ca resume un certain nombre de choses que je penses aussi sans
forcement les avoir formuler, que ce soit sur la delocalisation de la
reflexion (et le defaut de l'absence de contrainte technique du fait
de l'automatisation) ou sur l'immaterialite ...
@+
Christophe
PS: ce n'est pas un troll, juste une base de reflexion
L'histoire de la cariole n'est pas si mauvaise : dans le cadre de l'utilitaire, on ne se sert plus de carioles en France, mais de voitures et de camions. Et pourtant il y a des tas de gens qui consacrent leurs loisirs aux chevaux, même à l'attelage.
Ce n'est pas un bon exemple. Car la cariole nécessite un environement particulier pour pouvoir l'avoir, bref la campagne. Tout le monde qui aimerait ne peut pas y venir. Alors que la voiture est utilisable en ville et à la campagne.
Noëlle ma-caisse-est-pourrie
:)
-- <> Daniel Rocha - Photographie <> http://www.monochromatique.com
L'histoire de la cariole n'est pas si mauvaise : dans le cadre de
l'utilitaire, on ne se sert plus de carioles en France, mais de
voitures et de camions. Et pourtant il y a des tas de gens qui
consacrent leurs loisirs aux chevaux, même à l'attelage.
Ce n'est pas un bon exemple. Car la cariole nécessite un
environement particulier pour pouvoir l'avoir, bref la campagne.
Tout le monde qui aimerait ne peut pas y venir. Alors que
la voiture est utilisable en ville et à la campagne.
Noëlle ma-caisse-est-pourrie
:)
--
<> Daniel Rocha - Photographie <>
http://www.monochromatique.com
L'histoire de la cariole n'est pas si mauvaise : dans le cadre de l'utilitaire, on ne se sert plus de carioles en France, mais de voitures et de camions. Et pourtant il y a des tas de gens qui consacrent leurs loisirs aux chevaux, même à l'attelage.
Ce n'est pas un bon exemple. Car la cariole nécessite un environement particulier pour pouvoir l'avoir, bref la campagne. Tout le monde qui aimerait ne peut pas y venir. Alors que la voiture est utilisable en ville et à la campagne.
Noëlle ma-caisse-est-pourrie
:)
-- <> Daniel Rocha - Photographie <> http://www.monochromatique.com
filh
Daniel ROCHA wrote:
Les photographes sont des positivistes ! (D'ailleurs le Sieur DR avec son obsession brésilienne en est un des symptome les plus délirants :))
Je ne comprends pas le sens de "positiviste" adapté à mon cas !!!
La devise du Brésil est d'Auguste Comte, père du positivisme.
FiLH -- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Daniel ROCHA <pasdepub.drocha@magic.fr> wrote:
Les photographes sont des positivistes ! (D'ailleurs le Sieur DR avec
son obsession brésilienne en est un des symptome les plus délirants
:))
Je ne comprends pas le sens de "positiviste" adapté à mon cas !!!
La devise du Brésil est d'Auguste Comte, père du positivisme.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Les photographes sont des positivistes ! (D'ailleurs le Sieur DR avec son obsession brésilienne en est un des symptome les plus délirants :))
Je ne comprends pas le sens de "positiviste" adapté à mon cas !!!
La devise du Brésil est d'Auguste Comte, père du positivisme.
FiLH -- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Daniel ROCHA
La devise du Brésil est d'Auguste Comte, père du positivisme.
Ah oui... Ceci explique cela ! Merci, je ne savais pas :)
Mais ca ne change rien hein je n'ai pas d'obsession ;)
-- <> Daniel Rocha - Photographie <> http://www.monochromatique.com
La devise du Brésil est d'Auguste Comte, père du positivisme.
Ah oui... Ceci explique cela ! Merci, je ne savais pas :)
Mais ca ne change rien hein je n'ai pas d'obsession ;)
--
<> Daniel Rocha - Photographie <>
http://www.monochromatique.com
La devise du Brésil est d'Auguste Comte, père du positivisme.
Ah oui... Ceci explique cela ! Merci, je ne savais pas :)
Mais ca ne change rien hein je n'ai pas d'obsession ;)
-- <> Daniel Rocha - Photographie <> http://www.monochromatique.com
Florent
Christophe Frot vient de nous annoncer :
Florent wrote in message news:...
paske sans objectif tu fais pas de photos... et faut aussi enlever le cache...
