dans google image, et quand on découvre ce mec en train de se pavaner devant ses oeuvres au gala du St.Moritz Art Masters 2012, en compagnie cette fois d'un vrai Top-Model, il n'y a plus rien à dire, être juste écoeuré.
Oui. Je crois que ce type aime donner prise à mes préjugés...
Cela me rapelle qu'un femme avait dit à Botero: alors vous aimez les grosses femmes... Et lui de répondre: mais pas du tout.
René
"albert" a écrit dans le message de groupe de discussion :
50db67c1$0$1211$ba4acef3@reader.news.orange.fr...
dans google image, et quand on découvre ce mec en train de se pavaner
devant ses oeuvres au gala du St.Moritz Art Masters 2012, en compagnie
cette fois d'un vrai Top-Model, il n'y a plus rien à dire, être juste
écoeuré.
Oui. Je crois que ce type aime donner prise à mes préjugés...
Cela me rapelle qu'un femme avait dit à Botero: alors vous aimez les grosses
femmes... Et lui de répondre: mais pas du tout.
dans google image, et quand on découvre ce mec en train de se pavaner devant ses oeuvres au gala du St.Moritz Art Masters 2012, en compagnie cette fois d'un vrai Top-Model, il n'y a plus rien à dire, être juste écoeuré.
Oui. Je crois que ce type aime donner prise à mes préjugés...
Cela me rapelle qu'un femme avait dit à Botero: alors vous aimez les grosses femmes... Et lui de répondre: mais pas du tout.
René
jdanield
Le 27/12/2012 07:45, René a écrit :
Cela me rapelle qu'un femme avait dit à Botero: alors vous aimez les grosses femmes... Et lui de répondre: mais pas du tout.
ce qui revient à ramener toute femme à l'unique fonction d'objet sexuel...
Quand aux photos en question, on peut penser qu'elles ont un but d'alerte sur l'existence de personnes en surobésité dont on ne connaitrait même pas l'existence sinon. J'imagine mal un autre but dans l'esprit des sujets.
il y a deux jours il y avait un deuxième article (que je ne trouve pas en ligne), ce monsieur, depuis, a perdu plus de cent kilos et il se sent déjà beaucoup mieux.
C'est moins émouvant qu'un myopathe, mais ce sont aussi des malades à prendre en charge
jdd
Le 27/12/2012 07:45, René a écrit :
Cela me rapelle qu'un femme avait dit à Botero: alors vous aimez les
grosses femmes... Et lui de répondre: mais pas du tout.
ce qui revient à ramener toute femme à l'unique fonction d'objet sexuel...
Quand aux photos en question, on peut penser qu'elles ont un but
d'alerte sur l'existence de personnes en surobésité dont on ne
connaitrait même pas l'existence sinon. J'imagine mal un autre but
dans l'esprit des sujets.
il y a deux jours il y avait un deuxième article (que je ne trouve pas
en ligne), ce monsieur, depuis, a perdu plus de cent kilos et il se
sent déjà beaucoup mieux.
C'est moins émouvant qu'un myopathe, mais ce sont aussi des malades à
prendre en charge
Cela me rapelle qu'un femme avait dit à Botero: alors vous aimez les grosses femmes... Et lui de répondre: mais pas du tout.
ce qui revient à ramener toute femme à l'unique fonction d'objet sexuel...
Quand aux photos en question, on peut penser qu'elles ont un but d'alerte sur l'existence de personnes en surobésité dont on ne connaitrait même pas l'existence sinon. J'imagine mal un autre but dans l'esprit des sujets.
il y a deux jours il y avait un deuxième article (que je ne trouve pas en ligne), ce monsieur, depuis, a perdu plus de cent kilos et il se sent déjà beaucoup mieux.
C'est moins émouvant qu'un myopathe, mais ce sont aussi des malades à prendre en charge
C'est à peu près ce que je pensais, en mieux dit, en lieu dit, mais non je crois que mon malaise se précise et rejoint le tien ?
J'avoue que je ne suis pas trop d'accord. D'abord dans les monstres de foire, on exhibait la personne et non son image. La personne devenait de façon quasi permanente réduite à sa monstuosité.
