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Linux est-il simple ?

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Chambrenoire
Bonjour,
Question certainement naïve d'un néophyte complet, vous voudrez bien m'en
excuser.
Il y a quelques années, j'avais essayé quelques distributions de Linux, plus
par curiosité que par nécessité. Mais j'ai été rebuté par le côté
"bricolage". La philosophie de l'époque était qu'il fallait mettre les mains
dans le cambouis pour arriver a faire ce qu'on voulait et en particulier à
gérer ses périphériques.
Il semble que les choses ont bien évolué, c'est en tout cas ce qu'on entend
un peu partout. Peut-on aujourd'hui affirmer que Linux est aussi simple et
convivial que XP pour un profane? Si c'est le cas, je me lance de suite. Et
quelle distribution conseillez-vous à un débutant ?
Merci pour vos lumières.
Phil

10 réponses

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Arnaud

je me dis simplement que si vous avez l'habitude de ce genre de manip
(je pense particulièrement à la version clonage par le réseau) ça serait
le genre de tuto qu'un site comme léa-linux pourrait bien recueillir...


mais bon... sinon quand je réaliserais ce genre de manip je noterais
tout ça... pour le partager


Cherche "g4u" avec google.

--
Arnaud

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costaclt
In article <dmn10i$ai6$, Michel Talon wrote:
Parceque ça permet d'installer la version la plus récente pour les gens qui
veulent. Un système de base n'a pas à installer par défaut des logiciels non
indispensables, enfin c'est mon point de vue, et je trouve que la philosophie
de OpenBSD qui t'installe des tas de trucs tels que serveurs Apache, etc. ne
me plaît pas du tout. A mon goût il y a bien d'autres choses qu'on devrait
enlever de la base de FreeBSD.


Faut dire qu'avec NetBSD, y'a pas grand chose qui s'installe par défaut !

Rien que pour avoir les caractères accentués sur Vi ou créer un groupe
d'utilisateurs, faut déjà être ingénieur de quelque chose.

Mais j'aime bien car plus pédagogique que ça, tu meurs.

NetBSD (voire FreeBSD à un moindre niveau), c'est un peu comme LinCity ou
SimTrans finalement.

costaclt

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totof01
Rien que pour avoir les caractères accentués sur Vi ou créer un gro upe
d'utilisateurs, faut déjà être ingénieur de quelque chose.

Ah, faut être inge quelque chose pour savoir lire de la doc, genre un

guide d'installation ?

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l'indien
On Thu, 01 Dec 2005 10:26:26 +0100, wrote:

tu as dû installer un anti-virus, un firewall, un anti-spy + 1 ou 2
logiciels pour faire le ménage dans la base de registre ?



Il ne suffit pas d'installer Linux pour avoir une machine sécurisée.

Stéphane



ça ne suffit pet être pas, mais ça aide grandement


Mais non: la preuve: en reformatant le disque, la machine est encore mieux
protégée.



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noone
Je ne sais pas toi, mais je ne vais pas systématiquement appeler mon
plombier pour changer un joint, si je me sens capable de le faire (couper
l'arrivée d'eau, dévisser le robinet, enlever le joint, mettre un
neuf...). Les petits boulots à effectuer, on préfère se passer des autres.



Attention... il faut quand même prévoir un seau... ;-)

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Manuel Leclerc



Mais la génération de 68 ne s'est absolument pas fait
entuber !


Elle s'est fait entuber idéologiquement.


[...]

Les soixantes huitards aux commandes aujourd'hui je les vois
pas tellement manifester de problèmes idéologiques, ils sont
parfaitement cyniques, comme et peut être plus que les autres.
Je vois pas en quoi ils se sont fait entuber idéologiquement.


S'établir ouvrier ou défiler en brandissant le petit livre
rouge, j'appelle ça s'être fait laver le cerveau (à grandes
eaux), ou entuber. Le cynisme et/ou le pouvoir de certains
aujourd'hui n'est pas le sujet.

D'ailleurs on retrouve au niveau institutionnel le problème des
soixantes huitards avec l'éducation de leurs gosses : ils s'en
foutent de la formation de la génération qui viendra après eux
et de ce qu'ils feront de l'institution.


