In article <430cd5bd$0$18574$, Stéphane CARPENTIER wrote:
costaclt wrote: Non. La biologie est plus touchée que l'informatique, par exemple. Une infirmière qui est au chômge, c'est qu'elle ne veut pas travailler. Un peintre au pistolet ou un carriste trouvent du travail quand ils veulent.
Oui, mais là tu compares des gens d'un niveau très différent. Pour être cariste, il faut faire une semaine de stage. Pour faire un DEA Biologie...
Il y a aussi des tas de petits boulots qui ont perdu leur signification. Un carrossier par exemple. Avant, c'était très chiadé. Maintenant, c'est devenu un manutentionnaire amélioré en gros.
Une infirmière, en moyenne, ça dure 7 ans. Ensuite, normalement, elle craque. Omniprésente, mal payée, usée jusqu'à la corde, c'est un des boulôts les plus mal récompensé de l'univers professionnel. Quand une infirmière va faire grève, avant elle pleure car elle laisse les malades.
costaclt
In article <430cd5bd$0$18574$636a15ce@news.free.fr>, Stéphane CARPENTIER wrote:
costaclt wrote:
Non. La biologie est plus touchée que l'informatique, par exemple.
Une infirmière qui est au chômge, c'est qu'elle ne veut pas travailler.
Un peintre au pistolet ou un carriste trouvent du travail quand ils veulent.
Oui, mais là tu compares des gens d'un niveau très différent. Pour être
cariste, il faut faire une semaine de stage. Pour faire un DEA Biologie...
Il y a aussi des tas de petits boulots qui ont perdu leur signification.
Un carrossier par exemple. Avant, c'était très chiadé. Maintenant, c'est
devenu un manutentionnaire amélioré en gros.
Une infirmière, en moyenne, ça dure 7 ans. Ensuite, normalement, elle
craque. Omniprésente, mal payée, usée jusqu'à la corde, c'est un des
boulôts les plus mal récompensé de l'univers professionnel. Quand une
infirmière va faire grève, avant elle pleure car elle laisse les malades.
In article <430cd5bd$0$18574$, Stéphane CARPENTIER wrote:
costaclt wrote: Non. La biologie est plus touchée que l'informatique, par exemple. Une infirmière qui est au chômge, c'est qu'elle ne veut pas travailler. Un peintre au pistolet ou un carriste trouvent du travail quand ils veulent.
Oui, mais là tu compares des gens d'un niveau très différent. Pour être cariste, il faut faire une semaine de stage. Pour faire un DEA Biologie...
Il y a aussi des tas de petits boulots qui ont perdu leur signification. Un carrossier par exemple. Avant, c'était très chiadé. Maintenant, c'est devenu un manutentionnaire amélioré en gros.
Une infirmière, en moyenne, ça dure 7 ans. Ensuite, normalement, elle craque. Omniprésente, mal payée, usée jusqu'à la corde, c'est un des boulôts les plus mal récompensé de l'univers professionnel. Quand une infirmière va faire grève, avant elle pleure car elle laisse les malades.
costaclt
Emmanuel Florac
Le Tue, 23 Aug 2005 06:41:11 +0000, Franck Yvonnet a écrit :
Pour ma part je me suis empressé d'aller acheter une souris 3 boutons: j'étais trop paumé avec un seul bouton.
Apple a enfin entendu:
http://www.apple.com/fr/mightymouse/
-- entia non sont multiplicanda praeter necessitatem. John Ponce of Cork.
Le Tue, 23 Aug 2005 06:41:11 +0000, Franck Yvonnet a écrit :
Pour ma part je me suis empressé d'aller acheter une souris 3 boutons:
j'étais trop paumé avec un seul bouton.
Apple a enfin entendu:
http://www.apple.com/fr/mightymouse/
--
entia non sont multiplicanda praeter necessitatem.
John Ponce of Cork.
Le Tue, 23 Aug 2005 06:41:11 +0000, Franck Yvonnet a écrit :
Pour ma part je me suis empressé d'aller acheter une souris 3 boutons: j'étais trop paumé avec un seul bouton.
Apple a enfin entendu:
http://www.apple.com/fr/mightymouse/
-- entia non sont multiplicanda praeter necessitatem. John Ponce of Cork.