Il ne s"agissait pas non plus de rendre ces gens beaux, or dans les photos dont nous parlons il y a clairement cette intention.
Si on creuse un peu, on se demande dans quel but ? Exposer et vendre des beaux tirages au Qatar ? Cela ne me paraît pas évident, je pencherais plutôt pour le Buzz, se faire connaître ;
C'est quand même le but de quasiment tous les photographes qui cherchent à exposer non ?
et quand même aussi, c'était bien encadré et cela se passait au St.Moritz Art Masters 2012 : http://www.flickr.com/photos/stmoritzartmasters-media/7904588446/in/photos tream On en croit pas ses yeux : http://fotoswiss.photoshelter.com/image/I00003qZXOWrrsys
Autre hypothèse : la jeune femme très tendance est celle qui se fait mousser en posant à côté des photos ?
Comment s'est fait le casting ? Par petites annonces ? Quels ont été les arguments pour que cela marche aussi bien avec autant de sujets épanouis ?
J'avais vu un reportage sur un mec qui faisait des photos plus normales de femmes plus moyennes, apparament ce mec avait le talent de convaincre ces femmes de poser pour lui. Il y a des gens qui ont ce talent.
Après il y a des pages comme : http://plussizemodelsunite.com et toute une industrie qui se met en place autour des BBW et autres... donc la vivier de modèle existe aussi. Moins connu en France, mais je pense bien plus répendu aux USA.
mais cela ne justifie en rien le voyeurisme du spectateur choqué qui va courir à l'argument pour transformer cette pathologie souffrante en beauté, la tératologie de la beauté (sordide hypallage?).
Est-ce vraiment nécessaire de se révolter contre ce qui semble - finalement - une caractéristique de l'être humain : l'esthétique de la souffrance, de la différence, Condamne tu de la même façon ceux qui admirent le retable d'issenheim ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
C'est à peu près ce que je pensais, en mieux dit, en lieu dit, mais non
je crois que mon malaise se précise et rejoint le tien ?
J'avoue que je ne suis pas trop d'accord. D'abord dans les monstres de
foire, on exhibait la personne et non son image. La personne devenait de
façon quasi permanente réduite à sa monstuosité.
Il ne s"agissait pas non plus de rendre ces gens beaux, or dans les
photos dont nous parlons il y a clairement cette intention.
Si on creuse un peu, on se demande dans quel but ? Exposer et vendre des
beaux tirages au Qatar ? Cela ne me paraît pas évident, je pencherais plutôt
pour le Buzz, se faire connaître ;
C'est quand même le but de quasiment tous les photographes qui cherchent
à exposer non ?
et quand même aussi, c'était bien encadré et cela se passait au St.Moritz
Art Masters 2012 :
http://www.flickr.com/photos/stmoritzartmasters-media/7904588446/in/photos
tream On en croit pas ses yeux :
http://fotoswiss.photoshelter.com/image/I00003qZXOWrrsys
Autre hypothèse : la jeune femme très tendance est celle qui se fait
mousser en posant à côté des photos ?
Comment s'est fait le casting ? Par petites annonces ? Quels ont été les
arguments pour que cela marche aussi bien avec autant de sujets épanouis ?
J'avais vu un reportage sur un mec qui faisait des photos plus normales
de femmes plus moyennes, apparament ce mec avait le talent de convaincre
ces femmes de poser pour lui. Il y a des gens qui ont ce talent.
Après il y a des pages comme : http://plussizemodelsunite.com et toute
une industrie qui se met en place autour des BBW et autres... donc la
vivier de modèle existe aussi. Moins connu en France, mais je pense bien
plus répendu aux USA.
mais cela ne justifie en rien le voyeurisme du spectateur choqué qui va
courir à l'argument pour transformer cette pathologie souffrante en beauté,
la tératologie de la beauté (sordide hypallage?).
Est-ce vraiment nécessaire de se révolter contre ce qui semble -
finalement - une caractéristique de l'être humain : l'esthétique de la
souffrance, de la différence, Condamne tu de la même façon ceux qui
admirent le retable d'issenheim ?
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
C'est à peu près ce que je pensais, en mieux dit, en lieu dit, mais non je crois que mon malaise se précise et rejoint le tien ?
