"Noëlle Adam" a écrit dans le message de news: 4377c323$0$21284$
Octave wrote:
Sot dit en passant, je n'utilise pas le flou pour échaper !'objet. Mais probablement pour mieux m'en rapprocher.
Sot... lapsus révélateur ?! Je pense que le flou est souvent utilisé pour atténuer l'impact du réalisme, pour mettre en valeur la surface.
Ca doit dépendre quel flou alors. Je trouve plutôt que ça creuse voir mon autre réponse, ou alors c'est du flou pour faire rêveur, Hamilton quoi, je n'aime pas trop ça mais ça existe, comme les filtres à portrait et les petites étoiles cokin. J'aime bien quand ça simplifie, un peu d'abrasion... D'un autre coté j'aime bien aussi les photos nettes et fouillées jusqu'à l'hallucination, les gros trucs à la chambre, irréalistes aussi parce qu'on ne voit jamais comme ça. En fait j'aime bien des choses différentes.
Noëlle
Je pense à tous les flous, pas forcément les niaiseux. C'est comme pour le miroir : s'il est absolument transparent, on l'oublie. Plus il est embué, encrassé, cassé, usé, etc... plus on pense à lui. Pour moi, si l'image est brouillée, l'objet qui est représenté perd de la présence par rapport à la surface. Octave
"Noëlle Adam" <adam.noelle@wanadoo.frinvalid> a écrit dans le message de
news: 4377c323$0$21284$8fcfb975@news.wanadoo.fr...
Octave wrote:
Sot dit en passant, je n'utilise pas le flou pour échaper !'objet. Mais
probablement pour mieux m'en rapprocher.
Sot... lapsus révélateur ?!
Je pense que le flou est souvent utilisé pour atténuer l'impact du
réalisme, pour mettre en valeur la surface.
Ca doit dépendre quel flou alors.
Je trouve plutôt que ça creuse voir mon autre réponse, ou alors c'est du
flou pour faire rêveur, Hamilton quoi, je n'aime pas trop ça mais ça
existe, comme les filtres à portrait et les petites étoiles cokin.
J'aime bien quand ça simplifie, un peu d'abrasion...
D'un autre coté j'aime bien aussi les photos nettes et fouillées jusqu'à
l'hallucination, les gros trucs à la chambre, irréalistes aussi parce
qu'on ne voit jamais comme ça. En fait j'aime bien des choses différentes.
Noëlle
Je pense à tous les flous, pas forcément les niaiseux. C'est comme pour le
miroir : s'il est absolument transparent, on l'oublie. Plus il est embué,
encrassé, cassé, usé, etc... plus on pense à lui. Pour moi, si l'image est
brouillée, l'objet qui est représenté perd de la présence par rapport à la
surface.
Octave
"Noëlle Adam" a écrit dans le message de news: 4377c323$0$21284$
Octave wrote:
Sot dit en passant, je n'utilise pas le flou pour échaper !'objet. Mais probablement pour mieux m'en rapprocher.
Sot... lapsus révélateur ?! Je pense que le flou est souvent utilisé pour atténuer l'impact du réalisme, pour mettre en valeur la surface.
Ca doit dépendre quel flou alors. Je trouve plutôt que ça creuse voir mon autre réponse, ou alors c'est du flou pour faire rêveur, Hamilton quoi, je n'aime pas trop ça mais ça existe, comme les filtres à portrait et les petites étoiles cokin. J'aime bien quand ça simplifie, un peu d'abrasion... D'un autre coté j'aime bien aussi les photos nettes et fouillées jusqu'à l'hallucination, les gros trucs à la chambre, irréalistes aussi parce qu'on ne voit jamais comme ça. En fait j'aime bien des choses différentes.
Noëlle
Je pense à tous les flous, pas forcément les niaiseux. C'est comme pour le miroir : s'il est absolument transparent, on l'oublie. Plus il est embué, encrassé, cassé, usé, etc... plus on pense à lui. Pour moi, si l'image est brouillée, l'objet qui est représenté perd de la présence par rapport à la surface. Octave
filh
Noëlle Adam wrote:
jean-daniel dodin wrote:
FiLH wrote:
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau.
s'il s'agit de faire n'importe quoi, un doigt et de la m... permet d'écrire sur les murs...
l'art n'est-il pas défini par la volonté de l'artiste de faire une oeuvre? ensuite l'oeuvre est oubliée ou non...
