OVH Cloud OVH Cloud

Paiement CB et contestation

76 réponses
Avatar
Gre
Bonjour,

C'est un cas d'école, mais un banquier me soutient mordicus qu'il est
impossible de contester un paiement effectué par CB (abonnement
internet) à un commerçant, après résiliation du contrat de prestation
de services, si le commerçant continue de débiter la CB.

Il s'agirait, selon lui, non pas de fraude mais d'escroquerie présumée,
ce qui n'est pas prévu dans le Code Monétaire et Financier.

A t-il raison ?

10 réponses

4 5 6 7 8
Avatar
meskiangasher
jean luc a écrit :
Si vous avez résilié (sans lui interdire d'utiliser votre CB) et qu'il
continue à prélever, c'est un litige commercial.

Si vous lui interdisez de continuer à débiter sur votre CB, que vous
ayez résilié ou pas, et qu'il débite votre CB, c'est une utilisation
frauduleuse.



Voyons les choses pratiquement.

Quelles sont les démarches pour interdire au fournisseur l'usage de la CB ?
Faut-il faire part de l'interdiction au fournisseur ET à sa banque ?
Ou bien seulement au fournisseur ?
Dans ce dernier cas, si le fournisseur continue ses prélèvements et si
on veut engager un recours auprès de la banque pour utilisation
frauduleuse, il me semble nécessaire de prouver à la banque que l'on a
bien effectué cette interdiction ?


Ces contestations pour utilisation frauduleuse sont-elles fréquentes ?
En pratique, la banque vérifie t'elle réellement la légitimité de la
contestation ? (Car c'est un sacré boulot, tout çà !)
Ou bien attend elle que le fournisseur conteste ?
Si le fournisseur obtient gain de cause (si par exemple on a oublié de
lui notifier l'interdiction), que risque t'on pour ce recours "abusif" ?
Avatar
meskiangasher
Jacques Caron a écrit :
révocation d'ordres CB a coulé plus de boites que vous ne pouvez
l'imaginer).



Mais c'est donc bien possible en pratique, alors ?
Ou était-ce des boites ayant eu beaucoup de clients qui ont utilisé des
numéros de cartes ne leur appartenant pas ?
Avatar
Pivoine
"gl" a écrit dans le message de news:
416c1f40$0$27894$
...................
Il peut aussi prouver que c'est bien le porteur qui avait passe l'ordre en
demontrant qu'il en est bien le beneficiaire, ce qui est assez simple dans
le cas d'un abonnement chez un FAI puisque l'adresse et le telephone
correspondent bien au porteur de la carte



Ces conditions sont nécessaires mais pas suffisantes ! Il faut également que
le prétendu abonné ce soit connecté au moins une fois ce qui correspond
alors à un acquiescement à l'abonnement.
Avatar
Pivoine
"Jacques Caron" a écrit dans le message de news:

............
J'aime la naïveté de certains :-)



C'est une réponse de droit ça ? C'est une attaque personnelle car vous êtes
incapable de répondre précisément. Cette méthode vieille comme le monde ne
vous grandit pas.
Avatar
jean luc
Jacques Caron a écrit:
On Tue, 12 Oct 2004 21:26:24 +0200, jean luc wrote:

Jamais personne ne considerera un bulletin d'abonnement à internet
comme un ordre de paiement pour chacun des prélevements à venir au
sens de la loi.




Si ça vous fait plaisir de penser ça...



Ben si pour vous un bulletin de souscription d'un abonnement c'est un
ordre de paiement...

on se demande pourquoi ca porte un nom différent :)



Quel justificatif ?




Des éléments qui permettent de prouver que vous avez donné un ordre de
paiement. Ils peuvent prendre des formes très variées.



Encore faut il avoir donné l'ordre de paiement ce qui n'est pas le cas
de la personne qui n'a initié le thread et qui n'a fait qu'autoriser le
fournisseur à emettre tous les mois un ordre de paiement. Autorisation
qu'il peut annuler quand il veux.


Dans ce cas ca voudrait dire que si le fournisseur ressort 2 ans
aprés la résiliation et aprés la rupture de la relation commerciale
avec le client le bon de souscription où le client autorise le debit
mensuel de sa carte bleu la banque ne pourra rien faire parce que le
fournisseur aura toujours le justificatif ? Ca me parait vraiment
très gros et invraissemblable.




C'est malheureusement le cas. Le législateur n'a pas tenu explicitement
tenu compte des ordres de paiement non clairement délimités (un
opération, une date, un montant). La loi dit qu'un ordre de paiement
est irrévocable, mais ne précise pas ce qui est un ordre de paiement.



parce que tout le monde sait ce que c'est qu'un ordre de paiement. C'est
un ordre de payer un montant determiné à une date determinée.



