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Exercice du samedi matin...

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Jacques DASSIÉ
Salut, bonnes gens.

Souvent on bricole un peu le samedi matin... Et, même retiré de la vie
active, ces habitudes se conservent.

Toujours en entraînement de stacking sur sujet parfaitement immobile !

http://cjoint.com/?BJukB0MhKyy

--
Jacques DASSIÉ
http://archaero.com/

10 réponses

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Jacques DASSIÉ
albert a émis l'idée suivante :
"Jacques DASSIÉ" a écrit :

Une vie de prospecteur archéologique aérien m'a fait privilégier le
document, l'image, témoin objectif, surtout sans aucune interprétation



A mon avis, c'est très dificile. Je ne parle pas des hauteurs de la vue
aérienne que je ne connais pas, mais dans le domaine archéologique, de
travaux identiques où l'interprétation du photographe doit se faire en toute
humilité.



La prise de vue aérienne à ses spécificités, bien sûr, mais ce n'est
pas le problème principal du prospecteur.
Après parfois des heures de prospections stériles, on devine quelques
traces suspectes, peut-être signes d'une origine anthropique ! Les
traces aperçues paraissent s'organiser au fur et à mesure de
l'approche... Le pouls s'accélère... On distingue les traces de fossés,
de portes et de chicanes... C'est un camp néolithique ! Une découverte
incontestable.

En ce domaine, nous avons obligation -de part la loi- de déclarer cette
découverte auprès de nos autorités de tutelle.

Dès lors, comment prouver l'authenticité de ce que nous déclarons avoir
vu et décrit, mieux qu'avec des photographies ?

D'où ces évolutions bien caractéristiques -virages spiralés
descendants- permettant de couvrir tous les angles de site et d'azimut
autour du sujet (recherche d'une visibilité optimale), tout en
mitraillant.

Puis au labo, cuisine dans les bacs -ou post-traitement, maintenant-
pour obtenir, à partir de traces parfois évanescentes, un document
contrasté, perceptible par les non-spécialistes. Ces image seront tout
ce qui restera de notre mission, du site et de la réalité de son
existence.
Elles constitueront l'armature irréfutable du dossier de déclaration.

Tu vois que nous sommes bien loin de toute préoccupation artistique !

Pour exemple, ayant travaillé il y a longtemps avec la conservatrice du
musée archéologique de Dijon, Micheline Rouvier-Jeanlin, une grande
spécialiste des ex-voto de la Seine, j'ai participé à la conception de
quelques catalogues d'exposition, dont celui sur "les figurines
gallo-romaines en terre cuite", exposition remarquable.



Bienvenu collègue !

Aux antipodes de ce que tu fais, je me considère comme un photographe
amateur documentaliste, très loin d'une vison interprétée, artistique, des
choses.



Et bien détrompe-toi, si j'ai fait la remarque à propos du choix du sujet
et la façon de le photographier, on peut dire que toute une vie peut se
résumer dans une photographie.



Là, j'ai du mal à te suivre.Je ne te comprends pas.

Cette fameuse objectivité dont je parlais à l'instant est bien loin du
choix que tu as fait.



Je ne comprend toujours pas.

A mon avis tu devrais recommencer, et encore et encore, jusqu'à te dire
que le rendu de cette lumière dorée, en stacking très précis sur cet objet,
devrait devenir très belle.



Ce dont je me fous absolument. Je fais des gammes de stacking pour
arriver à bien maîtriser ce nouvel outil. Pour faire du meilleur
document.
Et c'est en cela je crois que nos conceptions diffèrent radicalement.

Ta voie est belle, magnifique même et je t'en félicite très
sincèrement.
Je te remercie de ton message. Nos opinions divergent en raison de
motivations différentes : c'est normal. Mais il faut de tout pour faire
un monde, même dans le microcosme de FRP !

--
Jacques DASSIÉ
http://archaero.com/
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albert
"Jacques DASSIÉ" a écrit :

Ces image seront tout ce qui restera de notre mission, du site et de la
réalité de son existence.
Elles constitueront l'armature irréfutable du dossier de déclaration.

