C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
Bien entendu. Je ne suis pas aussi optimiste que toi, mais ça existe inconstestablement. Aussi, je pense qu'une année, au pire deux, ça suffit à révéler leur génie caché. Les mener jusqu'au bout pour les faire s'inscrire à l'ANPE, je trouve ça dégueu. Dans beaucoup de filières, amha, très peu d'étudiants mais des très bons. Quelles que soient les conséquences sur les profs en place !
costaclt
In article <dejuk2$hv8$3@asmodee.lpthe.jussieu.fr>, Michel Talon wrote:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le
secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
Bien entendu. Je ne suis pas aussi optimiste que toi, mais ça existe
inconstestablement. Aussi, je pense qu'une année, au pire deux, ça suffit
à révéler leur génie caché. Les mener jusqu'au bout pour les faire
s'inscrire à l'ANPE, je trouve ça dégueu. Dans beaucoup de filières, amha,
très peu d'étudiants mais des très bons. Quelles que soient les conséquences
sur les profs en place !
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
Bien entendu. Je ne suis pas aussi optimiste que toi, mais ça existe inconstestablement. Aussi, je pense qu'une année, au pire deux, ça suffit à révéler leur génie caché. Les mener jusqu'au bout pour les faire s'inscrire à l'ANPE, je trouve ça dégueu. Dans beaucoup de filières, amha, très peu d'étudiants mais des très bons. Quelles que soient les conséquences sur les profs en place !
costaclt
Michel Billaud
Michel Billaud wrote:
(Michel Talon) writes:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Tellement marginal que la grande majorité des recrutements MDC dans les facs et disciplines que je peux voir appartiennent à cette catégorie.
Je ne sais pas si vous avez du temps à perdre dans vos commissions de recrutement, mais je n'ai pas souvenir que, dans celles que j'ai fréquentées, on se soit le moindre du monde intéressé à la réussite dans le secondaire des gens qu'on envisageait d'embaucher.
Ce qu'on voit plutot, c'est des gens qui ont un peu merdé un an au cours du deug (ça se voit sur le CV), puis qui se sont alignés avec les caractéristiques qu'il fallait pour entrer dans la carrière universitaire pendant que leurs aînés y sont encore. Carrière qui ne représente après tout qu'un nombre dérisoire de personnes (1500 recrutements par an toutes disciplines confondues ?) et qu'on ne peut pas forcément confondre avec le summum de la réussite (mais c'est un boulot qui convient bien à ceux qui ont le profil pour le faire:-))
MB
Michel Billaud <billaud@labri.u-bordeaux.fr> wrote:
talon@lpthe.jussieu.fr (Michel Talon) writes:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le
secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Tellement marginal que la grande majorité des recrutements MDC dans les facs
et disciplines que je peux voir appartiennent à cette catégorie.
Je ne sais pas si vous avez du temps à perdre dans vos commissions de
recrutement, mais je n'ai pas souvenir que, dans celles que j'ai
fréquentées, on se soit le moindre du monde intéressé à la réussite dans
le secondaire des gens qu'on envisageait d'embaucher.
Ce qu'on voit plutot, c'est des gens qui ont un peu merdé un an au cours
du deug (ça se voit sur le CV), puis qui se sont alignés avec les
caractéristiques qu'il fallait pour entrer dans la carrière
universitaire pendant que leurs aînés y sont encore. Carrière qui ne
représente après tout qu'un nombre dérisoire de personnes (1500
recrutements par an toutes disciplines confondues ?) et qu'on ne peut
pas forcément confondre avec le summum de la réussite (mais c'est un
boulot qui convient bien à ceux qui ont le profil pour le faire:-))
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Tellement marginal que la grande majorité des recrutements MDC dans les facs et disciplines que je peux voir appartiennent à cette catégorie.
Je ne sais pas si vous avez du temps à perdre dans vos commissions de recrutement, mais je n'ai pas souvenir que, dans celles que j'ai fréquentées, on se soit le moindre du monde intéressé à la réussite dans le secondaire des gens qu'on envisageait d'embaucher.