J'avoue que je ne suis pas trop d'accord. D'abord dans les monstres de foire, on exhibait la personne et non son image. La personne devenait de façon quasi permanente réduite à sa monstuosité.
Il ne s"agissait pas non plus de rendre ces gens beaux, or dans les photos dont nous parlons il y a clairement cette intention.
Si on creuse un peu, on se demande dans quel but ? Exposer et vendre des beaux tirages au Qatar ? Cela ne me paraît pas évident, je pencherais plutôt pour le Buzz, se faire connaître ;
C'est quand même le but de quasiment tous les photographes qui cherchent à exposer non ?
et quand même aussi, c'était bien encadré et cela se passait au St.Moritz Art Masters 2012 : http://www.flickr.com/photos/stmoritzartmasters-media/7904588446/in/photos tream On en croit pas ses yeux : http://fotoswiss.photoshelter.com/image/I00003qZXOWrrsys
Autre hypothèse : la jeune femme très tendance est celle qui se fait mousser en posant à côté des photos ?
Comment s'est fait le casting ? Par petites annonces ? Quels ont été les arguments pour que cela marche aussi bien avec autant de sujets épanouis ?
J'avais vu un reportage sur un mec qui faisait des photos plus normales de femmes plus moyennes, apparament ce mec avait le talent de convaincre ces femmes de poser pour lui. Il y a des gens qui ont ce talent.
Après il y a des pages comme : http://plussizemodelsunite.com et toute une industrie qui se met en place autour des BBW et autres... donc la vivier de modèle existe aussi. Moins connu en France, mais je pense bien plus répendu aux USA.
mais cela ne justifie en rien le voyeurisme du spectateur choqué qui va courir à l'argument pour transformer cette pathologie souffrante en beauté, la tératologie de la beauté (sordide hypallage?).
Est-ce vraiment nécessaire de se révolter contre ce qui semble - finalement - une caractéristique de l'être humain : l'esthétique de la souffrance, de la différence, Condamne tu de la même façon ceux qui admirent le retable d'issenheim ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
filh
albert wrote:
suis mis du coté du photographe, c'était facile, il suffit de taper son nom dans google image, et quand on découvre ce mec en train de se pavaner devant ses oeuvres au gala du St.Moritz Art Masters 2012, en compagnie cette fois d'un vrai Top-Model, il n'y a plus rien à dire, être juste écoeuré.
http://www.youtube.com/watch?vÛVINCYfHZ0
Je trouve qu'il ne se pavane pas tant que ça, son discours est plutôt modeste (par contre désolé pas le courage de traduire - mal en plus - l'interview-.
Quant à comment recruter ses modèles il le dit : en 2006 quand il a découvert the fat acceptiping scene in new york. Donc c'est dans un milieu tout à fait propice, et des gens qui sont probablement engagés...
Bon si il y a six ans pour faire 20 photos il lui a fallu un certain temps pour trouver ses modèles.
FiLH -- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
albert <alphotonospam@wanadoo.fr> wrote:
suis mis du coté du photographe, c'était facile, il suffit de taper son nom
dans google image, et quand on découvre ce mec en train de se pavaner devant
ses oeuvres au gala du St.Moritz Art Masters 2012, en compagnie cette fois
d'un vrai Top-Model, il n'y a plus rien à dire, être juste écoeuré.
http://www.youtube.com/watch?vÛVINCYfHZ0
Je trouve qu'il ne se pavane pas tant que ça, son discours est plutôt
modeste (par contre désolé pas le courage de traduire - mal en plus -
l'interview-.
Quant à comment recruter ses modèles il le dit : en 2006 quand il a
découvert the fat acceptiping scene in new york. Donc c'est dans un
milieu tout à fait propice, et des gens qui sont probablement engagés...
Bon si il y a six ans pour faire 20 photos il lui a fallu un certain
temps pour trouver ses modèles.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
suis mis du coté du photographe, c'était facile, il suffit de taper son nom dans google image, et quand on découvre ce mec en train de se pavaner devant ses oeuvres au gala du St.Moritz Art Masters 2012, en compagnie cette fois d'un vrai Top-Model, il n'y a plus rien à dire, être juste écoeuré.
http://www.youtube.com/watch?vÛVINCYfHZ0
Je trouve qu'il ne se pavane pas tant que ça, son discours est plutôt modeste (par contre désolé pas le courage de traduire - mal en plus - l'interview-.