Tu vois que nous sommes bien loin de toute préoccupation artistique !



Bien entendu on est dans la rigueur scientifique, mais quelle chance tu
as aussi de pouvoir l'associer à l'enthousiasme de prendre des virages sur
l'aile.

Et bien détrompe-toi, si j'ai fait la remarque à propos du choix du sujet
et la façon de le photographier, on peut dire que toute une vie peut se
résumer dans une photographie.



Là, j'ai du mal à te suivre.Je ne te comprends pas.



Je pensais simplement que chacun a sa façon de s'exprimer, et si on
creuse un peu cette expression vient des habitudes de toute une vie.

Cette fameuse objectivité dont je parlais à l'instant est bien loin du
choix que tu as fait.



Je ne comprend toujours pas.



(Je suis obligé de quoter les commentaires de tous les deux, sinon on ne
comprendrait vraiment plus rien :)
Ton choix correspond à tes habitudes, et ta façon d'agir même si elle se
veut objective est très orientée, justement vers cette objectivité
(paradoxe). Cette rigueur toute scientifique n'est pour moi pas très
éloignée d'une certaine forme de simplicité qu'on regrette de ne pas
apprécier plus souvent dans la photographie. Loin des merveilles aux
retouches infernales du "National Geographic Photo Contest" cité plus haut,
ou de toutes ces photographies qu'on va surcharger d'un pathos mal maîtrisé,
sans parler des petits cadres ridicules qu'on rajoute pour faire joli, hihi
:))

Eugène Atget, comme le paradigme de la photographie non artistique. "Nul
ne songeait encore à considérer Atget comme un artiste ; lui-même ne
raisonnait pas autrement et ne prétendait pas offrir, pour un prix variant
entre un et trois francs, autre chose que des documents" Commentaire de
Sylvie Aubenas, Conservateur en chef à la Bibliothèque nationale, dans le
livre : "Arbres inédits d'Atget". Avec ces photographies d'arbres du Parc de
St. Cloud, de détails de troncs, de racines, il s'agissait sans doute pour
Atget "à l'époque de fournir aux artistes, l'autre clientèle du
photographe, ce que l'on appelait des études d'après nature."

A l'inverse, un autre exemple de simplicité et de beauté dans la
photographie, mais pour une photographe qui elle se veut éminemment artiste
(20.000 euro la photo) : JungJin Lee. Voir sur sont site la rubrique
*Buddha* et surtout *Thing*.

devrait devenir très belle.



Ce dont je me fous absolument. Je fais des gammes de stacking pour arriver
à bien maîtriser ce nouvel outil. Pour faire du meilleur document.
Et c'est en cela je crois que nos conceptions diffèrent radicalement.



Sans doute, mais tu ne peux m'empêcher d'apprécier des qualités qui, si
elles étaient pour toi perfectibles, pourraient t'amener vers une
photographie de qualité.

Enfin peu importe, l'essentiel est de partager ici ses connaissances
comme ses sentiments. Si tu fais des progrès dans le stacking, nous serons
très heureux d'en avoir les comptes rendus. Et peut-être qu'un jour, comme
Marcel Duchamp, lui qui des objets usuels en fit des ready-made, je ferais
de même avec tes photographies ?

Amitiés,
albert
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Photographies imaginaires
http://photo.imaginaire.free.fr
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albert
Ah, Zut ! J'ai oublié pour les paresseux, l'adresse du site de JungJin
Lee :

http://jungjinlee.com/

albert
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jdanield
Le 21/10/2012 17:16, albert a écrit :
Ah, Zut ! J'ai oublié pour les paresseux, l'adresse du site de
JungJin Lee :

http://jungjinlee.com/

albert



il a quand même l'air de faire des livres qui doivent être plus
abordables., mais s'il vends ses photos 20000 euros, il y a de
l'espoir pour ceux d'ici :-)

jdd
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albert
"jdanield" a écrit :

il a quand même l'air de faire des livres qui doivent être plus
abordables., mais s'il vends ses photos 20000 euros, il y a de l'espoir
pour ceux d'ici :-)
jdd



