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NetBSD , etat des lieux.

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DoMinix
Un des fondateurs de NetBSD a ecris sur la liste netbsd-users.
un billet d'humeur sur l'etat du projet qui part en cou^B déconfiture.

http://mail-index.netbsd.org/netbsd-users/2006/08/30/0016.html

ca vaut un brin d'attention [ ! c'est en anglais].
[pas troller siouplé]

--
dominix

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Stephane Catteau
Eric Masson devait dire quelque chose comme ceci :

C'est d'ailleurs dommage qu'il n'y ait pas plus de développeurs sur
DFly, les idées défendues par le sieur Dillon semblent amha se tenir et
un progrès plus rapide permettrait de valider/infirmer les options qu'il
a choisi.


Par delà les idées à la base de la scission, il n'est pas rare de voir
apparaitre sur les ML FreeBSD des messages demandant l'intégration de
telle ou telle nouveautée apparue sur DragonFly. Comme quoi finalement
cette rupture n'a pas eu que du mauvais, et a peut-être répondu à l'un
des problèmes touchant NetBSD, du moins tel que le projet est décrit
par mycroft, l'apathie. Puisqu'il s'agit d'un projet neuf, on se remet
à penser pour apporter de la différence par rapport au projet de base,
là où NetBSD, OpenBSD et dans une moindre mesure FreeBSD[1], ont plutôt
tendance à capitaliser sur ce qui a déjà été fait et se développer
autour de cela.
Comme le disait Miod Vallat, "10 ans et plus d'implication [...] ça
use son homme", je rajouterais que ça use aussi les idées. Une fois que
l'on a apporté tout ce que l'on pouvait avoir en tête, il est tentant
de considérer que le reste est futile et, par conséquent, de ne pas
mettre la priorité sur l'idée du p'tit nouveau qui voudrait ajouter un
truc 'achement innovant.
A la limite, ce qu'il faudrait à la tête des différents projets, ce
sont des p'tits nouveaux, des personnes qui, parce qu'elles n'ont
rejoins le projet que récement, sont encore débordantes d'enthousiasme
et prêtes à se laisser tenter par une aventure nouvelle. Le tout
encadré par deux ou trois anciens, pour conserver l'esprit du projet et
l'insufler aux nouveaux.


[1]
Mais bon je ne suis pas partial, c'est le projet qui a ma préférence.

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Stephane Catteau
Manuel Bouyer n'était pas loin de dire :

Mais non, il n'y a pas besoin de signer un papier pour du code from
scratch. A partir du moment ou il est sous une licence acceptable
(s'il n'a pas de licence du tout effectivement c'est un probleme) et
que le code est propre il sera accepte.

Le developer agreement c'est uniquement pour les gens qui ont un compte
sur les machines de TNF.


Et, si j'ai bien compris, au bout du compte, si je trouve une heure de
temps en temps pour assurer le suivi du drivers, je pourrais toujours
le faire par un diff, qui passera lui aussi. Bon, ben une fois que tout
est expliqué c'est déjà moins bridant que cela en a l'air à première
vue.

Par contre, dans un domaine qui n'est pas si éloigné que cela, si
cette discussion m'a appris pas mal de chose, je me sens quand même un
peu seul sur le forum. A croire que, du côté francophone tout du moins,
il n'y a quasiment pas d'utilisateur lambda pour les *BSD. Je trouve ça
dommage.

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DoMinix
Eric Masson devait dire quelque chose comme ceci :

...

Comme le disait Miod Vallat, "10 ans et plus d'implication [...] ça
use son homme", je rajouterais que ça use aussi les idées. Une fois que
l'on a apporté tout ce que l'on pouvait avoir en tête, il est tentant
de considérer que le reste est futile et, par conséquent, de ne pas
mettre la priorité sur l'idée du p'tit nouveau qui voudrait ajouter un
truc 'achement innovant.


Un projet comme Perl a su, après pratiquement 20 ans se renouveler
et annoncer une myriade de nouveauté dans Perl6, ce n'est pas la
durée qui use le plus c'est l'ambiance.
Et c'est précisément ce que mycrof dénonce.
Les technologies trouve par elles mêmes les challenges de demain.

La question devient, est ce qu'un dictateur éclairé peut mieux
remettre l'ambiance qu'une TNF même renouvelé ?

--
dominix

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Thierry Thomas
Vendredi 08 septembre 2006 à 21:52 GMT, Stephane Catteau a écrit :
A la limite, ce qu'il faudrait à la tête des différents projets, ce
sont des p'tits nouveaux, des personnes qui, parce qu'elles n'ont
rejoins le projet que récement, sont encore débordantes d'enthousiasme
et prêtes à se laisser tenter par une aventure nouvelle. Le tout
encadré par deux ou trois anciens, pour conserver l'esprit du projet et
l'insufler aux nouveaux.