Il suffit d'un trou pour ca, donc d'un vide d'une abstraction pour generer l'image... d'ou ma fascination pour la camera obscura!
sinon, oui, c'est UN avis d'UN mec.... et là tu as PLUSIEURS avis de PLUSIEURS personnes à propos de l'article dont tu as posté le lien.... pourquoi en aurait-il été autrement ? on aurait dû se taire et ne pas réagir ? quelle que soit la réaction...
Je trouve juste que la reflexion ne va pas tres loin.. bon c'est vrai c'est dur de reflechir quand on a casse sa tirelire et endette la famille pour le boitier de ses reves ;o))
troll detected, plonk
-- http://www.zoo-logique.org/fthouret/photos/ ======================================= Afficher les EXIFS dans Mesnews : http://perso.wanadoo.fr/chasta971//fr/plugin.htm
Christophe Frot vient de nous annoncer :
Florent <florent@zoo-logique.org> wrote in message
news:<mn.eb557d491d3a2402.11708@zoo-logique.org>...
paske sans objectif tu fais pas de photos... et faut aussi enlever le
cache...
Il suffit d'un trou pour ca, donc d'un vide d'une abstraction pour
generer l'image... d'ou ma fascination pour la camera obscura!
sinon, oui, c'est UN avis d'UN mec.... et là tu as PLUSIEURS avis de
PLUSIEURS personnes à propos de l'article dont tu as posté le lien....
pourquoi en aurait-il été autrement ? on aurait dû se taire et ne pas
réagir ? quelle que soit la réaction...
Je trouve juste que la reflexion ne va pas tres loin.. bon c'est vrai
c'est dur de reflechir quand on a casse sa tirelire et endette la
famille pour le boitier de ses reves ;o))
troll detected, plonk
--
http://www.zoo-logique.org/fthouret/photos/
======================================= Afficher les EXIFS dans Mesnews :
http://perso.wanadoo.fr/chasta971//fr/plugin.htm
paske sans objectif tu fais pas de photos... et faut aussi enlever le cache...
Il suffit d'un trou pour ca, donc d'un vide d'une abstraction pour generer l'image... d'ou ma fascination pour la camera obscura!
sinon, oui, c'est UN avis d'UN mec.... et là tu as PLUSIEURS avis de PLUSIEURS personnes à propos de l'article dont tu as posté le lien.... pourquoi en aurait-il été autrement ? on aurait dû se taire et ne pas réagir ? quelle que soit la réaction...
Je trouve juste que la reflexion ne va pas tres loin.. bon c'est vrai c'est dur de reflechir quand on a casse sa tirelire et endette la famille pour le boitier de ses reves ;o))
troll detected, plonk
-- http://www.zoo-logique.org/fthouret/photos/ ======================================= Afficher les EXIFS dans Mesnews : http://perso.wanadoo.fr/chasta971//fr/plugin.htm
philippe.cl
On peut discuter aussi de l'indépendance supposée des moyens et des résultats. Comme d'autres ici j'ai tendance à penser que les moyens influent forcément sur le résultat.
Je suis forcément de ton avis. Le rapport au temps est différent en photographie argentique et en photographie numérique et il conditionne les pratiques (ou, si l'on est plus expérimenté, les pratiques conditionnent les techniques).