Je ne sais pas, je n'en connais pas. Mais j'ai l'impression au
contraire qu'ils font tout pour préserver et propager le
fondement des idées de leur jeunesse, ce qu'Alain Finkielkraut
appelle la "vulgate rousseauiste". A écouter : le débat avec
Sylvain Bourmeau
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/fiche.php?diffusion_id6645

C'est un peu long, et il faut sauter journaux et chroniques, mais c'est
très intéressant. Ceux qui ne s'intéresse pas trop à la polémique en
cours peuvent se passer des 45 premières minutes, de mémoire.

Au fait, ça me fait bien marrer, vos histoires de comités de
sélections pour l'enseignement ou la recherche. Le critère
tellement arbitraire qu'il en devient le seul véritablement
équitable, c'est le fric. Faut privatiser le mammouth.


Oh le mec, comme il y va !


J'ai voté motion 1 pour voter "utile" et barrer la route aux
"gauchistes" du PS, mais j'aurais bien voté pour Bockel. C'est
l'avenir.

Pour le privé dans l'enseignement, je suis parfaitement
sérieux, mais je ne parle que de l'enseignement supérieur.

--
it's just the opinion of one idiot.
what the hell is it doing on slashdot?
Man, you MUST be new here.

--David M. Sweeney



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Guillaume L.
SL writes:

Le plus immonde je trouve pour un directeur de thèse c'est la
réputation de se taper ses doctorantes (à la chaîne, donc de les y
contraindre plus ou moins). Faut vraiment être noyé jusqu'au cou dans
une idéologie de merde pour qu'une réputation pareille ne suffise pas
à flinguer la carrière du mec.


pas vu ça jusque là.



D'après ce que j'ai vu/entendu, c'est surtout en droit/sciences
sociales. Entre les profs qui invitent les doctorantes à parler de
leurs sujets de thèse chez eux, ceux qui font des blagues salaces mais
qui n'en pensent pas moins, etc, ça fait un nombre non négligeable.

Guillaume Leconte.

--
"You're not a beautiful and unique snowflake."


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SL

Les soixantes huitards aux commandes aujourd'hui je les vois pas
tellement manifester de problèmes idéologiques, ils sont
parfaitement cyniques, comme et peut être plus que les autres. Je
vois pas en quoi ils se sont fait entuber idéologiquement.


S'établir ouvrier ou défiler en brandissant le petit livre rouge,
j'appelle ça s'être fait laver le cerveau (à grandes eaux), ou
entuber. Le cynisme et/ou le pouvoir de certains aujourd'hui n'est
pas le sujet.


Ca d'accord, si on veut, reste que pour leur majorité ils ont arrêté
les conneries au moment opportun et ça ne leur à coûté ni
intellectuellement ni institutionnellement. Il y a des contres
exemples naturellement.

D'ailleurs on retrouve au niveau institutionnel le problème des
soixantes huitards avec l'éducation de leurs gosses : ils s'en
foutent de la formation de la génération qui viendra après eux et
de ce qu'ils feront de l'institution.


Je ne sais pas, je n'en connais pas. Mais j'ai l'impression au
contraire qu'ils font tout pour préserver et propager le
fondement des idées de leur jeunesse, ce qu'Alain Finkielkraut
appelle la "vulgate rousseauiste". A écouter : le débat avec
Sylvain Bourmeau
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/fiche.php?diffusion_id6645


J'essayerais d'écouter si j'ai le temps, mais j'avoue que l'absence
d'intérêt que j'avais pour cet auteur est devenu de la franche
hostilité après ses argumentaires frontistes de ces derniers jours.

Au fait, ça me fait bien marrer, vos histoires de comités de
sélections pour l'enseignement ou la recherche. Le critère
tellement arbitraire qu'il en devient le seul véritablement
équitable, c'est le fric. Faut privatiser le mammouth.


Oh le mec, comme il y va !


J'ai voté motion 1 pour voter "utile" et barrer la route aux
"gauchistes" du PS, mais j'aurais bien voté pour Bockel. C'est
l'avenir.


Moi aussi, tout pareil.

Pour le privé dans l'enseignement, je suis parfaitement sérieux,
mais je ne parle que de l'enseignement supérieur.


Ça me paraît un peu folklo, mais je connais pas le dossier.



