur téléphone au format timbre-poste, alors qu'il l'ont
déjà payée par ailleurs...


d'ailleurs Nokia a en projet un telephone (radio_fm/photo/mp3/telephone
-si!si!-) avec un recepteur TNT ... m'est avis que celui-là on le trouvera
pas à un euro chez orange/sfr/bougyue ...

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Pierre PANTALÉON
Benjamin FRANCOIS writes:

Emmanuel Florac s'est exprimé en ces termes:
Ça a au moins un très bon côté : toute cette
musique de merde produite à la tonne est condamnée à une salutaire
destruction par la grâce de la rapacité de ses producteurs.
Bah, ils s'en foutent, d'ici là lesdits producteurs auront lancé le

triple de disques de merde sur le dos de pseudo-artistes qui eux
pourront crever la gueule ouverte pour toucher des droits d'auteur dans
10 ans, quand tout le monde les aura, fort justement d'ailleurs,
oubliés.


J'connais des magazins d'occase qui font faire la gueule...
On y pense à ses emplois là ?



Finalement ce sont des gars qui vivent d'oeuvre, sans en payer les droits ;)

Vendeurs d'occaz = pirates ?



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Emmanuel Florac
Le Sun, 05 Mar 2006 00:03:20 +0100, X.B a écrit :


d'ailleurs Nokia a en projet un telephone (radio_fm/photo/mp3/telephone
-si!si!-) avec un recepteur TNT ... m'est avis que celui-là on le trouvera
pas à un euro chez orange/sfr/bougyue ...


C'est déjà moins con que de payer un abonnement pour le recevoir en UMTS...

--
L'esprit qu'on veut avoir gâte celui qu'on a.
Jean-Baptiste Louis Grisset.

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manuel viet
In article , SL wrote:
In article , SL wrote:

« Exception :
Moyen par lequel le défendeur demande au juge, soit de
refuser d'examiner la prétention du demandeur parce que
l'instance a été mal engagée (Tr. incompétent, irrégularité
d'un acte de procédure), soit de surseoir à statuer jusqu'à
l'accomplissement d'un fait (communication de pièce).
Dirigée contre la procédure, l'exception ne constitue qu'un
obstacle temporaire ; après décision sur l'exception, la
procédure reprend son cours devant le même tribunal ou est
recommencée devant lui ou devant un autre. V. ordre public.»
Lexique des termes juridiques Dalloz.


C'est bien gentil de nous citer une entrée de manuel, mais j'espère
que vous avez des sources plus précises pour alimenter votre opinion.


Vous êtes libres de soutenir que la terre est plate et que le
soleil tourne autour. J'attends que vous me trouviez une autre
source, et on en reparle, Ok ? Moi, au moins, j'en ai une.


Et de grande valeur. Je n'ai pas envie de reprendre le débat, ni de
chercher des sources que de toute façon je n'aurais pas les
compétences nécessaires pour interpréter.


Le problème, c'est que tu peux chercher longtemps, car tu ne trouvera
rien d'autre comme sens juridique au mot « exception ».

Il me suffit ce relever ce que disent, de façon convergente, toutes
les sources et les personnes de crédits


Ah, la preuve par l'autorité... Très scientifique, je ne m'y attendais
pas ; SL m'a tuer... (juste pour dire, même si je suis un petit juriste,
j'ai quand même un DEA de droit privé avec mention, 6 ans de thèse
derrière moi et un poste d'ATER section 1 du CNU + expérience pro en
droit économique d'une durée à peu près équivalente). Quant à ta
vision du "toutes" dont on pourrait penser après une lecture cursive
qu'elle est exhaustive, je t'assure qu'elle est loin d'être totalement
unanime dans la profession et qu'au contraire il existe pas mal de
juriste spécialisés en PI qui sont révulsés pas l'évolution actuelles.
En fait, les tenants du nouvel ordre sont plutôt des privatistes
spécialisés à l'origine dans d'autres branches et qui se piquent de
faire le PI depuis peu : Ancel (président de civ 1, droit de la famille),
Pierre Yves Gauthier (droit des obligations), Caron (oblig) ; Sirinelli
que tu aime citer est déjà bien plus modéré, Vivant est carrément à
l'opposé. Eux sont des spécialistes de PI.

Mais, évidemment, comme tu le dis toi-même, tu es incompétent.

--
Manuel Viet * mailto:

Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes,
adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/




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manuel viet
In article , SL wrote:
In article , SL wrote:

Quand la Cour dit basiquement qu'elle se substitue au législateur
parce qu'il est en retard,


Elle ne le dit pas.


Si. Apprenez à lire un arrêt de cassation, avant de l'ouvrir, ça
vous évitera le ridicule.

la Cour dit textuellement : « Vu les articles L. 122-5 et L. 211-3
du Code de la propriété intellectuelle, interprétés à la lumière des
dispositions de la directive no 2001/29/CE du 22 mai 2001 sur
l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits
voisins dans la société de l'information, ensemble l'article 9.2 de
la convention de Berne ;

Attendu, selon l'article 9.2. de la convention de Berne, que la
reproduction des oeuvres littéraires et artistiques protégées par le
droit d¿auteur peut être autorisée, dans certains cas spéciaux,
pourvu qu'une telle reproduction ne porte pas atteinte à
l'exploitation normale de l'oeuvre ni ne cause un préjudice
injustifié aux intérêts légitimes de l'auteur ; que l'exception de
copie privée prévue aux articles L. 122-5 et L. 211-3 du Code de la
propriété intellectuelle, tels qu'ils doivent être interprétés à la
lumière de la directive européenne susvisée, ne peut faire obstacle
à l'insertion dans les supports sur lesquels est reproduite une
oeuvre protégée, de mesures techniques de protection destinées à en
empêcher la copie, lorsque celle-ci aurait pour effet de porter
atteinte à l'exploitation normale de l'oeuvre, laquelle doit
s'apprécier en tenant compte de l'incidence économique qu'une telle
copie peut avoir dans le contexte de l'environnement numérique ; »


C'est ce qui en toute lettre sur le site dont il est question depuis
le début, recopier un texte n'est pas une interprétation.