Historiquement, plus la technologie photographique évolue moins l'acte photographique est sacralisé (et le photographe avec !). Et quand autrefois on se déplaçait avec des kilos de matériel pour réaliser quelques plaques aux temps de pose proportionnels au poids de l'équipement on peut aujourd'hui déclencher ad libitum, sur des sujets mobiles, dans des conditions d'éclairage difficiles, en emportant un appareil qui tient dans la poche. Pourtant les chambres photographiques n'ont pas disparu : Elles trônent dans la plupart des studios professionnels. Le photographe de l'instant décisif ne retrouve pas ses petits dans la foison d'instants possibles que propose le numérique ? Le weblogger ne supporte pas l'économie, la lenteur et le rapport différé à l'image que lui impose l'argentique ? Par nature ce sont deux façons différentes d'envisager la pratique photographique comme peuvent l'être l'usage de la chambre et l'usage du petit format. En rendant l'acte photographique plus quotidien, plus spontané, plus banal finalement, le numérique a un peu plus désacralisé l'acte de la prise de vue : Jamais auparavant je n'avais vu de touristes photographiant en voiture, le bras tendu par la portière, tout en continuant à rouler (c'était sans doute plus difficile avec une chambre !). Cet été, cette pratique est devenue incontournable ! Leurs images témoigneront peut-être plus de ce qu'ils ont vécu que de ce qu'ils ont vu. Sans doute d'ailleurs n'est-ce plus un sujet ni un instant que l'on photographie mais le déroulement de sa propre vie, dans son immédiateté, dans sa banalité. Un rapport au temps et au sujet radicalement modifié : Plus la technique est légère, plus on est proche de la vie. C'est un point positif. Trop proche de la vie peut-être pour certains ? La platitude en est un écueil évident comme le poids technique qui éloignait de la vie était l'écueil de la photographie du passé (Ah ! Les portraits du XIXème pris avec des appuis-tête pour mieux figer la pose). Quand tout devient photographiable et photographié, la photographie ne risque-t-elle pas de diluer une part de sens et de se retrouver plus souvent reléguée à ses fonctions sociales (souvenir, document, preuve et même miroir puisque cela en est un des usages !) ? Car dans les pas de Bourdieu, je pense que la photographie prend sa pleine dimension expressive quand elle s'affranchit de ses dimensions sociales. Mais la crainte de la banalité avait frappé le 35mm à son apparition : On ne photographiait plus un sujet mais un instant (et il avait beau être décisif, ça dérangeait les habitudes établies) ! Les photographes ont su s'en sortir. Ils le feront encore, il n'y a pas de raison. De l'objet à l'instant et de l'instant à l'intime ou au banal, si le sujet change, l'objet reste : Produire des images pleines de sens, transfigurer un immédiat banal et ordinaire en icônes photographiques, comme Weston a transfiguré ses poivrons en matière sensuelle et Cartier-Bresson a transfiguré quelques instants remarquables en instants devenus décisifs. La photographie de l'intime, la photographie des "non-lieux", c'est d'ailleurs le travail engagé par nombre de photographes contemporains. Et transfigurer le banal, c'est presque la définition de la photographie ! Il ne sera question que d'avoir du talent. Parce que tout est là, inutile de chercher ailleurs : Le talent n'est pas dans l'appareil, ça se saurait ! Certains continueront à se recoiffer en utilisant l'écran de l'APN (vous l'avez deviné, pour cet usage le numérique est incomparablement supérieur à l'argentique :-). Font-ils de la photographie ? C'est une question de vocabulaire et aussi sans doute une partie du malentendu.
Henri Cartier-Bresson n'utilisait pas le même matériel qu'Ansel Adams. Lequel avait tort ? Aucun, ils ne faisaient pas les mêmes images. Somme toute, rien de neuf sous le soleil : A nouvel outil, nouvelle pratique. Le marketing, on comprend pourquoi, nous persuade de changer nos vieux boîtiers argentiques parce que le numérique, c'est mieux. Danacol aussi. Le numérique est majoritaire ? Et alors ? Je continuerai à utiliser l'argentique tant que cela conviendra à ma pratique. Aucun argument ne peut aller au-delà. Cela n'hypothèque pas pour moi toute perspective d'utiliser un appareil numérique (mais là, c'est mon banquier qui est farouchement opposé au numérique). Combien même les performances seraient identiques, le chemin resterait différent car, incontestablement, le rapport au temps n'est pas le même. Et la photographie, c'est décidément une question de temps. Alors, numérique ou argentique ? La guerre des techniques n'aura pas lieu. Ni mieux ni moins bien, ce sont des outils différents et tant mieux. Mais j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes. Peut-être que je n'enfonce pas les bonnes ? Et ça, en revanche, c'est bien possible... :-)
-- philippe.cl
On peut discuter aussi de l'indépendance supposée des moyens et des
résultats. Comme d'autres ici j'ai tendance à penser que les moyens
influent forcément sur le résultat.
Je suis forcément de ton avis. Le rapport au temps est différent en
photographie argentique et en photographie numérique et il conditionne
les pratiques (ou, si l'on est plus expérimenté, les pratiques
conditionnent les techniques).
Historiquement, plus la technologie photographique évolue moins l'acte
photographique est sacralisé (et le photographe avec !). Et quand
autrefois on se déplaçait avec des kilos de matériel pour réaliser
quelques plaques aux temps de pose proportionnels au poids de
l'équipement on peut aujourd'hui déclencher ad libitum, sur des sujets
mobiles, dans des conditions d'éclairage difficiles, en emportant un
appareil qui tient dans la poche. Pourtant les chambres photographiques
n'ont pas disparu : Elles trônent dans la plupart des studios
professionnels.