Je ne sais si c'est ce que voulais dire filh, mais en tous cas la photo peut être placée dans le domaine de l'art par un volonté, mais elle partage avec l'écrit par exemple le fait d'avoir de multiples usages et contextes possibles, qui ne sont pas et loin s'en faut tous artistiques.
Oui, mais contrairement à l'écrit, on peut faire de la photo sans avoir à subir 11 ans d'apprentissages (11 ans en espérant qu'on sache écrire convenablement en seconde).
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Noëlle Adam <adam.noelle@wanadoo.frinvalid> wrote:
jean-daniel dodin wrote:
FiLH wrote:
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus
facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire
dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des
photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau.
s'il s'agit de faire n'importe quoi, un doigt et de la m... permet
d'écrire sur les murs...
l'art n'est-il pas défini par la volonté de l'artiste de faire une
oeuvre? ensuite l'oeuvre est oubliée ou non...
Je ne sais si c'est ce que voulais dire filh, mais en tous cas la photo
peut être placée dans le domaine de l'art par un volonté, mais elle
partage avec l'écrit par exemple le fait d'avoir de multiples usages et
contextes possibles, qui ne sont pas et loin s'en faut tous artistiques.
Oui, mais contrairement à l'écrit, on peut faire de la photo sans avoir
à subir 11 ans d'apprentissages (11 ans en espérant qu'on sache écrire
convenablement en seconde).
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau.
s'il s'agit de faire n'importe quoi, un doigt et de la m... permet d'écrire sur les murs...
l'art n'est-il pas défini par la volonté de l'artiste de faire une oeuvre? ensuite l'oeuvre est oubliée ou non...
Je ne sais si c'est ce que voulais dire filh, mais en tous cas la photo peut être placée dans le domaine de l'art par un volonté, mais elle partage avec l'écrit par exemple le fait d'avoir de multiples usages et contextes possibles, qui ne sont pas et loin s'en faut tous artistiques.
Oui, mais contrairement à l'écrit, on peut faire de la photo sans avoir à subir 11 ans d'apprentissages (11 ans en espérant qu'on sache écrire convenablement en seconde).
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
filh
jean-daniel dodin wrote:
FiLH wrote:
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau.
s'il s'agit de faire n'importe quoi,
Il ne s'agit justement pas de faire n'importe quoi.
FiLH -- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
jean-daniel dodin <jdd@dodin.org> wrote:
FiLH wrote:
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus
facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire
dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des
photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau.
s'il s'agit de faire n'importe quoi,
Il ne s'agit justement pas de faire n'importe quoi.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau.
s'il s'agit de faire n'importe quoi,
Il ne s'agit justement pas de faire n'importe quoi.
FiLH -- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
jean-daniel dodin
FiLH wrote:
jean-daniel dodin wrote:
FiLH wrote:
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau. s'il s'agit de faire n'importe quoi,
Il ne s'agit justement pas de faire n'importe quoi.
alors la photo est plus difficile que le dessin... (sauf pour un usage "souvenir").
ne pas faire n'importe quoi c'est avoir un projet en fonction du moyen d'expression. Pour avoir ce projet il faut connaitre un minimum le moyen en question. Il me semble qu'on connait mieux le dessin (sur le sable, avec le doigt...) que la photo. Combien de gens sont capables de prendre "une" photo sans le mode d'emploi?
jdd -- pour m'écrire, aller sur: http://www.dodin.net
FiLH wrote:
jean-daniel dodin <jdd@dodin.org> wrote:
FiLH wrote:
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus
facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire
dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des
photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau.
s'il s'agit de faire n'importe quoi,
Il ne s'agit justement pas de faire n'importe quoi.
alors la photo est plus difficile que le dessin... (sauf
pour un usage "souvenir").
ne pas faire n'importe quoi c'est avoir un projet en
fonction du moyen d'expression. Pour avoir ce projet il faut
connaitre un minimum le moyen en question. Il me semble
qu'on connait mieux le dessin (sur le sable, avec le
doigt...) que la photo. Combien de gens sont capables de
prendre "une" photo sans le mode d'emploi?
jdd
--
pour m'écrire, aller sur:
http://www.dodin.net
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau. s'il s'agit de faire n'importe quoi,
Il ne s'agit justement pas de faire n'importe quoi.
alors la photo est plus difficile que le dessin... (sauf pour un usage "souvenir").
ne pas faire n'importe quoi c'est avoir un projet en fonction du moyen d'expression. Pour avoir ce projet il faut connaitre un minimum le moyen en question. Il me semble qu'on connait mieux le dessin (sur le sable, avec le doigt...) que la photo. Combien de gens sont capables de prendre "une" photo sans le mode d'emploi?
jdd -- pour m'écrire, aller sur: http://www.dodin.net
Aigle bavard
Aigle bavard wrote:
Comme quoi, des fois, on est complètement à côté de la plaque...
tu parle des juges, bien sur?
