OVH Cloud OVH Cloud

Écoute au casque

59 réponses
Avatar
grenault
Bonjour,

Une question qui peut paraitre idiote : comment savoir si le volume
d'écoute est trop élevé pour ses oreilles sans risques pour elles (les
noreilles) ?

Ce n'est pas évident de trouver le bon niveau. Comment faites-vous ?

Trop faible, ce n'est pas assez enveloppant et trop élevé, bonjour les
dégâts ! J'écoute du classique, du Jazz et un peu de variétés. C'est
surtout difficile avec le classique et la dynamique très importante.

Branché sur une chaine hifi.

Merci.

--
http://www.grenault.net/trucs-et-astuces.htm
Filtres activés

10 réponses

1 2 3 4 5
Avatar
Gerald
grenault wrote:

Ce matin j'écoutais la 4ème symphonie de Brahms avec le casque
(Sennheiser HD-650) et j'ai découvert une mélodie dans la voie droite
que je n'avais même jamais soupçonnée avec les enceintes acoustiques et
pourtant je l'avais écoutée une bonne dizaine de fois... Cette petite
mélodie est très discrète et dans les aigus. Avec le casque, elle est
parfaitement audible et bien détachée du reste. Là on entend vraiment la
différence ! Les enceintes sont correctes (B&W DM 580).



Ça c'est quelque chose qui n'arrive *jamais* quand on a pris la
précaution de lire la partition avant d'écouter l'oeuvre :-)
Découvrir une voix ! juste un détail !

Toujours ce problème avec la hifi, de penser pouvoir ignorer la
musique...

--
Gérald
Avatar
sebastienmarty
Gerald wrote:

grenault wrote:

> Ce matin j'écoutais la 4ème symphonie de Brahms avec le casque
> (Sennheiser HD-650) et j'ai découvert une mélodie dans la voie droite
> que je n'avais même jamais soupçonnée avec les enceintes acoustiques et
> pourtant je l'avais écoutée une bonne dizaine de fois... Cette petite
> mélodie est très discrète et dans les aigus. Avec le casque, elle est
> parfaitement audible et bien détachée du reste. Là on entend vraiment la
> différence ! Les enceintes sont correctes (B&W DM 580).

Ça c'est quelque chose qui n'arrive *jamais* quand on a pris la
précaution de lire la partition avant d'écouter l'oeuvre :-)
Découvrir une voix ! juste un détail !

Toujours ce problème avec la hifi, de penser pouvoir ignorer la
musique...



Je ne savais pas qu'il était obligatoire de savoir lire la musique pour
l'écouter...

--
[SbM]
<http://sebastienmarty.free.fr> - <http://tradintosh.free.fr>
<http://sbm.ordinotheque.free.fr> - <http://palmiciel.free.fr>
"If the French were really intelligent, they'd speak English" (W. Sheed)
Avatar
xcomm
Gerald a écrit :
- je ne suis pas sûr qu'on s'affranchisse vraiment de l'environnement
avec un casque non clos, ni même avec un casque clos dont j'estime qu'il
s'agit d'un "autre" environnement. Pour les mêmes raisons qu'une chambre
sourde n'a rien de naturelle alors qu'elle est par définition "neutre" !




Bonsoir Gerald,

Pour préciser, l'Ultrasone PROline 750 est un casque de type clos.

Lorsque je parle de haute fidélité, les choses sont assez simple pour
moi. Le but est simplement de retranscrire le signal le plus précis et
le plus neutre. Comme j'écoute beaucoup de classique, le respect du
timbre fait parti de mes priorités. J'ai un disque de test de référence
qui me sert pour mes écoutes de choix de matériel, et si par exemple, le
violon sonne comme un robot, et bien je passe mon chemin, que le
matériel soit cher ou non. C'est tout. Je fais de gros efforts de
distinction, de mémoire auditive (le plus dur pour les écoutes
anciennes, même si je me souviens très bien de mes appréciations), et de
comparaison.

Ensuite, lorsque j'ai trouvé le matériel qui m'a séduit en fonction de
mes attentes, et de mon budget, et bien je l'achète, et il ne reste plus
qu'à prendre du plaisir, se relaxer, et se détendre avec les œuvres
faîtes pour le plaisir des auditeurs et spectateurs.

