Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication :
les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le
travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les
emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une
baisse mathématique de la moyenne.
L'AVENIR À RECULONS
Ces politiques vont perdurer : les restaurateurs viennent de bénéficier de 1,5
milliard d'euros de réduction de charges. A court terme, la conséquence est
peut-être bonne, à long terme, elle est catastrophique, puisqu'elle consiste à
ralentir la substitution du capital au travail, donc à regarder l'avenir à
reculons.
Les économistes Patrick Artus et Gilbert Cette présenteront, au mois de mars,
au premier ministre des propositions (Productivité, croissance, rapport au
Conseil d'analyse économique) pour promouvoir la diffusion des TIC, inverser
les courbes et reprendre la course vers les Etats-Unis. Il y a urgence.
Rappelons, soulignons, martelons : plus les gains de productivité d'un pays
sont rapides, plus forte y est la croissance et généreuse la prospérité.
Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
J'ai pas bien compris l'argument selon lequel remplacer le travail par le capital serait bénéfique. Et le modèle Etats-Uniens, c'est les pauvres en prison, personnellement je préfère ne pas voir ça chez nous (même si nous en avons déjà pris le chemin). Ah, au fait, pour revenir en charte, je réitère : la solidarité, il n'y a que ça de vrai, c'est pour celà que j'aime les logiciels libres et Linux. Au fait, Manuel, c'est peut-être une position idéologique, mais il me semble qu'idéologie ça n'est pas un gros mot, ni quelque chose que l'on puisse éviter (sauf peut-être en mathématiques pures?).
-- Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?
Dans article <c0lhe9$243$1@rose.lpthe.jussieu.fr>, talon@lpthe.jussieu.fr
disait...
Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
J'ai pas bien compris l'argument selon lequel remplacer le travail par le
capital serait bénéfique. Et le modèle Etats-Uniens, c'est les pauvres en
prison, personnellement je préfère ne pas voir ça chez nous (même si nous
en avons déjà pris le chemin). Ah, au fait, pour revenir en charte, je
réitère : la solidarité, il n'y a que ça de vrai, c'est pour celà que
j'aime les logiciels libres et Linux. Au fait, Manuel, c'est peut-être
une position idéologique, mais il me semble qu'idéologie ça n'est pas un
gros mot, ni quelque chose que l'on puisse éviter (sauf peut-être en
mathématiques pures?).
--
Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?
Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
J'ai pas bien compris l'argument selon lequel remplacer le travail par le capital serait bénéfique. Et le modèle Etats-Uniens, c'est les pauvres en prison, personnellement je préfère ne pas voir ça chez nous (même si nous en avons déjà pris le chemin). Ah, au fait, pour revenir en charte, je réitère : la solidarité, il n'y a que ça de vrai, c'est pour celà que j'aime les logiciels libres et Linux. Au fait, Manuel, c'est peut-être une position idéologique, mais il me semble qu'idéologie ça n'est pas un gros mot, ni quelque chose que l'on puisse éviter (sauf peut-être en mathématiques pures?).
-- Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?
talon
Emmanuel Florac wrote:
Dans article <c0lhe9$243$, disait...
Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
J'ai pas bien compris l'argument selon lequel remplacer le travail par le capital serait bénéfique. Et le modèle Etats-Uniens, c'est les pauvres en prison, personnellement je préfère ne pas voir ça chez nous (même si nous en avons déjà pris le chemin). Ah, au fait, pour revenir en charte, je réitère : la solidarité, il n'y a que ça de vrai, c'est pour celà que j'aime les logiciels libres et Linux. Au fait, Manuel, c'est peut-être une position idéologique, mais il me semble qu'idéologie ça n'est pas un gros mot, ni quelque chose que l'on puisse éviter (sauf peut-être en mathématiques pures?).