Stéphane CARPENTIER
costaclt wrote:
In article <430cd5bd$0$18574$, Stéphane CARPENTIER wrote:
costaclt wrote: Non. La biologie est plus touchée que l'informatique, par exemple. Une infirmière qui est au chômge, c'est qu'elle ne veut pas travailler. Un peintre au pistolet ou un carriste trouvent du travail quand ils veulent.
Oui, mais là tu compares des gens d'un niveau très différent. Pour être cariste, il faut faire une semaine de stage. Pour faire un DEA Biologie...
Oui. C'est pour ça que j'ai écrit que la biologie est plus touchée que l'informatique. Mais lorsque le chômage est invoqué, les chiffres sont donnés sans faire de distinction de métiers.
Un biologiste pourrait très bien se reconvertir pour faire du travail peu qualifié. Il passerait de statut de chômeur à celui de travailleur. Bien sûr, c'est un choix très délicat. La remise en cause de toutes les années d'étude pour commencer. La différence de salaire entre ce qu'il pourrait avoir s'il trouvait dans la biologie et ce qu'il va avoir s'il va à l'usine. L'intérêt du travail est incomparable.
C'est un choix qui est très difficile à prendre. Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Une infirmière, [...] c'est un des boulôts les plus mal récompensé de l'univers professionnel.
Oui.
Stéphane
--
Pour me répondre, traduire gratuit en anglais et virer le .invalid. http://stef.carpentier.free.fr/
costaclt wrote:
In article <430cd5bd$0$18574$636a15ce@news.free.fr>, Stéphane CARPENTIER
wrote:
costaclt wrote:
Non. La biologie est plus touchée que l'informatique, par exemple.
Une infirmière qui est au chômge, c'est qu'elle ne veut pas travailler.
Un peintre au pistolet ou un carriste trouvent du travail quand ils
veulent.
Oui, mais là tu compares des gens d'un niveau très différent. Pour être
cariste, il faut faire une semaine de stage. Pour faire un DEA Biologie...
Oui. C'est pour ça que j'ai écrit que la biologie est plus touchée que
l'informatique. Mais lorsque le chômage est invoqué, les chiffres sont
donnés sans faire de distinction de métiers.
Un biologiste pourrait très bien se reconvertir pour faire du travail peu
qualifié. Il passerait de statut de chômeur à celui de travailleur. Bien
sûr, c'est un choix très délicat. La remise en cause de toutes les années
d'étude pour commencer. La différence de salaire entre ce qu'il pourrait
avoir s'il trouvait dans la biologie et ce qu'il va avoir s'il va à l'usine.
L'intérêt du travail est incomparable.
C'est un choix qui est très difficile à prendre.
Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des
postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Une infirmière, [...] c'est un des
boulôts les plus mal récompensé de l'univers professionnel.
Oui.
Stéphane
--
Pour me répondre, traduire gratuit en anglais et virer le .invalid.
http://stef.carpentier.free.fr/
In article <430cd5bd$0$18574$, Stéphane CARPENTIER wrote:
costaclt wrote: Non. La biologie est plus touchée que l'informatique, par exemple. Une infirmière qui est au chômge, c'est qu'elle ne veut pas travailler. Un peintre au pistolet ou un carriste trouvent du travail quand ils veulent.
Oui, mais là tu compares des gens d'un niveau très différent. Pour être cariste, il faut faire une semaine de stage. Pour faire un DEA Biologie...
Oui. C'est pour ça que j'ai écrit que la biologie est plus touchée que l'informatique. Mais lorsque le chômage est invoqué, les chiffres sont donnés sans faire de distinction de métiers.
Un biologiste pourrait très bien se reconvertir pour faire du travail peu qualifié. Il passerait de statut de chômeur à celui de travailleur. Bien sûr, c'est un choix très délicat. La remise en cause de toutes les années d'étude pour commencer. La différence de salaire entre ce qu'il pourrait avoir s'il trouvait dans la biologie et ce qu'il va avoir s'il va à l'usine. L'intérêt du travail est incomparable.
C'est un choix qui est très difficile à prendre. Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Une infirmière, [...] c'est un des boulôts les plus mal récompensé de l'univers professionnel.
Oui.
Stéphane
--
Pour me répondre, traduire gratuit en anglais et virer le .invalid. http://stef.carpentier.free.fr/
costaclt
In article <430ce85d$0$9068$, Stéphane CARPENTIER wrote:
C'est un choix qui est très difficile à prendre. Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Un des choix qui m'a l'air très difficile à prendre, c'est surtout celui venant des universités : elles acceptent tout le monde en sachant parfaitement qu'elles conduisent la majorité des gens au casse-pipe !
