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[LIEN] Ça j'aime bien

107 réponses
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Bour-Brown
Déjà j'ai commencé l'intitulé du sujet avec un c cédille majuscule, ce n'est
pas un truc à faire. Tant pis.

Ensuite voilà quelque chose que j'aime bien. Que ceux qui disent que c'est
facile, technique ou un peu trop téléphoné passent leur chemin, parce
qu'effectivement c'est un peu facile, plutôt technique et assez téléphoné.

Donc ce n'est pas la peine de mettre des sous-titres quand tout le monde
comprend.

Allez, c'est parti, faut cliquer les n° à droite :
http://www.guidomocafico.com/mo.html

parce que.

http://www.guidomocafico.com/ol.html

parce que également.

http://www.guidomocafico.com/nmb.html

et encore parce que.

Mais pas le reste.

10 réponses

7 8 9 10 11
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Bour-Brown
Jean Passe a écrit
( news: )

Il faut savoir rire de soi vivant et surtout de sa propre mort.



Bon, alors rions un peu :
http://www.philippejusforgues.com/serie1.html
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Jean Passe
"Bour-Brown" a écrit dans le message de groupe de
discussion : 4b9378cd$0$17876$
Jean Passe a écrit
( news: )

A mon avis Yamanaka a réussi à le faire à la fois avec une franchise rare
et une retenue exemplaire.



Pour moi il n'y a pas de franchise ni de retenue quand on choisit de faire
sur ce sujet des photos en studio.

Si je devais parler de franchise rare et de retenue exemplaire en la
matière, c'est plutôt Eugene Smith qui me vient à l'esprit :
http://albertoalonso.files.wordpress.com/2009/07/smith_250_19751.jpg




Plutôt que de discuter de manière à cerner le sujet au plus près il y a trop
souvent diversion par des exemples qui ne serve qu'à dire "ici j'ai raison"

Tu as écrit: "On peut le faire de différentes façons. Je préfère le crâne et
la mouche des
vanités que la chair et le sang des martyrs"

Il me semble que la photo de Smith, une victime de la bombe atomique, est
plutôt "la chair et le sang des martyrs".
Par contre Yamanaka a photographié ce qui est une partie de la réalité
intrinsèque de la nature humaine.
Il y a donc une énorme différence de points de vue et de messages.
Préférer Smith est une position tout à fait valable.

Rejeter Yamanaka parce que trop cru me parait non seulement simpliste mais
surtout signe de fermeture à voir ce qui dérange un soi-profond sans pouvoir
le justifier par une responsabilité extérieure à soi.
Avec Smith on a un méchant extérieur; compatir nous range du coté des
victimes du méchant. Smith est un héro. Avec Smith on se retrouve nombreux
et confortés dans la solidarité. On peut se sentir sinon valorisé à tout le
moins meilleur.
Avec Yamanaka la victime c'est nous même! Il n'y a pas de méchant extérieur
à honnir. On ne peut se retrouver solidaire des ces lépreux car chacun de
ces lépreux repoussant c'est nous. Il y a un effet miroir dans ces photos
et il est intolérable de se voir ainsi; on ne peut sentir aucun sentiment
gratifiant, aucune solidarité, aucune compassion. C'est la vérité toute nue
dans le miroir. Vérité si choquante que le méchant prend forme dans celui
qui nous a mis le miroir sur le nez, Yamanaka.

À > Comment parler visuellement de la déchéance du corps?
Tu réponds:
La seule question ici, c'est pourquoi le faire ? Après, ce n'est qu'une
question de technique...



Pourquoi serait-ce la seule question? Pourquoi refuser d'en parler? Retour
aux tabous?
Et tu présumes qu'il ne s'agit ensuite que de technique.
Mais tu semble oublier que la technique ici inclus le fait de trouver le
sujet, de trouver les personnes, de les convaincre sans les abuser, de
définir un style photographique qui rendra la substance du sujet, qui
provoquera la réaction comprise et assumée pas le spectateur, j'oubliai il y
a évidemment le clic du déclancheur.