Le photographe de l'instant décisif ne retrouve pas ses petits dans la
foison d'instants possibles que propose le numérique ? Le weblogger ne
supporte pas l'économie, la lenteur et le rapport différé à l'image que
lui impose l'argentique ? Par nature ce sont deux façons différentes
d'envisager la pratique photographique comme peuvent l'être l'usage de
la chambre et l'usage du petit format. En rendant l'acte photographique
plus quotidien, plus spontané, plus banal finalement, le numérique a un
peu plus désacralisé l'acte de la prise de vue : Jamais auparavant je
n'avais vu de touristes photographiant en voiture, le bras tendu par la
portière, tout en continuant à rouler (c'était sans doute plus difficile
avec une chambre !). Cet été, cette pratique est devenue incontournable
! Leurs images témoigneront peut-être plus de ce qu'ils ont vécu que de
ce qu'ils ont vu. Sans doute d'ailleurs n'est-ce plus un sujet ni un
instant que l'on photographie mais le déroulement de sa propre vie, dans
son immédiateté, dans sa banalité. Un rapport au temps et au sujet
radicalement modifié : Plus la technique est légère, plus on est proche
de la vie. C'est un point positif.
Trop proche de la vie peut-être pour certains ? La platitude en est un
écueil évident comme le poids technique qui éloignait de la vie était
l'écueil de la photographie du passé (Ah ! Les portraits du XIXème pris
avec des appuis-tête pour mieux figer la pose). Quand tout devient
photographiable et photographié, la photographie ne risque-t-elle pas de
diluer une part de sens et de se retrouver plus souvent reléguée à ses
fonctions sociales (souvenir, document, preuve et même miroir puisque
cela en est un des usages !) ? Car dans les pas de Bourdieu, je pense
que la photographie prend sa pleine dimension expressive quand elle
s'affranchit de ses dimensions sociales. Mais la crainte de la banalité
avait frappé le 35mm à son apparition : On ne photographiait plus un
sujet mais un instant (et il avait beau être décisif, ça dérangeait les
habitudes établies) ! Les photographes ont su s'en sortir. Ils le feront
encore, il n'y a pas de raison.
De l'objet à l'instant et de l'instant à l'intime ou au banal, si le
sujet change, l'objet reste : Produire des images pleines de sens,
transfigurer un immédiat banal et ordinaire en icônes photographiques,
comme Weston a transfiguré ses poivrons en matière sensuelle et
Cartier-Bresson a transfiguré quelques instants remarquables en instants
devenus décisifs. La photographie de l'intime, la photographie des
"non-lieux", c'est d'ailleurs le travail engagé par nombre de
photographes contemporains. Et transfigurer le banal, c'est presque la
définition de la photographie ! Il ne sera question que d'avoir du
talent. Parce que tout est là, inutile de chercher ailleurs : Le talent
n'est pas dans l'appareil, ça se saurait ! Certains continueront à se
recoiffer en utilisant l'écran de l'APN (vous l'avez deviné, pour cet
usage le numérique est incomparablement supérieur à l'argentique :-).
Font-ils de la photographie ? C'est une question de vocabulaire et aussi
sans doute une partie du malentendu.
Henri Cartier-Bresson n'utilisait pas le même matériel qu'Ansel Adams.
Lequel avait tort ? Aucun, ils ne faisaient pas les mêmes images. Somme
toute, rien de neuf sous le soleil : A nouvel outil, nouvelle pratique.
Le marketing, on comprend pourquoi, nous persuade de changer nos vieux
boîtiers argentiques parce que le numérique, c'est mieux. Danacol aussi.