Je sais qu'il faut protéger les postes d'enseignants en place, mais je trouve ça tout de même assez dégueulasse. Une prudence dans la veille technologique ou stratégique peut laisser un effectif un peu plus important que celui qui est plaçable ensuite, mais là on est dans le surréalisme. Ce ne sont plus des facs mais des garderies d'enfants.
Le faire comprendre aux jeunes étudiants : infaisable. Ils le savent mais sont encore assez rêveurs. Il faut des cours rudes et des exams encore plus rudes. Le dispositif médical est bien plus moral en fait. Tu liquides les gens les deux premières années, ce qui leur donne la possibilité de se retourner. Ensuite, c'est pépère faut bien le dire jusqu'à la spécialisation où là ça redevient très chaud.
La place et le pouvoir du prof > à l'intérêt des étudiants. Voilà mon constat personnel. Les étudiants sont là pour nourrir les profs et le dispositif d'enseignement.
Si on descend plus bas, là c'est la 4eme dimension. Tu regardes l'intitulé de certains CAP, leur contenu réel, l'environnement économique du bled et tu ne comprends plus ! Si ce n'est pas pour protéger le dispositif d'enseignants déjà en place, tu ne trouves aucune explication cohérente.
Je redonne mon exemple Lep à Cavaillon. Un BEP Magasinier Cariste. Seulement, que des filles ! Genre petites minettes. Tu imagines une seconde un responsable d'entrepôt embaucher une greluche qui doit peser 50 kg à tout casser ? C'est du délire ! Si ça, ce n'est pas pour protéger le poste des enseignants en place...
Sinon, effectivement, connaître des responsables d'agences intérim permet de savoir que leur problème, c'est d'une part qu'ils n'arrivent pas à trouver certaines professions, d'autre part qu'ils sont confrontés à un manque terrible de fiabilité des jeunes et moins jeunes. C'est même leur angoisse n°1 cette non fiabilité.
costaclt
In article <430ce85d$0$9068$636a15ce@news.free.fr>, Stéphane CARPENTIER wrote:
C'est un choix qui est très difficile à prendre.
Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des
postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Un des choix qui m'a l'air très difficile à prendre, c'est surtout celui
venant des universités : elles acceptent tout le monde en sachant
parfaitement qu'elles conduisent la majorité des gens au casse-pipe !
Je sais qu'il faut protéger les postes d'enseignants en place, mais je
trouve ça tout de même assez dégueulasse. Une prudence dans la veille
technologique ou stratégique peut laisser un effectif un peu plus
important que celui qui est plaçable ensuite, mais là on est dans le
surréalisme. Ce ne sont plus des facs mais des garderies d'enfants.
Le faire comprendre aux jeunes étudiants : infaisable. Ils le savent mais
sont encore assez rêveurs. Il faut des cours rudes et des exams encore
plus rudes. Le dispositif médical est bien plus moral en fait. Tu liquides
les gens les deux premières années, ce qui leur donne la possibilité de
se retourner. Ensuite, c'est pépère faut bien le dire jusqu'à la spécialisation
où là ça redevient très chaud.
La place et le pouvoir du prof > à l'intérêt des étudiants. Voilà mon
constat personnel. Les étudiants sont là pour nourrir les profs et le
dispositif d'enseignement.
Si on descend plus bas, là c'est la 4eme dimension. Tu regardes l'intitulé
de certains CAP, leur contenu réel, l'environnement économique du bled et
tu ne comprends plus ! Si ce n'est pas pour protéger le dispositif
d'enseignants déjà en place, tu ne trouves aucune explication cohérente.
Je redonne mon exemple Lep à Cavaillon. Un BEP Magasinier Cariste. Seulement,
que des filles ! Genre petites minettes. Tu imagines une seconde un
responsable d'entrepôt embaucher une greluche qui doit peser 50 kg à tout
casser ? C'est du délire ! Si ça, ce n'est pas pour protéger le poste
des enseignants en place...
Sinon, effectivement, connaître des responsables d'agences intérim permet
de savoir que leur problème, c'est d'une part qu'ils n'arrivent pas
à trouver certaines professions, d'autre part qu'ils sont confrontés à un
manque terrible de fiabilité des jeunes et moins jeunes. C'est même leur
angoisse n°1 cette non fiabilité.
