Déjà j'ai commencé l'intitulé du sujet avec un c cédille majuscule, ce n'est
pas un truc à faire. Tant pis.
Ensuite voilà quelque chose que j'aime bien. Que ceux qui disent que c'est
facile, technique ou un peu trop téléphoné passent leur chemin, parce
qu'effectivement c'est un peu facile, plutôt technique et assez téléphoné.
Donc ce n'est pas la peine de mettre des sous-titres quand tout le monde
comprend.
Allez, c'est parti, faut cliquer les n° à droite :
http://www.guidomocafico.com/mo.html
On Sat, 06 Mar 2010 13:37:45 +0100, Bour-Brown wrote:
Ah d'accord, il s'agit de trouver bien ce qui nous met mal à l'aise. Bravo l'ambition.
Merci de définir "bien".
Évidement que quelque chose qui nous met mal à l'aise peut être apprécié. Question d'empathie, notamment, mais c'est quelque chose qui semble t'être étranger.
-- Alban
On Sat, 06 Mar 2010 13:37:45 +0100, Bour-Brown wrote:
Ah d'accord, il s'agit de trouver bien ce qui nous met mal à l'aise.
Bravo l'ambition.
Merci de définir "bien".
Évidement que quelque chose qui nous met mal à l'aise peut être apprécié.
Question d'empathie, notamment, mais c'est quelque chose qui semble
t'être étranger.
On Sat, 06 Mar 2010 13:37:45 +0100, Bour-Brown wrote:
Ah d'accord, il s'agit de trouver bien ce qui nous met mal à l'aise. Bravo l'ambition.
Merci de définir "bien".
Évidement que quelque chose qui nous met mal à l'aise peut être apprécié. Question d'empathie, notamment, mais c'est quelque chose qui semble t'être étranger.
-- Alban
Alban Taraire
On Sat, 06 Mar 2010 14:50:48 +0100, Bour-Brown wrote:
Allons, ici c'est un style
Ahh, mais voilà, BB fait dans le style... 'tain, faut prévenir, on est pas habitués hein, mets des pancartes la prochaine fois, voire des néons... Le style BB, ça décoiffe !
Encore une fois, tu n'as pas bien compris la charge. Je faisais une référence voilée aux photos d'Octave. Le bruit rigolo, l'eau qui éclabousse, le jeu avec la nourriture, ce sont des choses beaucoup trop importantes pour que lui s'y intéresse. Lui, ce sont des bouts et des machins insignifiants au bord de chemins même pas bucoliques...
C'est toi qui ne comprends rien : je te dis que ce sont exactement les mêmes choses et qu'il n'y a pas moins d'intérêt pour un enfant dans ce que fait Octave que dans ton chien qui pue. C'est la même chose, et donc ça contredit ta "charge" comme tu dis, qui en ferait une différence.
Et puis non, laissons tomber.
Ah ben faute d'arguments de ta part, ça vaut mieux en effet...
(albert a déjà dû te le dire, ne discute pas TOUS les termes d'un post, on va finir par croire que tu ne comprends rien)
Ah bah c'est un style, hein !
-- Alban
On Sat, 06 Mar 2010 14:50:48 +0100, Bour-Brown wrote:
Allons, ici c'est un style
Ahh, mais voilà, BB fait dans le style... 'tain, faut prévenir, on est
pas habitués hein, mets des pancartes la prochaine fois, voire des
néons... Le style BB, ça décoiffe !
Encore une fois, tu n'as pas bien compris la charge. Je faisais une
référence voilée aux photos d'Octave. Le bruit rigolo, l'eau qui
éclabousse, le jeu avec la nourriture, ce sont des choses beaucoup trop
importantes pour que lui s'y intéresse. Lui, ce sont des bouts et des
machins insignifiants au bord de chemins même pas bucoliques...
C'est toi qui ne comprends rien : je te dis que ce sont exactement les
mêmes choses et qu'il n'y a pas moins d'intérêt pour un enfant dans ce
que fait Octave que dans ton chien qui pue.
C'est la même chose, et donc ça contredit ta "charge" comme tu dis, qui
en ferait une différence.