Dans l'article en question le journaliste prétend "démontrer" (oui, ce mot n'a pas le même sens dans ce contexte qu'en logique formelle) que les USA ont une productivité supérieure à la France grace à la place prise par l'informatisation, et que ceci bénéficie à tout le monde. D'où sa conclusion tonitruante que j'ai reproduite. Evidemment pour ma part, c'est le fait que ces propos soient tenus dans un journal prétendument de gauche qui m' a frappé. Note qu'aprés les propos de Manuel je ne m'étonne plus de rien, selon l'adage, "préserve moi de mes amis, mes ennemis je m'en occupe" les "pauvres" comme tu dis ont probablement moins à craindre de la droite que de la gauche.
-- Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?
-- Michel Talon
Emmanuel Florac <eflorac@verisign.com> wrote:
Dans article <c0lhe9$243$1@rose.lpthe.jussieu.fr>, talon@lpthe.jussieu.fr
disait...
Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
J'ai pas bien compris l'argument selon lequel remplacer le travail par le
capital serait bénéfique. Et le modèle Etats-Uniens, c'est les pauvres en
prison, personnellement je préfère ne pas voir ça chez nous (même si nous
en avons déjà pris le chemin). Ah, au fait, pour revenir en charte, je
réitère : la solidarité, il n'y a que ça de vrai, c'est pour celà que
j'aime les logiciels libres et Linux. Au fait, Manuel, c'est peut-être
une position idéologique, mais il me semble qu'idéologie ça n'est pas un
gros mot, ni quelque chose que l'on puisse éviter (sauf peut-être en
mathématiques pures?).
Dans l'article en question le journaliste prétend "démontrer" (oui, ce mot n'a
pas le même sens dans ce contexte qu'en logique formelle) que les USA ont une
productivité supérieure à la France grace à la place prise par
l'informatisation, et que ceci bénéficie à tout le monde. D'où sa conclusion
tonitruante que j'ai reproduite. Evidemment pour ma part, c'est le fait que
ces propos soient tenus dans un journal prétendument de gauche qui m' a
frappé. Note qu'aprés les propos de Manuel je ne m'étonne plus de rien, selon
l'adage, "préserve moi de mes amis, mes ennemis je m'en occupe" les "pauvres"
comme tu dis ont probablement moins à craindre de la droite que de la gauche.
--
Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?
Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
J'ai pas bien compris l'argument selon lequel remplacer le travail par le capital serait bénéfique. Et le modèle Etats-Uniens, c'est les pauvres en prison, personnellement je préfère ne pas voir ça chez nous (même si nous en avons déjà pris le chemin). Ah, au fait, pour revenir en charte, je réitère : la solidarité, il n'y a que ça de vrai, c'est pour celà que j'aime les logiciels libres et Linux. Au fait, Manuel, c'est peut-être une position idéologique, mais il me semble qu'idéologie ça n'est pas un gros mot, ni quelque chose que l'on puisse éviter (sauf peut-être en mathématiques pures?).
Dans l'article en question le journaliste prétend "démontrer" (oui, ce mot n'a pas le même sens dans ce contexte qu'en logique formelle) que les USA ont une productivité supérieure à la France grace à la place prise par l'informatisation, et que ceci bénéficie à tout le monde. D'où sa conclusion tonitruante que j'ai reproduite. Evidemment pour ma part, c'est le fait que ces propos soient tenus dans un journal prétendument de gauche qui m' a frappé. Note qu'aprés les propos de Manuel je ne m'étonne plus de rien, selon l'adage, "préserve moi de mes amis, mes ennemis je m'en occupe" les "pauvres" comme tu dis ont probablement moins à craindre de la droite que de la gauche.
-- Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?
-- Michel Talon
GP
wrote:
Dans l'article en question le journaliste prétend "démontrer" (oui, ce mot n'a pas le même sens dans ce contexte qu'en logique formelle) que les USA ont une productivité supérieure à la France grace à la place prise par l'informatisation, et que ceci bénéficie à tout le monde. D'où sa conclusion tonitruante que j'ai reproduite. Evidemment pour ma part, c'est le fait que ces propos soient tenus dans un journal prétendument de gauche
L'Immonde un journal de gauche? Bah, dis donc, qu'est-ce qui reste à droite?