In article <430ce85d$0$9068$, Stéphane CARPENTIER wrote:
C'est un choix qui est très difficile à prendre. Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Un des choix qui m'a l'air très difficile à prendre, c'est surtout celui venant des universités : elles acceptent tout le monde en sachant parfaitement qu'elles conduisent la majorité des gens au casse-pipe !
Je sais qu'il faut protéger les postes d'enseignants en place, mais je trouve ça tout de même assez dégueulasse. Une prudence dans la veille technologique ou stratégique peut laisser un effectif un peu plus important que celui qui est plaçable ensuite, mais là on est dans le surréalisme. Ce ne sont plus des facs mais des garderies d'enfants.
Le faire comprendre aux jeunes étudiants : infaisable. Ils le savent mais sont encore assez rêveurs. Il faut des cours rudes et des exams encore plus rudes. Le dispositif médical est bien plus moral en fait. Tu liquides les gens les deux premières années, ce qui leur donne la possibilité de se retourner. Ensuite, c'est pépère faut bien le dire jusqu'à la spécialisation où là ça redevient très chaud.
La place et le pouvoir du prof > à l'intérêt des étudiants. Voilà mon constat personnel. Les étudiants sont là pour nourrir les profs et le dispositif d'enseignement.
Si on descend plus bas, là c'est la 4eme dimension. Tu regardes l'intitulé de certains CAP, leur contenu réel, l'environnement économique du bled et tu ne comprends plus ! Si ce n'est pas pour protéger le dispositif d'enseignants déjà en place, tu ne trouves aucune explication cohérente.
Je redonne mon exemple Lep à Cavaillon. Un BEP Magasinier Cariste. Seulement, que des filles ! Genre petites minettes. Tu imagines une seconde un responsable d'entrepôt embaucher une greluche qui doit peser 50 kg à tout casser ? C'est du délire ! Si ça, ce n'est pas pour protéger le poste des enseignants en place...
Sinon, effectivement, connaître des responsables d'agences intérim permet de savoir que leur problème, c'est d'une part qu'ils n'arrivent pas à trouver certaines professions, d'autre part qu'ils sont confrontés à un manque terrible de fiabilité des jeunes et moins jeunes. C'est même leur angoisse n°1 cette non fiabilité.
costaclt
talon
costaclt wrote:
In article <430ce85d$0$9068$, Stéphane CARPENTIER wrote:
C'est un choix qui est très difficile à prendre. Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Un des choix qui m'a l'air très difficile à prendre, c'est surtout celui venant des universités : elles acceptent tout le monde en sachant parfaitement qu'elles conduisent la majorité des gens au casse-pipe !
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe. Il y a déjà un système sélectif pour ceux qui aiment ça, les préparations aux grandes écoles et les grandes écoles. On n'a pas besoin d'un second système sélectif à la fac. Dans tous les pays du monde, quoi qu'on en dise il y a un système similaire, il y a les facs prestigieuses peuplées de prix Nobel qui recrutent les étudiants brillants, les facs trés chères pour gens fortunés, genre Yale, et les facs bon marché publiques pour le tout venant. Evidemment, quand on sort d'une fac d'état du middle west on n'a pas le même diplôme que quand on sort de Harvard. Mais il y a aussi des passerelles, et quelques étudiants brillants du middlewest vont faire leur thèse à Princeton. Et bien c'est exactement pareil en France, il y a plein de normaliens qui n'arrivent pas à faire carrière et des gens de la fac de Clermont-Ferrand qui deviennent grand patrons à l'université. Si bien que tout ce discours autour de la sélection à l'université, c'est "paroles verbales" pour discussion de comptoir. Maintenant le fait que des gens qui ont fait des études brillantes en biologie ne trouvent absolument pas de boulot, sinon au prix d'une reconversion dans un secteur plus porteur, c'est la preuve d'une seule chose, le retard fantastique de la France dans une technologie dont tout le monde sait qu'elle va jouer un rôle de plus en plus grand, et qui occupe une place importante aux USA: la biologie. Dans ma jeunesse on disait que la France avait le patronat le plus con du monde, c'est toujours vrai et de plus en plus, même si les patrons d'autrefois avaient la décence de vivre sur un pied raisonnable, tandis que les patrons actuels se payent des yachts de 100 mètres.
costaclt <fun@numericable.fr> wrote:
In article <430ce85d$0$9068$636a15ce@news.free.fr>, Stéphane CARPENTIER wrote:
C'est un choix qui est très difficile à prendre.
Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des
postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Un des choix qui m'a l'air très difficile à prendre, c'est surtout celui
venant des universités : elles acceptent tout le monde en sachant
parfaitement qu'elles conduisent la majorité des gens au casse-pipe !
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le
secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe. Il y
a déjà un système sélectif pour ceux qui aiment ça, les préparations aux
grandes écoles et les grandes écoles. On n'a pas besoin d'un second système
sélectif à la fac. Dans tous les pays du monde, quoi qu'on en dise il y a un
système similaire, il y a les facs prestigieuses peuplées de prix Nobel qui
recrutent les étudiants brillants, les facs trés chères pour gens fortunés,
genre Yale, et les facs bon marché publiques pour le tout venant. Evidemment,
quand on sort d'une fac d'état du middle west on n'a pas le même diplôme que
quand on sort de Harvard. Mais il y a aussi des passerelles, et quelques
étudiants brillants du middlewest vont faire leur thèse à Princeton. Et bien
c'est exactement pareil en France, il y a plein de normaliens qui n'arrivent
pas à faire carrière et des gens de la fac de Clermont-Ferrand qui deviennent
grand patrons à l'université. Si bien que tout ce discours autour de la
sélection à l'université, c'est "paroles verbales" pour discussion de
comptoir.
Maintenant le fait que des gens qui ont fait des études brillantes en biologie
ne trouvent absolument pas de boulot, sinon au prix d'une reconversion dans un
secteur plus porteur, c'est la preuve d'une seule chose, le retard fantastique
de la France dans une technologie dont tout le monde sait qu'elle va jouer un
rôle de plus en plus grand, et qui occupe une place importante aux USA: la
biologie. Dans ma jeunesse on disait que la France avait le patronat le plus
con du monde, c'est toujours vrai et de plus en plus, même si les patrons
d'autrefois avaient la décence de vivre sur un pied raisonnable, tandis que
les patrons actuels se payent des yachts de 100 mètres.
In article <430ce85d$0$9068$, Stéphane CARPENTIER wrote:
C'est un choix qui est très difficile à prendre. Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Un des choix qui m'a l'air très difficile à prendre, c'est surtout celui venant des universités : elles acceptent tout le monde en sachant parfaitement qu'elles conduisent la majorité des gens au casse-pipe !
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe. Il y a déjà un système sélectif pour ceux qui aiment ça, les préparations aux grandes écoles et les grandes écoles. On n'a pas besoin d'un second système sélectif à la fac. Dans tous les pays du monde, quoi qu'on en dise il y a un système similaire, il y a les facs prestigieuses peuplées de prix Nobel qui recrutent les étudiants brillants, les facs trés chères pour gens fortunés, genre Yale, et les facs bon marché publiques pour le tout venant. Evidemment, quand on sort d'une fac d'état du middle west on n'a pas le même diplôme que quand on sort de Harvard. Mais il y a aussi des passerelles, et quelques étudiants brillants du middlewest vont faire leur thèse à Princeton. Et bien c'est exactement pareil en France, il y a plein de normaliens qui n'arrivent pas à faire carrière et des gens de la fac de Clermont-Ferrand qui deviennent grand patrons à l'université. Si bien que tout ce discours autour de la sélection à l'université, c'est "paroles verbales" pour discussion de comptoir. Maintenant le fait que des gens qui ont fait des études brillantes en biologie ne trouvent absolument pas de boulot, sinon au prix d'une reconversion dans un secteur plus porteur, c'est la preuve d'une seule chose, le retard fantastique de la France dans une technologie dont tout le monde sait qu'elle va jouer un rôle de plus en plus grand, et qui occupe une place importante aux USA: la biologie. Dans ma jeunesse on disait que la France avait le patronat le plus con du monde, c'est toujours vrai et de plus en plus, même si les patrons d'autrefois avaient la décence de vivre sur un pied raisonnable, tandis que les patrons actuels se payent des yachts de 100 mètres.
Michel Billaud
Stephane Zuckerman writes:
Et je crois qu'une très grosse majorité d'utilisateurs de l'informatique aimerait que ça se passe comme cela...
oui mais alors faut les informer que l'outil qu'il sont en train d'utiliser n'est plus un ordinateur...