Ben des juges ou de moi-même, va savoir qui n'était pas en phase avec la réalité, là ? Si ça se trouve, cette photo fonctionnait uniquement avec ma perception mais pas avec la leur... Et dans ce cas-là, la question insoluble reste : est-ce le plus grand nombre qui a raison ? Heureusement, une solution simple s'impose automatiquement sans se prendre le chou : ils ont aimé la falaise et moi j'ai préféré mon cordage. Tout le monde est content... ;-)
Aigle bavard
Aigle bavard wrote:
Comme quoi, des fois, on est complètement à côté de la plaque...
tu parle des juges, bien sur?
Ben des juges ou de moi-même, va savoir qui n'était pas en phase avec la
réalité, là ?
Si ça se trouve, cette photo fonctionnait uniquement avec ma perception
mais pas avec la leur...
Et dans ce cas-là, la question insoluble reste : est-ce le plus grand
nombre qui a raison ?
Heureusement, une solution simple s'impose automatiquement sans se
prendre le chou : ils ont aimé la falaise et moi j'ai préféré mon
cordage. Tout le monde est content... ;-)
Comme quoi, des fois, on est complètement à côté de la plaque...
tu parle des juges, bien sur?
Ben des juges ou de moi-même, va savoir qui n'était pas en phase avec la réalité, là ? Si ça se trouve, cette photo fonctionnait uniquement avec ma perception mais pas avec la leur... Et dans ce cas-là, la question insoluble reste : est-ce le plus grand nombre qui a raison ? Heureusement, une solution simple s'impose automatiquement sans se prendre le chou : ils ont aimé la falaise et moi j'ai préféré mon cordage. Tout le monde est content... ;-)
Aigle bavard
FiLH
jean-daniel dodin writes:
FiLH wrote:
jean-daniel dodin wrote:
FiLH wrote:
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau. s'il s'agit de faire n'importe quoi,
Il ne s'agit justement pas de faire n'importe quoi.
alors la photo est plus difficile que le dessin... (sauf pour un usage "souvenir").
??? Non pas vraiment.
ne pas faire n'importe quoi c'est avoir un projet en fonction du moyen d'expression.
Le projet peut se limiter à faire une photo.
Pour avoir ce projet il faut connaitre un minimum le moyen en question.
Parce que vous croyez que nous ne baignons pas dans un monde d'image photographique, et que tout un chacun n'a pas une connaissance « minimale » de ce qu'est la photo ?
Combien de gens sont capables de prendre "une" photo sans le mode d'emploi?
Des milions : il suffit d'appuyer sur le bouton.
FiLH
-- FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world. Web: http://www.filh.org e-mail FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/ Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
jean-daniel dodin <jdd@dodin.org> writes:
FiLH wrote:
jean-daniel dodin <jdd@dodin.org> wrote:
FiLH wrote:
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus
facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire
dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des
photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau.
s'il s'agit de faire n'importe quoi,
Il ne s'agit justement pas de faire n'importe quoi.
alors la photo est plus difficile que le dessin... (sauf pour un usage
"souvenir").
??? Non pas vraiment.
ne pas faire n'importe quoi c'est avoir un projet en fonction du moyen
d'expression.
Le projet peut se limiter à faire une photo.
Pour avoir ce projet il faut connaitre un minimum le moyen en
question.
Parce que vous croyez que nous ne baignons pas dans un monde d'image
photographique, et que tout un chacun n'a pas une connaissance «
minimale » de ce qu'est la photo ?
Combien de gens sont capables
de prendre "une" photo sans le mode d'emploi?
Des milions : il suffit d'appuyer sur le bouton.
FiLH
--
FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world.
Web: http://www.filh.org e-mail filh@filh.org
FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/
Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
Le plus verstaile : n'importe qui peut faire des photos, c'est plus facile que de tenir un crayon, je ne parle pas de dessiner, ou écrire dans une langue compréhensible, ou n'importe quoi d'autre, on fait des photos pour tout et n'importe quoi.
On a un objet ici totalement unique et nouveau. s'il s'agit de faire n'importe quoi,
Il ne s'agit justement pas de faire n'importe quoi.
alors la photo est plus difficile que le dessin... (sauf pour un usage "souvenir").