Ce qu'on voit plutot, c'est des gens qui ont un peu merdé un an au cours du deug (ça se voit sur le CV), puis qui se sont alignés avec les caractéristiques qu'il fallait pour entrer dans la carrière universitaire pendant que leurs aînés y sont encore. Carrière qui ne représente après tout qu'un nombre dérisoire de personnes (1500 recrutements par an toutes disciplines confondues ?) et qu'on ne peut pas forcément confondre avec le summum de la réussite (mais c'est un boulot qui convient bien à ceux qui ont le profil pour le faire:-))
MB
SL
Michel Billaud wrote:
(Michel Talon) writes:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Tellement marginal que la grande majorité des recrutements MDC dans les facs et disciplines que je peux voir appartiennent à cette catégorie.
Je fais le même constat pour une discipline comme la linguistique mais pas du tout pour une discipline comme la sociologie ou au contraire tout est très joué d'avance. Il y a un différenciel énorme entre les très bons candidats et une quantité pléthorique de docteurs qui sont arrivés là parce que chaque années on n'osait pas les foutre dehors, jusqu'à la qualif où on s'émeut et on qualif en masse, ce qui fait que les candidats sur les posts sont légions mais les bons candidats parfaitement identifiables par leur seuls parcours.
A mon avis une grosse différence est l'opposition entre disciplines sans agreg et discipline avec agreg : dans les secondes, l'importance de l'agreg (un MDC préparera des agrégatif, il doit donc être agrégé lui-même), renforce l'importance du fonctionnement "concours" et en particulier favorise les candidats issus des grandes écoles qui ne sont pas du tout sur le même plan que les autres. Là il y a un régime très inégalitaire entre GE et fac : les candidats des facs ne pourront jamias rattraper le retard qu'ils ont pris, dès le départ, par rapport aux grandes écoles.
Par contre dans les disciplines sans agreg, où la sélection est plus sur le long terme et en douceur, les MDC issus de la fac sont beaucoup mieux représentés il me semble.
Michel Billaud <billaud@labri.u-bordeaux.fr> wrote:
talon@lpthe.jussieu.fr (Michel Talon) writes:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le
secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Tellement marginal que la grande majorité des recrutements MDC dans les facs
et disciplines que je peux voir appartiennent à cette catégorie.
Je fais le même constat pour une discipline comme la linguistique mais
pas du tout pour une discipline comme la sociologie ou au contraire
tout est très joué d'avance. Il y a un différenciel énorme entre les
très bons candidats et une quantité pléthorique de docteurs qui sont
arrivés là parce que chaque années on n'osait pas les foutre dehors,
jusqu'à la qualif où on s'émeut et on qualif en masse, ce qui fait que
les candidats sur les posts sont légions mais les bons candidats
parfaitement identifiables par leur seuls parcours.
A mon avis une grosse différence est l'opposition entre disciplines
sans agreg et discipline avec agreg : dans les secondes, l'importance
de l'agreg (un MDC préparera des agrégatif, il doit donc être agrégé
lui-même), renforce l'importance du fonctionnement "concours" et en
particulier favorise les candidats issus des grandes écoles qui ne
sont pas du tout sur le même plan que les autres. Là il y a un régime
très inégalitaire entre GE et fac : les candidats des facs ne pourront
jamias rattraper le retard qu'ils ont pris, dès le départ, par rapport
aux grandes écoles.
Par contre dans les disciplines sans agreg, où la sélection est plus
sur le long terme et en douceur, les MDC issus de la fac sont beaucoup
mieux représentés il me semble.
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
C'est bien qu'il y ait des itinéraires pour ces gens-là, mais c'est marginal.
Tellement marginal que la grande majorité des recrutements MDC dans les facs et disciplines que je peux voir appartiennent à cette catégorie.
Je fais le même constat pour une discipline comme la linguistique mais pas du tout pour une discipline comme la sociologie ou au contraire tout est très joué d'avance. Il y a un différenciel énorme entre les très bons candidats et une quantité pléthorique de docteurs qui sont arrivés là parce que chaque années on n'osait pas les foutre dehors, jusqu'à la qualif où on s'émeut et on qualif en masse, ce qui fait que les candidats sur les posts sont légions mais les bons candidats parfaitement identifiables par leur seuls parcours.
