Pour ceux qui ont suivi le post sur cette optique, c'est au nikkor 20mm
2.8D.
Première à 100 iso, les deux d'après à 400 iso, toutes les suivantes à
800 iso.
Au départ, c'était pour un essai de matière pour des passages de couleur
au N&B. Et puis finalement, j'ai fait beaucoup de photos comme si
j'étais en manque après quelques jours sans, mais j'ai surtout vu pas
mal de choses intéressantes dans cette sortie.
J'ai vu la lumière. Le rendu avec la montée du bruit semble,
bizarrement, aider à retrouver cette qualité de lumière souvent à
contre-jour, avec la transparence des herbes.
J'ai aussi vu tous ces cadrages possibles dans ces "chaos", le plaisir
de faire une mise en place ordonnée en voyant les "constructions" en
passant.
Après le recul d'un jour, je pense que ça tient la route, au moins pour
le montrer ici et espérer un retour positif.
Donc, le prétexte du titre du post, c'est comme tout sujet, c'est juste
pour attirer l'oeil. ce n'est pas lui qui importe.
Ce qui m'intéresse dans ce lieu, c'est le chaos, la possibilité infinie
de cadrages dans la durée de la balade, mais aussi d'un jour sur
l'autre. C'est toujours changeant.
Le petit (pic en) plus, c'est que c'est aussi toujours "pareil":
www.octav.fr/quotidien/11-07-16/16juil11.html
Pour les fatigués de ce que je montre, voici un résumé:
Les explications éventuelles, qui parfois permettent de comprendre ce qui, sinon, resterait obscur, donnent la direction que l'artiste fait prendre à la matière. Ça peut être un complément indispensable, en général quand on ne connait pas déjà l'artiste. Il ne faut pas oublier qu'il est bien meilleur de découvrir par soi-même les problématiques de l’artiste.
Ce qui demande des clés culturelles ou personnelles, elles ne viennent pas de nulle part. Comme toute chose c'est un apprentissage.
Ce qui rends l'abord de l'art contemporain difficile pour beaucoup, ce sont que ces clés sont sous le tapis mais on ne sait pas qu'elles y sont, ou pas lequel. Ou celles qui sont données (dans les cartels, dans le texte d'accompagnement) ne sont pas les bonnes, ou si elles le sont, dans un langage à part, un genre de langue convenue. Et quand on a fait tout ce boulot, trouver les bonnes clés, traduire dans la langue qu'on pratique soi, en somme un bel effort, il arrive qu'on soit fort déçu. Ce qui est normal comme à toutes les époques, il y a peu de très grands artistes, d'une portée universelle dans le propos. Mais comme il a fallu se fatiguer, la déception vient du "ce n'est que ça" et c'est plus simple de se l'éviter totalement en décrétant a-priori que c'est de la merde.
Noëlle Adam
Le 22/07/11 09:01, Octave a écrit :
Les explications éventuelles, qui parfois permettent de comprendre ce
qui, sinon, resterait obscur, donnent la direction que l'artiste fait
prendre à la matière. Ça peut être un complément indispensable, en
général quand on ne connait pas déjà l'artiste. Il ne faut pas oublier
qu'il est bien meilleur de découvrir par soi-même les problématiques de
l’artiste.
Ce qui demande des clés culturelles ou personnelles, elles ne viennent
pas de nulle part.
Comme toute chose c'est un apprentissage.
Ce qui rends l'abord de l'art contemporain difficile pour beaucoup, ce
sont que ces clés sont sous le tapis mais on ne sait pas qu'elles y
sont, ou pas lequel. Ou celles qui sont données (dans les cartels, dans
le texte d'accompagnement) ne sont pas les bonnes, ou si elles le sont,
dans un langage à part, un genre de langue convenue.
Et quand on a fait tout ce boulot, trouver les bonnes clés, traduire
dans la langue qu'on pratique soi, en somme un bel effort, il arrive
qu'on soit fort déçu. Ce qui est normal comme à toutes les époques, il y
a peu de très grands artistes, d'une portée universelle dans le propos.
Mais comme il a fallu se fatiguer, la déception vient du "ce n'est que
ça" et c'est plus simple de se l'éviter totalement en décrétant a-priori
que c'est de la merde.