Dans le temps de la guerre au Kosovo. j'ai participé au forum de l'Immonde. À un moment donné, un excellent article d'Alexandre Zonoviev a paru... puis disparu du journal. Le modérateur, un certain Tatu a prétendu que le texte avait été perdu.
Leur serveur était tellement bien configuré que j'ai fini par retrouver l'url et je l'ai fourni sur le forum. L'article n'a pas reparu. Tatu a menacé de m'évincer du forum si j'insistais.
Comprenant tout l'intérêt qu'il y avait à discuter l'opinions approuvées par la direction de l'Immonde, avec tous les trolls qu'il y avait sur le conférence en plus, j'ai décidé de ne lus y perdre mon temps.
À noter que Le Monde Diplomatique a lui-même fait disparaître «Les Cent Portes du Proche-Orient», de Alain Gresh et Dominique Vidal, et ce, alors que Gresh était déjà rédacteur en chef. Maism en tant que président, Comlombani veille au grain.
Voir les notes sur cette affaire ici: http://www.enter-net.com/~gpelleti/articles/curzon.html
En d'autres mots, non seulement les informations importantes sont rarement publiées, mais lorsqu'on s'aperçoit que certaines ont pris de l'importance avec le temps, des pressions sont exercées et elles disparaissent.
C'est comme si les renseignements sur le passé, sur comment l'implantation juive en Palestine a commencé au début du siècle dernier, était encore plus dérangeante que ce qui s'y passe aujourd'hui, par exemple:
Les histoires d'horreur, on les accumule l'une après l'autre parce qu'elles ne contribuent finalement qu'à insensibiliser tandis que l'histoire aide à la compréhension. L'histoire, c'est ce qu'il y a de plus dangereux.
GP
talon@lpthe.jussieu.fr wrote:
Dans l'article en question le journaliste prétend "démontrer" (oui, ce mot n'a
pas le même sens dans ce contexte qu'en logique formelle) que les USA ont une
productivité supérieure à la France grace à la place prise par
l'informatisation, et que ceci bénéficie à tout le monde. D'où sa conclusion
tonitruante que j'ai reproduite. Evidemment pour ma part, c'est le fait que
ces propos soient tenus dans un journal prétendument de gauche
L'Immonde un journal de gauche? Bah, dis donc, qu'est-ce qui reste à
droite?
Dans le temps de la guerre au Kosovo. j'ai participé au forum de
l'Immonde. À un moment donné, un excellent article d'Alexandre
Zonoviev a paru... puis disparu du journal. Le modérateur, un certain
Tatu a prétendu que le texte avait été perdu.
Leur serveur était tellement bien configuré que j'ai fini par
retrouver l'url et je l'ai fourni sur le forum. L'article n'a pas
reparu. Tatu a menacé de m'évincer du forum si j'insistais.
Comprenant tout l'intérêt qu'il y avait à discuter l'opinions
approuvées par la direction de l'Immonde, avec tous les trolls qu'il y
avait sur le conférence en plus, j'ai décidé de ne lus y perdre mon temps.
À noter que Le Monde Diplomatique a lui-même fait disparaître «Les
Cent Portes du Proche-Orient», de Alain Gresh et Dominique Vidal, et
ce, alors que Gresh était déjà rédacteur en chef. Maism en tant que
président, Comlombani veille au grain.
Voir les notes sur cette affaire ici:
http://www.enter-net.com/~gpelleti/articles/curzon.html
En d'autres mots, non seulement les informations importantes sont
rarement publiées, mais lorsqu'on s'aperçoit que certaines ont pris de
l'importance avec le temps, des pressions sont exercées et elles
disparaissent.
C'est comme si les renseignements sur le passé, sur comment
l'implantation juive en Palestine a commencé au début du siècle
dernier, était encore plus dérangeante que ce qui s'y passe
aujourd'hui, par exemple:
Les histoires d'horreur, on les accumule l'une après l'autre parce
qu'elles ne contribuent finalement qu'à insensibiliser tandis que
l'histoire aide à la compréhension. L'histoire, c'est ce qu'il y a de
plus dangereux.