Et puis non, laissons tomber.
Ah ben faute d'arguments de ta part, ça vaut mieux en effet...
(albert a déjà dû te le dire, ne discute pas TOUS les termes d'un post,
on va finir par croire que tu ne comprends rien)
On Sat, 06 Mar 2010 14:50:48 +0100, Bour-Brown wrote:
Allons, ici c'est un style
Ahh, mais voilà, BB fait dans le style... 'tain, faut prévenir, on est pas habitués hein, mets des pancartes la prochaine fois, voire des néons... Le style BB, ça décoiffe !
Encore une fois, tu n'as pas bien compris la charge. Je faisais une référence voilée aux photos d'Octave. Le bruit rigolo, l'eau qui éclabousse, le jeu avec la nourriture, ce sont des choses beaucoup trop importantes pour que lui s'y intéresse. Lui, ce sont des bouts et des machins insignifiants au bord de chemins même pas bucoliques...
C'est toi qui ne comprends rien : je te dis que ce sont exactement les mêmes choses et qu'il n'y a pas moins d'intérêt pour un enfant dans ce que fait Octave que dans ton chien qui pue. C'est la même chose, et donc ça contredit ta "charge" comme tu dis, qui en ferait une différence.
Et puis non, laissons tomber.
Ah ben faute d'arguments de ta part, ça vaut mieux en effet...
(albert a déjà dû te le dire, ne discute pas TOUS les termes d'un post, on va finir par croire que tu ne comprends rien)
Ah bah c'est un style, hein !
-- Alban
Alban Taraire
On Sat, 06 Mar 2010 14:47:04 +0100, Jean-Claude Ghislain wrote:
Je n'aime toujours pas ton codage en utf-8
Dommage, ça facilite tellement les choses !
Quant à ce que dit Noëlle, oui.
-- Alban
On Sat, 06 Mar 2010 14:47:04 +0100, Jean-Claude Ghislain wrote:
On Sat, 06 Mar 2010 14:47:04 +0100, Jean-Claude Ghislain wrote:
Je n'aime toujours pas ton codage en utf-8
Dommage, ça facilite tellement les choses !
Quant à ce que dit Noëlle, oui.
-- Alban
Alban Taraire
On Sat, 06 Mar 2010 14:20:15 +0100, Bour-Brown wrote:
Non, ce qui me désole, c'est le snobisme actuel qui fait trouver dans toutes ces horreurs un côté délicieux.
Il n'y a que toi qui y voit un côté délicieux. Je n'ai vu personne d'autre qualifier ces images de délicieuses.
ou bien cela ne nous habitue pas, à chaque fois c'est la même révulsion, et jouer encore et toujours sur les mêmes pulsions primaires, je n'en vois pas l'intérêt non plus.
Tu sais, le monde ne s'est pas arrêté à la naissance de BB... Il y a de nouvelles personnes tous les jours, qui n'ont jamais eu l'occasion d'éprouver "toujours les mêmes pulsions primaires". Si il fallait s'arrêter de dire quelque chose la première fois que quelqu'un l'a dite, on pourrait arrêter de faire a peu près tout.
-- Alban
On Sat, 06 Mar 2010 14:20:15 +0100, Bour-Brown wrote:
Non, ce qui me désole, c'est le snobisme actuel qui fait trouver dans
toutes ces horreurs un côté délicieux.
Il n'y a que toi qui y voit un côté délicieux. Je n'ai vu personne
d'autre qualifier ces images de délicieuses.
ou bien cela ne nous habitue pas, à chaque fois
c'est la même révulsion, et jouer encore et toujours sur les mêmes
pulsions primaires, je n'en vois pas l'intérêt non plus.
Tu sais, le monde ne s'est pas arrêté à la naissance de BB... Il y a de
nouvelles personnes tous les jours, qui n'ont jamais eu l'occasion
d'éprouver "toujours les mêmes pulsions primaires". Si il fallait
s'arrêter de dire quelque chose la première fois que quelqu'un l'a dite,
on pourrait arrêter de faire a peu près tout.