A mon avis une grosse différence est l'opposition entre disciplines sans agreg et discipline avec agreg : dans les secondes, l'importance de l'agreg (un MDC préparera des agrégatif, il doit donc être agrégé lui-même), renforce l'importance du fonctionnement "concours" et en particulier favorise les candidats issus des grandes écoles qui ne sont pas du tout sur le même plan que les autres. Là il y a un régime très inégalitaire entre GE et fac : les candidats des facs ne pourront jamias rattraper le retard qu'ils ont pris, dès le départ, par rapport aux grandes écoles.
Par contre dans les disciplines sans agreg, où la sélection est plus sur le long terme et en douceur, les MDC issus de la fac sont beaucoup mieux représentés il me semble.
SL
Stephane Zuckerman writes:
Et je crois qu'une très grosse majorité d'utilisateurs de l'informatique aimerait que ça se passe comme cela...
oui mais alors faut les informer que l'outil qu'il sont en train d'utiliser n'est plus un ordinateur...
Ah ? Et qu'est-ce que c'est alors ?
Un système de bureautique, de communication et de distraction domestique mal intégré.
Ah mais c'est exactement ce que j'ai par exemple. Et on est nombreux dans ce cas je crois.
Stephane Zuckerman <szuckerm@etu.utc.fr> writes:
Et je crois qu'une très grosse majorité d'utilisateurs de
l'informatique aimerait que ça se passe comme cela...
oui mais alors faut les informer que l'outil qu'il sont en train
d'utiliser n'est plus un ordinateur...
Ah ? Et qu'est-ce que c'est alors ?
Un système de bureautique, de communication et de distraction
domestique mal intégré.
Ah mais c'est exactement ce que j'ai par exemple. Et on est nombreux
dans ce cas je crois.
Et je crois qu'une très grosse majorité d'utilisateurs de l'informatique aimerait que ça se passe comme cela...
oui mais alors faut les informer que l'outil qu'il sont en train d'utiliser n'est plus un ordinateur...
Ah ? Et qu'est-ce que c'est alors ?
Un système de bureautique, de communication et de distraction domestique mal intégré.
Ah mais c'est exactement ce que j'ai par exemple. Et on est nombreux dans ce cas je crois.
talon
Michel Billaud wrote:
Je ne sais pas si vous avez du temps à perdre dans vos commissions de recrutement, mais je n'ai pas souvenir que, dans celles que j'ai fréquentées, on se soit le moindre du monde intéressé à la réussite dans le secondaire des gens qu'on envisageait d'embaucher.
Ce qu'on voit plutot, c'est des gens qui ont un peu merdé un an au cours du deug (ça se voit sur le CV), puis qui se sont alignés avec les
Ca revient au même non?
caractéristiques qu'il fallait pour entrer dans la carrière universitaire pendant que leurs aînés y sont encore. Carrière qui ne représente après tout qu'un nombre dérisoire de personnes (1500
Oui, a priori quand même le petit nombre de personnes qui se croient les plus brillantes au niveau universitaire, quand même.
recrutements par an toutes disciplines confondues ?) et qu'on ne peut pas forcément confondre avec le summum de la réussite (mais c'est un boulot qui convient bien à ceux qui ont le profil pour le faire:-))
C'est marrant mais quand on voit comment les gens s'accrochent pour les obtenir, ces postes soit disant minables, passent des années en post doc et tout, vivent comme l'oiseau sur la branche pour enfin le décrocher, le fameux "poste permanent", il faut croire que la soupe n'est pas si mauvaise.
MB
--
Michel TALON
Michel Billaud <billaud@nowhere.invalid> wrote:
Je ne sais pas si vous avez du temps à perdre dans vos commissions de
recrutement, mais je n'ai pas souvenir que, dans celles que j'ai
fréquentées, on se soit le moindre du monde intéressé à la réussite dans
le secondaire des gens qu'on envisageait d'embaucher.