A priori, moi je ne serais pas capable de traiter de ce sujet.

René
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p.c.
"Jean Passe" a écrit :

Il me semble que la photo de Smith, une victime de la bombe atomique,
est plutôt "la chair et le sang des martyrs".



Cela ne change sans doute pas le propos mais il s'agit de Tomoko Uemura,
victime de la pollution au mercure à Minamata, Japon.

--
p.c.
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Jean Passe
"p.c." a écrit dans le message de
groupe de discussion : 4b944d1f$0$17884$
"Jean Passe" a écrit :

Il me semble que la photo de Smith, une victime de la bombe atomique,
est plutôt "la chair et le sang des martyrs".



Cela ne change sans doute pas le propos mais il s'agit de Tomoko Uemura,
victime de la pollution au mercure à Minamata, Japon.

--
p.c.




Mauvaise mémoire et je n'ai pas pris soin de vérifier. Effectivement ca ne
change pas le propos.
Merci de la rectification.
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Bour-Brown
Jean Passe a écrit
( news: )

Rejeter Yamanaka parce que trop cru me parait non seulement simpliste mais
surtout signe de fermeture à voir ce qui dérange un soi-profond sans
pouvoir le justifier par une responsabilité extérieure à soi.



Je pense qu'on voit la même chose, mais qu'on a des analyses différentes.
Dire que la mienne serait simpliste ou qu'elle serait une fermeture, je ne
suis pas d'accord.

Pour que l'on sache bien de quoi on parle :
http://www.ask.ne.jp/~yamanaka/index-e.html

La première série :
http://www.ask.ne.jp/~yamanaka/wukong-e.html

En cliquant les numéros on peut avoir en plus grand :
http://www.ask.ne.jp/~yamanaka/image/wukong/01.html

Cette photographie n'offre aucune difficulté, si ce n'est la matière
première.

L'aspect que je n'aime pas, c'est ce voyeurisme pseudo-clinique. Ça, rien de
nouveau, c'est quand même quelque chose dont la photographie a toujours fait
ses choux gras. Même avec la caution scientifique, je trouve cela
discutable, ici, sans elle, c'est carrément gratuit.

C'est exactement du même ordre que ces « artistes » qui s'amusent à faire
des expériences sur le vivant à coup d'ADN alors que c'est strictement
encadré pour les autres. (Eduardo Kac). Pour moi il y a des limites à ne pas
atteindre, et l'art n'excuse pas tout.

J'ai l'impression que dès qu'on dit ce mot magique, « c'est de l'art »,
n'importe quelle action devient défendable, et toute réaction même éclairée
se voit ravalé au rang d'aveuglement. Pas d'accord.
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Bour-Brown
Jean Passe a écrit
( news: )

Avec Smith on a un méchant extérieur; compatir nous range du coté des
victimes du méchant.



À condition de connaître l'histoire de cet empoisonnement.

La première fois que j'ai vu la photo de Smith, j'ai trouvé un regard
sublime, à la fois celui du photographe et celui de la mère.

Rien que la pose, ça fait penser - un peu - à ça :
http://cjoint.com/?diu16wA4Pf
(La Pietà de Michel-Ange)

Chez Yamanaka, je ne trouve rien de tout cela.


Pourquoi serait-ce la seule question?



J'ai peut-être mal formulé.

Si on décide de montrer des mutilés, il y a bien des façons de le faire. Une
fois qu'on a décidé de le faire, le faire d'une façon ou d'une autre, c'est
technique. La question, c'est d'abord de décider. C'est ça le point de
départ.