Attention, c'est du très grand format, qu'elle réalise sur du très beau
parfait papier coréen, genre papier moussu sur lequel elle a déposé
l'émulsion, enfin cela m'aurait fait rigoler au cas où j'aurais pu le voir
en vrai, ce qui n'est pas le cas, donc dans le doute, respect, car ce que
j'aperçois sur son site, surtout à la rubrique *Thing*, très démonstratif de
la qualité extraordinaire du cadrage, enfin si on peut encore l'appeler
comme ca, m'a beaucoup impressionné. C'est une amie photographe, Fernande
Petitdemange, qui la connaît très bien et elle même n'étant pas des
moindres, m'en a fait l'apologie.

Il ne faut pas se fier aux apparences, surtout venant du Net, à mon avis
le pire pour la photographie, qui est pourtant son principal medium ; il
faut toujours vérifier et voir les oeuvres en vrai, c'est à dire dans leur
destination finale, pour se faire une idée, une conviction. C'est important,
car on est dans une époque où l'information est tellement abondante qu'on
perd tout repère, et notre regard s'appauvrit sur l'écran, c'est une
véritable misère, je dirais un re-nivellement par le bas, mais aussi un
renouvellement, car une fois les livres disparus, les images devenues
virtuelles, il y aura encore j'en suis sûr, de très belles choses à voir.

Je pense qu'on vit une époque formidable, une révolution au même titre
que l'invention de l'imprimerie, cette fois puissance dix. En tant que
photographe, j'en ressens les effets et je me dis que mes photographies
prévues pour de grands tirages, avec un rapport réel à l'image, devraient
tout aussi bien fonctionner dans une dimension virtuelle. Il faudrait que je
fasse un effort et que j'y accorde plus d'attention, car à part le contexte
de quelques collectionneurs avertis, cette dimension du réel me paraît de
plus en plus désuète, voire superflue.

Amitiés,
albert
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Photographies imaginaires
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Bour-Brown
albert a écrit
( k61i4k$roc$ )

et notre regard s'appauvrit sur l'écran, c'est une véritable misère, je
dirais un re-nivellement par le bas



[bâillement (ter) ]

Décidément, entre les photos moches, les raisonnements débiles et les
poncifs éculés, rien ne nous sera épargné.

Avec l'écran, le truc qui gonfle particulièrement les ringards , c'est
qu'ils ne contrôlent plus rien de ce qu'ils estiment important, et pour moi
c'est carrément tant mieux.

On a eu droit aux mêmes discours avec la télévision vs le cinéma, ou le
livre de poche vs le « beau » livre, ou la culture de masse vs l'érudition.
Les arguments prennent des formes diverses, mais in fine, c'est toujours un
rejet de la diffusion à grande échelle.

En photographie même chose, les habitués du support papier sont tellement
obnubilés par la matérialité et l'unicité de leurs tirages qu'ils en
oublient le plus important, l'essence même d'une image.

Eh bien je te le dis, le jour où tu cesseras enfin de comptabiliser les
pixels, le jour où tu te ficheras enfin des dimensions ou du support, le
jour où tu ne te focaliseras plus sur le cadre ou sur les conditions
techniques, bref le jour où tu abandonneras tes préoccupations de
fétichiste, tu auras accès au XXIe siècle.

D'ici là...
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albert
"Bour-Brown" a écrit :

[bâillement (ter) ]

Décidément, entre les photos moches, les raisonnements débiles et les
poncifs éculés, rien ne nous sera épargné.



Décidément t'es un grincheux. Tu as avalé une arête ? Tes propos
deviennent aussi très ambigus, comme un regard en biais. Tu t'adresses à
qui, à toi à moi ?

obnubilés par la matérialité et l'unicité de leurs tirages qu'ils en
oublient le plus important, l'essence même d'une image.



Ah ! L'essence d'une image, grande question. Il faudrait développer mon
ami.

Eh bien je te le dis, le jour où tu cesseras enfin de comptabiliser les
pixels, le jour où tu te ficheras enfin des dimensions ou du support, le
jour où tu ne te focaliseras plus sur le cadre ou sur les conditions
techniques, bref le jour où tu abandonneras tes préoccupations de
fétichiste, tu auras accès au XXIe siècle.