Le numérique est majoritaire ? Et alors ? Je continuerai à utiliser
l'argentique tant que cela conviendra à ma pratique. Aucun argument ne
peut aller au-delà. Cela n'hypothèque pas pour moi toute perspective
d'utiliser un appareil numérique (mais là, c'est mon banquier qui est
farouchement opposé au numérique). Combien même les performances
seraient identiques, le chemin resterait différent car,
incontestablement, le rapport au temps n'est pas le même. Et la
photographie, c'est décidément une question de temps. Alors, numérique
ou argentique ? La guerre des techniques n'aura pas lieu. Ni mieux ni
moins bien, ce sont des outils différents et tant mieux. Mais j'ai
l'impression d'enfoncer des portes ouvertes. Peut-être que je n'enfonce
pas les bonnes ? Et ça, en revanche, c'est bien possible... :-)
On peut discuter aussi de l'indépendance supposée des moyens et des résultats. Comme d'autres ici j'ai tendance à penser que les moyens influent forcément sur le résultat.
Je suis forcément de ton avis. Le rapport au temps est différent en photographie argentique et en photographie numérique et il conditionne les pratiques (ou, si l'on est plus expérimenté, les pratiques conditionnent les techniques).
Historiquement, plus la technologie photographique évolue moins l'acte photographique est sacralisé (et le photographe avec !). Et quand autrefois on se déplaçait avec des kilos de matériel pour réaliser quelques plaques aux temps de pose proportionnels au poids de l'équipement on peut aujourd'hui déclencher ad libitum, sur des sujets mobiles, dans des conditions d'éclairage difficiles, en emportant un appareil qui tient dans la poche. Pourtant les chambres photographiques n'ont pas disparu : Elles trônent dans la plupart des studios professionnels. Le photographe de l'instant décisif ne retrouve pas ses petits dans la foison d'instants possibles que propose le numérique ? Le weblogger ne supporte pas l'économie, la lenteur et le rapport différé à l'image que lui impose l'argentique ? Par nature ce sont deux façons différentes d'envisager la pratique photographique comme peuvent l'être l'usage de la chambre et l'usage du petit format. En rendant l'acte photographique plus quotidien, plus spontané, plus banal finalement, le numérique a un peu plus désacralisé l'acte de la prise de vue : Jamais auparavant je n'avais vu de touristes photographiant en voiture, le bras tendu par la portière, tout en continuant à rouler (c'était sans doute plus difficile avec une chambre !). Cet été, cette pratique est devenue incontournable ! Leurs images témoigneront peut-être plus de ce qu'ils ont vécu que de ce qu'ils ont vu. Sans doute d'ailleurs n'est-ce plus un sujet ni un instant que l'on photographie mais le déroulement de sa propre vie, dans son immédiateté, dans sa banalité. Un rapport au temps et au sujet radicalement modifié : Plus la technique est légère, plus on est proche de la vie. C'est un point positif. Trop proche de la vie peut-être pour certains ? La platitude en est un écueil évident comme le poids technique qui éloignait de la vie était l'écueil de la photographie du passé (Ah ! Les portraits du XIXème pris avec des appuis-tête pour mieux figer la pose). Quand tout devient photographiable et photographié, la photographie ne risque-t-elle pas de diluer une part de sens et de se retrouver plus souvent reléguée à ses fonctions sociales (souvenir, document, preuve et même miroir puisque cela en est un des usages !) ? Car dans les pas de Bourdieu, je pense que la photographie prend sa pleine dimension expressive quand elle s'affranchit de ses dimensions sociales. Mais la crainte de la banalité avait frappé le 35mm à son apparition : On ne photographiait plus un sujet mais un instant (et il avait beau être décisif, ça dérangeait les habitudes établies) ! Les photographes ont su s'en sortir. Ils le feront encore, il n'y a pas de raison. De l'objet à l'instant et de l'instant à l'intime ou au banal, si le sujet change, l'objet reste : Produire des images pleines de sens, transfigurer un immédiat banal et ordinaire en icônes photographiques, comme Weston a transfiguré ses poivrons en matière sensuelle et Cartier-Bresson a transfiguré quelques instants remarquables en instants devenus décisifs. La photographie de l'intime, la photographie des "non-lieux", c'est d'ailleurs le travail engagé par nombre de photographes contemporains. Et transfigurer le banal, c'est presque la définition de la photographie ! Il ne sera question que d'avoir du talent. Parce que tout est là, inutile de chercher ailleurs : Le talent n'est pas dans l'appareil, ça se saurait ! Certains continueront à se recoiffer en utilisant l'écran de l'APN (vous l'avez deviné, pour cet usage le numérique est incomparablement supérieur à l'argentique :-). Font-ils de la photographie ? C'est une question de vocabulaire et aussi sans doute une partie du malentendu.
