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La notion d'Original

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Alf92
Suite à un post rescent, il a été évoque à plusieurs reprises la notion
"d'original".
Il me semble que cette notion perd tout son sens en matière d'image
numérique.
D'autres avis m'interessent.
Merci.
--
Cordialement,
Alf92
http://frpn.free.fr

10 réponses

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Jean-Pierre Roche

Suite à un post rescent, il a été évoque à plusieurs reprises la notion
"d'original".
Il me semble que cette notion perd tout son sens en matière d'image
numérique.


Pourquoi ça ? Il y a bien un fichier issu d'une prise de vue
comme un négatif ou une dia en argentique. Evidemment la
notion d'original a encore plus de sens s'il s'agit d'un
fichier raw, offrant donc plus d'informations qu'un format
d'image (jpeg ou tiff en général).

--
Jean-Pierre Roche

enlever sanspub pour m'écrire...

http://jpierreroche.free.fr/

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FiLH
"Alf92" <alf92[NO-SPAM]@freesurf.fr> writes:

Suite à un post rescent, il a été évoque à plusieurs reprises la notion
"d'original".
Il me semble que cette notion perd tout son sens en matière d'image
numérique.


D'un point de vue technique je te conseille le tlfi qui est très clair: original qui est à l'orgine.

Bref l'original est le fichier qui sort du boitier. Si on modifie ce
fichier ce n'est plus un original.

Mais on peut reconstituer un original. Par exemple un passant un
fichier dans un compresseur puis dans un décompresseur.

Pour la notion d'original en art et en photo en particulier, je te
conseillerais un texte de Jean-Claude Lemagny sur le sujet, mais je
n'ai pas le titre ici.

FiLH


--
FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world.
Web: http://www.filh.org e-mail
FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/
Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/

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Alf92
FiLH a dit ça :

Suite à un post rescent, il a été évoque à plusieurs reprises la
notion "d'original".
Il me semble que cette notion perd tout son sens en matière d'image
numérique.


D'un point de vue technique je te conseille le tlfi qui est très
clair: original qui est à l'orgine.

Bref l'original est le fichier qui sort du boitier. Si on modifie ce
fichier ce n'est plus un original.


mais dans la mesure ou l'original est duplicable à l'infini et sans perte,
cela a-t-il encore un sens ?


Mais on peut reconstituer un original. Par exemple un passant un
fichier dans un compresseur puis dans un décompresseur.


à le condition express que la compression n'atère l'information initiale pas
biensur.


Pour la notion d'original en art et en photo en particulier, je te
conseillerais un texte de Jean-Claude Lemagny sur le sujet, mais je
n'ai pas le titre ici.


Ok, je vais taché de trouver ça.


--
Cordialement,
Alf92
http://frpn.free.fr
alf92 [NO-SPAM] @freesurf.fr


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Noelle Adam
FiLH wrote:

Pour la notion d'original en art et en photo en particulier, je te
conseillerais un texte de Jean-Claude Lemagny sur le sujet, mais je
n'ai pas le titre ici.


M'interesse ça. Avec ce que je fais en numérique j'ai une sensation
différente et assez personnelle de ce que je considère " mon" original,
non pas la ou les photos numériques/numérisées mais l'image que j'ai
fabriquée imaginée. Et elle a au moins deux incarnations d'originaux :
la vue écran ( sur le mien ) et le tirage papier enfin correct ( un
fichier avec des courbes de correction qui permet de le tirer ).
Mais si je donne à tirer ? Ce sera encore un autre fichier...
Les diapos, ça a du bon.

Noëlle

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Sansame
Suite à un post rescent, il a été évoque à plusieurs reprises la notion
"d'original".
Il me semble que cette notion perd tout son sens en matière d'image
numérique.
D'autres avis m'interessent.
Merci.


On parle de "tirage original" pour désigner un tirage réalisé par
l'artiste lui-même ou sous son contrôle, à partir du négatif ou du
positif "original". Le concept intègre ici la valeur "de rareté" que
l'on attribue à une oeuvre d'art "multiple". La photographie est ainsi
analogue à l'estampe ou au bronze. Ce concept s'appuie bien entendu sur
l'unicité de la source matérielle utilisée pour produire les multiples,
en l'occurrence le négatif "original", sur le contrôle du tirage par
l'artiste, et sur la stricte limitation du nombre d'exemplaires
(sanctionnée parfois par une destruction du négatif, comme on détruit
la matrice d'une estampe ou le moule d'un bronze).