En fait, ce sont rarement les idées qui manquent (Cf. pour les projets
« officiels » de Free <http://www.freebsd.org/projects/index.html> et
aussi le wiki pour les idées moins formalisées), mais plutôt la
disponibilité des volontaires. L'apport de sang neuf se fait en
permanence par les contributeurs (envoi de PR), ou le Google Summer of
Code, qui aboutissent au /recrutement/ de nouveaux committers.
(Je parle de FreeBSD, mais ça doit être similaire dans les autres
projets).

Comme l'explique
<http://www.freebsd.org/doc/en_US.ISO8859-1/books/dev-model/model-orgstruct.html>
la richesse du projet vient des contributeurs... À vos claviers !
--
Th. Thomas.

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didier gaumet
Le Sat, 09 Sep 2006 00:13:41 +0200, Stephane Catteau a écrit :

[...]
A croire que, du côté francophone tout du moins,
il n'y a quasiment pas d'utilisateur lambda pour les *BSD.
[...]


Hein? Quoi? On parle de moi? ;-)

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Stephane Catteau
DoMinix devait dire quelque chose comme ceci :

Comme le disait Miod Vallat, "10 ans et plus d'implication [...] ça
use son homme", je rajouterais que ça use aussi les idées. Une fois que
l'on a apporté tout ce que l'on pouvait avoir en tête, il est tentant
de considérer que le reste est futile et, par conséquent, de ne pas
mettre la priorité sur l'idée du p'tit nouveau qui voudrait ajouter un
truc 'achement innovant.


Un projet comme Perl a su, après pratiquement 20 ans se renouveler
et annoncer une myriade de nouveauté dans Perl6, ce n'est pas la
durée qui use le plus c'est l'ambiance.


Ce n'est pas faux. D'autant plus pour le cas d'un OS, où le moindre
changement d'orientation à un point du projet peut impacter
radicalement d'autres parties du-dit projet. Du coup, si l'on n'a pas
la certitude que les autres sont prêt à suivre le mouvement, il est
préférable de ne rien faire.
Pour Perl c'était clair dès le début, un changement d'orientation
impliquait un changement de l'ensemble, alors que pour un OS, le projet
est si vaste que certaines implications n'apparaissent qu'une fois que
l'on a le nez dessus. Et là, si la personne qui s'occupe de la partie
impactée n'a pas envie de bouger, on est bloquée jusqu'à ce que
quelqu'un accepte de prendre sa place.


La question devient, est ce qu'un dictateur éclairé peut mieux
remettre l'ambiance qu'une TNF même renouvelé ?


Amha oui. Une TNF renouvelée laisse une marge de manoeuvre, et les
plus tétus s'accrocheront donc dans l'espoir d'être entendu, alors
qu'un dictateur, éclairé ou non d'ailleurs, ne laisse aucune
possibilité de discussion et donc d'espoir. Du coup, ceux qui ne sont
pas d'accord vont voir ailleurs, et ceux qui rejoignent le projet le
font en toute connaissance de cause. Cela permet donc de retrouver une
certaine unité d'ensemble, d'en revenir à une ambiance plus sereine, et
de repartir sur des bases "saines".
Comme dans la Rome antique, où les dictateurs étaient nommés par le
sénat, le plus souvent avec un mandat à durée limitée. La ligne
politique devient alors inflexible le temps de régler le problème et/ou
de faire le ménage.


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Stephane Catteau
Thierry Thomas n'était pas loin de dire :

En fait, ce sont rarement les idées qui manquent [...]
(Je parle de FreeBSD, mais ça doit être similaire dans les autres
projets).


Je n'en suis pas aussi sûr. Je connais mal les autres projets *BSD,
donc je ne fais que livrer mon opinion, si je me trompe, et bien
n'hésitez pas à me corriger ; ça m'apprendra quelque chose et justement
je suis là pour ça.
Pour moi, OpenBSD est figé plus par la dictature de Théo de Raadt,
trop dictateur pour que des idées neuves puissent vraiment germer s'il
ne les paratage pas. Du coup, les tentatives de fork que furent
EkkoBSD, MirBSD et dans une (nette) moindre mesure MicroBSD ont
échoués. Si le premier existe peut-être encore (quelqu'un pourrait le
dire ?), MirBSD n'en fini pas de se chercher, et MicroBSD ressemblait
plus à une vengeance contre Théo qu'autre chose.
Quant à NetBSD, si l'ambiance n'y est pas, l'envie s'en va avec elle,
et l'on cherche moins à avoir des idées. Si c'est l'OS dans lequel on a
le plus puissé, c'est aussi celui qui, dans une *certaine mesure* a le
moins inspiré les autres. Cela vient *peut-être* de sa volonté
d'ouverture vers le plus de plateforme possible, qui aurait fini par
rendre le travail un brin répétitif et ennuyeux.
A contrario, FreeBSD en est arrivé à un point qui n'avait pas été vue
depuis longtemps, où un fork viable s'est produit dans le projet, parce
que, d'une certaine façon, il y avait trop d'idées, et que certaines
s'en trouve forcément contradictoire. Dans le même temps, le projet
abrite aussi TrustedBSD et PicoBSD qui, bien que moins actifs n'en
demeurent pas moins des dérivatifs pour qui se lasseraient un peu du
projet principal.


