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Pourquoi Linux n'est il plus attractif pour les jeûnes développeurs ?

88 réponses
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P4nd1-P4nd4
http://www.jfplayhouse.com/2010/04/why-linux-is-not-attracting-young.html

Article intéressant, et les commentaires le sont tout autant

--
P4nd1-P4nd4 vous salue, et annonce que le petit ourson possède
désormais son blog
p4nd1-p4nd4.over-blog.com

10 réponses

1 2 3 4 5
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Boris
Avant de reprendre le sujet initial du thread, quelques observations:
1. Le troll était assez énorme, et j'ai peine à croire qu'autant de
participants s'y soient jetés à pieds joints (mais force est de
reconnaitre que c'est le cas).
2. Il y a trois fois plus de réactions après le troll qu'avant,
déduisez-en ce que vous voulez...
3. Les mêmes personnes qui ont répondu auparavant de façon sensée au
thread se sont empressées de troller par la suite (et c'est ça le plus
triste, selon moi).

Cependant, je réponds pour parler d'autre chose; le sujet initial, en
l'occurrence:

Je pense faire partie de la génération (celle née dans les années 8 0)
qui se situe à la transition entre l'ordinateur "outil" et
l'ordinateur "média" (pour reprendre les termes de l'article sur
écrans). J'avais effectivement constaté que la plupart des jeunes (et
des moins jeunes, aussi) se comportait de façon navrante vis à vis de
l'outil informatique, et qu'ils ne saisissaient aucunement le
potentiel exceptionnel de cet outil. Quelques exemples, parmi
d'autres: la plupart n'ont pas un niveau de culture (connaissances) de
l'informatique satisfaisant, leur vocabulaire est très limité (sans
aller chercher des termes comme "erreur de segmentation", ou
"défragmentation", la plupart ne se font pas une idée correcte et
pertinente de la plupart des concepts simples), leur autonomie est
sujette à caution (en dehors de l'ouverture de fichiers classiques
avec des applications pré-installées, et de l'utilisation de ces
applications, ils ne savent pas faire grand chose), etc.
On pourrait croire qu'avoir, de façon précoce, un contact avec l'outil
informatique, aurait pu contribuer à mettre à l'aise toute une
génération vis à vis d'un outil exceptionnel. Mais je pense que cet
outil à été mal évalué, mal présenté par les parents et édu cateurs, et
que donc, logiquement, il est mal appréhendé par les enfants.

D'autre part, pour en revenir donc au sujet _initial_ ;) , si Linux
n'est pas attractif pour les jeunes développeurs, il y a tout de même
quelques choses à rappeler avant de discuter de ce constat:
1. Le noyau Linux est utilisé encore majoritairement sur les OS
libres.
2. Le monde des SSII Français est TRÈS MAJORITAIREMENT tourné vers
le propriétaire, les habitudes y sont fortement encrées, et l'aversion
pour le libre est aussi assez forte, probablement par manque de
d'ouverture et de compétence des décisionnaires.
3. Le monde des SSII Français est aussi très fortement tourné vers
les applications haut niveau, ce qui est généralement synonyme de
"cross-platform", et donc de "je garde ce que j'ai pour développer",
ce qui signifie, pour les raisons ci-dessus: windows (et parfois, mais
plus rarement, MacOS X)
Puis, considérons maintenant la fiabilité de l'information: l'article
cité en premier est en fait une longue diatribe ne reposant que sur
deux liens (http://apcmag.com/linux-now-75-corporate.htm et
http://www.informationweek.com/news/software/open_source/showArticle.jhtml? articleID"4400309).
Ces liens traitent des jeunes développeurs qui travaillent sur le
noyau Linux, ou plutôt de leur absence, voire même juste de la
présence d'une majorité de développeurs sénior dans le domaine. Mai s
il n'est pas dit que les jeunes se désintéressent de Linux, c'est une
conclusion insinuée au fur et à mesure, et non exposée et/ou montré e
explicitement. Pire, aucun de ces deux liens ne cite de source.
L'information est donc construite à partir du discours arbitraire et
non vérifiable de trois personnes. Citez vos sources! :)
Venons en maintenant au débat en lui même, celui de savoir si oui ou
non les jeunes s'intéressent à écrire du code pour le noyau Linux, et ,
surtout, pourquoi.
Alors, oui, je pense que ce qui est dit dans les articles cités est
partiellement vrai, à savoir le fait que peu de jeunes s'investissent
dans Linux. Les raisons principales sont pour moi assez évidentes.
Premièrement, écrire du code pour Linux est difficile, et donc,
requiert une somme de compétences non négligeables. De ce fait, les
personnes en mesure de le faire se trouvent être des personnes
expérimentées et qualifiées. Ce qui élimine de fait une majorité de
jeunes (ceux qui n'ont pas eu leur bac à 15 ans avec mention :)).
Ensuite, la plupart de ce qui est nécessaire à été déjà écrit , et même
si ce n'est peut être pas toujours "propre", et fini, c'est
fonctionnel, et satisfaisant pour les utilisateurs. De fait, la
nécessité d'écrire du code pour obtenir une fonctionnalité donnée est
fortement réduite, voire nulle. Enfin, écrire du code pour le noyau
Linux n'est pas forcément amusant, ce qui conduira sans doute la
plupart des développeurs à ne l'écrire que lorsque c'est strictement
nécessaire (voir point précédent); ou lorsqu'ils sont payés pour.