Le négatif "original" (ou la diapositive) étant ce que l'artiste a
produit avec son outil, l'appareil de prise de vue. L'original
numérique est à mon avis simplement ce que l'artiste produit avec son
APN :

- S'il produit un JPEG ou un TIFF, son outil est constitué de l'APN et
du logiciel embarqué par l'APN pour opérer le traitement du RAW. Cette
situation est analogue à celle des Polaroids : de nombreux artistes ont
produit des oeuvres uniques avec cet engin qui intégrait des fonctions
de prise de vue et des fonctions "chimiques" de "développement". C'est
même cette vertu de l'unicité des images qui a poussé certains
photographes à utiliser des Polaroids.

- S'il produit un RAW, c'est le fichier brut qui est l'original.

Quant au "tirage" il est analogue à celui de la photo argentique. On
peut "tirer" sur papier dix exemplaires d'un "original" numérique avant
de détruire l'original. Mais, bien entendu, il est plus difficile de
garantir au collectionneur que l'original est détruit. Encore que des
négatifs réputés "détruits" réapparaissent parfois curieusement (!)
sous la forme de tirages nouveaux qui font s'effondrer la cote de
certaines images, idem pour les bronzes...

La grande différence entre argentique et numérique est que, dans le cas
de la photographie numérique, l'original, qu'il soit RAW, TIFF ou JPEG,
peut être multiplié sans perte, ce qui n'est pas le cas du négatif. On
tombe ici sur le problème de la garantie d'unicité d'un original
électronique, question qui se pose aujourd'hui plutôt aux plasticiens
électroniques qu'aux photographes. Quand Nam June Paik expose une
oeuvre dans un grand musée, son oeuvre (unique et d'un prix colossal)
est vue sur un écran mais est portée par une bande magnétique numérique
(ou peut-être maintenant un CD...), qui est copiable sans perte... On
imagine les problèmes qui se poseraient aux collectionneurs si un
Matisse pouvait être ainsi multiplié sans perte...

--
Sansame

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Alf92
Sansame a dit ça :

Suite à un post rescent, il a été évoque à plusieurs reprises la
notion "d'original".
Il me semble que cette notion perd tout son sens en matière d'image
numérique.
D'autres avis m'interessent.
Merci.


On parle de "tirage original" pour désigner un tirage réalisé par
l'artiste lui-même ou sous son contrôle, à partir du négatif ou du
positif "original". Le concept intègre ici la valeur "de rareté" que
l'on attribue à une oeuvre d'art "multiple". La photographie est ainsi
analogue à l'estampe ou au bronze. Ce concept s'appuie bien entendu
sur l'unicité de la source matérielle utilisée


c'est bien là qu'est le pb : l'unicité de l'original.
à partir du moment ou l'original peut être dupliqué à l'infini, modifié,
puis remodifié pour lui redonner ses exactes caractéristiques d'origines, le
notion d'original devient complexe.



pour produire les
multiples, en l'occurrence le négatif "original", sur le contrôle du
tirage par l'artiste, et sur la stricte limitation du nombre
d'exemplaires (sanctionnée parfois par une destruction du négatif,
comme on détruit la matrice d'une estampe ou le moule d'un bronze).

Le négatif "original" (ou la diapositive) étant ce que l'artiste a
produit avec son outil, l'appareil de prise de vue. L'original
numérique est à mon avis simplement ce que l'artiste produit avec son
APN :

- S'il produit un JPEG ou un TIFF, son outil est constitué de l'APN et
du logiciel embarqué par l'APN pour opérer le traitement du RAW. Cette
situation est analogue à celle des Polaroids : de nombreux artistes
ont produit des oeuvres uniques avec cet engin qui intégrait des
fonctions de prise de vue et des fonctions "chimiques" de
"développement". C'est même cette vertu de l'unicité des images qui a
poussé certains photographes à utiliser des Polaroids.

- S'il produit un RAW, c'est le fichier brut qui est l'original.

Quant au "tirage" il est analogue à celui de la photo argentique. On
peut "tirer" sur papier dix exemplaires d'un "original" numérique
avant de détruire l'original. Mais, bien entendu, il est plus
difficile de garantir au collectionneur que l'original est détruit.
Encore que des négatifs réputés "détruits" réapparaissent parfois
curieusement (!) sous la forme de tirages nouveaux qui font
s'effondrer la cote de certaines images, idem pour les bronzes...

