Logiciels ludo-éducatifs pour les enfants

pehache <pehache.7@gmail.com> wrote:

> Et c'est l'occasion de souligner qu'une tablette n'étant pas
> "personnalisable" (au-delà du choix des applis et du positionnement des
> icônes), elle est par nature à disposition de tous. Plus qu'un ordi
> portable (un mac en tout cas).

Il est bien connu que sur un ordi portable il est impossible d'avoir une
session personnelle pour chaque membre de la famille. Sacré Gérald !

Ou bien tu me lis avec une mauvaise foi persistante ou bien je m'exprime
vraiment très mal. Dans le doute je reprends quand même :

- c'est bien parce que les ordis ont des sessions et encore plus
personnalisées sous OSX (par tradition, pas par possibilité ou
impossibilité) que sous Windows, que la tablette *qui n'a pas de
session* mais pas beaucoup d'options de personnalisations non plus est
plus multivalente qu'un ordi, plus accessible par défaut à tous les
membres de la famille.

Prendre un macbook et travailler dans la session de quelqu'un d'autre
est d'autant plus pénible qu'il a choisi son confort, consistant à
activer certains raccourcis, certains coins d'écran pour certains
fonctions, mettre le dock en latéral, activer ou pas le clic-droit et
j'en passe... mais sortir de sa session pour réouvrir la sienne en ayant
pris le temps de se faire une personnalisation spécifique nécessite plus
d'effort, en particulier pour un gamin, que d'attraper la tablette
disponible sur le canapé. Voilà ce que je voulais dire.

--
Gérald

pehache <pehache.7@gmail.com> wrote:

Il est fort possible que tu aies déjà oublié ce que tu as écrit toi-même
ce matin. Le coup de l'iPad 1 à 160¤ c'est toi qui l'a sorti en réponse
à Michele qui te disait qu'une tablette c'était déjà hors de prix pour
beaucoup de gens.

Pas dans le même contexte que ce que tu défendais.

Devinette : qui a écrit que si son fils avait 2 ans aujourd'hui, il
aurait une tablette ?

Pas moi. Du moins je ne lui *achèterais* pas une tablette pas plus que
je ne lui ai *acheté* jadis un ordi. J'ai dit que s'il avait deux ans la
tablette s'imposerait *dans les conditions* dans lesquelles il a pu
accéder à un ordi sous KidDesk autrefois, c'est-à-dire de récupération
et/ou de partage (il n'était pas seul à s'en servir). Le "s'imposerait"
évoquait une possible alternative de matériel en partie obsolète entre
ordi ou tablette. Amha la tablette gagne, pour des petits.

Pour pas loin du même prix qu'un iPad 1 logiciellement obsélétisé par
Apple, on peut avoir une tablette neuve et avec un OS récent. Vu sous un
autre angle, si on accepte un OS qui n'est plus supporté on peut trouver
d'occasion des tablettes moins chère qu'un iPad 1.

Ne connaissant pas, je te laisse être constructif et proposer des
solutions (marques, modèles, prix) meilleures en fonctionnalités et
choix logiciels que l'iPad 1 : tu seras utile à tous, incluant à moi.

--
Gérald

Gerald : Tablette, bras armé des market,
c'est une vision un peu pessimiste.

Je suis un brin parano et je ne réussis pas à voir les choses en rose,
éffectivelent ;o)

HP et crosoft

Ce que j'avais vu n'était ni l'un ni l'autre, c'était des trucs déjà
anciens de Asus ou Acer. Mais peu importe la marque.

Un outil polyvalent, ça me semble sympa, dans le sens où un outil qui ne
sert qu'à la consultation, c'est une idée qui me déplait parce que ça
repousse à nouveau l'utilisateur dans la catégorie tube digestif, qui
est un peu trop la philosophie de nos chères sociétés avancées.
Du pain (qui devient de plus en plus cher) et des jeux, mais surtout ne
réfléchissez pas et ne décidez pas par vous-même.

Et me revoilà dans ma vision pessimiste ou... pragmatique !
Disons qu'il faut des pessimistes pour anticiper les dérives
perpétuelles ;o)

pehache : Le coup de l'iPad 1 à 160¤ c'est toi qui l'a sorti
Qui a écrit que si son fils avait 2 ans aujourd'hui, il
aurait une tablette ?

Mais qu'est-ce que ça peut faire s'il a les moyens et que ça lui fait
plaisir ? Ça ne va rien me retirer à moi qu'il file un ipad à son
mouflet. Ça me laisse perplexe, mais on s'en fout complètement,
du moment que ça lui fait plaisir.
Le truc, c'est que chacun puisse se tricotter sa petite solution.
C'est tout ce qui compte.
Qu'il y ait des solutions abordables, surtout. Sachant que le sens que
je donne au terme abordable peut plutôt sonner aux oreilles de quelqu'un
ayant des revenus normaux plutôt comme
"super-super-super-super-abordable".

ST : un établi en bois

Ah oui, ça, ça me plait beaucoup.
Quand elle était petite, je voulais acheter un mécano pour que Clara
commence à construire des trucs, mais ma s½ur m'a dit "mais c'est une
fiiiiiiiiiiille...".
Ça m'a tuée... Euh oui ? Et le mécano, ça empêche de jouer aussi à la
poupée ?