Ce qu'on voit plutot, c'est des gens qui ont un peu merdé un an au cours
du deug (ça se voit sur le CV), puis qui se sont alignés avec les
Ca revient au même non?
caractéristiques qu'il fallait pour entrer dans la carrière
universitaire pendant que leurs aînés y sont encore. Carrière qui ne
représente après tout qu'un nombre dérisoire de personnes (1500
Oui, a priori quand même le petit nombre de personnes qui se croient les plus
brillantes au niveau universitaire, quand même.
recrutements par an toutes disciplines confondues ?) et qu'on ne peut
pas forcément confondre avec le summum de la réussite (mais c'est un
boulot qui convient bien à ceux qui ont le profil pour le faire:-))
C'est marrant mais quand on voit comment les gens s'accrochent pour les
obtenir, ces postes soit disant minables, passent des années en post doc et
tout, vivent comme l'oiseau sur la branche pour enfin le décrocher, le fameux
"poste permanent", il faut croire que la soupe n'est pas si mauvaise.
Je ne sais pas si vous avez du temps à perdre dans vos commissions de recrutement, mais je n'ai pas souvenir que, dans celles que j'ai fréquentées, on se soit le moindre du monde intéressé à la réussite dans le secondaire des gens qu'on envisageait d'embaucher.
Ce qu'on voit plutot, c'est des gens qui ont un peu merdé un an au cours du deug (ça se voit sur le CV), puis qui se sont alignés avec les
Ca revient au même non?
caractéristiques qu'il fallait pour entrer dans la carrière universitaire pendant que leurs aînés y sont encore. Carrière qui ne représente après tout qu'un nombre dérisoire de personnes (1500
Oui, a priori quand même le petit nombre de personnes qui se croient les plus brillantes au niveau universitaire, quand même.
recrutements par an toutes disciplines confondues ?) et qu'on ne peut pas forcément confondre avec le summum de la réussite (mais c'est un boulot qui convient bien à ceux qui ont le profil pour le faire:-))
C'est marrant mais quand on voit comment les gens s'accrochent pour les obtenir, ces postes soit disant minables, passent des années en post doc et tout, vivent comme l'oiseau sur la branche pour enfin le décrocher, le fameux "poste permanent", il faut croire que la soupe n'est pas si mauvaise.
MB
--
Michel TALON
talon
SL wrote:
A mon avis une grosse différence est l'opposition entre disciplines sans agreg et discipline avec agreg : dans les secondes, l'importance de l'agreg (un MDC préparera des agrégatif, il doit donc être agrégé lui-même), renforce l'importance du fonctionnement "concours" et en particulier favorise les candidats issus des grandes écoles qui ne sont pas du tout sur le même plan que les autres.
Je ne crois pas, en math il est vrai qu'il y a beaucoup de normaliens et de polytechniciens dans les recrutés, mais dés qu'on passe à la physique, le tableau change complètement, pourtant il y a une agreg dans les deux cas. Je pencherais plutôt pour un effet de piston du aux circonstances historiques. Dans les commissions où il y a beaucoup de gens passés par un circuit comme ça, elles tendent à y être favorables. Dans le cas contraire c'est inversement un anti-piston car les gens ont peur que ce comportement de reproduction se produise.
SL <nospam@nospam.com> wrote:
A mon avis une grosse différence est l'opposition entre disciplines
sans agreg et discipline avec agreg : dans les secondes, l'importance
de l'agreg (un MDC préparera des agrégatif, il doit donc être agrégé
lui-même), renforce l'importance du fonctionnement "concours" et en
particulier favorise les candidats issus des grandes écoles qui ne
sont pas du tout sur le même plan que les autres.
Je ne crois pas, en math il est vrai qu'il y a beaucoup de normaliens et
de polytechniciens dans les recrutés, mais dés qu'on passe à la physique,
le tableau change complètement, pourtant il y a une agreg dans les deux cas.
Je pencherais plutôt pour un effet de piston du aux circonstances historiques.
Dans les commissions où il y a beaucoup de gens passés par un circuit comme
ça, elles tendent à y être favorables. Dans le cas contraire c'est inversement
un anti-piston car les gens ont peur que ce comportement de reproduction
se produise.
A mon avis une grosse différence est l'opposition entre disciplines sans agreg et discipline avec agreg : dans les secondes, l'importance de l'agreg (un MDC préparera des agrégatif, il doit donc être agrégé lui-même), renforce l'importance du fonctionnement "concours" et en particulier favorise les candidats issus des grandes écoles qui ne sont pas du tout sur le même plan que les autres.