Dans l'article en question le journaliste prétend "démontrer" (oui, ce mot n'a pas le même sens dans ce contexte qu'en logique formelle) que les USA ont une productivité supérieure à la France grace à la place prise par l'informatisation, et que ceci bénéficie à tout le monde. D'où sa conclusion tonitruante que j'ai reproduite. Evidemment pour ma part, c'est le fait que ces propos soient tenus dans un journal prétendument de gauche
L'Immonde un journal de gauche? Bah, dis donc, qu'est-ce qui reste à droite?
Dans le temps de la guerre au Kosovo. j'ai participé au forum de l'Immonde. À un moment donné, un excellent article d'Alexandre Zonoviev a paru... puis disparu du journal. Le modérateur, un certain Tatu a prétendu que le texte avait été perdu.
Leur serveur était tellement bien configuré que j'ai fini par retrouver l'url et je l'ai fourni sur le forum. L'article n'a pas reparu. Tatu a menacé de m'évincer du forum si j'insistais.
Comprenant tout l'intérêt qu'il y avait à discuter l'opinions approuvées par la direction de l'Immonde, avec tous les trolls qu'il y avait sur le conférence en plus, j'ai décidé de ne lus y perdre mon temps.
À noter que Le Monde Diplomatique a lui-même fait disparaître «Les Cent Portes du Proche-Orient», de Alain Gresh et Dominique Vidal, et ce, alors que Gresh était déjà rédacteur en chef. Maism en tant que président, Comlombani veille au grain.
Voir les notes sur cette affaire ici: http://www.enter-net.com/~gpelleti/articles/curzon.html
En d'autres mots, non seulement les informations importantes sont rarement publiées, mais lorsqu'on s'aperçoit que certaines ont pris de l'importance avec le temps, des pressions sont exercées et elles disparaissent.
C'est comme si les renseignements sur le passé, sur comment l'implantation juive en Palestine a commencé au début du siècle dernier, était encore plus dérangeante que ce qui s'y passe aujourd'hui, par exemple:
Les histoires d'horreur, on les accumule l'une après l'autre parce qu'elles ne contribuent finalement qu'à insensibiliser tandis que l'histoire aide à la compréhension. L'histoire, c'est ce qu'il y a de plus dangereux.
GP
Stephane TOUGARD
wrote:
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication : les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une baisse mathématique de la moyenne.
Excuse moi de ne pas comprendre la demarche intellectuelle qui arrive la.
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en usines. Metier qui represente la productivite en soit, alors que les hauts salaires se retrouvent dans l'encadrement et les services, metiers qui n'ont aucune productivite.
Ces politiques vont perdurer : les restaurateurs viennent de bénéficier de 1,5 milliard d'euros de réduction de charges. A court terme, la conséquence est peut-être bonne, à long terme, elle est catastrophique, puisqu'elle consiste à ralentir la substitution du capital au travail, donc à regarder l'avenir à reculons.
On va reprendre mot a mot egalement pour etre sur de comprendre. L'argument clef est qu'en baissant les charges on va ralentir la substitution du capital au travail.
Dois je en deduire qu'il est bon de mettre du capital a la place du travail ? La encore, je ne suis pas sur de saisir la demarche intellectuelle qui permet d'arriver a ce qu'on peut juger soit comme une ineptie soit comme un coup de genie qui m'echappe totalement.
-- http://www.unices.org
talon@lpthe.jussieu.fr wrote:
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication :
les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le
travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les
emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une
baisse mathématique de la moyenne.
Excuse moi de ne pas comprendre la demarche intellectuelle qui arrive
la.
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu
productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en
usines. Metier qui represente la productivite en soit, alors que les
hauts salaires se retrouvent dans l'encadrement et les services, metiers
qui n'ont aucune productivite.
Ces politiques vont perdurer : les restaurateurs viennent de bénéficier de 1,5
milliard d'euros de réduction de charges. A court terme, la conséquence est
peut-être bonne, à long terme, elle est catastrophique, puisqu'elle consiste à
ralentir la substitution du capital au travail, donc à regarder l'avenir à
reculons.