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Emmanuel Florac
Le Fri, 02 Dec 2005 12:36:01 +0100, Manuel Leclerc a écrit :


Je ne sais pas, je n'en connais pas. Mais j'ai l'impression au
contraire qu'ils font tout pour préserver et propager le
fondement des idées de leur jeunesse, ce qu'Alain Finkielkraut
appelle la "vulgate rousseauiste". A écouter : le débat avec
Sylvain Bourmeau
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/fiche.php?diffusion_id6645

C'est un peu long, et il faut sauter journaux et chroniques, mais c'est
très intéressant. Ceux qui ne s'intéresse pas trop à la polémique en
cours peuvent se passer des 45 premières minutes, de mémoire.



Finkielkraut, c'est bien le crétin diplômé qui a déblatéré
grotesquement dans haaretz sur les banlieues?


J'ai voté motion 1 pour voter "utile" et barrer la route aux
"gauchistes" du PS, mais j'aurais bien voté pour Bockel. C'est
l'avenir.


La motion Bockel a fait 0.64% des voix au congrès du PS si mes souvenirs
sont bons. C'est l'avenir, c'est sûr.

Au fait, même le Times plaisante sur le New Labour comme nouveau Titanic,
désormais. La gauche de droite, ça risque de passer comme c'était venu.

--
Ne pas savoir de quoi on parle est un avantage dont il ne faut pas
abuser.
R.Debray

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SL

D'ailleurs on retrouve au niveau institutionnel le problème des
soixantes huitards avec l'éducation de leurs gosses : ils s'en
foutent de la formation de la génération qui viendra après eux et
de ce qu'ils feront de l'institution.


Je ne sais pas, je n'en connais pas. Mais j'ai l'impression au
contraire qu'ils font tout pour préserver et propager le fondement
des idées de leur jeunesse, ce qu'Alain Finkielkraut appelle la
"vulgate rousseauiste". A écouter : le débat avec Sylvain Bourmeau
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/fiche.php?diffusion_id6645


Le passage sur la vulgate Rousseauiste ne m'a pas
passionné. Finkielkraut est un « nouveau philosophe », manifestement
il ne cesse pas de dénoncer les proches anciens (en remontant de plus
en plus cependant) pour en faire la source de tous les
maux. Honnêtement je le trouve mauvais dans cet interview,
désagréable, convoquant son narcissisme (c'est une des choses de ma
vie dont je suis le plus fier [défendre Camus], parce que /moi/, je me
rends compte [...] Maintenant, sur mon rapport au monde, justement
[...] 1:09) ne sachant pas se taire, parlant sasn cesse de lui (1:08 :
comme vous avez parlé de moi, il faut bien que je réponde) vaseux,
surtout vaseux. Que ce soit un philosophe de salon et un penseur
parfaitement nul, pour moi c'est plutôt ça, et je crois que plutôt que
d'être idéologiquement vaseux ou louche il est tout simplement
opportuniste. Il se fait victime, il voit des enjeux philosophiques,
dans un débat qui est au fond un débat mondain, dont les enjeux
philosophiques sont nuls, et ses oripaux terminologiques font un son
grotesque

J'ai recopié un passage sur lequel on peut être d'accord sur certains
points, ou il se donne un rôle courageux, mais qui au fond est trivial
et démagogique :

0:59 Il y a aussi dans l'antiracisme la satisfaction d'être meilleur
que les autres, donc nous, en général fonctionnaires, assistant
etc., qui n'ont jamais à se coltiner des problèmes d'embauche,
nous sommes antiracistes et nous pensons que si discrimination à
l'embauche il y a, ou l'emploi, elle ne peut provenir que du
racisme, ce que faisant nous culpabilisons les autres et nous nous
donnons une certaine suppériorité à bon compte, et surtout nous ne
traitons pas les problèmes. Je pense que la tâche majeure,
aujourd'hui, pour répondre aux problèmes, que nous avons à vivre
c'est le rétablissement de l'école dans sa mission et sa première
mission c'est la transmition de la langue. Il faut que la langue
française puisse reconquérir ce territoire perdu qu'est le parlé
banlieue, manière de haïr la langue dans la langue, supplice
infernal infligé à la langue [!!! scandal ontologique donc], et,
surtout, handicap effrayant pour le reste de l'existence, et ce
handicap peut jouer en la défaveur de celui qui s'exprime ainsi à
l'embauche. Mais puisqu'on va dire il y a du racisme à l'embauche
et puisque d'un autre côté en effet [...] puisque toute sorte de
sociologue, toute sorte de pédagogue, vous expliquent que la
langue des SMS, ou que le parlé banlieue [les deux n'ont rien à
voir, c'est surtout des linguistes qu'ils devrait écouter],
résulte simplement de la créativité culturelle d'une nouvelle
couche sociale et que donc au lieu de le combattre il faut s'en
enchanter, nous ne nous donnons pas les moyens de répondre aux
problèmes ni d'aider les gens, nous nous donnons le seul moyen de
dire que nous sommes moralement suppérieur, nous autres
fonctionnaires, à tout ces salopards de capitalistes [on apprécie
le manichéisme sur lequel tout cela abouti -- et repose !].

