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L'effet "Cyrano" est-il une pure construction psychologique ? La preuve par la truffe

84 réponses
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Ghost-Rider
Pour poursuivre sur l'intéressante discussion "Sigma oZe le Zoom f/1.8"
sur frpm, conclue, et avec quelle courtoisie, par un "Ta gueule !",
adressée par Elohan à MELMOTH, je voudrais apporter ma modeste
contribution en commentant ici une suite de photos publiées sur Twitter
par Ireland Baldwin, fille d'Alec Baldwin et de Kim Basinger.

Cette suite de photos me semble bien montrer que ce n'est pas du tout la
focale proprement dite, courte, moyenne ou longue qui importe pour
éviter que le nez ne prenne des dimensions apparentes excessives dans un
portrait, mais uniquement la distance du plan focal audit nez relative à
la profondeur du visage, preuve canine à l'appui.
http://www.leparisien.fr/laparisienne/actu-people/en-images-voici-ireland-la-fille-de-kim-basinger-et-alec-baldwin-31-03-2013-2685549.php?pic=1

Photo 1 (plage, de face) : le nez d'Ireland Baldwin, vu de loin, semble
de dimensions normales
Photo 2 (plage, de dos): le nez est vu de profil, on peut donc en
retenir les dimensions pour les comparaisons ultérieures
Photo 3 (voiture) : le nez parait un peu plus important mais reste
acceptable car il n'y a pas d'ombre pour le souligner
photo 4 (autoportrait à l'iPhone) : la distance est plus grande et le
nez paraît plus petit que dans la photo 3
Photo 5 (bouche en cul de poule, doigts écartés) : la contre-plongée
agrandit les narines mais raccourcit le nez
Photo 6 (voiture, noir et blanc) : c'est LA photo qui montre qu'une
courte distance accentue la grosseur apparente du nez, l'effet est manifeste
Photo 7 (fichu rouge) : de plus loin, le nez paraît un peu trop gros
mais pas trop
Photo 8 (col de pull-over noir) : consciente de la dimension excessive
de son nez pris en gros plan, Ireland essaie maladroitement de le cacher
Photo 9 (cheveux relevés, en plongée) : à courte distance le nez paraît
manifestement trop gros
Photo 10 (profil au journal) : le visage se situant dans le même plan,
le nez paraît normal
Photo 11 (voiture et chien au short court) : idem : nez normal
Photo 12 (gros plan au chien) : deuxième photo très révélatrice, comme
pour la photo 8, Ireland cache son nez, mais elle a oublié que la truffe
du chien va apparaître disproportionnée alors que dans la photo
précédente, prise de plus loin, cette truffe paraît normale ; or la
profondeur du visage du chien est bien plus importante que celle du
visage d'Ireland ; on voit donc bien là que le phénomène n'est pas une
construction psychologique mais une vérité géométrique
Photo 13 (canapé gris et natte) : de même, la distance courte accentue
le volume du nez avec un effet supplémentaire dû à l'ombre portée.

Voilà, il suffit de comparer les dimensions apparentes du nez ou de la
truffe avec les distances de prise de vue dans cette suite de photos
pour se convaincre de l'existence "réelle" de l'effet Cyrano et de ses
variations en fonction de la distance.

4 réponses

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Charles_V
Ghost-Rider a écrit :
" Ce qui compte, c'est de réduire le rapport entre la distance de
l'appareil aux oreilles et la distance au bout du nez. Plus ce rapport
se rapproche de 1, moins la déformation du nez par rapport aux autres
parties du visage sera apparente.



Oui, au mot "déformation" près, qui trimballe des sous-entendus
péjoratifs : «moins la déformation apparente du nez par rapport aux
autres parties du visage sera sensible».

Cette déformation apparente due à la perspective est subjective,
certains la voient, d'autres pas."



Pas subjective puisqu'elle s'enregistre sur une photo. Mais on y est
plus ou moins sensible, selon l'entrainement qu'on a à la lecture des
images.

Le visage en lui-même n'est pas déformé. C'est l'image que le cerveau de
chaque observateur en fait qui l'est.
Elle est bien due à l'interprétation par le cerveau de la perspective
qui elle, est un phénomène objectif.



L'image n'est pas «déformée» par le cerveau, elle a simplement des
proportions inhabituelles. On glisse ensuite de l'inhabituel à l'anormal
(anormal : qui va contre la norme -- contre la loi??) et c'est là qu'on
parle de déformation.

charles
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Ghost-Rider
Le 01/05/2013 10:49, jdd a écrit :
Le 01/05/2013 09:45, Ghost-Rider a écrit :

On ne change pas la distance en changeant la focale, on change le
cadrage.



c'est ridicule. On change la distance si on garde le cadrage... on
tourne en rond, là!