Je ne crois pas, en math il est vrai qu'il y a beaucoup de normaliens et de polytechniciens dans les recrutés, mais dés qu'on passe à la physique, le tableau change complètement, pourtant il y a une agreg dans les deux cas. Je pencherais plutôt pour un effet de piston du aux circonstances historiques. Dans les commissions où il y a beaucoup de gens passés par un circuit comme ça, elles tendent à y être favorables. Dans le cas contraire c'est inversement un anti-piston car les gens ont peur que ce comportement de reproduction se produise.
talon
costaclt wrote:
In article <dejuk2$hv8$, Michel Talon wrote:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
Bien entendu. Je ne suis pas aussi optimiste que toi, mais ça existe inconstestablement. Aussi, je pense qu'une année, au pire deux, ça suffit à révéler leur génie caché. Les mener jusqu'au bout pour les faire s'inscrire à l'ANPE, je trouve ça dégueu. Dans beaucoup de filières, amha, très peu d'étudiants mais des très bons. Quelles que soient les conséquences sur les profs en place !
Tu crois qu'il y a beaucoup d'étudiants dans les filières comme tu dis? En physique en licence et maîtrise à Jussieu il y a trés peu de monde dans les amphis. Autrefois on voyait des amphis de quelques petites dizaines et ce n'est pas plus maintenant. J'ai passé un an à Princeton, et c'était pareil. J'ai retrouvé la photo des étudiants de l'année, il y en avait 25. Il n'y a qu'en math que les amphis sont pleins, parcequ'on a bourré la tête des jeunes à leur faire croire que les maths c'est intéressant, et parcequ'il y a l'informatique où on trouve encore quelques débouchés, et que traditionnellement, pour des raisons qui me dépassent, la filière normale passe par les maths.
costaclt
--
Michel TALON
costaclt <fun@numericable.fr> wrote:
In article <dejuk2$hv8$3@asmodee.lpthe.jussieu.fr>, Michel Talon wrote:
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le
secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
Bien entendu. Je ne suis pas aussi optimiste que toi, mais ça existe
inconstestablement. Aussi, je pense qu'une année, au pire deux, ça suffit
à révéler leur génie caché. Les mener jusqu'au bout pour les faire
s'inscrire à l'ANPE, je trouve ça dégueu. Dans beaucoup de filières, amha,
très peu d'étudiants mais des très bons. Quelles que soient les conséquences
sur les profs en place !
Tu crois qu'il y a beaucoup d'étudiants dans les filières comme tu dis?
En physique en licence et maîtrise à Jussieu il y a trés peu de monde dans les
amphis. Autrefois on voyait des amphis de quelques petites dizaines et ce
n'est pas plus maintenant. J'ai passé un an à Princeton, et c'était pareil.
J'ai retrouvé la photo des étudiants de l'année, il y en avait 25.
Il n'y a qu'en math que les amphis sont pleins, parcequ'on a bourré la tête
des jeunes à leur faire croire que les maths c'est intéressant, et parcequ'il
y a l'informatique où on trouve encore quelques débouchés, et que
traditionnellement, pour des raisons qui me dépassent, la filière normale
passe par les maths.
C'est parcequ'il y a des gens qui n'ont pas fait des études brillantes dans le secondaire, et qui se révèlent (réveillent) à la fac. Oui ça existe.
Bien entendu. Je ne suis pas aussi optimiste que toi, mais ça existe inconstestablement. Aussi, je pense qu'une année, au pire deux, ça suffit à révéler leur génie caché. Les mener jusqu'au bout pour les faire s'inscrire à l'ANPE, je trouve ça dégueu. Dans beaucoup de filières, amha, très peu d'étudiants mais des très bons. Quelles que soient les conséquences sur les profs en place !