Les explications éventuelles, qui parfois permettent de comprendre ce qui, sinon, resterait obscur, donnent la direction que l'artiste fait prendre à la matière. Ça peut être un complément indispensable, en général quand on ne connait pas déjà l'artiste. Il ne faut pas oublier qu'il est bien meilleur de découvrir par soi-même les problématiques de l’artiste.
Ce qui demande des clés culturelles ou personnelles, elles ne viennent pas de nulle part. Comme toute chose c'est un apprentissage.
Ce qui rends l'abord de l'art contemporain difficile pour beaucoup, ce sont que ces clés sont sous le tapis mais on ne sait pas qu'elles y sont, ou pas lequel. Ou celles qui sont données (dans les cartels, dans le texte d'accompagnement) ne sont pas les bonnes, ou si elles le sont, dans un langage à part, un genre de langue convenue. Et quand on a fait tout ce boulot, trouver les bonnes clés, traduire dans la langue qu'on pratique soi, en somme un bel effort, il arrive qu'on soit fort déçu. Ce qui est normal comme à toutes les époques, il y a peu de très grands artistes, d'une portée universelle dans le propos. Mais comme il a fallu se fatiguer, la déception vient du "ce n'est que ça" et c'est plus simple de se l'éviter totalement en décrétant a-priori que c'est de la merde.
Noëlle Adam
filh
Octave wrote:
Le 22/07/2011 07:12, FiLH a écrit :
> >>> >>> Je ne sais pas, des photos de gens qui font dans la photo unique >>> peut-être, quelques photos de HCB, de Ronnis qui restent dans ma >>> mémoire... >> >> Ça se complique. Si tu parles de photographes "humanistes", il faudrait >> voir en chacun d'eux qu'elle part est réservée à la réflexion sur la >> photographie elle-même. Pour HCB, il a un travail formel évident du >> cadrage, de la mise en place, pour le reste il faudrait analyser ses >> photos en détail. > > Si on lit HCB... il semble qu'il y a ce qu'il appelle « cultiver son > regard », comme si une iimprégnation de son « projet » ? > Ou est-ce qu'une manière de voir le monde est un projet ? >
Pour moi, c'est justement le type du photographe qui ne s'implique pas dans sa photo, qui reste caché derrière son appareil. Il se crée un monde (dans la photo) qui n'a pas forcément de rapport avec la réalité de ce qu'il photographie. Il écrit: "Dans un reportage photographique, on vient compter les coups, un peu comme un arbitre et fatalement on arrive comme un intrus."
Pour plus de détails, voir dans le live d'André Rouillé en Folio, "La photographie", page 169. Il explique les limites de ce genre de reportage et cite des photographes qui dénonceront cette morale: Robert Frank, Raymond Depardon, puis Marc Pataut. J'aurai envie de rajouter Sophie Ristelhueber.
Ça se discute oui... Je n'ai pas le temps de le relire... Mais pour Depardon aussi le regard comme projet...
Depardon fait des photos qui se tiennent toutes seules je trouve.
Relire Errance...
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Octave <octavpas-spam@octav.fr> wrote:
Le 22/07/2011 07:12, FiLH a écrit :
>
>>>
>>> Je ne sais pas, des photos de gens qui font dans la photo unique
>>> peut-être, quelques photos de HCB, de Ronnis qui restent dans ma
>>> mémoire...
>>
>> Ça se complique. Si tu parles de photographes "humanistes", il faudrait
>> voir en chacun d'eux qu'elle part est réservée à la réflexion sur la
>> photographie elle-même. Pour HCB, il a un travail formel évident du
>> cadrage, de la mise en place, pour le reste il faudrait analyser ses
>> photos en détail.
>
> Si on lit HCB... il semble qu'il y a ce qu'il appelle « cultiver son
> regard », comme si une iimprégnation de son « projet » ?
> Ou est-ce qu'une manière de voir le monde est un projet ?
>
Pour moi, c'est justement le type du photographe qui ne s'implique pas
dans sa photo, qui reste caché derrière son appareil. Il se crée un
monde (dans la photo) qui n'a pas forcément de rapport avec la réalité
de ce qu'il photographie.