Ah ? Et qu'est-ce que c'est alors ?
Un système de bureautique, de communication et de distraction domestique mal intégré.
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
Stephane Zuckerman <szuckerm@etu.utc.fr> writes:
Et je crois qu'une très grosse majorité d'utilisateurs de
l'informatique aimerait que ça se passe comme cela...
oui mais alors faut les informer que l'outil qu'il sont en train
d'utiliser n'est plus un ordinateur...
Ah ? Et qu'est-ce que c'est alors ?
Un système de bureautique, de communication et de distraction
domestique mal intégré.
MB
--
Michel BILLAUD billaud@labri.fr
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)
Et je crois qu'une très grosse majorité d'utilisateurs de l'informatique aimerait que ça se passe comme cela...
oui mais alors faut les informer que l'outil qu'il sont en train d'utiliser n'est plus un ordinateur...
Ah ? Et qu'est-ce que c'est alors ?
Un système de bureautique, de communication et de distraction domestique mal intégré.
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
Michel Billaud
costaclt writes:
In article <430ce85d$0$9068$, Stéphane CARPENTIER wrote:
C'est un choix qui est très difficile à prendre. Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Un des choix qui m'a l'air très difficile à prendre, c'est surtout celui venant des universités : elles acceptent tout le monde en sachant parfaitement qu'elles conduisent la majorité des gens au casse-pipe !
Le bizarre de la chose, c'est que les gens qui vont au casse-pipe dans ces conditions le savent pertinemment (du moins en tant que population, parce qu'individuellement c'est "ok j'ai des notes pas terribles parce que j'ai rien foutu jusque là, mais ça prouve donc que j'ai des capacités en réserve et donc je vais réussir car je suis motivé et pas con - en foutant rien, comme ça m'a si bien réussi jusque là). Et que les universités ne peuvent pas les refuser, accessoirement.
MB -- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
costaclt <fun@numericable.fr> writes:
In article <430ce85d$0$9068$636a15ce@news.free.fr>, Stéphane CARPENTIER wrote:
C'est un choix qui est très difficile à prendre.
Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des
postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Un des choix qui m'a l'air très difficile à prendre, c'est surtout celui
venant des universités : elles acceptent tout le monde en sachant
parfaitement qu'elles conduisent la majorité des gens au casse-pipe !
Le bizarre de la chose, c'est que les gens qui vont au casse-pipe dans
ces conditions le savent pertinemment (du moins en tant que
population, parce qu'individuellement c'est "ok j'ai des notes pas
terribles parce que j'ai rien foutu jusque là, mais ça prouve donc que
j'ai des capacités en réserve et donc je vais réussir car je suis
motivé et pas con - en foutant rien, comme ça m'a si bien réussi
jusque là). Et que les universités ne peuvent pas les refuser,
accessoirement.
MB
--
Michel BILLAUD billaud@labri.fr
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)
In article <430ce85d$0$9068$, Stéphane CARPENTIER wrote:
C'est un choix qui est très difficile à prendre. Mais c'est aussi pour ça qu'il y a des secteurs dans lesquel il y a des postes à pourvoir et d'autres dans lesquels il y a du chômage.
Un des choix qui m'a l'air très difficile à prendre, c'est surtout celui venant des universités : elles acceptent tout le monde en sachant parfaitement qu'elles conduisent la majorité des gens au casse-pipe !
Le bizarre de la chose, c'est que les gens qui vont au casse-pipe dans ces conditions le savent pertinemment (du moins en tant que population, parce qu'individuellement c'est "ok j'ai des notes pas terribles parce que j'ai rien foutu jusque là, mais ça prouve donc que j'ai des capacités en réserve et donc je vais réussir car je suis motivé et pas con - en foutant rien, comme ça m'a si bien réussi jusque là). Et que les universités ne peuvent pas les refuser, accessoirement.
MB -- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
Michel Billaud
(Michel Talon) writes:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Je ne suis pas sûr que ça compense numériquement ceux qui inversement réussissaient bien dans le secondaire (qui n'est quand même pas très exigeant), et se plantent grave dans le supérieur . Ce qui existe aussi, hélas.
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
talon@lpthe.jussieu.fr (Michel Talon) writes:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le
secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Je ne suis pas sûr que ça compense numériquement ceux qui inversement
réussissaient bien dans le secondaire (qui n'est quand même pas très
exigeant), et se plantent grave dans le supérieur . Ce qui existe
aussi, hélas.