Pour info, j'ai trouvé un ampli stéréo pas trop chère qui fonctionne
très bien, tandis que pour le multi voix, j'ai dû me tourner vers le
haut de gamme, car les premiers modèles principalement orienté vers le
home cinéma ne savent pas restituer correctement le message musicale.

Je suis simplement passé au multi camaux pour le SACD. La raison en est
simple, c'est le souhait de recréer au plus proche le concert à la
maison, avec l'acoustique du lieu de l'enregistrement recréé de manière
plus subtile avec les enceintes latérales situées au niveau de
l'auditeur, pour en gros recréer la meilleur place du concert au 3ème ou
5ème rang par exemple à la maison.

C'est un raccourcis, mais c'est pour imager, car je n'ai pas trop le
temps de développer plus.

Quand à l'effet loupe, je pense que c'est plus lié à l'enregistrement,
(même si le casque peut augmenter la séparation stéréo, si vous n'êtes
pas placé au mieux par rapport à des enceintes traditionnelles) à savoir
si c'est réalisé avec deux bon vieux micro sans truandage, ou s'il y en
a une foultitude, et que l’ingénieur du son fait n'importe quoi. Je ne
suis pas ingénieur du son, simplement mélomane, mais j'ai l'impression
qu'il y a plusieurs écoles à ce niveau, lorsque j'écoute les
enregistrements réalisés. Cela va du très bon au très médiocre.

Bonne soirée.
Xavier
Avatar
MELMOTH
Ce cher mammifère du nom de grenault nous susurrait, le dimanche
04/12/2011, dans nos oreilles grandes ouvertes mais un peu sales tout
de même, et dans le message
<4edb5784$0$2502$, les doux mélismes
suivants :

Ce matin j'écoutais la 4ème symphonie de Brahms avec le casque
(Sennheiser HD-650) et j'ai découvert une mélodie dans la voie droite
que je n'avais même jamais soupçonnée avec les enceintes acoustiques
et pourtant je l'avais écoutée une bonne dizaine de fois... Cette
petite mélodie est très discrète et dans les aigus. Avec le casque,
elle est parfaitement audible et bien détachée du reste. Là on entend
vraiment la différence ! Les enceintes sont correctes (B&W DM 580)



Désolé...
Mais il Me semble que, sur une (très) bonne installation et une
acoustique correcte (et dans un milieu évidemment calmissime), tu
_aurais dû aussi_ entendre cette proustienne et musicale phrase...
Au fait...Tu peux préciser dans quel mouvement de la symphonie, et dans
quelle interprétation d'icelle, tu a casqué ce formidable miracle
?...Jeposelaquestion©...

--
Car avec beaucoup de science, il y a beaucoup de chagrin ; et celui qui
accroît sa science accroît sa douleur.
[Ecclésiaste, 1-18]
MELMOTH - souffrant
Avatar
MELMOTH
(supersedes )

Ce cher mammifère du nom de grenault nous susurrait, le dimanche
04/12/2011, dans nos oreilles grandes ouvertes mais un peu sales tout
de même, et dans le message
<4edb5784$0$2502$, les doux mélismes
suivants :

Ce matin j'écoutais la 4ème symphonie de Brahms avec le casque
(Sennheiser HD-650) et j'ai découvert une mélodie dans la voie
droite que je n'avais même jamais soupçonnée avec les enceintes
acoustiques et pourtant je l'avais écoutée une bonne dizaine de
fois... Cette petite mélodie est très discrète et dans les aigus.
Avec le casque, elle est parfaitement audible et bien détachée du
reste. Là on entend vraiment la différence ! Les enceintes sont
correctes (B&W DM 580)



Désolé...

Mais il Me semble que, sur une (très) bonne installation et une
acoustique correcte (et dans un milieu évidemment calmissime), tu
_aurais dû aussi_ entendre cette proustienne et musicale phrase...
Par ailleurs, tu dis que tu as entendu cette phrase sur la voie droite,
et dans les aigus...