Il écrit:
"Dans un reportage photographique, on vient compter les coups, un peu
comme un arbitre et fatalement on arrive comme un intrus."
Pour plus de détails, voir dans le live d'André Rouillé en Folio, "La
photographie", page 169. Il explique les limites de ce genre de
reportage et cite des photographes qui dénonceront cette morale: Robert
Frank, Raymond Depardon, puis Marc Pataut. J'aurai envie de rajouter
Sophie Ristelhueber.
Ça se discute oui...
Je n'ai pas le temps de le relire...
Mais pour Depardon aussi le regard comme projet...
Depardon fait des photos qui se tiennent toutes seules je trouve.
Relire Errance...
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
> >>> >>> Je ne sais pas, des photos de gens qui font dans la photo unique >>> peut-être, quelques photos de HCB, de Ronnis qui restent dans ma >>> mémoire... >> >> Ça se complique. Si tu parles de photographes "humanistes", il faudrait >> voir en chacun d'eux qu'elle part est réservée à la réflexion sur la >> photographie elle-même. Pour HCB, il a un travail formel évident du >> cadrage, de la mise en place, pour le reste il faudrait analyser ses >> photos en détail. > > Si on lit HCB... il semble qu'il y a ce qu'il appelle « cultiver son > regard », comme si une iimprégnation de son « projet » ? > Ou est-ce qu'une manière de voir le monde est un projet ? >
Pour moi, c'est justement le type du photographe qui ne s'implique pas dans sa photo, qui reste caché derrière son appareil. Il se crée un monde (dans la photo) qui n'a pas forcément de rapport avec la réalité de ce qu'il photographie. Il écrit: "Dans un reportage photographique, on vient compter les coups, un peu comme un arbitre et fatalement on arrive comme un intrus."
Pour plus de détails, voir dans le live d'André Rouillé en Folio, "La photographie", page 169. Il explique les limites de ce genre de reportage et cite des photographes qui dénonceront cette morale: Robert Frank, Raymond Depardon, puis Marc Pataut. J'aurai envie de rajouter Sophie Ristelhueber.
Ça se discute oui... Je n'ai pas le temps de le relire... Mais pour Depardon aussi le regard comme projet...
Depardon fait des photos qui se tiennent toutes seules je trouve.
Relire Errance...
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
filh
Octave wrote:
Le 22/07/2011 07:12, FiLH a écrit : > Octave wrote: > >> Le 19/07/2011 20:39, FiLH a écrit : >> >>>> >>>> C'est plutôt dans l'idée, dans le projet que la photo seule ne suffirait >>>> pas. Il y a toujours quelque chose qui l'accompagne. Aux photographes >>>> auxquels je pense, j'y trouve toujours un projet, un préambule, une >>>> procédure. >>>> Si je pense à Thomas Ruff ou Thomas Struth, ils travaillent par séries. >>>> Si on pense à des gens comme Tillmans, qui semble disparate, il >>>> multiplie, assemble les prises, les matériaux (photos et magazines). >>> >>> J'ai un peu de mal avec l'accompagnement, d'ailleur j'ai dû te le dire >>> plus d'une fois : j'aime les photos, j'ai plus de mal avec le texte.. >>> >> >> Oui, je me rappelle. >> Mais, les photographes auxquels je pense, dont ceux au-dessus, ne font >> pas des photos seules mais ils n'utilisent pas non plus le texte, en >> tout cas dans l'½uvre elle-même. Ils ont cependant un projet, une >> intention (plus ou moins clair pour le spectateur). > > Mais là aussi ça me derrange : le côté scolaire de l'art contemporain, > il faut un projet et l'oeuvre n'est plus que l'illustration du projet :) > > Mais je suis un peu extrémiste sur le sujet, et il est bien possible que > ce soit une erreur de ma part. >
Je ne suis pas d'accord, bien sûr! Dans mon rapport au sujet (qui serait les herbes depuis quatre ans, pour exagérer), les idées, les concepts, le projet serait plutôt les béquilles des images. Ils seraient là pour justifier, pour continuer ainsi avec bonne conscience (plus ou moins consciemment). Je sais très bien que dès que l'envie n'est plus là, je l'ai constaté pour les "Traces" et d'autres choses avant, tout projet peut s'arrêter presque du jour au lendemain, et cela quel que soit le concept. J'ai souvent cru que j'allais faire ça toute ma vie; des autoportraits, des sténopés, des photos pixelisées de gens dans la rue, etc..., mais je suis toujours passé à autre chose. Pour moi, les concepts sont plutôt des moteurs qui aide le "travail" du rapport à la matière, ils sont le résultat de l'analyse des choses déjà faites. Le but est toujours de faciliter ce travail de la matière, de guider vers ça. Ils sont aussi très malléables et s'adaptent.