Petite alusion anti-bourdieusienne : 1:09 « la critique que j'essaye
de mener du monde contemporain ne doit rien en effet à la critique de
la domination. Pourquoi ? Parce que je pense que les gens sont aussi
impliqué dans le système » Oh, comme c'est profond ! "Les gens", on
est chez le coiffeur ? Et comme si Bourdieu ne prenait pas en compte
au plus haut point la contribution des dominés à leur domination.
Franchement, c'est une critique de buvette.

Ca me rappelle le bouquin "la barbarie [je sais plus quoi]" de ce
nullard de Ferry, un autre "nouveau philosophes" (c'est à dire les
philosophes qui ont fait carrière sur la critique réactionnaire de 68,
je vais paraître contradictoire avec ce que je disais sur les
soixante-huitards, mais bon), où pour lui tous le mal vient du
"structuralisme" et de Bourdieu (l'intellectuel le plus cité au monde,
excusez du peu.)

1:09 toujours : « je mets en cause un système de pensée, un
embalement démocratique [???] dont eux mêmes [les émeutiers] sont
en quelques sorte tributaire parce que si vous voulez notre
société [il reprend donc pourtant la critique de la société] vit
dans le culte de l'utilité et surtout le culte de l'immédiat. Elle
propose à la consomation courante tous les objets [pourquoi se
priver d'une thématique dénonciation de la société de consomation
qu'on n'a eu de cesse de dénoncer ? C'est vraiment du brouet
idéologique], et il est clair qu'elle sucite chez ceux qui sont en
dehors du copu des frustrations. [...] [Notre société] ne peut pas
percevoir comme un sacrilège la violation des écoles parce que
pour cette société les écoles ne sont pas des lieux sacré ou
l'enseignement est à lui même son propre objet [la boursouflure du
style : lieux sacrés, les syntagmes philosophique convoqués pour
donner du lustre à ces considérations triviales (être à soi même
son propre objet), tout ça pour dire une énormité : comme si en
France l'éducation n'était pas l'institution collective la plus
valorisée] J'ajoute que moi je ne pense pas qu'il faille mettre en
cause les ministres de l'intérieur, les politiques, etc. mais
d'autres déterminations [boursouflures philo] et il est beaucoup
plus risqué de le dire [mais non] dire que Sarkozy est ceci ou
cela, et même Chirac, ça n'a aucune importance, dire que
aujourd'hui en France les guignols de l'info, canal +, font un mal
considérable par le ricanement la propagande et le mensonge
perpétuel, parce que pour assouvir un rapport à la politique qui
n'est plus [âge d'or ?] soucis du monde, mais soif d'ennemis [...]
et bien on dit Sarkozy c'est le pen, et donc on lui fait dire le
contraire de ce qu'il dit, il dit voyou pour ne pas dire jeunes ou
musulmans [!!!] et on lui fait dire tous les jeunes musulmans
sont des voyous [...] pourquoi ça marche les guignols de l'info ?
Parce que ce rire est le notre, parce que cette bassesse est la
notre, parce qu'on nepeut pas cesser d'extérioriser le mal,
l'horreur et la médiocrité sur un système dégoutant [...] »

Cette période est vraiment géniale. La dénonciation du mal, de la
bassesse, du ricanement de Canal plus, source de tous le maux, est
vraiment superbe. C'est the pensée réactionnaire dans toute sa
splendeur : on rit lorsqu'il ne faut pas rire, le rire du carnaval est
sacrilège, il renverse un ordre des choses juste en lui-même qui
existe par soi, le mal est en nous (anti-rousseauisme).

Honnêtement c'est affligeant. C'est un non événement, toute cette
polémique n'a aucun intérêt, et ce philosophe n'en est pas un.