Or, /à priori/, dans une formation orchestrale "classique", violons et
altos (donc fréquences des coredes aigües) sont à gauche...Mais il
existe il est vrai des dispositions orchestrales où les seconds
violons/altos peuvent être à droite...À voir...

Au fait...Tu peux préciser dans quel mouvement de la symphonie, de
quels instruments et dans quelle interprétation d'icelle, tu a casqué
ce formidable miracle ?...Jeposelaquestion©...

--
Car avec beaucoup de science, il y a beaucoup de chagrin ; et celui qui
accroît sa science accroît sa douleur.
[Ecclésiaste, 1-18]
MELMOTH - souffrant
Avatar
grenault
Le 04/12/2011 18:30, Gerald a écrit :
xcomm wrote:

Bonne journée, en espérant que cela vous aide à mieux comprendre.



En tout cas merci pour le réel effort pédagogique.

Quelques remarques liminaires :

- je ne suis pas sûr qu'on s'affranchisse vraiment de l'environnement
avec un casque non clos, ni même avec un casque clos dont j'estime qu'il
s'agit d'un "autre" environnement. Pour les mêmes raisons qu'une chambre
sourde n'a rien de naturelle alors qu'elle est par définition "neutre" !

- dans ce contexte artificiel, le casque augmente la séparation stéréo
et la proximité du son et a donc une utilité évidente dans un travail de
relevé ou d'isolement d'un signal. Il a pour moi à peu près la même
destination qu'une loupe dans le domaine de l'optique et de la lecture :
strictement ponctuelle et utilitaire. Sinon je m'en passe.

- j'ai toujours un doute persistant (et globalement assez anti-hifi) sur
des notions comme "redécouvrir sa discothèque", "accéder à la très haute
fidélité"... mais je n'oblige absolument personne à me suivre. À la
limite on peut le recevoir ici comme un doute constructif ? Quand vous
dites "je prends un immense plaisir à écouter mon Ultrasone [...]", ça
me laisse tout autant perplexe que dans mon précédent message : peut-on
"écouter" un casque ?

De mon point de vue de musicien, il y a encore plusieurs étapes à suivre
(au-delà des transducteurs...).

Une première qui est de recevoir un signal, un son, présentant ou pas
certaines qualité techniques, qui est si j'ai bien compris partagé avec
moi par les tenants de la hifi.

Au-delà il y a la musique enregistrée (avec ses paradoxes fort bien
décrits et mis en évidence par Glenn Gould dans les émissions de
Monsaingeon de 1981), sur laquelle on commence sans doute à diverger...

...et où ça s'accentue au point exact où mon cerveau l'analyse avec les
outils du musicien (harmonie, contrepoint, formes, orchestration,
contextes historiques...et les différents traités qui vont avec : Rimsky
Korsakov, Dubois, Schoenberg... et les partitions avec, souvent)

puis la musique qu'on crée, à quoi est destinée principalement mon
installation audio. On atterrit alors dans le domaine de l'audio pro,
qui est à la hifi ce que la bicyclette est au poisson rouge.

Sans vouloir être le moins du monde blessant, juste interrogateur, je me
demande si on ne se trouve pas parfois dans un équivalent de
collectionneur de beaux livres qui n'aurait aucun bagage littéraire,
linguistique ou historique (voire technique) susceptible de lui
permettre d'en apprécier le contenu, ...ou d'amoureux du théatre qui ne
saurait pas lire... Dans les deux cas on peut... mais...

J'admets d'ailleurs que ça s'applique à moi dans bien des domaines et en
particulier dans celui du chant grégorien. Voilà une musique qu'on a
pratiquée sans évolution vraiment majeure pendant mille ans dans
l'europe entière ! Si une discothèque devait être "temporellement" ou
géographiquement équilibrée, je ne vous raconte pas le changement que ça
lui ferait ! Certains amis prétendent que l'écouter sans connaître le
latin et surtout sans avoir le bagage religieux sous-jacent (voire
l'expérience ou la pratique monastique liée !) m'en fait perdre la
majeure partie.