??? Non pas vraiment.
ne pas faire n'importe quoi c'est avoir un projet en fonction du moyen d'expression.
Le projet peut se limiter à faire une photo.
Pour avoir ce projet il faut connaitre un minimum le moyen en question.
Parce que vous croyez que nous ne baignons pas dans un monde d'image photographique, et que tout un chacun n'a pas une connaissance « minimale » de ce qu'est la photo ?
Combien de gens sont capables de prendre "une" photo sans le mode d'emploi?
Des milions : il suffit d'appuyer sur le bouton.
FiLH
-- FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world. Web: http://www.filh.org e-mail FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/ Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
FiLH
"Octave" writes:
"FiLH" a écrit dans le message de news: 1h5zgzm.xc6uwv1no1jfaN%
"Octave" wrote:
Je me pose beaucoup de questions sur le mur qui existe entre, la photographie d'art des photographes, et, la photographie des artistes. (voir "La photographie" d'André Rouillé, en folio. Très bonne réflexion sur la photo et son rapport au monde de l'art, et cela depuis les origines.)
J'avoue que j'ai un peu zappé les subtiles différences de Rouillé sur ces points. Ils me semblent intéressant d'un point de vue de l'analyse du déjà fait, mais je crois que maintenant on peut faire des choses au delà de ces grandes catégories. Ce que j'ai retenu de ce bouquin c'est que la richesse des utilisations ne permet pas d'en consacrer une comme exclusive.
Je pense au contraire que le mur entre ces deux catégories existe bel et bien. Peut-être que l'avenir sera dans la destruction de ce mur, peut-être... Moi, ça me plairait bien puisque j'aime bien me balader d'un côté et de l'autre.
Pourrais tu me dire comment tu le perçois ce mur ? Je me demande si je ne le vois pas déjà détruit ( réflexions d'un critique lors d'une de mes rares expos où à mes côtés un photographe plasticien, et moi revendiqué photographe : finalement c'est vous le plus plasticien des deux, me dit-il), mais je n'en sais rien.
Oui. Et en même temps, est-ce que le but ce n'est pas de faire oublier le truc devant pour mettre en avant l'objet "photo" ?
Je l'ai cru, je ne le crois plus. Le bouquin de Rouillé m'a bien fait changé d'avis ici. Je crois que les deux existent concuremment et en parfaite contradiction. Mais je ne crois pas qu'il y ait un but ici à la photographie en général. Je crois que la photo utilisée pour sa transparence représentationnelle (quand bien même on sait que cette transparence est un leurre, c'est une réalité sociale bien solide) est aussi valable qu'une photo qui essaye de valoriser l'objet final créé.
Sot dit en passant, je n'utilise pas le flou pour échaper !'objet. Mais probablement pour mieux m'en rapprocher.
Sot... lapsus révélateur ?!
:)
Je pense que le flou est souvent utilisé pour atténuer l'impact du réalisme, pour mettre en valeur la surface.
Oui, mais non. Non parce qu'il sert ici á défonctionnaliser l'objet, et donc à le retrouver. C'est un truc que j'ai trouvé dans L'espace littéraire. Blanchot dit qu'un objet disparait derrière sa fonction. Que la fonction le rend innexistant. Et qu'il suffit que la fonction disparaisse pour que l'objet apparaisse. C'est pour ça que nous avons tant de fascination pour les friches industrielles, les vieux outils : une fois la fonction industrielle disparue, on peut enfin voir la forme des objets. Ou comme un mot qu'on répète sans cesse et qui tout d'un coup devient incongru car la répétition lui fait perdre sa fonction.
Le flou peut jouer ce même rôle. Masquer pour mieux révéler.
FiLH
-- FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world. Web: http://www.filh.org e-mail FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/ Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
"Octave" <thierry..couchoud@wanadoo.fr> writes:
"FiLH" <filh@filh.orgie> a écrit dans le message de news:
1h5zgzm.xc6uwv1no1jfaN%filh@filh.orgie...
"Octave" <thierry..couchoud@wanadoo.fr> wrote:
Je me pose beaucoup de questions sur le mur qui existe entre, la
photographie d'art des photographes, et, la photographie des artistes.
(voir "La photographie" d'André Rouillé, en folio. Très bonne réflexion
sur
la photo et son rapport au monde de l'art, et cela depuis les origines.)