Dans ce que je vois de l'art contemporain, la matière est très importante, ce que l'on voit en premier, mais elle est aussi la base. Les explications éventuelles, qui parfois permettent de comprendre ce qui, sinon, resterait obscur, donnent la direction que l'artiste fait prendre à la matière. Ça peut être un complément indispensable, en général quand on ne connait pas déjà l'artiste. Il ne faut pas oublier qu'il est bien meilleur de découvrir par soi-même les problématiques de l'artiste.
Je ne peux pas répondre maintenant, j'aimerais revenir là dessus dans quelques temps...
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Octave <octavpas-spam@octav.fr> wrote:
Le 22/07/2011 07:12, FiLH a écrit :
> Octave<octavpas-spam@octav.fr> wrote:
>
>> Le 19/07/2011 20:39, FiLH a écrit :
>>
>>>>
>>>> C'est plutôt dans l'idée, dans le projet que la photo seule ne suffirait
>>>> pas. Il y a toujours quelque chose qui l'accompagne. Aux photographes
>>>> auxquels je pense, j'y trouve toujours un projet, un préambule, une
>>>> procédure.
>>>> Si je pense à Thomas Ruff ou Thomas Struth, ils travaillent par séries.
>>>> Si on pense à des gens comme Tillmans, qui semble disparate, il
>>>> multiplie, assemble les prises, les matériaux (photos et magazines).
>>>
>>> J'ai un peu de mal avec l'accompagnement, d'ailleur j'ai dû te le dire
>>> plus d'une fois : j'aime les photos, j'ai plus de mal avec le texte..
>>>
>>
>> Oui, je me rappelle.
>> Mais, les photographes auxquels je pense, dont ceux au-dessus, ne font
>> pas des photos seules mais ils n'utilisent pas non plus le texte, en
>> tout cas dans l'½uvre elle-même. Ils ont cependant un projet, une
>> intention (plus ou moins clair pour le spectateur).
>
> Mais là aussi ça me derrange : le côté scolaire de l'art contemporain,
> il faut un projet et l'oeuvre n'est plus que l'illustration du projet :)
>
> Mais je suis un peu extrémiste sur le sujet, et il est bien possible que
> ce soit une erreur de ma part.
>
Je ne suis pas d'accord, bien sûr!
Dans mon rapport au sujet (qui serait les herbes depuis quatre ans, pour
exagérer), les idées, les concepts, le projet serait plutôt les
béquilles des images. Ils seraient là pour justifier, pour continuer
ainsi avec bonne conscience (plus ou moins consciemment). Je sais très
bien que dès que l'envie n'est plus là, je l'ai constaté pour les
"Traces" et d'autres choses avant, tout projet peut s'arrêter presque du
jour au lendemain, et cela quel que soit le concept.
J'ai souvent cru que j'allais faire ça toute ma vie; des autoportraits,
des sténopés, des photos pixelisées de gens dans la rue, etc..., mais je
suis toujours passé à autre chose.
Pour moi, les concepts sont plutôt des moteurs qui aide le "travail" du
rapport à la matière, ils sont le résultat de l'analyse des choses déjà
faites. Le but est toujours de faciliter ce travail de la matière, de
guider vers ça. Ils sont aussi très malléables et s'adaptent.
Dans ce que je vois de l'art contemporain, la matière est très
importante, ce que l'on voit en premier, mais elle est aussi la base.