En tout cas, on privilégie les trucs de la vie réelle, qu'on peut
saisir avec les mains, qu'on peut fabriquer soi-même, etc...

L'ordinateur arrivera bien assez tôt dans sa vie, pas la peine de
précipiter.
Déjà là, s'il n'y avait pas besoin d'une méthode de lecture qu'elle
puisse manipuler en mon absence, je freinerais encore.

Je suis plus inquiète sur la sociabilité que sur l'ordi.
Il me semble indispensable de développer au max les intéractions avec
les autres gosses.

On apprend très rapidement l'usage d'un ordi. C'est juste une chose
inerte que quelqu'un peut vous enseigner si on n'est pas doué.
Par contre, on peut souffrir toute sa vie d'une difficulté à s'intégrer
à un groupe et à savoir communiquer avec les autres.
Et j'ai toujours peur que l'ordi, parce qu'il permet à un enfant de se
suffire à lui-même, ne l'aide à se couper des autres, si c'est son
penchant naturel.

In article <1l1p7x7.19fn155p1v5rdN%michele@inaccessible.org>,
michele@inaccessible.org (michele) wrote:

> pehache : Le coup de l'iPad 1 à 160¤ c'est toi qui l'a sorti
> Qui a écrit que si son fils avait 2 ans aujourd'hui, il
> aurait une tablette ?

Mais qu'est-ce que ça peut faire s'il a les moyens et que ça lui fait
plaisir ? Ça ne va rien me retirer à moi qu'il file un ipad à son
mouflet. Ça me laisse perplexe, mais on s'en fout complètement,
du moment que ça lui fait plaisir.
Le truc, c'est que chacun puisse se tricotter sa petite solution.
C'est tout ce qui compte.
Qu'il y ait des solutions abordables, surtout. Sachant que le sens que
je donne au terme abordable peut plutôt sonner aux oreilles de quelqu'un
ayant des revenus normaux plutôt comme
"super-super-super-super-abordable".

Ici au Chili, tous les enfants vont à l'école avec l'uniforme imposé
pour éviter les discriminations sociales (*).
Ils ont déjà tous le téléphone mobile qui n'est pas de modèle imposé
donc discriminant.
Bientôt il leur faudra la tablette :)

(*) pure hypocrisie vu les tarifs d'inscription et mensuels qui, à eux
seuls, sont plus que discriminants.

--
Jean-Pierre

michele <michele@inaccessible.org> wrote:

Un outil polyvalent, ça me semble sympa, dans le sens où un outil qui ne
sert qu'à la consultation, c'est une idée qui me déplait parce que ça
repousse à nouveau l'utilisateur dans la catégorie tube digestif, qui
est un peu trop la philosophie de nos chères sociétés avancées.
Du pain (qui devient de plus en plus cher) et des jeux, mais surtout ne
réfléchissez pas et ne décidez pas par vous-même.

Je te propose une autre vision, moins pessimiste : que fais-tu d'un
livre, d'une encyclopédie papier sinon le consulter ? Et est-ce que cela
entrave ta réflexion ? En première approximation on peut dire que ça
dépend du livre, mais au final, la réflexion ne dépend-elle pas de la
connaissance acquise ?

De ce point de vue, en accès aux contenus, la tablette est infiniment
plus performante que le papier, aussi bien en local qu'en connecté, et
les infos sont actualisées au jour le jour, sans parler des interactions
possibles, incluant Usenet et incluant sur OS X (retour en charte).

--
Gérald

Gerald : que fais-tu d'un livre. La réflexion ne dépend-elle
pas de la connaissance acquise ?

Là, tu opposes le côté pratique de la tablette en regard du livre.

Or, on parlait des différences de services rendus par la tablette et
l'ordi.

Je ne remets pas en cause la facilité de navigation dans une encyclo
numérique grâce à l'informatique. Mais cette facilité est issue de
l'ordinateur, pas de la tablette. Ce n'est pas la tablette qui a inventé
ça.

Pour moi, ce qui pose problème, c'est que l'outil de communication entre
l'usager et la tablette est faible en regard de celui offert par l'ordi.

D'un côté, le clic et les glissés avec un ou plusieurs doigts + un
clavier virtuel épouvantabe à l'usage (écrire 2 lignes, oui. Ecrire un
article, euhhhhhh non, bobo aux doigts. J'ai testé. Par exemple, ce
simple post sur un clavier virtuel, en ce qui me concerne, c'est niet).

Les clics+glissés induisent une réduction énorme des possibilités
offertes à l'usager.
Le contenu doit être calibré pour qu'on puisse s'en servir uniquement
avec des clics+glissés.
C'est comme si on imaginait une tablette uniquement accessible via une
zapette. Ça n'irait pas loin.
Cela appelle le prémaché.
Et le prémaché induit une réduction de la liberté.
Comme je suis parano, je sens qu'un des éléments qui intéressent les
industriels, en plus du côté facilement abordable (pas prise de tête en
terme d'apprentissage de l'outil), c'est le vérouillage complet de
l'autonomie de l'usager.
On en revient à la télévision. Bouffe ce qu'on te donne et tais-toi.