Tu crois qu'il y a beaucoup d'étudiants dans les filières comme tu dis? En physique en licence et maîtrise à Jussieu il y a trés peu de monde dans les amphis. Autrefois on voyait des amphis de quelques petites dizaines et ce n'est pas plus maintenant. J'ai passé un an à Princeton, et c'était pareil. J'ai retrouvé la photo des étudiants de l'année, il y en avait 25. Il n'y a qu'en math que les amphis sont pleins, parcequ'on a bourré la tête des jeunes à leur faire croire que les maths c'est intéressant, et parcequ'il y a l'informatique où on trouve encore quelques débouchés, et que traditionnellement, pour des raisons qui me dépassent, la filière normale passe par les maths.
costaclt
--
Michel TALON
costaclt
In article , Michel Billaud wrote:
Le bizarre de la chose, c'est que les gens qui vont au casse-pipe dans ces conditions le savent pertinemment (du moins en tant que population, parce qu'individuellement c'est "ok j'ai des notes pas terribles parce que j'ai rien foutu jusque là, mais ça prouve donc que j'ai des capacités en réserve et donc je vais réussir car je suis motivé et pas con - en foutant rien, comme ça m'a si bien réussi jusque là). Et que les universités ne peuvent pas les refuser, accessoirement.
C'est comme la mort. Tout le monde pense y échapper !
Sans doute la présence de profs est rassurante. Les étudiants ne sont pas forcément près à entendre un discours sinistre et peut-être que sentant qu'ils sont perdus pour perdus, ils s'inscrivent à ce qui va leur plaire immédiatement sans penser à plus tard.
Ils sont majeurs bien entenu. Mais j'aimerais tout de même qu'on les empêche de faire trop de conneries. Il suffit de noter sec la première et deuxième année pour que la situation ne soit pas désespérée.
Le pire scénario, amha, c'est quand tu as 10 profs sur les bras, comme dans un LEP par exemple et que, tout en sachant que la filière que tu proposes est finie, tu fais comme si de rien pour remplir les cases, simplement pour assurer du travail aux profs (qui ont une relative protection tout de même). En plus, dans un LEP, tu n'as pas le prétexte du centre de recherches à faire vivre.
costaclt
In article <7zek8i5oqo.fsf@serveur5.labri.fr>, Michel Billaud wrote:
Le bizarre de la chose, c'est que les gens qui vont au casse-pipe dans
ces conditions le savent pertinemment (du moins en tant que
population, parce qu'individuellement c'est "ok j'ai des notes pas
terribles parce que j'ai rien foutu jusque là, mais ça prouve donc que
j'ai des capacités en réserve et donc je vais réussir car je suis
motivé et pas con - en foutant rien, comme ça m'a si bien réussi
jusque là). Et que les universités ne peuvent pas les refuser,
accessoirement.
C'est comme la mort. Tout le monde pense y échapper !
Sans doute la présence de profs est rassurante. Les étudiants ne sont pas
forcément près à entendre un discours sinistre et peut-être que sentant
qu'ils sont perdus pour perdus, ils s'inscrivent à ce qui va leur plaire
immédiatement sans penser à plus tard.
Ils sont majeurs bien entenu. Mais j'aimerais tout de même qu'on les
empêche de faire trop de conneries. Il suffit de noter sec la première
et deuxième année pour que la situation ne soit pas désespérée.
Le pire scénario, amha, c'est quand tu as 10 profs sur les bras, comme
dans un LEP par exemple et que, tout en sachant que la filière que tu
proposes est finie, tu fais comme si de rien pour remplir les cases,
simplement pour assurer du travail aux profs (qui ont une relative
protection tout de même). En plus, dans un LEP, tu n'as pas le prétexte
du centre de recherches à faire vivre.
Le bizarre de la chose, c'est que les gens qui vont au casse-pipe dans ces conditions le savent pertinemment (du moins en tant que population, parce qu'individuellement c'est "ok j'ai des notes pas terribles parce que j'ai rien foutu jusque là, mais ça prouve donc que j'ai des capacités en réserve et donc je vais réussir car je suis motivé et pas con - en foutant rien, comme ça m'a si bien réussi jusque là). Et que les universités ne peuvent pas les refuser, accessoirement.
C'est comme la mort. Tout le monde pense y échapper !
Sans doute la présence de profs est rassurante. Les étudiants ne sont pas forcément près à entendre un discours sinistre et peut-être que sentant qu'ils sont perdus pour perdus, ils s'inscrivent à ce qui va leur plaire immédiatement sans penser à plus tard.
Ils sont majeurs bien entenu. Mais j'aimerais tout de même qu'on les empêche de faire trop de conneries. Il suffit de noter sec la première et deuxième année pour que la situation ne soit pas désespérée.