C'est possible. Musicalement je suis effectivement beaucoup plus
"retourné" par la démarche de l'Ars Nova qui lui a succédé et en
particulier de l'école de Notre-Dame. Quelle explosion ! Quel
foisonnement ! Quel enthousiasme ! Et quelle humilité !

oups ! j'ai divergé ! :-)




Non, tu n'as pas divergé mais pour moi tout est bien plus simple et cela
se résume à cela : j'entends des sons avec le casque que je soupçonne à
peine avec les enceintes acoustiques dans le bruit ambiant et pourtant
le casque est de type ouvert ! J'adore la musique, toutes les
musiques... Bien sur l'écoute au casque me prive du plaisir du partage
et cela c'est très important pour moi. Mais pour comparer des versions
différentes, ou des enregistrements différents d'une même œuvre, rien ne
peut remplacer un bon casque, à mon avis...

Quant au grégorien, j'ai passé mon DUT avec comme sujet (dans la cadre
d'enquête pratique ou je sais plus quoi...) "Le champ grégorien à
l'abbaye de Solesmes..."

--
http://www.grenault.net/trucs-et-astuces.htm
Filtres activés
Avatar
MELMOTH
Ce cher mammifère du nom de grenault nous susurrait, le dimanche
04/12/2011, dans nos oreilles grandes ouvertes mais un peu sales tout
de même, et dans le message
<4edbc84f$0$2507$, les doux mélismes
suivants :

Non, tu n'as pas divergé mais pour moi tout est bien plus simple et
cela se résume à cela : j'entends des sons avec le casque que je
soupçonne à peine avec les enceintes acoustiques dans le bruit
ambiant





--
Car avec beaucoup de science, il y a beaucoup de chagrin ; et celui qui
accroît sa science accroît sa douleur.
[Ecclésiaste, 1-18]
MELMOTH - souffrant
Avatar
Gerald
SbM wrote:

Je ne savais pas qu'il était obligatoire de savoir lire la musique pour
l'écouter...



J'ai pas dit ça.

--
Gérald
Avatar
Gerald
grenault wrote:

Quant au grégorien, j'ai passé mon DUT avec comme sujet (dans la cadre
d'enquête pratique ou je sais plus quoi...) "Le champ grégorien à
l'abbaye de Solesmes..."



Un DUT agricole ? ;-)

--
Gérald
Avatar
Gerald
xcomm wrote:

La raison en est
simple, c'est le souhait de recréer au plus proche le concert à la
maison, avec l'acoustique du lieu de l'enregistrement recréé de manière
plus subtile avec les enceintes latérales situées au niveau de
l'auditeur, pour en gros recréer la meilleur place du concert au 3ème ou
5ème rang par exemple à la maison.



Tu n'as pas réagi à l'allusion que je faisais à la démarche de Glenn
Gould, qui a poursuivi pendant neuf ans une carrière de concertiste
international au plus haut niveau jusqu'à ce qu'il décide, le 10 avril
1964 d'y mettre un terme définitif, à l'âge de 32 ans, pour se consacrer
exclusivement à l'enregistrement en studio, en n'hésitant pas, dans ce
contexte, à utiliser toutes les techniques du re-recording et en
l'assumant ainsi :

1/ Il n'avait pas (plus ?) à prouver qu'il pouvait jouer toute l'oeuvre
de Bach (et d'un grand nombre d'autres compositeurs !) par coeur et sans
fausse note.

2/ Dans ce contexte, venir l'écouter et le voir à un concert équivalait
un peu, pour le public, à découvrir le phénomène humain et ses
particularités, courir le frisson du risque qu'il puisse se planter
comme on frissonne de voir un funambule sans filet... tous éléments qui
lui semblaient parasiter finalement l'accès à la musique.

3/ Alors que l'enregistrement lui fournissait la possibilité de lui
offrir, en prenant tout le temps qu'il fallait, la version la plus
parfaite qui soit, fruit de la combinaison d'une vingtaine de prise donc
chacune, prise individuellement, n'aurait pas atteint le même degré de
perfection.

Dans ce cadre, qui a le mérite de provenir de quelqu'un qui fait
autorité dans tous les domaines liés, vouloir recréer à partir d'un
*enregistrement* une improbable atmosphère de concert écouté depuis une
position donnée dans la salle... apparaît comme largement décalé et
discutable.

--
Gérald
1 2 3 4 5