On va reprendre mot a mot egalement pour etre sur de comprendre.
L'argument clef est qu'en baissant les charges on va ralentir la
substitution du capital au travail.
Dois je en deduire qu'il est bon de mettre du capital a la place du
travail ? La encore, je ne suis pas sur de saisir la demarche
intellectuelle qui permet d'arriver a ce qu'on peut juger soit comme une
ineptie soit comme un coup de genie qui m'echappe totalement.
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication : les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une baisse mathématique de la moyenne.
Excuse moi de ne pas comprendre la demarche intellectuelle qui arrive la.
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en usines. Metier qui represente la productivite en soit, alors que les hauts salaires se retrouvent dans l'encadrement et les services, metiers qui n'ont aucune productivite.
Ces politiques vont perdurer : les restaurateurs viennent de bénéficier de 1,5 milliard d'euros de réduction de charges. A court terme, la conséquence est peut-être bonne, à long terme, elle est catastrophique, puisqu'elle consiste à ralentir la substitution du capital au travail, donc à regarder l'avenir à reculons.
On va reprendre mot a mot egalement pour etre sur de comprendre. L'argument clef est qu'en baissant les charges on va ralentir la substitution du capital au travail.
Dois je en deduire qu'il est bon de mettre du capital a la place du travail ? La encore, je ne suis pas sur de saisir la demarche intellectuelle qui permet d'arriver a ce qu'on peut juger soit comme une ineptie soit comme un coup de genie qui m'echappe totalement.
-- http://www.unices.org
Stephane TOUGARD
Emmanuel Florac wrote:
J'ai pas bien compris l'argument selon lequel remplacer le travail par le capital serait bénéfique. Et le modèle Etats-Uniens, c'est les pauvres en prison, personnellement je préfère ne pas voir ça chez nous (même si nous en avons déjà pris le chemin). Ah, au fait, pour revenir en charte, je réitère : la solidarité, il n'y a que ça de vrai, c'est pour celà que j'aime les logiciels libres et Linux. Au fait, Manuel, c'est peut-être une position idéologique, mais il me semble qu'idéologie ça n'est pas un gros mot, ni quelque chose que l'on puisse éviter (sauf peut-être en mathématiques pures?).
Emmanuel, dans mes bras.
-- http://www.unices.org
Emmanuel Florac wrote:
J'ai pas bien compris l'argument selon lequel remplacer le travail par le
capital serait bénéfique. Et le modèle Etats-Uniens, c'est les pauvres en
prison, personnellement je préfère ne pas voir ça chez nous (même si nous
en avons déjà pris le chemin). Ah, au fait, pour revenir en charte, je
réitère : la solidarité, il n'y a que ça de vrai, c'est pour celà que
j'aime les logiciels libres et Linux. Au fait, Manuel, c'est peut-être
une position idéologique, mais il me semble qu'idéologie ça n'est pas un
gros mot, ni quelque chose que l'on puisse éviter (sauf peut-être en
mathématiques pures?).
J'ai pas bien compris l'argument selon lequel remplacer le travail par le capital serait bénéfique. Et le modèle Etats-Uniens, c'est les pauvres en prison, personnellement je préfère ne pas voir ça chez nous (même si nous en avons déjà pris le chemin). Ah, au fait, pour revenir en charte, je réitère : la solidarité, il n'y a que ça de vrai, c'est pour celà que j'aime les logiciels libres et Linux. Au fait, Manuel, c'est peut-être une position idéologique, mais il me semble qu'idéologie ça n'est pas un gros mot, ni quelque chose que l'on puisse éviter (sauf peut-être en mathématiques pures?).
Emmanuel, dans mes bras.
-- http://www.unices.org
Irvin Probst
On 2004-02-14, Stephane TOUGARD wrote:
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en usines.
*MOUARF* Mais mon pauvre Stéphane, tu as regardé le nombre d'emplois supprimés dans l'industrie française ces dernieres décennies avant de nous sortir des conneries pareilles ? Le bas salaire de nos jours c'est le mec qui vient nettoyer les WC dans les bureaux ou celui qui vient ramasser tes poubelles. J'ai la vague impression qu'il n'y a pas qu'en UNIX que tu as 20 ans de retard.