Henri Cartier-Bresson n'utilisait pas le même matériel qu'Ansel Adams. Lequel avait tort ? Aucun, ils ne faisaient pas les mêmes images. Somme toute, rien de neuf sous le soleil : A nouvel outil, nouvelle pratique. Le marketing, on comprend pourquoi, nous persuade de changer nos vieux boîtiers argentiques parce que le numérique, c'est mieux. Danacol aussi. Le numérique est majoritaire ? Et alors ? Je continuerai à utiliser l'argentique tant que cela conviendra à ma pratique. Aucun argument ne peut aller au-delà. Cela n'hypothèque pas pour moi toute perspective d'utiliser un appareil numérique (mais là, c'est mon banquier qui est farouchement opposé au numérique). Combien même les performances seraient identiques, le chemin resterait différent car, incontestablement, le rapport au temps n'est pas le même. Et la photographie, c'est décidément une question de temps. Alors, numérique ou argentique ? La guerre des techniques n'aura pas lieu. Ni mieux ni moins bien, ce sont des outils différents et tant mieux. Mais j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes. Peut-être que je n'enfonce pas les bonnes ? Et ça, en revanche, c'est bien possible... :-)
-- philippe.cl
Pierre Pallier
Hello, philippe.cl a écrit dans <news:415b3f47$0$23955$
<Méga snip, désolé...>
Mais j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes. Peut-être que je n'enfonce pas les bonnes ? Et ça, en revanche, c'est bien possible... :-)
Tu devrais le faire plus souvent, tu viens de me procurer quelques instants de bonheur en cette soirée :o) Fu2 frp. -- Pierre. Mes photographies : <URL:http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier> La FAQ de frp : <URL:http://frp.parisv.com> Les news avec 40tude Dialog : http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier/Dialog
Hello, philippe.cl a écrit dans
<news:415b3f47$0$23955$626a14ce@news.free.fr>
<Méga snip, désolé...>
Mais j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes. Peut-être que je
n'enfonce pas les bonnes ? Et ça, en revanche, c'est bien possible... :-)
Tu devrais le faire plus souvent, tu viens de me procurer quelques instants
de bonheur en cette soirée :o)
Fu2 frp.
--
Pierre.
Mes photographies : <URL:http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier>
La FAQ de frp : <URL:http://frp.parisv.com>
Les news avec 40tude Dialog : http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier/Dialog
Hello, philippe.cl a écrit dans <news:415b3f47$0$23955$
<Méga snip, désolé...>
Mais j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes. Peut-être que je n'enfonce pas les bonnes ? Et ça, en revanche, c'est bien possible... :-)
Tu devrais le faire plus souvent, tu viens de me procurer quelques instants de bonheur en cette soirée :o) Fu2 frp. -- Pierre. Mes photographies : <URL:http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier> La FAQ de frp : <URL:http://frp.parisv.com> Les news avec 40tude Dialog : http://perso.wanadoo.fr/pierre.pallier/Dialog
Philippe LAGARDE
Alors, numérique ou argentique ? La guerre des techniques n'aura pas lieu. Ni mieux ni moins bien, ce sont des outils différents et tant mieux.
J'applaudis.
(Et je tente, juste pour la gloire, un triple fu2.)
-- Philippe LAGARDE www.mise-en-lumiere.org
Alors, numérique
ou argentique ? La guerre des techniques n'aura pas lieu. Ni mieux ni
moins bien, ce sont des outils différents et tant mieux.
J'applaudis.
(Et je tente, juste pour la gloire, un triple fu2.)
Alors, numérique ou argentique ? La guerre des techniques n'aura pas lieu. Ni mieux ni moins bien, ce sont des outils différents et tant mieux.
J'applaudis.
(Et je tente, juste pour la gloire, un triple fu2.)
-- Philippe LAGARDE www.mise-en-lumiere.org
fred.bleu11
Bonjour Pierre,
L'apparente nonchalance de ta réponse me convient parfaitement. Surtout la conduite de la DS. Ca roule, les petits derrière ont mal au coeur, on leur donne du dromix avant de passer le col de la Faucille. Ah ! Toute mon enfance. C'est tout comme pratiquer le Nikon, le Blad, la chambre, ou le téléphone portable. Mais d'aucun me diront qu'une Peugeot, c'est quand même autre chose. Et le plastique numérique vaut bien les pare-chocs argentiques
pourquoi associer numérique et plastique...pour la rime ?
mais cela se fait aussi avec argentique pour la caricature? bof, bof, bof.... mon canon eos5 contient plus de plastoc que mon eos10d
. Et bien, il a fait cinq pelloches, pas plus. Le mec la remis en 2ème déclic à la Fnac après avoir fait cinq pellicules. Pour s'acheter sans doute le dernier numérique frime.
ben bien sûr, et pourquoi pas un leica frime, un MF frime voir une
chambre frime ?