On Sat, 06 Mar 2010 14:20:15 +0100, Bour-Brown wrote:
Non, ce qui me désole, c'est le snobisme actuel qui fait trouver dans toutes ces horreurs un côté délicieux.
Il n'y a que toi qui y voit un côté délicieux. Je n'ai vu personne d'autre qualifier ces images de délicieuses.
ou bien cela ne nous habitue pas, à chaque fois c'est la même révulsion, et jouer encore et toujours sur les mêmes pulsions primaires, je n'en vois pas l'intérêt non plus.
Tu sais, le monde ne s'est pas arrêté à la naissance de BB... Il y a de nouvelles personnes tous les jours, qui n'ont jamais eu l'occasion d'éprouver "toujours les mêmes pulsions primaires". Si il fallait s'arrêter de dire quelque chose la première fois que quelqu'un l'a dite, on pourrait arrêter de faire a peu près tout.
-- Alban
Alban Taraire
On Sat, 06 Mar 2010 17:23:39 +0100, laurent B wrote:
Allons, ici c'est un style
et toi c'est le style "lourd" ??????
Qui ça, BB ? Ah ben oui !
-- Alban
On Sat, 06 Mar 2010 17:23:39 +0100, laurent B wrote:
On Sat, 06 Mar 2010 17:23:39 +0100, laurent B wrote:
Allons, ici c'est un style
et toi c'est le style "lourd" ??????
Qui ça, BB ? Ah ben oui !
-- Alban
Bour-Brown
Jean Passe a écrit ( news: )
Je suis surpris que tu t'en sentes incapable
Comme je vois de plus en plus de choses, je commence à trouver des influences tout partout, ça devient difficile de trancher.
Un manque d'audace ou une incertitude devant l'opposition critique?
Non, je ne crois pas, pour dire que c'est moche ou raté, je n'ai jamais manqué d'audace.
C'est plutôt que si un artiste montre quelque chose de nouveau et si ça prend, alors d'autres s'y mettent aussi, en quelques années le mouvement se gonfle d'apports théoriques, les perspectives s'ouvrent, les oeuvres s'enrichissent.
Aujourd'hui il y a tellement de gens qui ont été fascinés on va dire par David Hockney, que sa technique a obligatoirement été prolongée et améliorée. À partir de quand dit-on que le perfectionnement s'est arrêté, que le procédé est maintenant usé jusqu'à la corde ?
"L'artiste, assise au sommet d'une échelle, reproduit le geste quotidien de peler des oignons, en laissant tomber les pelures qui s'accumulent sur le sol".
Elle mime. Nous on a eu Marcel Marceau, une calamité soit dit en passant. T'as eu de la chance qu'elle n'ait pas été là.
Lors de notre passage elle n'y était pas et quelqu'un d'autre pelait les oignons au haut de l'escabeau
Ah oui, le mime d'un mime, très bien. Un peu comme quand, pour connaître sa couleur vraie, tu mets un caméléon sur un autre. T'as vraiment eu de la chance.
Un artiste créateur ne peut continuer à produire ou à gagner sa croute s'il jette un dénis sur son travail.
Logique : les gens veulent croire à la magie de l'art pire que le spiritisme.
Jean Passe a écrit
( news:6JOdnZMaHbr-RQzWnZ2dnUVZ_sqdnZ2d@b2b2c.ca )
Je suis surpris que tu t'en sentes incapable
Comme je vois de plus en plus de choses, je commence à trouver des
influences tout partout, ça devient difficile de trancher.
Un manque d'audace ou une incertitude devant l'opposition critique?
Non, je ne crois pas, pour dire que c'est moche ou raté, je n'ai jamais
manqué d'audace.
C'est plutôt que si un artiste montre quelque chose de nouveau et si ça
prend, alors d'autres s'y mettent aussi, en quelques années le mouvement se
gonfle d'apports théoriques, les perspectives s'ouvrent, les oeuvres
s'enrichissent.
Aujourd'hui il y a tellement de gens qui ont été fascinés on va dire par
David Hockney, que sa technique a obligatoirement été prolongée et
améliorée. À partir de quand dit-on que le perfectionnement s'est arrêté,
que le procédé est maintenant usé jusqu'à la corde ?