Quant à comment recruter ses modèles il le dit : en 2006 quand il a découvert the fat acceptiping scene in new york. Donc c'est dans un milieu tout à fait propice, et des gens qui sont probablement engagés...
Bon si il y a six ans pour faire 20 photos il lui a fallu un certain temps pour trouver ses modèles.
FiLH -- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
albert
"FiLH" a écrit :
Est-ce vraiment nécessaire de se révolter contre ce qui semble - finalement - une caractéristique de l'être humain : l'esthétique de la souffrance, de la différence, Condamne tu de la même façon ceux qui admirent le retable d'issenheim ?
Là, tu as raison de faire le rapprochement, encore que ici il ne s'agit pas "d'esthétisme de la souffrance" mais d'une esthétique cherchant à voiler cette souffrance. On est aussi dans un monde totalement matérialiste, or le retable de Matthias Grünewald honorait dans la religion chrétienne les soubassements que sont la culpabilté et la souffrance, et dans ce sens se justifiait pleinement.
Amitiés, albert
"FiLH" <filh@filh.orgie> a écrit :
Est-ce vraiment nécessaire de se révolter contre ce qui semble -
finalement - une caractéristique de l'être humain : l'esthétique de la
souffrance, de la différence, Condamne tu de la même façon ceux qui
admirent le retable d'issenheim ?
Là, tu as raison de faire le rapprochement, encore que ici il ne s'agit
pas "d'esthétisme de la souffrance" mais d'une esthétique cherchant à voiler
cette souffrance. On est aussi dans un monde totalement matérialiste, or le
retable de Matthias Grünewald honorait dans la religion chrétienne les
soubassements que sont la culpabilté et la souffrance, et dans ce sens se
justifiait pleinement.
Est-ce vraiment nécessaire de se révolter contre ce qui semble - finalement - une caractéristique de l'être humain : l'esthétique de la souffrance, de la différence, Condamne tu de la même façon ceux qui admirent le retable d'issenheim ?
Là, tu as raison de faire le rapprochement, encore que ici il ne s'agit pas "d'esthétisme de la souffrance" mais d'une esthétique cherchant à voiler cette souffrance. On est aussi dans un monde totalement matérialiste, or le retable de Matthias Grünewald honorait dans la religion chrétienne les soubassements que sont la culpabilté et la souffrance, et dans ce sens se justifiait pleinement.
Amitiés, albert
filh
albert wrote:
"FiLH" a écrit : > Est-ce vraiment nécessaire de se révolter contre ce qui semble - > finalement - une caractéristique de l'être humain : l'esthétique de la > souffrance, de la différence, Condamne tu de la même façon ceux qui > admirent le retable d'issenheim ?
Là, tu as raison de faire le rapprochement, encore que ici il ne s'agit pas "d'esthétisme de la souffrance" mais d'une esthétique cherchant à voiler cette souffrance. On est aussi dans un monde totalement matérialiste, or le retable de Matthias Grünewald honorait dans la religion chrétienne les soubassements que sont la culpabilté et la souffrance, et dans ce sens se justifiait pleinement.
C'est vrai que le point n'est pas le même, mais c'est vrai que nous ressentons cette fascination « morbide ? » devant la monstruosité.
On a posé la même question sur salgado il y a quelques temps, on posera la même question devait les photos de guerre, les photos de la grande dépression américaines, les files de pauvres si bellement capturées, Les photos des ghettos de pauvreté à New York au début du 20e...
Mais encore Dickens en littérature...
Dépeindre une certaine laideur (du monde des gens d'une situation) en faisant des choses laides n'est pas du tout efficace.