Le pire scénario, amha, c'est quand tu as 10 profs sur les bras, comme dans un LEP par exemple et que, tout en sachant que la filière que tu proposes est finie, tu fais comme si de rien pour remplir les cases, simplement pour assurer du travail aux profs (qui ont une relative protection tout de même). En plus, dans un LEP, tu n'as pas le prétexte du centre de recherches à faire vivre.
costaclt
costaclt
In article <dek6ns$kgc$, Michel Talon wrote:
Michel Billaud wrote:
Mais les gens ne vont pas forcément au casse pipe dans ces conditions, je vois ça chez moi avec quelqu'un qui a réussi le concours de médecine alors qu'il n'avait pas de mention au bac. Il n'y a aucun déterminisme dans ces choses là, le mensonge est de faire croire qu'il y en a un. Par contre une tête de linotte n'arrivera pas à s'en sortir, ça c'est sûr, même si elle a pu faire illusion dans le secondaire en travaillant beaucoup.
Ah zut, je crois qu'on est sur deux registres différents :
- le type médiocre au lycée qui se révèle une épée à la fac. - le type bon ou médiocre, peu importe, qui s'inscrit dans une filière pourrie.
costaclt
In article <dek6ns$kgc$3@asmodee.lpthe.jussieu.fr>, Michel Talon wrote:
Michel Billaud <billaud@labri.u-bordeaux.fr> wrote:
Mais les gens ne vont pas forcément au casse pipe dans ces conditions, je vois
ça chez moi avec quelqu'un qui a réussi le concours de médecine alors qu'il
n'avait pas de mention au bac. Il n'y a aucun déterminisme dans ces choses là,
le mensonge est de faire croire qu'il y en a un. Par contre une tête de
linotte n'arrivera pas à s'en sortir, ça c'est sûr, même si elle a pu faire
illusion dans le secondaire en travaillant beaucoup.
Ah zut, je crois qu'on est sur deux registres différents :
- le type médiocre au lycée qui se révèle une épée à la fac.
- le type bon ou médiocre, peu importe, qui s'inscrit dans une filière
pourrie.
Mais les gens ne vont pas forcément au casse pipe dans ces conditions, je vois ça chez moi avec quelqu'un qui a réussi le concours de médecine alors qu'il n'avait pas de mention au bac. Il n'y a aucun déterminisme dans ces choses là, le mensonge est de faire croire qu'il y en a un. Par contre une tête de linotte n'arrivera pas à s'en sortir, ça c'est sûr, même si elle a pu faire illusion dans le secondaire en travaillant beaucoup.
Ah zut, je crois qu'on est sur deux registres différents :
- le type médiocre au lycée qui se révèle une épée à la fac. - le type bon ou médiocre, peu importe, qui s'inscrit dans une filière pourrie.
costaclt
Michel Billaud
C'est marrant mais quand on voit comment les gens s'accrochent pour les obtenir, ces postes soit disant minables, passent des années en post doc et tout, vivent comme l'oiseau sur la branche pour enfin le décrocher, le fameux "poste permanent", il faut croire que la soupe n'est pas si mauvaise.
Plus exactement la soupe n'a pas l'air mauvaise, puisqu'ils sont en position de la demander, pas encore d'en avoir profité.
MB
C'est marrant mais quand on voit comment les gens s'accrochent pour les
obtenir, ces postes soit disant minables, passent des années en post doc et
tout, vivent comme l'oiseau sur la branche pour enfin le décrocher, le fameux
"poste permanent", il faut croire que la soupe n'est pas si mauvaise.
Plus exactement la soupe n'a pas l'air mauvaise, puisqu'ils sont en
position de la demander, pas encore d'en avoir profité.
C'est marrant mais quand on voit comment les gens s'accrochent pour les obtenir, ces postes soit disant minables, passent des années en post doc et tout, vivent comme l'oiseau sur la branche pour enfin le décrocher, le fameux "poste permanent", il faut croire que la soupe n'est pas si mauvaise.
Plus exactement la soupe n'a pas l'air mauvaise, puisqu'ils sont en position de la demander, pas encore d'en avoir profité.