"L'artiste, assise au sommet d'une échelle, reproduit le geste quotidien
de peler des oignons, en laissant tomber les pelures qui s'accumulent sur
le sol".
Elle mime. Nous on a eu Marcel Marceau, une calamité soit dit en passant.
T'as eu de la chance qu'elle n'ait pas été là.
Lors de notre passage elle n'y était pas et quelqu'un d'autre pelait les
oignons au haut de l'escabeau
Ah oui, le mime d'un mime, très bien. Un peu comme quand, pour connaître sa
couleur vraie, tu mets un caméléon sur un autre. T'as vraiment eu de la
chance.
Un artiste créateur ne peut continuer à produire ou à gagner sa croute
s'il jette un dénis sur son travail.
Logique : les gens veulent croire à la magie de l'art pire que le
spiritisme.
Comme je vois de plus en plus de choses, je commence à trouver des influences tout partout, ça devient difficile de trancher.
Un manque d'audace ou une incertitude devant l'opposition critique?
Non, je ne crois pas, pour dire que c'est moche ou raté, je n'ai jamais manqué d'audace.
C'est plutôt que si un artiste montre quelque chose de nouveau et si ça prend, alors d'autres s'y mettent aussi, en quelques années le mouvement se gonfle d'apports théoriques, les perspectives s'ouvrent, les oeuvres s'enrichissent.
Aujourd'hui il y a tellement de gens qui ont été fascinés on va dire par David Hockney, que sa technique a obligatoirement été prolongée et améliorée. À partir de quand dit-on que le perfectionnement s'est arrêté, que le procédé est maintenant usé jusqu'à la corde ?
"L'artiste, assise au sommet d'une échelle, reproduit le geste quotidien de peler des oignons, en laissant tomber les pelures qui s'accumulent sur le sol".
Elle mime. Nous on a eu Marcel Marceau, une calamité soit dit en passant. T'as eu de la chance qu'elle n'ait pas été là.
Lors de notre passage elle n'y était pas et quelqu'un d'autre pelait les oignons au haut de l'escabeau
Ah oui, le mime d'un mime, très bien. Un peu comme quand, pour connaître sa couleur vraie, tu mets un caméléon sur un autre. T'as vraiment eu de la chance.
Un artiste créateur ne peut continuer à produire ou à gagner sa croute s'il jette un dénis sur son travail.
Logique : les gens veulent croire à la magie de l'art pire que le spiritisme.
Bour-Brown
Jean Passe a écrit ( news: )
Mais pourquoi tolérer ou accepter l'une et pas l'autre?
C'est vrai. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je pense que je finirai par rejeter l'ensemble. Il n'y a pas de raison que je m'élève contre le voyeurisme et que j'accepte le Grand Guignol.
Question de choix personnel aussi : j'ai autre chose à faire qu'à être fasciné par des horreurs.
Son travail est symbolique; il ne montre pas un acharnement à mutiler mais plutôt le drame de perdre des parties de son corps.
Oui, bon, ça joue quand même dans ce registre : http://margotknight.com/section/69127_Fabrica_2000_02.html
Jean Passe a écrit
( news:KPedneT_Kp2Mxg_WnZ2dnUVZ_tqdnZ2d@b2b2c.ca )
Mais pourquoi tolérer ou accepter l'une et pas l'autre?
C'est vrai. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je pense que je finirai
par rejeter l'ensemble. Il n'y a pas de raison que je m'élève contre le
voyeurisme et que j'accepte le Grand Guignol.
Question de choix personnel aussi : j'ai autre chose à faire qu'à être
fasciné par des horreurs.
Son travail est symbolique; il ne montre pas un acharnement à mutiler mais
plutôt le drame de perdre des parties de son corps.
Oui, bon, ça joue quand même dans ce registre :
http://margotknight.com/section/69127_Fabrica_2000_02.html
Mais pourquoi tolérer ou accepter l'une et pas l'autre?