Les explications éventuelles, qui parfois permettent de comprendre ce
qui, sinon, resterait obscur, donnent la direction que l'artiste fait
prendre à la matière. Ça peut être un complément indispensable, en
général quand on ne connait pas déjà l'artiste. Il ne faut pas oublier
qu'il est bien meilleur de découvrir par soi-même les problématiques de
l'artiste.
Je ne peux pas répondre maintenant, j'aimerais revenir là dessus dans
quelques temps...
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Le 22/07/2011 07:12, FiLH a écrit : > Octave wrote: > >> Le 19/07/2011 20:39, FiLH a écrit : >> >>>> >>>> C'est plutôt dans l'idée, dans le projet que la photo seule ne suffirait >>>> pas. Il y a toujours quelque chose qui l'accompagne. Aux photographes >>>> auxquels je pense, j'y trouve toujours un projet, un préambule, une >>>> procédure. >>>> Si je pense à Thomas Ruff ou Thomas Struth, ils travaillent par séries. >>>> Si on pense à des gens comme Tillmans, qui semble disparate, il >>>> multiplie, assemble les prises, les matériaux (photos et magazines). >>> >>> J'ai un peu de mal avec l'accompagnement, d'ailleur j'ai dû te le dire >>> plus d'une fois : j'aime les photos, j'ai plus de mal avec le texte.. >>> >> >> Oui, je me rappelle. >> Mais, les photographes auxquels je pense, dont ceux au-dessus, ne font >> pas des photos seules mais ils n'utilisent pas non plus le texte, en >> tout cas dans l'½uvre elle-même. Ils ont cependant un projet, une >> intention (plus ou moins clair pour le spectateur). > > Mais là aussi ça me derrange : le côté scolaire de l'art contemporain, > il faut un projet et l'oeuvre n'est plus que l'illustration du projet :) > > Mais je suis un peu extrémiste sur le sujet, et il est bien possible que > ce soit une erreur de ma part. >
Je ne suis pas d'accord, bien sûr! Dans mon rapport au sujet (qui serait les herbes depuis quatre ans, pour exagérer), les idées, les concepts, le projet serait plutôt les béquilles des images. Ils seraient là pour justifier, pour continuer ainsi avec bonne conscience (plus ou moins consciemment). Je sais très bien que dès que l'envie n'est plus là, je l'ai constaté pour les "Traces" et d'autres choses avant, tout projet peut s'arrêter presque du jour au lendemain, et cela quel que soit le concept. J'ai souvent cru que j'allais faire ça toute ma vie; des autoportraits, des sténopés, des photos pixelisées de gens dans la rue, etc..., mais je suis toujours passé à autre chose. Pour moi, les concepts sont plutôt des moteurs qui aide le "travail" du rapport à la matière, ils sont le résultat de l'analyse des choses déjà faites. Le but est toujours de faciliter ce travail de la matière, de guider vers ça. Ils sont aussi très malléables et s'adaptent.
Dans ce que je vois de l'art contemporain, la matière est très importante, ce que l'on voit en premier, mais elle est aussi la base. Les explications éventuelles, qui parfois permettent de comprendre ce qui, sinon, resterait obscur, donnent la direction que l'artiste fait prendre à la matière. Ça peut être un complément indispensable, en général quand on ne connait pas déjà l'artiste. Il ne faut pas oublier qu'il est bien meilleur de découvrir par soi-même les problématiques de l'artiste.
Je ne peux pas répondre maintenant, j'aimerais revenir là dessus dans quelques temps...
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Octave
Le 22/07/2011 11:20, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 22/07/11 07:12, FiLH a écrit :
Hélas je n'ai plus trop le goût de cela ces dernières années...
Et c'est dommage. Tu as fait des trucs étonnants, inédits, et qui le sont encore.
Oui, d'accord avec Noëlle. Tu as des choses à dire, non ?!
-- www.octav.fr
Le 22/07/2011 11:20, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 22/07/11 07:12, FiLH a écrit :
Hélas je n'ai plus trop le goût de cela ces dernières années...
Et c'est dommage. Tu as fait des trucs étonnants, inédits, et qui le
sont encore.
Oui, d'accord avec Noëlle.
Tu as des choses à dire, non ?!