Je pense surtout que si le fournisseur prend le risque (comme dans le
cas d'un abonnement) de ne pas pouvoir présenter un ordre de
prélevement clair et non equivoque daté et avec le montant et
approuvé par le client, c'est lui qui assume le risque en cas de
contestation du client et la banque suivra la constestation du client.




Le seul risque est de ne pas pouvoir prouver que c'est bien le porteur
qui a donné l'ordre.



Ah bon ?

Difficile pour un fournisseur internet de ne pas prouver qui est son client


Les 3 définitions du prélévements frauduleux sont :

- transaction non autorisée par son titulaire effectuée en
connaissance de cause ;

- utilisation en connaissance de cause d'une carte de paiement
obtenue frauduleusement, fausse ou falsifiée ou utilisation en
connaissance de cause d'un paiement réalisé dans ces conditions ;

- utilisation non autorisée, en connaissance de cause, des données
d'identification, notamment les numéros de carte, pour le lancement
ou le traitement d'une opération de paiement.




Je ne sais pas d'où vous sortez ces définitions, mais:
1. je ne suis pas sûr que ça fasse effectivement 3 cas différents
2. cette définition n'est pas dans le code monétaire et financier, et
même si vous voudriez que ce soit comme ça, ce n'est pas le cas.




Cette définition que vous contestez aussi vigoureusement parce qu'elle
en contradiction totale avec votre argumentaire est celle donnée dans le
rapport de la commission des lois de l'assemblee nationale lors de la
présentation de la loi que vous citez à l'assemblée nationale et juste
avant qu'elle soit adoptée par notre reprsentation nationale.

Donc, selon vous, ces gens qui ont proposé cette loi ne savent pas de
quoi ils parlaient dans leur rapport?

personnellement je prefere avoir confiance dans ce rapport...meme si
elle met à mal votre argumentation



Et je vois difficilement comment, dans le cas d'un abonnement, le
commerçant pourrait justifier à la banque avec un simple bulletin
d'abonnement de ce qu'il ne s'agissait pas d'une "transaction non
autorisée par son titulaire effectuée en connaissance de cause" ou
meme d'une "utilisation non autorisée, en connaissance de cause, des
données d'identification, notamment les numéros de carte, pour le
lancement ou le traitement d'une opération de paiement. " car il n'a
aucune preuve d'avoir été autorisé à faire ce prélevement en
particulier.




Comme déjà dit, c'est une question d'interprétation. Si chaque débit CB
devait être explicitement et spécifiquement autorisé, il ne s'agirait
pas d'une opération automatique et ça entraînerait tous les
inconvénients qui vont avec. La loi ne précise pas que c'est
nécessaire. Elle ne précise pas la forme d'un ordre de paiement, et
n'exclut en aucun cas un ordre non clairement délimité. A partir du
moment où l'ordre a été donné, il est irrévocable, et si le fournisseur



Mais dans le cas qui nous interesse (celui de l'initiateur du thread)
aucun ordre de paiement n'a ete donné. Juste une autorisation d'emettre
des ordre de paiement tous les mois.

Je suis sur que meme le fai n'aurait pas le culot d'indiquer dans son
contrat que le bulletin d'abonnement est un ordre de paiement. Mais bon,
si vous voulez etre plus royaliste que le roi.

Et si l'initiateur du thread consulte son contrat et confirme que son
contrat ne parle pas d'ordre de paiement, vous continuerez à soutenir
que le bulletin d'abonnement est un ordre de paiement contre l'avis de
son fournisseur lui même ?


Si vous n'êtes pas d'accord, contactez votre député et proposer une
modification à la loi. Mais vous verrez qu'il n'est pas facile de
respecter les droits des uns sans empiéter sur ceux des autres...




Mon député me dira de consulter le rapport de la commission des lois.
Celui meme que vous contestez plus haut.
Avatar
jean luc
meskiangasher a écrit:
jean luc a écrit :

Si vous avez résilié (sans lui interdire d'utiliser votre CB) et qu'il
continue à prélever, c'est un litige commercial.

Si vous lui interdisez de continuer à débiter sur votre CB, que vous
ayez résilié ou pas, et qu'il débite votre CB, c'est une utilisation
frauduleuse.




Voyons les choses pratiquement.

Quelles sont les démarches pour interdire au fournisseur l'usage de la CB ?
Faut-il faire part de l'interdiction au fournisseur ET à sa banque ?
Ou bien seulement au fournisseur ?
Dans ce dernier cas, si le fournisseur continue ses prélèvements et si
on veut engager un recours auprès de la banque pour utilisation
frauduleuse, il me semble nécessaire de prouver à la banque que l'on a
bien effectué cette interdiction ?



Pour cela il suffit, lors de la contestation, d'envoyer une copie de la
LRAR signifiant cette interdiction au fournisseur.