C'est vrai. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je pense que je finirai par rejeter l'ensemble. Il n'y a pas de raison que je m'élève contre le voyeurisme et que j'accepte le Grand Guignol.
Question de choix personnel aussi : j'ai autre chose à faire qu'à être fasciné par des horreurs.
Son travail est symbolique; il ne montre pas un acharnement à mutiler mais plutôt le drame de perdre des parties de son corps.
Oui, bon, ça joue quand même dans ce registre : http://margotknight.com/section/69127_Fabrica_2000_02.html
Jean Passe
"Bour-Brown" a écrit dans le message de groupe de discussion : 4b9296a9$0$17892$
Jean Passe a écrit ( news: )
Mais pourquoi tolérer ou accepter l'une et pas l'autre?
C'est vrai. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je pense que je finirai par rejeter l'ensemble. Il n'y a pas de raison que je m'élève contre le voyeurisme et que j'accepte le Grand Guignol.
C'est un choix possible dont toi seul a la clef..
Question de choix personnel aussi : j'ai autre chose à faire qu'à être fasciné par des horreurs.
Pour la grande majorité des gens il n'est pas question d'être fasciné par les horreurs. Mais les horreurs existent, qu'on le veuille ou pas, que l'on fermer les yeux ou pas. Ma jeune soeur est devenue infirmière, travaillant aux urgence. Peu après le début de son emploi elle eu à soigner un malade atteint d'un cancer aux poumons. Elle a vue la personne convulser et mourir en quelques secondes, tout le sang jaillissant pas la bouche. Horreur. Elle a quitté pour un travail de bureau, incapable d'affronter la réalité de l'urgence. A l'inverse une amie me disait être incapable de voir une goutte de sang; pourtant sur place lors d'un accident elle fut la première à faire garrot et à aider les blessés.
Il y a donc matière à réflexion, réflexion qui en art visuel se fait visuellement, faut-il le préciser? Il est difficile de bien se faire entendre et comprendre avec des paroles (ou des écrits); il est encore plus improbable d'être bien compris par un message visuel car il y a double interprétation: celle de l'artiste qui choisi sa symbolique et celle du spectateur qui réinterprète ce qu'il voit. Le dictionnaire des symboles est limité, désuet et mis à rude épreuve dans le monde contemporain.
Comment parler visuellement de la déchéance du corps? A mon avis Yamanaka a réussi à le faire à la fois avec une franchise rare et une retenue exemplaire.
Son travail est symbolique; il ne montre pas un acharnement à mutiler mais plutôt le drame de perdre des parties de son corps.
Oui, bon, ça joue quand même dans ce registre : http://margotknight.com/section/69127_Fabrica_2000_02.html
Le première série était sérieuse. Ici, fait lors d'une résidence offerte par Benetton il y a un côté expérimental et rigolo à ce travail. Il faut savoir rire de soi vivant et surtout de sa propre mort.
René
"Bour-Brown" <bour-brown@wnd.fr> a écrit dans le message de groupe de
discussion : 4b9296a9$0$17892$ba4acef3@reader.news.orange.fr...
Jean Passe a écrit
( news:KPedneT_Kp2Mxg_WnZ2dnUVZ_tqdnZ2d@b2b2c.ca )
Mais pourquoi tolérer ou accepter l'une et pas l'autre?
C'est vrai. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je pense que je
finirai
par rejeter l'ensemble. Il n'y a pas de raison que je m'élève contre le
voyeurisme et que j'accepte le Grand Guignol.
C'est un choix possible dont toi seul a la clef..
Question de choix personnel aussi : j'ai autre chose à faire qu'à être
fasciné par des horreurs.
Pour la grande majorité des gens il n'est pas question d'être fasciné par
les horreurs. Mais les horreurs existent, qu'on le veuille ou pas, que l'on
fermer les yeux ou pas. Ma jeune soeur est devenue infirmière, travaillant
aux urgence. Peu après le début de son emploi elle eu à soigner un malade
atteint d'un cancer aux poumons. Elle a vue la personne convulser et mourir
en quelques secondes, tout le sang jaillissant pas la bouche. Horreur. Elle
a quitté pour un travail de bureau, incapable d'affronter la réalité de
l'urgence. A l'inverse une amie me disait être incapable de voir une goutte
de sang; pourtant sur place lors d'un accident elle fut la première à faire
garrot et à aider les blessés.