C'est toi qui tourne en rond. Tout est dit depuis longtemps, c'est une
question *d'angle de vue du visage*, tout le reste n'est que tournage en
rond en effet.

plus ou moins grand dans lequel on recadrera éventuellement plus ou
moins.



non. On peut recadrer n'importe quelle image, ca n'a rien à voir avec la
question



C'est la question soulevée depuis le début : peut-on faire un portrait
au grand angle recadré ?
La réponse est oui, si le visage est vu sous un angle inférieur à 10°,
peu importent les dimensions du capteur ou la focale, la seule
obligation étant que pour obtenir un angle inférieur à 10° il faut et il
suffit que la distance de prise de vue soit au moins 5,6 fois la hauteur
du visage.
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Ghost-Rider
Le 01/05/2013 11:06, a écrit :
Ghost-Rider a écrit :
" Ce qui compte, c'est de réduire le rapport entre la distance de
l'appareil aux oreilles et la distance au bout du nez. Plus ce rapport
se rapproche de 1, moins la déformation du nez par rapport aux autres
parties du visage sera apparente.



Oui, au mot "déformation" près, qui trimballe des sous-entendus
péjoratifs : «moins la déformation apparente du nez par rapport aux
autres parties du visage sera sensible».

Cette déformation apparente due à la perspective est subjective,
certains la voient, d'autres pas."



Pas subjective puisqu'elle s'enregistre sur une photo. Mais on y est
plus ou moins sensible, selon l'entrainement qu'on a à la lecture des
images.

Le visage en lui-même n'est pas déformé. C'est l'image que le cerveau de
chaque observateur en fait qui l'est.
Elle est bien due à l'interprétation par le cerveau de la perspective
qui elle, est un phénomène objectif.



L'image n'est pas «déformée» par le cerveau, elle a simplement des
proportions inhabituelles. On glisse ensuite de l'inhabituel à l'anormal
(anormal : qui va contre la norme -- contre la loi??) et c'est là qu'on
parle de déformation.



On est bien d'accord, à epsilon près.
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Elohan
Ghost-Rider a écrit :

A l'extrême, les visages de personnages lointains situés dans des plans
voisins et photographiés avec une longue focale ou très recadrés montrent
des dimensions parfois assez différentes. Ainsi on pouvait voir sur
certaines photos que le président Reagan avait une tête nettement plus
petite que celle des personnages qui l'entouraient.



Pas vraiment.

Ceci étant, on peut essayer de déterminer des données chiffrées
indicatives, mais on ne peut le faire qu’indirectement d'après les choix
faits par les constructeurs du fait du caractère subjectif de l'effet.



Non, on peut aussi tester directement. Il n'y a rien de subjectif ici,
on peut facilement s'amuser à mesurer les proportions sur une image.

Ainsi, si l'on retient que la focale habituelle pour portrait retenue par
les constructeurs est en 24x36 de 105 mm (angle de 23,28° sur largeur) ou
de 180 mm (Télé-Rollei) en 6x6 (21,18° après recadrage à 1,5 de la largeur
réelle de 56 mm), et que le cadrage habituel pour un portrait est d'environ
deux fois la hauteur de la tête, alors on peut retenir que l'angle sous
lequel le visage doit être vu pour que sa perspective soit "normale" selon
les choix des constructeurs, est d'une dizaine de degrés. Pour qu'un visage
d'environ 25 cm de hauteur soit vu sous un angle de 10° environ il faut que
la distance de l'appareil à ce visage soit d'environ 140 cm.
En pratique, les bons auteurs énoncent 150 à 200 cm ce qui réduit encore
l'effet.
Peu importe alors la focale et donc l'angle de champ total de l'objectif,
qu'il soit grand angle, normal ou télé, ou les dimensions du capteur, seul
compte l'angle de champ mesuré sur le visage et donc la distance de prise
de vue, 10° étant un maximum au delà duquel les déformations apparentes
dues à la perspective deviennent sensibles pour la plupart des
observateurs.



Ces élucubrations ne résistent pas à l'examen des faits: on peut cadrer
au 105mm en portrait serré sans crainte de déformations, c'est-à-dire
nettement au-delà de la soit-disante limite des +/- 10°.

Si l'on préfère des cadrages traditionnels moins serrés ("environ deux
fois la hauteur de la tête"), c'est simplement parce que c'est plus
harmonieux. Une focale de l'ordre du 100mm permet alors des distances
de prise de vue confortables pour le photographe et/ou pour le sujet.
Dans ces configurations, la crainte des déformations au-delà d'un
certain angle est bidon, ce n'est pas la bonne raison.
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