Merci l'abruti.
ben peut être c'est il aperçu qu'il n'aimait pas la photo
. Avec une chambre, là, tu vas comprendre, quand tu auras posé ton pied quelque part, tu commenceras à faire de la photographie.
Oh, la frime !
Bonjour Pierre,
L'apparente nonchalance de ta réponse me convient parfaitement. Surtout
la conduite de la DS. Ca roule, les petits derrière ont mal au coeur, on
leur donne du dromix avant de passer le col de la Faucille. Ah ! Toute mon
enfance. C'est tout comme pratiquer le Nikon, le Blad, la chambre, ou le
téléphone portable. Mais d'aucun me diront qu'une Peugeot, c'est quand même
autre chose. Et le plastique numérique vaut bien les pare-chocs argentiques
pourquoi associer numérique et plastique...pour la rime ?
mais cela se fait aussi avec argentique
pour la caricature? bof, bof, bof....
mon canon eos5 contient plus de plastoc que mon eos10d
. Et bien, il a fait cinq
pelloches, pas plus. Le mec la remis en 2ème déclic à la Fnac après avoir
fait cinq pellicules. Pour s'acheter sans doute le dernier numérique frime.
ben bien sûr, et pourquoi pas un leica frime, un MF frime voir une
chambre frime ?
Merci l'abruti.
ben peut être c'est il aperçu qu'il n'aimait pas la photo
. Avec
une chambre, là, tu vas comprendre, quand tu auras posé ton pied quelque
part, tu commenceras à faire de la photographie.
L'apparente nonchalance de ta réponse me convient parfaitement. Surtout la conduite de la DS. Ca roule, les petits derrière ont mal au coeur, on leur donne du dromix avant de passer le col de la Faucille. Ah ! Toute mon enfance. C'est tout comme pratiquer le Nikon, le Blad, la chambre, ou le téléphone portable. Mais d'aucun me diront qu'une Peugeot, c'est quand même autre chose. Et le plastique numérique vaut bien les pare-chocs argentiques
pourquoi associer numérique et plastique...pour la rime ?
mais cela se fait aussi avec argentique pour la caricature? bof, bof, bof.... mon canon eos5 contient plus de plastoc que mon eos10d
. Et bien, il a fait cinq pelloches, pas plus. Le mec la remis en 2ème déclic à la Fnac après avoir fait cinq pellicules. Pour s'acheter sans doute le dernier numérique frime.
ben bien sûr, et pourquoi pas un leica frime, un MF frime voir une
chambre frime ?
Merci l'abruti.
ben peut être c'est il aperçu qu'il n'aimait pas la photo
. Avec une chambre, là, tu vas comprendre, quand tu auras posé ton pied quelque part, tu commenceras à faire de la photographie.
Oh, la frime !
albert
Bonjour fred.bleu11,
Oh, la frime !
Tu as parfaitement raison. Mon texte, c'est de la frime. A me relire, j'en suis un peu honteux. Mais la chambre, je ne crois pas. Comment peut-on frimer avec une grosse boite dont personne ne sait ce que c'est ? A la limite on va se dire : Ah ! Voilà le géomètre qui fait des relevés pour la construction du nouveau quartier...
Amitiés, albert
Bonjour fred.bleu11,
Oh, la frime !
Tu as parfaitement raison. Mon texte, c'est de la frime. A me relire,
j'en suis un peu honteux. Mais la chambre, je ne crois pas. Comment peut-on
frimer avec une grosse boite dont personne ne sait ce que c'est ? A la
limite on va se dire : Ah ! Voilà le géomètre qui fait des relevés pour la
construction du nouveau quartier...
Tu as parfaitement raison. Mon texte, c'est de la frime. A me relire, j'en suis un peu honteux. Mais la chambre, je ne crois pas. Comment peut-on frimer avec une grosse boite dont personne ne sait ce que c'est ? A la limite on va se dire : Ah ! Voilà le géomètre qui fait des relevés pour la construction du nouveau quartier...