-- Irvin Probst There are 10 types of people in the world... those who understand binary and those who don't.
On 2004-02-14, Stephane TOUGARD <stephane@unices.org> wrote:
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu
productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en
usines.
*MOUARF*
Mais mon pauvre Stéphane, tu as regardé le nombre d'emplois supprimés
dans l'industrie française ces dernieres décennies avant de nous sortir
des conneries pareilles ?
Le bas salaire de nos jours c'est le mec qui vient nettoyer les WC
dans les bureaux ou celui qui vient ramasser tes poubelles.
J'ai la vague impression qu'il n'y a pas qu'en UNIX que tu as 20 ans de
retard.
--
Irvin Probst
There are 10 types of people in the world... those who understand binary
and those who don't.
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en usines.
*MOUARF* Mais mon pauvre Stéphane, tu as regardé le nombre d'emplois supprimés dans l'industrie française ces dernieres décennies avant de nous sortir des conneries pareilles ? Le bas salaire de nos jours c'est le mec qui vient nettoyer les WC dans les bureaux ou celui qui vient ramasser tes poubelles. J'ai la vague impression qu'il n'y a pas qu'en UNIX que tu as 20 ans de retard.
-- Irvin Probst There are 10 types of people in the world... those who understand binary and those who don't.
talon
Stephane TOUGARD wrote:
wrote:
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication : les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une baisse mathématique de la moyenne.
Excuse moi de ne pas comprendre la demarche intellectuelle qui arrive la.
Tu serais bien gentil de ne pas faire croire que ce speech est de moi, il est du journaliste du Monde. L'argument est que la productivité d'un maçon ou d'un charpentier est évidemment plus faible que celle d'un ouvrier de chez Citroen qui surveille un robot fabriquant des bagnoles à toute berzingue. De sorte que accroître le poids des petites entreprises sous capitalisées produit un rendement moyen inférieur. Je pense que c'est mathématique, vrai comme de la logique formelle. Par contre on oublie au passage les chômeurs qu'on ne compte pas dans la productivité moyenne, ça aussi c'est mathématique.
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en usines. Metier qui represente la productivite en soit, alors que les hauts salaires se retrouvent dans l'encadrement et les services, metiers qui n'ont aucune productivite.
Ces politiques vont perdurer : les restaurateurs viennent de bénéficier de 1,5 milliard d'euros de réduction de charges. A court terme, la conséquence est peut-être bonne, à long terme, elle est catastrophique, puisqu'elle consiste à ralentir la substitution du capital au travail, donc à regarder l'avenir à reculons.
On va reprendre mot a mot egalement pour etre sur de comprendre. L'argument clef est qu'en baissant les charges on va ralentir la substitution du capital au travail.
Oui, l'argument c'est qu'en baissant les charges on va augmenter le nombre des petites entreprises sous capitalisées par rapport aux entreprises à forte valeur ajoutée et donc d'aprés le journaliste obtenir un résultat catastrophique à long terme.
Dois je en deduire qu'il est bon de mettre du capital a la place du travail ? La encore, je ne suis pas sur de saisir la demarche intellectuelle qui permet d'arriver a ce qu'on peut juger soit comme une ineptie soit comme un coup de genie qui m'echappe totalement.
Même Marx était pour augmenter le contenu capitalistique du travail. Sans capital (au sens large) on en serait encore à l'age de pierre. Réfléchis bien. Ce qui est frappant dans ce speech qui serait tout à fait à sa place dans la bouche d'un journaliste de droite, c'est qu'il soit de la plume d'un journaliste du Monde.
-- http://www.unices.org
-- Michel Talon
Stephane TOUGARD <stephane@unices.org> wrote:
talon@lpthe.jussieu.fr wrote:
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication :
les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le
travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les
emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une
baisse mathématique de la moyenne.
Excuse moi de ne pas comprendre la demarche intellectuelle qui arrive
la.