Il y a donc matière à réflexion, réflexion qui en art visuel se fait
visuellement, faut-il le préciser? Il est difficile de bien se faire
entendre et comprendre avec des paroles (ou des écrits); il est encore plus
improbable d'être bien compris par un message visuel car il y a double
interprétation: celle de l'artiste qui choisi sa symbolique et celle du
spectateur qui réinterprète ce qu'il voit. Le dictionnaire des symboles est
limité, désuet et mis à rude épreuve dans le monde contemporain.
Comment parler visuellement de la déchéance du corps? A mon avis Yamanaka a
réussi à le faire à la fois avec une franchise rare et une retenue
exemplaire.
Son travail est symbolique; il ne montre pas un acharnement à mutiler
mais
plutôt le drame de perdre des parties de son corps.
Oui, bon, ça joue quand même dans ce registre :
http://margotknight.com/section/69127_Fabrica_2000_02.html
Le première série était sérieuse.
Ici, fait lors d'une résidence offerte par Benetton il y a un côté
expérimental et rigolo à ce travail.
Il faut savoir rire de soi vivant et surtout de sa propre mort.
"Bour-Brown" a écrit dans le message de groupe de discussion : 4b9296a9$0$17892$
Jean Passe a écrit ( news: )
Mais pourquoi tolérer ou accepter l'une et pas l'autre?
C'est vrai. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je pense que je finirai par rejeter l'ensemble. Il n'y a pas de raison que je m'élève contre le voyeurisme et que j'accepte le Grand Guignol.
C'est un choix possible dont toi seul a la clef..
Question de choix personnel aussi : j'ai autre chose à faire qu'à être fasciné par des horreurs.
Pour la grande majorité des gens il n'est pas question d'être fasciné par les horreurs. Mais les horreurs existent, qu'on le veuille ou pas, que l'on fermer les yeux ou pas. Ma jeune soeur est devenue infirmière, travaillant aux urgence. Peu après le début de son emploi elle eu à soigner un malade atteint d'un cancer aux poumons. Elle a vue la personne convulser et mourir en quelques secondes, tout le sang jaillissant pas la bouche. Horreur. Elle a quitté pour un travail de bureau, incapable d'affronter la réalité de l'urgence. A l'inverse une amie me disait être incapable de voir une goutte de sang; pourtant sur place lors d'un accident elle fut la première à faire garrot et à aider les blessés.
Il y a donc matière à réflexion, réflexion qui en art visuel se fait visuellement, faut-il le préciser? Il est difficile de bien se faire entendre et comprendre avec des paroles (ou des écrits); il est encore plus improbable d'être bien compris par un message visuel car il y a double interprétation: celle de l'artiste qui choisi sa symbolique et celle du spectateur qui réinterprète ce qu'il voit. Le dictionnaire des symboles est limité, désuet et mis à rude épreuve dans le monde contemporain.
Comment parler visuellement de la déchéance du corps? A mon avis Yamanaka a réussi à le faire à la fois avec une franchise rare et une retenue exemplaire.
Son travail est symbolique; il ne montre pas un acharnement à mutiler mais plutôt le drame de perdre des parties de son corps.
Oui, bon, ça joue quand même dans ce registre : http://margotknight.com/section/69127_Fabrica_2000_02.html
Le première série était sérieuse. Ici, fait lors d'une résidence offerte par Benetton il y a un côté expérimental et rigolo à ce travail. Il faut savoir rire de soi vivant et surtout de sa propre mort.
René
Bour-Brown
Jean Passe a écrit ( news: )
Pour la grande majorité des gens il n'est pas question d'être fasciné par les horreurs.
J'en suis moins sûr que toi. Si on devait faire le catalogue des supplices et des drames mis en scène dans la peinture ou le cinéma par exemple, on verrait que ce genre a un réel public.