J'avoue que j'ai un peu zappé les subtiles différences de Rouillé sur
ces points. Ils me semblent intéressant d'un point de vue de l'analyse
du déjà fait, mais je crois que maintenant on peut faire des choses au
delà de ces grandes catégories. Ce que j'ai retenu de ce bouquin c'est
que la richesse des utilisations ne permet pas d'en consacrer une comme
exclusive.
Je pense au contraire que le mur entre ces deux catégories existe bel et
bien. Peut-être que l'avenir sera dans la destruction de ce mur,
peut-être... Moi, ça me plairait bien puisque j'aime bien me balader d'un
côté et de l'autre.
Pourrais tu me dire comment tu le perçois ce mur ? Je me demande si je
ne le vois pas déjà détruit ( réflexions d'un critique lors d'une de
mes rares expos où à mes côtés un photographe plasticien, et moi
revendiqué photographe : finalement c'est vous le plus plasticien des
deux, me dit-il), mais je n'en sais rien.
Oui. Et en même temps, est-ce que le but ce n'est pas de faire oublier le
truc devant pour mettre en avant l'objet "photo" ?
Je l'ai cru, je ne le crois plus. Le bouquin de Rouillé m'a bien fait
changé d'avis ici. Je crois que les deux existent concuremment et en
parfaite contradiction. Mais je ne crois pas qu'il y ait un but ici à
la photographie en général. Je crois que la photo utilisée pour sa
transparence représentationnelle (quand bien même on sait que cette
transparence est un leurre, c'est une réalité sociale bien solide)
est aussi valable qu'une photo qui essaye de valoriser l'objet final créé.
Sot dit en passant, je n'utilise pas le flou pour échaper !'objet. Mais
probablement pour mieux m'en rapprocher.
Sot... lapsus révélateur ?!
:)
Je pense que le flou est souvent utilisé pour atténuer l'impact du réalisme,
pour mettre en valeur la surface.
Oui, mais non. Non parce qu'il sert ici á défonctionnaliser l'objet,
et donc à le retrouver. C'est un truc que j'ai trouvé dans L'espace
littéraire. Blanchot dit qu'un objet disparait derrière sa fonction.
Que la fonction le rend innexistant. Et qu'il suffit que la fonction
disparaisse pour que l'objet apparaisse. C'est pour ça que nous avons
tant de fascination pour les friches industrielles, les vieux outils :
une fois la fonction industrielle disparue, on peut enfin voir la
forme des objets. Ou comme un mot qu'on répète sans cesse et qui tout
d'un coup devient incongru car la répétition lui fait perdre sa
fonction.
Le flou peut jouer ce même rôle. Masquer pour mieux révéler.
FiLH
--
FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world.
Web: http://www.filh.org e-mail filh@filh.org
FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/
Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
"FiLH" a écrit dans le message de news: 1h5zgzm.xc6uwv1no1jfaN%
"Octave" wrote:
Je me pose beaucoup de questions sur le mur qui existe entre, la photographie d'art des photographes, et, la photographie des artistes. (voir "La photographie" d'André Rouillé, en folio. Très bonne réflexion sur la photo et son rapport au monde de l'art, et cela depuis les origines.)
J'avoue que j'ai un peu zappé les subtiles différences de Rouillé sur ces points. Ils me semblent intéressant d'un point de vue de l'analyse du déjà fait, mais je crois que maintenant on peut faire des choses au delà de ces grandes catégories. Ce que j'ai retenu de ce bouquin c'est que la richesse des utilisations ne permet pas d'en consacrer une comme exclusive.
Je pense au contraire que le mur entre ces deux catégories existe bel et bien. Peut-être que l'avenir sera dans la destruction de ce mur, peut-être... Moi, ça me plairait bien puisque j'aime bien me balader d'un côté et de l'autre.
Pourrais tu me dire comment tu le perçois ce mur ? Je me demande si je ne le vois pas déjà détruit ( réflexions d'un critique lors d'une de mes rares expos où à mes côtés un photographe plasticien, et moi revendiqué photographe : finalement c'est vous le plus plasticien des deux, me dit-il), mais je n'en sais rien.
Oui. Et en même temps, est-ce que le but ce n'est pas de faire oublier le truc devant pour mettre en avant l'objet "photo" ?
Je l'ai cru, je ne le crois plus. Le bouquin de Rouillé m'a bien fait changé d'avis ici. Je crois que les deux existent concuremment et en parfaite contradiction. Mais je ne crois pas qu'il y ait un but ici à la photographie en général. Je crois que la photo utilisée pour sa transparence représentationnelle (quand bien même on sait que cette transparence est un leurre, c'est une réalité sociale bien solide) est aussi valable qu'une photo qui essaye de valoriser l'objet final créé.