(ah, tant que j'y suis, c'est bel et bien un échange de point de vue et pas
une compet' pour avoir le dernier mot)
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Alban Taraire
On Sun, 07 Mar 2010 19:32:38 -0500, Jean Passe wrote:

Rejeter Yamanaka parce que trop cru me parait non seulement simpliste
mais surtout signe de fermeture à voir ce qui dérange un soi-profond
sans pouvoir le justifier par une responsabilité extérieure à soi. Avec
Smith on a un méchant extérieur; compatir nous range du coté des
victimes du méchant. Smith est un héro. Avec Smith on se retrouve
nombreux et confortés dans la solidarité. On peut se sentir sinon
valorisé à tout le moins meilleur.
Avec Yamanaka la victime c'est nous même! Il n'y a pas de méchant
extérieur à honnir. On ne peut se retrouver solidaire des ces lépreux
car chacun de ces lépreux repoussant c'est nous. Il y a un effet miroir
dans ces photos et il est intolérable de se voir ainsi; on ne peut
sentir aucun sentiment gratifiant, aucune solidarité, aucune compassion.
C'est la vérité toute nue dans le miroir. Vérité si choquante que le
méchant prend forme dans celui qui nous a mis le miroir sur le nez,
Yamanaka.



Je trouve ça vraiment très bien vu, merci.

A priori, moi je ne serais pas capable de traiter de ce sujet.



Moi non plus.

Tiens, a propos, je ne l'ai pas vu mais il semble que tout celà soit
d'actualité :
<http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/08/nous-sommes-toutes-
precious-par-sylvie-laurent_1316160_3232.html>

--
Alban
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Jean Passe
"Bour-Brown" a écrit dans le message de groupe de
discussion : 4b956187$0$15847$
Jean Passe a écrit
( news: )

Rejeter Yamanaka parce que trop cru me parait non seulement simpliste
mais
surtout signe de fermeture à voir ce qui dérange un soi-profond sans
pouvoir le justifier par une responsabilité extérieure à soi.



Je pense qu'on voit la même chose, mais qu'on a des analyses différentes.
Dire que la mienne serait simpliste ou qu'elle serait une fermeture, je ne
suis pas d'accord.

Pour que l'on sache bien de quoi on parle :
http://www.ask.ne.jp/~yamanaka/index-e.html

La première série :
http://www.ask.ne.jp/~yamanaka/wukong-e.html

En cliquant les numéros on peut avoir en plus grand :
http://www.ask.ne.jp/~yamanaka/image/wukong/01.html

Cette photographie n'offre aucune difficulté, si ce n'est la matière
première.




Ce sont de foetus, pas simplement de la viande. Je ne crois pas que ce soit
facile de faire ces photos.

Une amie souffrant de cancers, ablation des seins, risque élevé du cancer de
l'utérus et possiblement cancer généralisé, m'a demandé de la photographier
dans la cadre d'une manifestation appuyant une campagne de lutte au cancer.
Que répondre? Comment faire? Quelle approche visuelle? Quel sens donner à la
photo? Comment éviter de faire comme les centaines de photos déjà vues?
Comment conserver le degré d'émotion nécessaire à l'inspiration sans
dépasser le niveau où cette émotion gâche tout? Ma conjointe et moi avons
discuté d'une approche. Puis nous avons rencontrés notre amie pour connaître
ses motivations. Discussion afin de choisir des avenues de création, définir
et retenir des contextes de prise de vue qui soient propre à satisfaire les
motivations de notre amie, et les attendus de la campagne photo. Enfin
nouvelle rencontre pour choisir le concept final. Moi je ne fais pas poser
les gens; je n'ai pas à la photographier parce qu'elle est une belle femme;
elle veut être avec sa fille... etc etc. Je pense que de photographier un
sujet délicat est toujours difficile.

L'aspect que je n'aime pas, c'est ce voyeurisme pseudo-clinique. Ça, rien
de
nouveau, c'est quand même quelque chose dont la photographie a toujours
fait
ses choux gras. Même avec la caution scientifique, je trouve cela
discutable, ici, sans elle, c'est carrément gratuit.