En vertu de la définition du prelevement abusif donné par la commission
des lois de l'assemblée nationale au moment de la présentation de la loi
dont il est question devant notre représentation nationale, si vous
envoyez à la banque une copie du courrier interdisant au fournisseur de
prélever sur votre compte avec la CB, votre banque considerera qu'il
s'agit d'une "transaction non autorisée par son titulaire effectuée en
connaissance de cause".



Ces contestations pour utilisation frauduleuse sont-elles fréquentes ?
En pratique, la banque vérifie t'elle réellement la légitimité de la
contestation ? (Car c'est un sacré boulot, tout çà !)
Ou bien attend elle que le fournisseur conteste ?
Si le fournisseur obtient gain de cause (si par exemple on a oublié de
lui notifier l'interdiction), que risque t'on pour ce recours "abusif" ?



Il me semble que dans les tarifs de ma banque, il y a des frais qui
s'appliquent en cas de recours abusif contre un prelevement CB.
Avatar
jean luc
Jacques Caron a écrit:
On Tue, 12 Oct 2004 21:46:03 +0200, jean luc wrote:

Quel ordre ?

Le client signe un document dans lequel il autorise le fournisseur a
faire des prélevements sur sa CB sans préciser ni les montants, ni
les dates.

Où voyez vous un ordre de paiement ?




Relisez-vous. Relisez-vous. Relisez-vous.

Oui, c'est un ordre de paiement. Et non, il n'est pas délimité. Pas de bol.

le fournisseur qui utilise une CB pour un abonnement prend le risque
(calculé) de faire ses prélevements sans aucun ordre de paiement en
se basant sur l'autorisation donné par le client au moment de la
souscription.




L'"autorisation" dont vous parlez est un ordre de paiement au sens de
la loi.





Si ca vous fait plaisir.... meme si j'attend que vous nous indiquiez vos
sources selon lesquels ca l'es.
Avatar
jean luc
Jacques Caron a écrit:
Salut,

On Mon, 11 Oct 2004 20:35:29 +0200, Pivoine wrote:

Sans signature un achat à distance est fait aux risques du
commerçant. Vous pouvez toujours le contester et dire que ce n'est
pas vous qui l'avez fait !




Sauf que si vous l'avez fait, c'est faux, usage de faux, abus de
confiance, escroquerie, et j'en passe. Et comme en général les banques
vous demandent de porter plainte dans ces cas-là (il s'agit bien d'une
fraude, n'est-ce-pas...?), ça peut aller loin.




Ah bon ? ou voyez vous un faux, un usage de faux, ou une escroquerie au
sens de la jurisprudence de la cour de cassation ?

pouvez vous nous donner une seule jurisprudence selon laquelle le fait
de mentir à sa banque est un faux, un usage de faux ou une escroquerie ?
Avatar
jean luc
Jacques Caron a écrit:
Salut,

On Mon, 11 Oct 2004 20:35:29 +0200, Pivoine wrote:

Sans signature un achat à distance est fait aux risques du
commerçant. Vous pouvez toujours le contester et dire que ce n'est
pas vous qui l'avez fait !




Sauf que si vous l'avez fait, c'est faux, usage de faux, abus de
confiance, escroquerie, et j'en passe. Et comme en général les banques
vous demandent de porter plainte dans ces cas-là (il s'agit bien d'une
fraude, n'est-ce-pas...?), ça peut aller loin.




Ah bon ? ou voyez vous un faux, un usage de faux, ou une escroquerie au
sens de la jurisprudence de la cour de cassation ?

pouvez vous nous donner une seule jurisprudence selon laquelle le fait
de mentir à sa banque est un faux, un usage de faux ou une escroquerie ?

Si malgrés toutes les jurisprudences de la cour de cassation (et elles
sont nombreuses) qui affirment clairement qu'un simple mensonge ne peut
constituer ni un faux, ni un usage de faux, ni une escroquerie, vous
tenez absolument à nous convaincre du contraire (et donc à contester
même ce que dit la cour de cassation), j'admire votre sens tres
personnel de l'interpretation des lois française.
Avatar
Jacques Caron
On Wed, 13 Oct 2004 00:21:24 +0200, jean luc wrote:

L'"autorisation" dont vous parlez est un ordre de paiement au sens de
la loi.



Si ca vous fait plaisir.... meme si j'attend que vous nous indiquiez vos
sources selon lesquels ca l'es.



Quand vous payez par CB dans un magasin, vous appelez ça comment? Pas un
ordre de paiement à mon avis, mais pourtant ça en est un... Si dire à un
fournisseur de prélever sur votre CB les sommes dues n'est pas un ordre de
paiement, je ne vois pas ce qui l'est!

Jacques.
--
Interactive Media Factory
Création, développement et hébergement
de services interactifs: SMS, SMS+, Audiotel...
http://www.imfeurope.com/
4 5 6 7 8