Tu serais bien gentil de ne pas faire croire que ce speech est de moi, il
est du journaliste du Monde. L'argument est que la productivité d'un maçon ou
d'un charpentier est évidemment plus faible que celle d'un ouvrier de chez
Citroen qui surveille un robot fabriquant des bagnoles à toute berzingue.
De sorte que accroître le poids des petites entreprises sous capitalisées
produit un rendement moyen inférieur. Je pense que c'est mathématique, vrai
comme de la logique formelle. Par contre on oublie au passage les chômeurs
qu'on ne compte pas dans la productivité moyenne, ça aussi c'est mathématique.
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu
productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en
usines. Metier qui represente la productivite en soit, alors que les
hauts salaires se retrouvent dans l'encadrement et les services, metiers
qui n'ont aucune productivite.
Ces politiques vont perdurer : les restaurateurs viennent de bénéficier de 1,5
milliard d'euros de réduction de charges. A court terme, la conséquence est
peut-être bonne, à long terme, elle est catastrophique, puisqu'elle consiste à
ralentir la substitution du capital au travail, donc à regarder l'avenir à
reculons.
On va reprendre mot a mot egalement pour etre sur de comprendre.
L'argument clef est qu'en baissant les charges on va ralentir la
substitution du capital au travail.
Oui, l'argument c'est qu'en baissant les charges on va augmenter le nombre des
petites entreprises sous capitalisées par rapport aux entreprises à forte
valeur ajoutée et donc d'aprés le journaliste obtenir un résultat
catastrophique à long terme.
Dois je en deduire qu'il est bon de mettre du capital a la place du
travail ? La encore, je ne suis pas sur de saisir la demarche
intellectuelle qui permet d'arriver a ce qu'on peut juger soit comme une
ineptie soit comme un coup de genie qui m'echappe totalement.
Même Marx était pour augmenter le contenu capitalistique du travail. Sans
capital (au sens large) on en serait encore à l'age de pierre. Réfléchis bien.
Ce qui est frappant dans ce speech qui serait tout à fait à sa place dans la
bouche d'un journaliste de droite, c'est qu'il soit de la plume d'un
journaliste du Monde.
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication : les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une baisse mathématique de la moyenne.
Excuse moi de ne pas comprendre la demarche intellectuelle qui arrive la.
Tu serais bien gentil de ne pas faire croire que ce speech est de moi, il est du journaliste du Monde. L'argument est que la productivité d'un maçon ou d'un charpentier est évidemment plus faible que celle d'un ouvrier de chez Citroen qui surveille un robot fabriquant des bagnoles à toute berzingue. De sorte que accroître le poids des petites entreprises sous capitalisées produit un rendement moyen inférieur. Je pense que c'est mathématique, vrai comme de la logique formelle. Par contre on oublie au passage les chômeurs qu'on ne compte pas dans la productivité moyenne, ça aussi c'est mathématique.
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en usines. Metier qui represente la productivite en soit, alors que les hauts salaires se retrouvent dans l'encadrement et les services, metiers qui n'ont aucune productivite.
Ces politiques vont perdurer : les restaurateurs viennent de bénéficier de 1,5 milliard d'euros de réduction de charges. A court terme, la conséquence est peut-être bonne, à long terme, elle est catastrophique, puisqu'elle consiste à ralentir la substitution du capital au travail, donc à regarder l'avenir à reculons.
On va reprendre mot a mot egalement pour etre sur de comprendre. L'argument clef est qu'en baissant les charges on va ralentir la substitution du capital au travail.
Oui, l'argument c'est qu'en baissant les charges on va augmenter le nombre des petites entreprises sous capitalisées par rapport aux entreprises à forte valeur ajoutée et donc d'aprés le journaliste obtenir un résultat catastrophique à long terme.
Dois je en deduire qu'il est bon de mettre du capital a la place du travail ? La encore, je ne suis pas sur de saisir la demarche intellectuelle qui permet d'arriver a ce qu'on peut juger soit comme une ineptie soit comme un coup de genie qui m'echappe totalement.