Ah ! Cette fois tu t'adresses bien à moi. Et tu ne fais que redire avec
plus de rudesse ce que j'exprimais à la fin de mon message sur la révolution
puissance dix. Merci de te préoccuper de mon avenir et de m'aider à sortir
du XXème siècle. Pourtant tout dernièrement j'ai eu l'heureuse surprise
d'une commande d'un grand tirage par un ami collectionneur (Hé oui, je suis
comme Grenault, en ce moment je ne vends qu'à ma famille et mes amis). Il
passait par hasard sur mon site depuis Facebook et a été très intéressé par
la dernière image postée. Que dois-je lui dire, que les tirages c'est fini ?
Dommage, il a du fric à dépenser, et moi pauvre aliéné j'ai encore plus
besoin de constater sous cette forme et ces dimensions mes résultats
photographiques.

D'ici là...



On fait avec, il y a plus malheureux...

Amitiés,
albert
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Charles Vassallo
Bour-Brown a écrit :


En photographie même chose, les habitués du support papier sont tellement
obnubilés par la matérialité et l'unicité de leurs tirages qu'ils en
oublient le plus important, l'essence même d'une image.



Je m'y compte, dans ces habitués.

Je ne suis pas du tout obnubilé par cette unicité, que je trouve assez
ridicule.

Par contre la matérialité, oui. La beauté d'un tirage est un facteur
très important à mes yeux. Evidemment, si ça recouvre une image médiocre
(enfin, que moi je trouve médiocre), il y a du gâchis quelque part. Il
faut soigner ses images (tu vois, je n'oublie pas cette «essence») et
leur donner la forme matérielle qu'elles méritent.

Un beau (et grand) tirage apporte un plaisir sensuel auquel l'image la
plus réussie peut difficilement prétendre sur un écran ou en petit
format. Mes images les meilleures à l'écran prennent une toute autre vie
quand je les ai mises sur papier en 30x40 — ou plus grand encore quand
je peux.

Charles
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Bour-Brown
albert a écrit
( k62i5n$t4c$ )

Décidément t'es un grincheux.



T'aimerais bien, mais même pas.

La plupart des images présentées ici sont des daubes (du genre présenter une
liste de courses sur un forum littérature), toi cela te convient
parfaitement, comme ça tu peux donner de grands conseils éclairés, super,
moi faut pas croire cela me convient tout autant, je peux dire tout le mal
que j'en pense, yé !


Que dois-je lui dire, que les tirages c'est fini ?



Non, surtout pas. Tous ceux qui continuent avec le vinyle ou les voitures de
collection sont les plus heureux des hommes, la question n'est pas là. C'est
simplement que les points qui faisaient problème le siècle dernier sont
révolus (résolus marcherait aussi bien, d'ailleurs), le château des Pyrénées
de Magritte est aujourd'hui complètement assimilé (voir Avatar par exemple)
et les gugusses qui sautent maintenant dans toutes les positions en figeant
leur mouvement me font carrément pitié.

Tout ça pour quoi ? Ah oui, pour dire que si la souche qui se tord n'est pas
importante par elle-même, que si pour toi c'est plutôt le tirage, ses
dimensions, ses collectionneurs ou je ne sais quoi d'autre, eh bien c'est
que l'essence des images, on ne la place pas au même endroit.

(mais ça on le savait déjà, je pense)
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Bour-Brown
Charles Vassallo a écrit
( 5084fbb8$0$18076$ )

Un beau (et grand) tirage apporte un plaisir sensuel auquel l'image la
plus réussie peut difficilement prétendre sur un écran ou en petit format.



Amoureux du tirage, du papier, de la présentation. Et l'image là-dedans ?
Pas vraiment important. Exactement ce que je disais.

Moi c'est tout l'inverse, c'est l'image qui compte. Quand je vois les types
aligner la liste de leur matériel ou regretter l'Instamatic de leur enfance,
je sais que ce n'est pas de photo qu'ils parlent.

Bof, après tout ça ou autre chose, je sais bien...
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