La question sur ces photos est aussi la confrontation de notre regard avec nos préjugés. Comme disait une femme que je connaissais, qui une fois arrivée dans un pays du maghreb : là bas on m'a enfin regardé comme une belle femme. Ici en france c'était une grosse, Donc ces photos que nous voyons comme de femmes qui souffrent seraient peut-être celles de femme heureuses dans un autre endroit sans qu'on se pose la question... Quoi qu'ici la question serait peut-être autre, la nudité serait choquante, pas la grosseur.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
albert <alphotonospam@wanadoo.fr> wrote:
"FiLH" <filh@filh.orgie> a écrit :
> Est-ce vraiment nécessaire de se révolter contre ce qui semble -
> finalement - une caractéristique de l'être humain : l'esthétique de la
> souffrance, de la différence, Condamne tu de la même façon ceux qui
> admirent le retable d'issenheim ?
Là, tu as raison de faire le rapprochement, encore que ici il ne s'agit
pas "d'esthétisme de la souffrance" mais d'une esthétique cherchant à voiler
cette souffrance. On est aussi dans un monde totalement matérialiste, or le
retable de Matthias Grünewald honorait dans la religion chrétienne les
soubassements que sont la culpabilté et la souffrance, et dans ce sens se
justifiait pleinement.
C'est vrai que le point n'est pas le même, mais c'est vrai que nous
ressentons cette fascination « morbide ? » devant la monstruosité.
On a posé la même question sur salgado il y a quelques temps, on posera
la même question devait les photos de guerre, les photos de la grande
dépression américaines, les files de pauvres si bellement capturées,
Les photos des ghettos de pauvreté à New York au début du 20e...
Mais encore Dickens en littérature...
Dépeindre une certaine laideur (du monde des gens d'une situation) en
faisant des choses laides n'est pas du tout efficace.
La question sur ces photos est aussi la confrontation de notre regard
avec nos préjugés. Comme disait une femme que je connaissais, qui une
fois arrivée dans un pays du maghreb : là bas on m'a enfin regardé comme
une belle femme. Ici en france c'était une grosse, Donc ces photos que
nous voyons comme de femmes qui souffrent seraient peut-être celles de
femme heureuses dans un autre endroit sans qu'on se pose la question...
Quoi qu'ici la question serait peut-être autre, la nudité serait
choquante, pas la grosseur.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
"FiLH" a écrit : > Est-ce vraiment nécessaire de se révolter contre ce qui semble - > finalement - une caractéristique de l'être humain : l'esthétique de la > souffrance, de la différence, Condamne tu de la même façon ceux qui > admirent le retable d'issenheim ?
Là, tu as raison de faire le rapprochement, encore que ici il ne s'agit pas "d'esthétisme de la souffrance" mais d'une esthétique cherchant à voiler cette souffrance. On est aussi dans un monde totalement matérialiste, or le retable de Matthias Grünewald honorait dans la religion chrétienne les soubassements que sont la culpabilté et la souffrance, et dans ce sens se justifiait pleinement.
C'est vrai que le point n'est pas le même, mais c'est vrai que nous ressentons cette fascination « morbide ? » devant la monstruosité.
On a posé la même question sur salgado il y a quelques temps, on posera la même question devait les photos de guerre, les photos de la grande dépression américaines, les files de pauvres si bellement capturées, Les photos des ghettos de pauvreté à New York au début du 20e...
Mais encore Dickens en littérature...
Dépeindre une certaine laideur (du monde des gens d'une situation) en faisant des choses laides n'est pas du tout efficace.
La question sur ces photos est aussi la confrontation de notre regard avec nos préjugés. Comme disait une femme que je connaissais, qui une fois arrivée dans un pays du maghreb : là bas on m'a enfin regardé comme une belle femme. Ici en france c'était une grosse, Donc ces photos que nous voyons comme de femmes qui souffrent seraient peut-être celles de femme heureuses dans un autre endroit sans qu'on se pose la question... Quoi qu'ici la question serait peut-être autre, la nudité serait choquante, pas la grosseur.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
jdanield
Le 27/12/2012 14:36, FiLH a écrit :
nous voyons comme de femmes qui souffrent seraient peut-être celles de femme heureuses dans un autre endroit sans qu'on se pose la question...
ici les femmes ne sont pas seulement grosses, elles sont malades. L’extrême obésité n'est pas juste un problème esthétique
jdd
Le 27/12/2012 14:36, FiLH a écrit :
nous voyons comme de femmes qui souffrent seraient peut-être celles de
femme heureuses dans un autre endroit sans qu'on se pose la question...
ici les femmes ne sont pas seulement grosses, elles sont malades.