Même Marx était pour augmenter le contenu capitalistique du travail. Sans capital (au sens large) on en serait encore à l'age de pierre. Réfléchis bien. Ce qui est frappant dans ce speech qui serait tout à fait à sa place dans la bouche d'un journaliste de droite, c'est qu'il soit de la plume d'un journaliste du Monde.
-- http://www.unices.org
-- Michel Talon
Stephane TOUGARD
Irvin Probst wrote:
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en usines.
*MOUARF*
Tu m'avais pas black liste toi ?
Attends, l'envie va t'en reprendre bientot.
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Irvin Probst wrote:
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu
productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en
usines.
Surtout que partir du principe que les bas salaires sont peu productifs alors qu'ils sont surtout representes par des ouvriers en usines.
*MOUARF*
Tu m'avais pas black liste toi ?
Attends, l'envie va t'en reprendre bientot.
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Stephane TOUGARD
wrote:
On va reprendre mot a mot egalement pour etre sur de comprendre. L'argument clef est qu'en baissant les charges on va ralentir la substitution du capital au travail. Oui, l'argument c'est qu'en baissant les charges on va augmenter le nombre des
petites entreprises sous capitalisées par rapport aux entreprises à forte valeur ajoutée et donc d'aprés le journaliste obtenir un résultat catastrophique à long terme.
C'est original, un peu elitiste, mais original. Il propose quoi ? qu'on augmente les charges sur les services ?
-- http://www.unices.org
talon@lpthe.jussieu.fr wrote:
On va reprendre mot a mot egalement pour etre sur de comprendre.
L'argument clef est qu'en baissant les charges on va ralentir la
substitution du capital au travail.
Oui, l'argument c'est qu'en baissant les charges on va augmenter le nombre des
petites entreprises sous capitalisées par rapport aux entreprises à forte
valeur ajoutée et donc d'aprés le journaliste obtenir un résultat
catastrophique à long terme.
C'est original, un peu elitiste, mais original. Il propose quoi ? qu'on
augmente les charges sur les services ?
On va reprendre mot a mot egalement pour etre sur de comprendre. L'argument clef est qu'en baissant les charges on va ralentir la substitution du capital au travail. Oui, l'argument c'est qu'en baissant les charges on va augmenter le nombre des
petites entreprises sous capitalisées par rapport aux entreprises à forte valeur ajoutée et donc d'aprés le journaliste obtenir un résultat catastrophique à long terme.
C'est original, un peu elitiste, mais original. Il propose quoi ? qu'on augmente les charges sur les services ?
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Manuel Guesdon
On Sat, 14 Feb 2004 16:12:57 +0000, talo wrote:
Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication : les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une baisse mathématique de la moyenne.
Quel arpport avec avec comp., os ou linux ?
plus les gains de productivité d'un pays sont rapides, plus forte y est la croissance et généreuse la prospérité.
Ah OK, compris: avec linux la productivité augmente. Ouf, je croyais à un post égaré.
Manuel
On Sat, 14 Feb 2004 16:12:57 +0000, talo wrote:
Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication :
les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le
travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les
emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une
baisse mathématique de la moyenne.
Quel arpport avec avec comp., os ou linux ?
plus les gains de productivité d'un pays
sont rapides, plus forte y est la croissance et généreuse la prospérité.
Ah OK, compris: avec linux la productivité augmente. Ouf, je croyais à un
post égaré.
Pour mettre de l'huile sur le feu, voici un extraît du Monde:
Le recul des gains de productivité a, pour la France, une autre explication : les politiques de l'emploi, qui ont consisté à baisser les charges sur le travail non qualifié. Ce faisant, la France a réduit son chômage, mais les emplois à faible coût sont aussi les emplois à faible productivité, d'où une baisse mathématique de la moyenne.
Quel arpport avec avec comp., os ou linux ?
plus les gains de productivité d'un pays sont rapides, plus forte y est la croissance et généreuse la prospérité.
Ah OK, compris: avec linux la productivité augmente. Ouf, je croyais à un post égaré.