Ce qui, en clair, revient à dire


En clair et en nuance.



Faudrait savoir : j'interprète, ou pas ? Quand je tombe d'accord
avec Eolas, j'ai tort, ou pas ? Je vais peut-être te décevoir,
mais figure toi justement que je suis d'accord avec son analyse
de l'arrêt, et je suis même d'accord avec la solution ; ce que je
n'arrive pas à avaler, c'est la motivation de la première chambre,
ni la justification minable d'Eolas.

que la Cour s'assoit sur le sens de 122-5 car il est en désaccord
avec la directive EUCD et le traité de Berne ; donc on fait
prévaloir le sens des deux traités sur celui du CPI, mais la Cour
"oublie" que la directive EUCD n'est applicable qu'après une
transposition par le législateur national (et c'est bien l'objet de
la DADSVI, sinon pourquoi faire un tel foin ?).


En effet, et où lisez vous « qu'elle se substitue au législateur parce
qu'il est en retard » ? Je veux bien vous suivre dans des
interprétatiosn tendancieuses, mais manifestement la cour prend la
peine de mentionner les limites à l'exception de copie privée présente
dans la convention de Berne. Ca ne m'a pas l'air d'une révolution
juridique, à vue de pif, bien sûr.



Tu n'as pas de nez. La convention de Berne dit qu'il appartient
au législateur de déterminer les exceptions. Depuis 1972, on
estime que 122-5 est compatible en ce qu'il autorise toute copie
privée de toute oeuvre sauf les logiciels et les bases de données.

Donc, quand la Cour dit qu'elle modifie son interprétation de 122-5
sur le double fondement de la convention et de la directive, c'est
bien qu'elle applique en réalité la directive. Et le problème c'est
justement que la transposition des directives est du domaine exclusif
du législateur en vertu de l'article 88-4 de la Constitution. L'arrêt
de la Cour est donc anti-constitutionnel, mais par malheur il est
impossible de saisir le Conseil Constitutionnel de ces questions.

Eolas le dit beaucoup mieux que moi et semble confirmer que la
convention de Berne permettait déjà de statuer dans un sens ou dans
l'autre (dans une réponse à un des commentaires sur le même billet) :

La cour de cassation statue ici dans le silence de la loi. Une
question lui est posée : est il licite d'empêcher la copie d'une
oeuvre que l'on vend au public ? Le code de la propriété
intellectuelle dit : l'auteur ne peut s'opposer à une copie privée
; la convention de Berne, de valeur supérieure, dit : la copie
privée peut être autorisée mais ne doit pas porter atteinte à
l'exploitation normale de l'oeuvre.

Bref, la question n'est pas clairement tranchée, mais la cour doit
la trancher, elle. Et enfin, une directive qui devrait être
transposée depuis longtemps et le sera bientôt dit expressément
qu'il est licite de mettre des dispositifs anti-copie. Et la cour
de cassation ne devrait surtout pas en tenir compte afin d'éviter
que Simon ne crie au coup d'Etat ? Aurait-elle donc du statuer en
sens contraire sachant que dans six mois la loi démolira sa
jurisprudence ?

Le parlement n'est en rien dépouiller de sa compétence. Qu'il vote
une loi disant expressément que les DRM ne doivent pas faire
obstacle à la réalisation d'une copie privée, et les juges
l'appliqueront à commencer par la cour de cassation.

Bref, faudrait peut être éviter les interprétations tendancieuses et
extrêmistes qui n'apportent pas grand chose, à par, naturellement,
décrédibiliser le logiciel libre, mais ça, ça fait longtemps


Si toi ça ne te gêne pas qu'un juge applique une loi non votée sous le
prétexte qu'elle pourrait l'être bientôt, alors même que la loi appliquée
a été plus ou moins jetée en première lecture par la représentation
nationale, je ne vois vraiment pas ce que nous avons à nous dire ;
qu'un juriste te paraisse "crédible" lorsqu'il ose écrire une connerie
aussi énorme, en violation de tous les textes sur la promulgation des
lois, ça dépasse l'entendement - ou plutôt ça montre à quel point une
grande partie de la population a été complètement décérébrée.

Quant au logiciel libre, franchement, en l'espèce, je m'en fous. Par
rapport à la monstruosité du principe mis en oeuvre, c'est vraiment
le cadet de mes soucis.

--
Manuel Viet * mailto:

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manuel viet
In article , Emmanuel Florac wrote:
Le Sat, 04 Mar 2006 15:38:17 +0000, manuel viet a écrit :


Donc la Cour a elle-même opéré la transposition dans l'arrêt, et partant
elle s'est bien substituée au législateur.


Oui mais ça ne peut valoir que comme jurisprudence, en l'absence de
législation justement, non ?


Quand cette jurisprudence te dis que si la loi ne va pas assez dans le sens
d'une directive, on va plutôt appliquer la directive, ça fait une p*tain
de jurisprudence à avaler. En effet, par procédure, les directives sont
plus ou moins "pré-ratifiées" par inclusion dans le Traité Européen.

En clair, la C. Cass. prend son autonomie vis à vis du législateur et
ne reçoit plus ses ordres que de Bruxelles. On peut trouver ça bien,
mais techniquement j'aurais aimé être consulté sur ce point en tant
que citoyen avant de le voir appliqué.

--
Manuel Viet * mailto:

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