Comme l'explique
<http://www.freebsd.org/doc/en_US.ISO8859-1/books/dev-model/model-orgstruct.html>
la richesse du projet vient des contributeurs... À vos claviers !


Oui mais non. Comme l'ont fait remarquer les personnes qui m'ont
répondu précédement, Linux ne se porte pas trop mal, tout en étant un
peu moins largement ouvert. Peut-être que la solution est à trouver
dans l'un ou l'autre. C'est-à-dire qu'un modèle un peu trop fermé à
l'extérieur se doit d'avoir un dictateur, tandis qu'un modèle
collégiale se doit d'accepter un peu tout et n'importe quoi sans
contraintes (relativement parlant évidement).
Beaucoup d'applications tournant sur FreeBSD ne sont plus maintenues,
mais tant qu'elles ne sont pas cassées elles ont le mérite d'exister.
Ce faisant, elles attirent des utilisateurs, et peuvent même créer des
vocations, un développeur pouvant parfaitement mettre son premier pied
dans le projet en mettant à jour le port de son application préférée.
Comme je le disais hier, apporter un projet complet, puis le maintenir
à coup de diff' parce que l'on ne veut pas signer un bout de papier,
pourquoi pas. Mais est-ce si tentant que cela pour un programmeur ? Je
n'ai pas la prétention d'en être un, donc je n'en sais rien.

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Stephane Catteau
didier gaumet devait dire quelque chose comme ceci :

[...]
A croire que, du côté francophone tout du moins,
il n'y a quasiment pas d'utilisateur lambda pour les *BSD.
[...]


Hein? Quoi? On parle de moi? ;-)


| NewsReader : [...] (Debian GNU/Linux))

Et moi je ne suis pas mieux, je tourne sous Windows la moitié du
temps. Pourquoi les utilisateurs lambda francophones, moi y compris,
ont-ils autant de mal à faire d'un *BSD leur système principal, voir
leur seul système ? Pourtant j'ai plus de machines sous FreeBSD à la
maison que de machines faisant tourner un autre système, mais mon poste
principal est mixte.


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manu
Stephane Catteau wrote:

Comme le disait Miod Vallat, "10 ans et plus d'implication [...] ça
use son homme", je rajouterais que ça use aussi les idées. Une fois que
l'on a apporté tout ce que l'on pouvait avoir en tête, il est tentant
de considérer que le reste est futile et, par conséquent, de ne pas
mettre la priorité sur l'idée du p'tit nouveau qui voudrait ajouter un
truc 'achement innovant.
A la limite, ce qu'il faudrait à la tête des différents projets, ce
sont des p'tits nouveaux, des personnes qui, parce qu'elles n'ont
rejoins le projet que récement, sont encore débordantes d'enthousiasme
et prêtes à se laisser tenter par une aventure nouvelle. Le tout
encadré par deux ou trois anciens, pour conserver l'esprit du projet et
l'insufler aux nouveaux.


Un projet comme NetBSD n'a pas à proprement parler de direction
technique qui établit ce qui doit évoluer et comment. C'est bien plus
les contributions des individus qui pilotent le projet, ce qui laisse
pas mal de la place au p'tit nouveau qui veut s'exprimer.

D'ailleurs comment pourrait il en être autrement, dans un projet de
bénévoles? Une direction technique ne peut imposer une évolution sans
disposer de resources humaines pour la mettre en oeuvre.

Bien sûr les contributions doivent faire consensus. Et il peut y avoir
des consensus établis que des petits nouveaux voudraient mettre à bas.
Mais pour NetBSD, ca reste rare. Il doit y avoir des cas, mais à froid
je ne vois pas. QUelqu'un a une suggestion?

--
Emmanuel Dreyfus
http://hcpnet.free.fr/pubz


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manu
Stephane Catteau wrote:

Quant à NetBSD, si l'ambiance n'y est pas, l'envie s'en va avec elle,
et l'on cherche moins à avoir des idées. Si c'est l'OS dans lequel on a
le plus puissé, c'est aussi celui qui, dans une *certaine mesure* a le
moins inspiré les autres. Cela vient *peut-être* de sa volonté
d'ouverture vers le plus de plateforme possible, qui aurait fini par
rendre le travail un brin répétitif et ennuyeux.


Tu peux etayer cette affirmation qui ressemble à un bon gros troll des
familles? :-)

--
Emmanuel Dreyfus
http://hcpnet.free.fr/pubz