MB
--
Michel BILLAUD billaud@labri.fr
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Je ne suis pas sûr que ça compense numériquement ceux qui inversement réussissaient bien dans le secondaire (qui n'est quand même pas très exigeant), et se plantent grave dans le supérieur . Ce qui existe aussi, hélas.
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
talon
Michel Billaud wrote:
(Michel Talon) writes:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Tellement marginal que la grande majorité des recrutements MDC dans les facs et disciplines que je peux voir appartiennent à cette catégorie.
Je ne suis pas sûr que ça compense numériquement ceux qui inversement réussissaient bien dans le secondaire (qui n'est quand même pas très exigeant), et se plantent grave dans le supérieur . Ce qui existe aussi, hélas.
Oui, je dis comme toi, hélas, ce qui prouve bien que le pauvre bachotage à outrance que certains parents font subir à leurs rejetons dans le secondaire trouve rapidement ses limites. Chose à méditer pour les partisans de la sélection à l'entrée en fac.
MB
--
Michel TALON
Michel Billaud <billaud@labri.u-bordeaux.fr> wrote:
talon@lpthe.jussieu.fr (Michel Talon) writes:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le
secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Tellement marginal que la grande majorité des recrutements MDC dans les facs
et disciplines que je peux voir appartiennent à cette catégorie.
Je ne suis pas sûr que ça compense numériquement ceux qui inversement
réussissaient bien dans le secondaire (qui n'est quand même pas très
exigeant), et se plantent grave dans le supérieur . Ce qui existe
aussi, hélas.
Oui, je dis comme toi, hélas, ce qui prouve bien que le pauvre bachotage à
outrance que certains parents font subir à leurs rejetons dans le secondaire
trouve rapidement ses limites.
Chose à méditer pour les partisans de la sélection à l'entrée en fac.
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Tellement marginal que la grande majorité des recrutements MDC dans les facs et disciplines que je peux voir appartiennent à cette catégorie.
Je ne suis pas sûr que ça compense numériquement ceux qui inversement réussissaient bien dans le secondaire (qui n'est quand même pas très exigeant), et se plantent grave dans le supérieur . Ce qui existe aussi, hélas.
Oui, je dis comme toi, hélas, ce qui prouve bien que le pauvre bachotage à outrance que certains parents font subir à leurs rejetons dans le secondaire trouve rapidement ses limites. Chose à méditer pour les partisans de la sélection à l'entrée en fac.
MB
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Michel TALON
talon
Michel Billaud wrote:
Le bizarre de la chose, c'est que les gens qui vont au casse-pipe dans ces conditions le savent pertinemment
Mais les gens ne vont pas forcément au casse pipe dans ces conditions, je vois ça chez moi avec quelqu'un qui a réussi le concours de médecine alors qu'il n'avait pas de mention au bac. Il n'y a aucun déterminisme dans ces choses là, le mensonge est de faire croire qu'il y en a un. Par contre une tête de linotte n'arrivera pas à s'en sortir, ça c'est sûr, même si elle a pu faire illusion dans le secondaire en travaillant beaucoup.
Michel Billaud <billaud@labri.u-bordeaux.fr> wrote:
Le bizarre de la chose, c'est que les gens qui vont au casse-pipe dans
ces conditions le savent pertinemment
Mais les gens ne vont pas forcément au casse pipe dans ces conditions, je vois
ça chez moi avec quelqu'un qui a réussi le concours de médecine alors qu'il
n'avait pas de mention au bac. Il n'y a aucun déterminisme dans ces choses là,
le mensonge est de faire croire qu'il y en a un. Par contre une tête de
linotte n'arrivera pas à s'en sortir, ça c'est sûr, même si elle a pu faire
illusion dans le secondaire en travaillant beaucoup.
Le bizarre de la chose, c'est que les gens qui vont au casse-pipe dans ces conditions le savent pertinemment
Mais les gens ne vont pas forcément au casse pipe dans ces conditions, je vois ça chez moi avec quelqu'un qui a réussi le concours de médecine alors qu'il n'avait pas de mention au bac. Il n'y a aucun déterminisme dans ces choses là, le mensonge est de faire croire qu'il y en a un. Par contre une tête de linotte n'arrivera pas à s'en sortir, ça c'est sûr, même si elle a pu faire illusion dans le secondaire en travaillant beaucoup.