Il y a donc matière à réflexion, réflexion qui en art visuel se fait visuellement, faut-il le préciser?
On peut le faire de différentes façons. Je préfère le crâne et la mouche des vanités que la chair et le sang des martyrs.
Comment parler visuellement de la déchéance du corps?
La seule question ici, c'est pourquoi le faire ? Après, ce n'est qu'une question de technique...
Jean Passe a écrit
( news:sK2dnXXY44EyLA_WnZ2dnUVZ_radnZ2d@b2b2c.ca )
Pour la grande majorité des gens il n'est pas question d'être fasciné par
les horreurs.
J'en suis moins sûr que toi. Si on devait faire le catalogue des supplices
et des drames mis en scène dans la peinture ou le cinéma par exemple, on
verrait que ce genre a un réel public.
Il y a donc matière à réflexion, réflexion qui en art visuel se fait
visuellement, faut-il le préciser?
On peut le faire de différentes façons. Je préfère le crâne et la mouche des
vanités que la chair et le sang des martyrs.
Comment parler visuellement de la déchéance du corps?
La seule question ici, c'est pourquoi le faire ? Après, ce n'est qu'une
question de technique...
Pour la grande majorité des gens il n'est pas question d'être fasciné par les horreurs.
J'en suis moins sûr que toi. Si on devait faire le catalogue des supplices et des drames mis en scène dans la peinture ou le cinéma par exemple, on verrait que ce genre a un réel public.
Il y a donc matière à réflexion, réflexion qui en art visuel se fait visuellement, faut-il le préciser?
On peut le faire de différentes façons. Je préfère le crâne et la mouche des vanités que la chair et le sang des martyrs.
Comment parler visuellement de la déchéance du corps?
La seule question ici, c'est pourquoi le faire ? Après, ce n'est qu'une question de technique...
Bour-Brown
Jean Passe a écrit ( news: )
A mon avis Yamanaka a réussi à le faire à la fois avec une franchise rare et une retenue exemplaire.
Pour moi il n'y a pas de franchise ni de retenue quand on choisit de faire sur ce sujet des photos en studio.
Si je devais parler de franchise rare et de retenue exemplaire en la matière, c'est plutôt Eugene Smith qui me vient à l'esprit : http://albertoalonso.files.wordpress.com/2009/07/smith_250_19751.jpg
Maintenant je ne me fais pas d'illusion, les courants réalistes qui peuvent être jugés bruts jusqu'à l'inconvenance à certaines époques, peuvent tout à fait être perçus comme conventionnels et propres sur eux à d'autres périodes.
Jean Passe a écrit
( news:sK2dnXXY44EyLA_WnZ2dnUVZ_radnZ2d@b2b2c.ca )
A mon avis Yamanaka a réussi à le faire à la fois avec une franchise rare
et une retenue exemplaire.
Pour moi il n'y a pas de franchise ni de retenue quand on choisit de faire
sur ce sujet des photos en studio.
Si je devais parler de franchise rare et de retenue exemplaire en la
matière, c'est plutôt Eugene Smith qui me vient à l'esprit :
http://albertoalonso.files.wordpress.com/2009/07/smith_250_19751.jpg
Maintenant je ne me fais pas d'illusion, les courants réalistes qui peuvent
être jugés bruts jusqu'à l'inconvenance à certaines époques, peuvent tout à
fait être perçus comme conventionnels et propres sur eux à d'autres
périodes.
A mon avis Yamanaka a réussi à le faire à la fois avec une franchise rare et une retenue exemplaire.
Pour moi il n'y a pas de franchise ni de retenue quand on choisit de faire sur ce sujet des photos en studio.
Si je devais parler de franchise rare et de retenue exemplaire en la matière, c'est plutôt Eugene Smith qui me vient à l'esprit : http://albertoalonso.files.wordpress.com/2009/07/smith_250_19751.jpg
Maintenant je ne me fais pas d'illusion, les courants réalistes qui peuvent être jugés bruts jusqu'à l'inconvenance à certaines époques, peuvent tout à fait être perçus comme conventionnels et propres sur eux à d'autres périodes.