L’extrême obésité n'est pas juste un problème esthétique
nous voyons comme de femmes qui souffrent seraient peut-être celles de femme heureuses dans un autre endroit sans qu'on se pose la question...
ici les femmes ne sont pas seulement grosses, elles sont malades. L’extrême obésité n'est pas juste un problème esthétique
jdd
filh
jdanield wrote:
Le 27/12/2012 14:36, FiLH a écrit :
> nous voyons comme de femmes qui souffrent seraient peut-être celles de > femme heureuses dans un autre endroit sans qu'on se pose la question...
ici les femmes ne sont pas seulement grosses, elles sont malades. L'extrême obésité n'est pas juste un problème esthétique
Mais par contre l'extrême maigreur des manequins qui peuplent nos murs et nos journaux....
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
jdanield <jdd@dodin.org> wrote:
Le 27/12/2012 14:36, FiLH a écrit :
> nous voyons comme de femmes qui souffrent seraient peut-être celles de
> femme heureuses dans un autre endroit sans qu'on se pose la question...
ici les femmes ne sont pas seulement grosses, elles sont malades.
L'extrême obésité n'est pas juste un problème esthétique
Mais par contre l'extrême maigreur des manequins qui peuplent nos murs
et nos journaux....
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
> nous voyons comme de femmes qui souffrent seraient peut-être celles de > femme heureuses dans un autre endroit sans qu'on se pose la question...
ici les femmes ne sont pas seulement grosses, elles sont malades. L'extrême obésité n'est pas juste un problème esthétique
Mais par contre l'extrême maigreur des manequins qui peuplent nos murs et nos journaux....
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
albert
"jdanield" a écrit :
ici les femmes ne sont pas seulement grosses, elles sont malades. L’extrême obésité n'est pas juste un problème esthétique
Je pense que tout le monde avait compris, et comme le boucher qui a du mal à attendrir sa viande, on sait bien que personne n'aimerait être à leur place. La photographie n'est pas faite pour ça !
Mettre en décor une souffrance est pour moi une contradiction qui donne lieu à une photographie insane et cela me révolte. On dira que albert lemoine n'est pas capable d'assumer la réalité, mais non, cette réalité n'existe pas. Elle n'existe que dans la volonté d'un photographe sordide.
albert
"jdanield" <jdd@dodin.org> a écrit :
ici les femmes ne sont pas seulement grosses, elles sont malades. L’extrême
obésité n'est pas juste un problème esthétique
Je pense que tout le monde avait compris, et comme le boucher qui a du
mal à attendrir sa viande, on sait bien que personne n'aimerait être à leur
place. La photographie n'est pas faite pour ça !
Mettre en décor une souffrance est pour moi une contradiction qui donne
lieu à une photographie insane et cela me révolte. On dira que albert
lemoine n'est pas capable d'assumer la réalité, mais non, cette réalité
n'existe pas. Elle n'existe que dans la volonté d'un photographe sordide.
ici les femmes ne sont pas seulement grosses, elles sont malades. L’extrême obésité n'est pas juste un problème esthétique
Je pense que tout le monde avait compris, et comme le boucher qui a du mal à attendrir sa viande, on sait bien que personne n'aimerait être à leur place. La photographie n'est pas faite pour ça !
Mettre en décor une souffrance est pour moi une contradiction qui donne lieu à une photographie insane et cela me révolte. On dira que albert lemoine n'est pas capable d'assumer la réalité, mais non, cette réalité n'existe pas. Elle n'existe que dans la volonté d'un photographe sordide.
albert
filh
albert wrote:
Mettre en décor une souffrance est pour moi une contradiction
Mais albert, l'art n'est-il pas la mise en décors de la souffrance du monde ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
albert <alphotonospam@wanadoo.fr> wrote:
Mettre en décor une souffrance est pour moi une contradiction
Mais albert, l'art n'est-il pas la mise en décors de la souffrance du
monde ?
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Mettre en décor une souffrance est pour moi une contradiction
Mais albert, l'art n'est-il pas la mise en décors de la souffrance du monde ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org