Sot dit en passant, je n'utilise pas le flou pour échaper !'objet. Mais probablement pour mieux m'en rapprocher.
Sot... lapsus révélateur ?!
:)
Je pense que le flou est souvent utilisé pour atténuer l'impact du réalisme, pour mettre en valeur la surface.
Oui, mais non. Non parce qu'il sert ici á défonctionnaliser l'objet, et donc à le retrouver. C'est un truc que j'ai trouvé dans L'espace littéraire. Blanchot dit qu'un objet disparait derrière sa fonction. Que la fonction le rend innexistant. Et qu'il suffit que la fonction disparaisse pour que l'objet apparaisse. C'est pour ça que nous avons tant de fascination pour les friches industrielles, les vieux outils : une fois la fonction industrielle disparue, on peut enfin voir la forme des objets. Ou comme un mot qu'on répète sans cesse et qui tout d'un coup devient incongru car la répétition lui fait perdre sa fonction.
Le flou peut jouer ce même rôle. Masquer pour mieux révéler.
FiLH
-- FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world. Web: http://www.filh.org e-mail FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/ Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
Noëlle Adam
Octave wrote:
Je pense à tous les flous, pas forcément les niaiseux. C'est comme pour le miroir : s'il est absolument transparent, on l'oublie. Plus il est embué, encrassé, cassé, usé, etc... plus on pense à lui. Pour moi, si l'image est brouillée, l'objet qui est représenté perd de la présence par rapport à la surface. Octave Le flou n'est pas forcément brouillé : ça dépend vraiment du type de
flou, et comment il fait partie de l'image. Le flou d'arrière plan est souvent utilisé pour faire disparaitre des choses, celui de filtrage pour flatter...Les flous de mouvement c'est encore autre chose. Ca peut rendre certainse choses très nettes le flou ! Ou très presentes http://chienflou.free.fr/
Noëlle
Octave wrote:
Je pense à tous les flous, pas forcément les niaiseux. C'est comme pour le
miroir : s'il est absolument transparent, on l'oublie. Plus il est embué,
encrassé, cassé, usé, etc... plus on pense à lui. Pour moi, si l'image est
brouillée, l'objet qui est représenté perd de la présence par rapport à la
surface.
Octave
Le flou n'est pas forcément brouillé : ça dépend vraiment du type de
flou, et comment il fait partie de l'image. Le flou d'arrière plan est
souvent utilisé pour faire disparaitre des choses, celui de filtrage
pour flatter...Les flous de mouvement c'est encore autre chose.
Ca peut rendre certainse choses très nettes le flou !
Ou très presentes
http://chienflou.free.fr/
Je pense à tous les flous, pas forcément les niaiseux. C'est comme pour le miroir : s'il est absolument transparent, on l'oublie. Plus il est embué, encrassé, cassé, usé, etc... plus on pense à lui. Pour moi, si l'image est brouillée, l'objet qui est représenté perd de la présence par rapport à la surface. Octave Le flou n'est pas forcément brouillé : ça dépend vraiment du type de
flou, et comment il fait partie de l'image. Le flou d'arrière plan est souvent utilisé pour faire disparaitre des choses, celui de filtrage pour flatter...Les flous de mouvement c'est encore autre chose. Ca peut rendre certainse choses très nettes le flou ! Ou très presentes http://chienflou.free.fr/
Noëlle
jean-daniel dodin
FiLH wrote:
Combien de gens sont capables de prendre "une" photo sans le mode d'emploi?
Des milions : il suffit d'appuyer sur le bouton.
non
il faut d'abord mettre un film, ou une carte (formatée), mettre des pîles ou charger une batterie... allumer l'appareil, viser...
le fait que beaucoup de gens _chez nous_ sachent le faire ne signifie pas que c'est facile.
faire un dessin, sur le sable, à partir de quel age sait-on le faire? et à quel age la photo?
jdd
-- pour m'écrire, aller sur: http://www.dodin.net
FiLH wrote:
Combien de gens sont capables
de prendre "une" photo sans le mode d'emploi?
Des milions : il suffit d'appuyer sur le bouton.
non
il faut d'abord mettre un film, ou une carte (formatée),
mettre des pîles ou charger une batterie... allumer
l'appareil, viser...
le fait que beaucoup de gens _chez nous_ sachent le faire ne
signifie pas que c'est facile.
faire un dessin, sur le sable, à partir de quel age sait-on
le faire? et à quel age la photo?