Sauf en photo, de ma vie je n'ai vu des foetus que pour l'exposition des
Corps plastinés, exposition que tu n'as pas du apprécier.
http://images.google.ca/images?hl=fr&source=hp&q=Corps+plastin%C3%A9s&um=1&ie=UTF-8&ei=hquWS6vTMtKXtgeFt_3pDQ&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=4&ved B8QsAQwAw
J'ai aussi vu chez un sculpteur le bronze moulé sur un foetus de 7 ou mois,
normal mais morts prématurément.
Or malgré mon âge je suis encore curieux... Serait-ce du voyeurisme?

C'est exactement du même ordre que ces « artistes » qui s'amusent à faire
des expériences sur le vivant à coup d'ADN alors que c'est strictement
encadré pour les autres. (Eduardo Kac). Pour moi il y a des limites à ne
pas
atteindre, et l'art n'excuse pas tout.




Tu dis que Eduardo Kac s'amuse. Je ne sais pas quels sont tes arguments et
les siens. Son travail s'est peut-être fait de manière tout aussi encadrée
que pour les expériences scientifiques. Et ses motivations ne semblent pas
être de nature ludique.
Mais je suis le premier à dire que certaines manifestations artistiques sont
très douteuses, proche de la supercherie intellectuelle. Le lapin fluo n'y
est pour rien. C'est généralement la dichotomie entre le discours et
l'oeuvre qui me fait tiquer. (Du genre une bonbonne de peinture pour faire
un graphiti contre la pollution)

J'ai l'impression que dès qu'on dit ce mot magique, « c'est de l'art »,
n'importe quelle action devient défendable,



Je ne sais pas si Yamanaka se dit artiste. Ceux dont tu parles ici ne sont
que le très petit nombre. Montréal n'est pas une ville assez riche pour que
je puisse fréquenter ce genre de personnes. Paris ou New York regorgent de
gens qui peuvent les faire vivre. Pour moi ce sont des parasites des riches.
(Peut-être ses artistes sont-ils des Robins des bois! :-))

et toute réaction même éclairée
se voit ravalé au rang d'aveuglement. Pas d'accord.


Trois mots me dérangent:
réaction - Mauvaise conseillière qu'il faut maitriser (ou psychanaliser)
afin d'analyser objectivement d'une situation.
éclairée - avec réaction ça me semble antithétique
Aveuglement - La meilleure manière d'éviter une telle accusation est d'avoir
des arguments.

Ceci étant dit, j'admets que tu puisses ne pas être d'accord. Je ne saurais
être d'accord avec les gestes d'un pédophile fut-il poète ou ministre. Mais
quand même, son argumentation pourrait être compréhensible et structurée, ou
poétique, ou autre, pour qui saurait tenir compte des pulsions du pédophile.

Pour revenir à Yamanaka, sa mise en scène en chambre blanche, son choix
visuel, fait que ses photos montrent bien et crument ce qu'il veut nous
faire voir, sans induire de message déviant. Sa photo montre mais ne dit
rien. Pas de discours, pas de morale, pas de sentiment bon ou mauvais.
Personnellement je trouve que c'est un très bon choix. Il n'y a ici ni
manipulation, ni tricherie possible. Le discours ne peut venir que du
spectateur.

René
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Alban Taraire
On Wed, 10 Mar 2010 02:14:15 +0100, Stephane Legras-Decussy wrote:

encore 2 posts et c'est l'eau ça mouille et tu répondras "si tu le dis
!" ....



L'eau, ça ne mouille pas nécessairement, ça dépend sur quoi tu la mets.
Tiens d'ailleurs, ne rajoute-t-on pas d'agent mouillant dans l'eau de
révélation ?

Et hop, retour en charte !

--
Alban
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Alban Taraire
On Wed, 10 Mar 2010 11:02:08 +0100, Delestaque wrote:

retourne plutôt
vois les bases du traitement des papiers et films photographiques .



Aucune espèce d'intérêt, vraiment. Je ne manipulerai plus jamais de film
de ma vie, a priori.

--
Alban
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