La grande différence entre argentique et numérique est que, dans le
cas de la photographie numérique, l'original, qu'il soit RAW, TIFF ou
JPEG, peut être multiplié sans perte, ce qui n'est pas le cas du
négatif. On tombe ici sur le problème de la garantie d'unicité d'un
original électronique, question qui se pose aujourd'hui plutôt aux
plasticiens électroniques qu'aux photographes. Quand Nam June Paik
expose une oeuvre dans un grand musée, son oeuvre (unique et d'un
prix colossal) est vue sur un écran mais est portée par une bande
magnétique numérique (ou peut-être maintenant un CD...), qui est
copiable sans perte... On imagine les problèmes qui se poseraient aux
collectionneurs si un Matisse pouvait être ainsi multiplié sans
perte...


tout ceci est très interessant...
donc l'original en numérique existe-t-il ?

--
Cordialement,
Alf92
http://frpn.free.fr


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Noelle Adam
Sansame wrote:

La grande différence entre argentique et numérique est que, dans le cas
de la photographie numérique, l'original, qu'il soit RAW, TIFF ou JPEG,
peut être multiplié sans perte, ce qui n'est pas le cas du négatif. On
tombe ici sur le problème de la garantie d'unicité d'un original
électronique, question qui se pose aujourd'hui plutôt aux plasticiens
électroniques qu'aux photographes.


Les photographes peuvent être aussi des plasticiens électroniques :
c'est un peu de ce cas de figure que je parlais en me demandant mais pou
est donc mon original, dans le cas d'une image imaginée, où la photo
n'est qu'un matériau brut.

Enfin bon, je ne suis pas Matisse alors ça ne pose pas de problèmes :).

Noëlle

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Noelle Adam
Alf92 wrote:

c'est bien là qu'est le pb : l'unicité de l'original.


Je crois qu'il faut disjoindre les deux notions pour clarifier.
L'original, en tant qu'origine : et comme je le disais dans l'autre
post, pour une photo c'est encore simple, bien moins quand il s'agit
d'une création numérique.
Et l'unicité, qui n'a pas lieu d'être, et même ce n'est pas très
prudent. Voir ici les nombreux fils sur l'archivage, etc.

multiples, en l'occurrence le négatif "original", sur le contrôle du
tirage par l'artiste,



Dans le cas d'oeuvre, je pense que la notions de contrôle par l'artiste
est bien plus importante que celle d'unicité. Contrôle direct ou
indirect avec des indications de tirage.


Encore que des négatifs réputés "détruits" réapparaissent parfois
curieusement (!) sous la forme de tirages nouveaux qui font
s'effondrer la cote de certaines images, idem pour les bronzes...



C'est dommage en effet pour ceux qui achètent la rareté et la
possibilité de spéculer sur un objet plutôt que le plaisir de pouvoir
vivre avec une belle oeuvre.

J'avais remarqué avec intérêt le système employé par un photographe
américain, qui ne limite pas le nombre de ses tirages mais augmente les
prix en escalier, tous les 10 tirages. Ce qui présente l'avantage de
permettre aux premiers qui apprécient une oeuvre moins connue de se
l'offir, de limiter "naturellement" le nombre des tirages, et pour lui
même de ne pas s'enquiquiner à tirer toujours les mêmes photos.

Noëlle


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Sansame
Les photographes peuvent être aussi des plasticiens électroniques : c'est un
peu de ce cas de figure que je parlais en me demandant mais pou est donc mon
original, dans le cas d'une image imaginée, où la photo n'est qu'un matériau
brut.


Il est vrai que, sur le fond, il n'y a aucune différence entre les
photographes numériques et les plasticiens électroniques.

Je vois tout de même une nuance, mais elle n'est que conjoncturelle et
pourrait parfaitement disparaitre : c'est son produit électronique lui
même qu'un artiste comme Nam June Paik montre au public. Ce qu'il va
envoyer au musée qui l'expose ou au collectionneur qui achète son
oeuvre (unique) c'est un paquet de données numériques enregistrées sur
un support banal, bande magnétique numérique ou DVD. L'oeuvre ne
prendra son sens qu'exposée sur l'écran prévu par elle, dans le musée
ou chez le collectionneur. Je ne sais pas si, aujourd'hui, il existe
des artistes photographes dont la production est purement électronique,
c'est à dire dont l'oeuvre est conçue pour être seulement visualisée
sur un écran à partir d'un original numérique unique. Si vous en
connaissez, ça m'interesse...

--
Sansame

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Noelle Adam
Alf92 wrote:

Ok, je vais taché de trouver ça.


Si tu trouves est-ce qure tu peux mettre les références ici ?
Je pense que ça peut interesser pas mal de gens.
Merci

Noëlle

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