Si tu ne peux pas créer toi-même, tu perds ton indépendance.
L'ordi est incroyablement complexe à utiliser. Il faut une temps énorme
pour engranger les notions nécessaires à sa maîtrise réelle.
Mais il offre de la liberté, car il permet à l'usager de créer du
contenu (des "½uvres") et aussi de créer des outils (des applis). C'est
ça qui fait la différence.

La tablette permet un usage rapide, ludique. Mais elle circonscrit
considérablement la liberté de son utilisateur.

Voilà pourquoi je préfère regarder les hybrides.
Un outil polyvalent destiné à basculer entre différents usages.
Ça me plait. J'espère que ça va aller dans ce sens-là car des
utilisateurs vérouillés par les ayatollah du market apple, franchement,
ça me colle des boutons.

Pour en revenir aux livres mêmes, je reprends ta phrase "La réflexion ne
dépend-elle pas de la connaissance acquise ?"

Certainement, mais comme tu as sûrement ramé comme moi dans les index de
l'universalis, tu sais que tu as vraiment besoin de faire fonctionner ta
matière grise pour trouver un truc dans son index + qu'il faut que tu
recoupes les articles, que tu fasses une synthèse. Et ça, ça fait aussi
marcher les neurônes.
Bien sûr, je ne dis pas qu'il faille rendre les outils complexes d'accès
pour qu'ils soient formateurs, on est bien d'accord.
Ni qu'il faut retourner aux index de l'universalis papier !!!

Quant à la lecture même. J'ai testé car je suis une grosse lectrice (je
n'ai pas la télé, j'aime pas ça). Et devoir embarquer des tonnes (je
parle vraiment du poids) de livres à chaque déplacement, vu mon âge et
mes moyens de transport (train), ça me gave.

Sur un écran normal de type ordi ou tablette, c'est la calamité très
rapidement.
Il faut vraiment un écran spécifique qui n'agresse pas l'½il.
J'ai donc testé les 'liseuses". J'ai pas accroché du tout.
Mais bon, là, chacun son truc.

Encore une fois, ça me va très bien qu'il y ait des tas de supports
différents pour des usages et des usagers différents.
Mais il faut vraiment que l'usager puisse rester libre.
Donc, en ce qui me concerne, vive la tablette hybride et les supports
détachés des markets captifs.
Et l'ipad ne va pas dans cette direction, je le crains.

J.P : pure hypocrisie vu les tarifs d'inscription et mensuels
qui, à eux seuls, sont plus que discriminants.

Voui, c'est une technique de faux-culs puisque les gosses ont toujours
pu notifier leurs différences sociales grâce aux chaussures, sacs,
montres, équipements divers.

Par exemple, le truc facile, c'était les gilets. Les meufs friquées les
posaient à l'envers sur leur chaise afin de bien en exposer l'étiquette.

Il y en avait une qui s'était complètement planté. Elle exhibait sans
cesse son montblac. Sauf qu'absolument personne ne savait ce que c'était
et donc encore moins combien ça coûtait. C'est des années après que j'ai
compris pourquoi elle jouait sans cesse avec sous notre nez.

Le truc le plus discriminant à l'époque, c'était la calculette de la
mort : d'un côté ceux qui calculaient à la main, de l'autre les
calculettes avec la courbe qui apparaissait sur un écran.

Et puis les récits de vacances sur le bateau, à l'étranger, les sports
d'hiver (à l'époque, il y a 35 ans, tout ça n'était vraiment pas
courant, peu de gens y avaient accès).

Donc, l'uniforme pour masquer les différences sociales... fumisterie
habituelle qui se fout encore une fois de la gueule des gens.

michele <michele@inaccessible.org> wrote:

La tablette permet un usage rapide, ludique. Mais elle circonscrit
considérablement la liberté de son utilisateur [...]

Ça résume en gros ton argumentation, par ailleurs excellente.

En dehors de choix et d'arguments différents et qui ont tous leur
légitimité, reste un point sur lequel j'attire ton attention : tu ne
sembles pas parler des tablettes en général (et de l'iPad en
particulier) "d'expérience" mais plutôt d'un point de vue d'analyse
extérieure. Je me trompe ? N'envisages-tu pas la possibilité qu'un essai
sur une quinzaine de jours dans de véritables conditions d'utilisation
puisse te faire changer d'avis ?

Sans que cela ne transforme un iPad en ordi, juste résolvant en partie
le problème de la saisie qui te préoccupe, est-ce qu'un clavier comme
celui-ci, servant de coque de protection pour l'écran en transport, ne
te semblerait pas une solution possible ? (j'utilise ce modèle, sans
enthousiasme excessif, mais il fait ce qu'il dit qu'il fait)
<http://www.amazon.fr/dp/B006R4PKLW>
(les touches ne sont pas énormes mais c'est la contrepartie de la
compacité, c'est "tassé" pour taper vite.)

--
Gérald