Amitiés, albert
florentpessaud
(Christophe Frot) wrote in message news:...
Florent Pessaud wrote in message news:...
Christophe Frot declarait :
Tu énonces là comme un fait *objectif* que les faits objectifs n'existent pas.
On ne parle pas de fait, on parle de point de vue ...
Ben, dans ton discours, tu en fais clairement un fait objectif puisque "ca m'attriste un peu que des photographes n'aient pas cette notion de base"
Disons que le problème que l'on trouve avec cette revendication de la subjectivité, c'est que cela signifie, in fine, à admettre que les photos de mon tonton Maurice valent celles de Nan Goldin et que donc ses tirages devraient se vendre 100 000 euros, ou ceux de Goldin 2euros95 les 24 en 10x15, que finalement FotoStation ça vaut largement un platine, etc etc...
La revendication de "l'opinion" comme valeur cardinale, ça mène de fait à une impasse.
Dans la réalité il existe des critères objectifs, des faits. Il y a plus de détails sur un tirage 30x40 issu d'une chambre 8x10 que sur un tirage 30x40 issu d'un APS, par exemple. De même, l'outil numérique offre des caractéristiques objectivement différentes de l'argentique.
A partir de ces faits objectifs, chacun se crée *sa* vérité, son opinion, et je suppose que c'est ce que tu voulais exprimer par "l'objectivité n'existe pas", et ou je te rejoins (à la formulation près, donc)...
cfrot@wanadoo.fr (Christophe Frot) wrote in message news:<d917bb1f.0409291131.3cc643b@posting.google.com>...
Florent Pessaud <florentpessaud@hotmail.com> wrote in message news:<mW.I4t1KM.HCx@mes-news.com>...
Christophe Frot declarait :
Tu énonces là comme un fait *objectif* que les faits objectifs n'existent pas.
On ne parle pas de fait, on parle de point de vue ...
Ben, dans ton discours, tu en fais clairement un fait objectif puisque
"ca m'attriste un peu que des photographes n'aient pas cette notion de
base"
Disons que le problème que l'on trouve avec cette revendication de la
subjectivité, c'est que cela signifie, in fine, à admettre que les
photos de mon tonton Maurice valent celles de Nan Goldin et que donc
ses tirages devraient se vendre 100 000 euros, ou ceux de Goldin
2euros95 les 24 en 10x15, que finalement FotoStation ça vaut largement
un platine, etc etc...
La revendication de "l'opinion" comme valeur cardinale, ça mène de
fait à une impasse.
Dans la réalité il existe des critères objectifs, des faits. Il y a
plus de détails sur un tirage 30x40 issu d'une chambre 8x10 que sur un
tirage 30x40 issu d'un APS, par exemple.
De même, l'outil numérique offre des caractéristiques objectivement
différentes de l'argentique.
A partir de ces faits objectifs, chacun se crée *sa* vérité, son
opinion, et je suppose que c'est ce que tu voulais exprimer par
"l'objectivité n'existe pas", et ou je te rejoins (à la formulation
près, donc)...
Tu énonces là comme un fait *objectif* que les faits objectifs n'existent pas.
On ne parle pas de fait, on parle de point de vue ...
Ben, dans ton discours, tu en fais clairement un fait objectif puisque "ca m'attriste un peu que des photographes n'aient pas cette notion de base"
Disons que le problème que l'on trouve avec cette revendication de la subjectivité, c'est que cela signifie, in fine, à admettre que les photos de mon tonton Maurice valent celles de Nan Goldin et que donc ses tirages devraient se vendre 100 000 euros, ou ceux de Goldin 2euros95 les 24 en 10x15, que finalement FotoStation ça vaut largement un platine, etc etc...
La revendication de "l'opinion" comme valeur cardinale, ça mène de fait à une impasse.
Dans la réalité il existe des critères objectifs, des faits. Il y a plus de détails sur un tirage 30x40 issu d'une chambre 8x10 que sur un tirage 30x40 issu d'un APS, par exemple. De même, l'outil numérique offre des caractéristiques objectivement différentes de l'argentique.
A partir de ces faits objectifs, chacun se crée *sa* vérité, son opinion, et je suppose que c'est ce que tu voulais exprimer par "l'objectivité n'existe pas", et ou je te rejoins (à la formulation près, donc)...