Avant de vous quitter, je rappèle aussi que Linux participe depuis
quelques années au GSoC ( http://socghop.appspot.com/gsoc/org/show/google /gsoc2010/kernelorg
), et que donc, des jeunes développeurs travaillent dessus :)

Bonne journée à tous,
B.
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JKB
Le 20-04-2010, ? propos de
Re: Pourquoi Linux n'est il plus attractif pour les jeûnes développeurs ?,
Boris ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Avant de reprendre le sujet initial du thread, quelques observations:
1. Le troll était assez énorme, et j'ai peine à croire qu'autant de
participants s'y soient jetés à pieds joints (mais force est de
reconnaitre que c'est le cas).
2. Il y a trois fois plus de réactions après le troll qu'avant,
déduisez-en ce que vous voulez...
3. Les mêmes personnes qui ont répondu auparavant de façon sensée au
thread se sont empressées de troller par la suite (et c'est ça le plus
triste, selon moi).

Cependant, je réponds pour parler d'autre chose; le sujet initial, en
l'occurrence:

Je pense faire partie de la génération (celle née dans les années 80)
qui se situe à la transition entre l'ordinateur "outil" et
l'ordinateur "média" (pour reprendre les termes de l'article sur
écrans). J'avais effectivement constaté que la plupart des jeunes (et
des moins jeunes, aussi) se comportait de façon navrante vis à vis de
l'outil informatique, et qu'ils ne saisissaient aucunement le
potentiel exceptionnel de cet outil. Quelques exemples, parmi
d'autres: la plupart n'ont pas un niveau de culture (connaissances) de
l'informatique satisfaisant, leur vocabulaire est très limité (sans
aller chercher des termes comme "erreur de segmentation", ou
"défragmentation", la plupart ne se font pas une idée correcte et
pertinente de la plupart des concepts simples), leur autonomie est
sujette à caution (en dehors de l'ouverture de fichiers classiques
avec des applications pré-installées, et de l'utilisation de ces
applications, ils ne savent pas faire grand chose), etc.
On pourrait croire qu'avoir, de façon précoce, un contact avec l'outil
informatique, aurait pu contribuer à mettre à l'aise toute une
génération vis à vis d'un outil exceptionnel. Mais je pense que cet
outil à été mal évalué, mal présenté par les parents et éducateurs, et
que donc, logiquement, il est mal appréhendé par les enfants.



Je pense pour ma part qu'il y a un problème de fond. Pour enseigner
dans le supérieur, le niveau moyen de connaissance est en baisse
malgré tout ce qu'on peut lire par-ci par-là. En électronique, le
jour où je trouve encore un électronicien débutant capable de faire
un push-pull de classe AB sans griller un composant, je l'embauche
illico ! En informatique, c'est pareil. Et le problème ne vient pas
de madame Michu ou de sa nièce, le problème vient aussi par le haut.
La culture générale d'un ingénieur est de plus en plus lamentable.
L'esprit critique fait de plus en plus défaut et les sciences
n'intéressent plus personne. Les bancs des universités scientifiques
et des grandes écoles (sauf commerce, hein, faut pas rigoler,
pourquoi faire des études scientifiques de 5 à 8 ans pour pouvoir au
bout de 10 ans de labeur s'acheter une Peugeot 607 alors qu'en
sortant d'une école de commerce, on peut s'acheter une Benz en deux ?)
se vident de plus en plus (ou alors, il faut prendre n'importe qui,
ce qui n'est pas une solution). En informatique, tu te retrouves
avec des types issus d'écoles soi-disant spécialisées (les plus
marantes étant l'EPITECH et l'EPITA) qui savent faire du
clickodrome, mais qui sont perdus pour l'immense majorité dès que tu
leur demande vraiment d'administrer une machine avec une VT et les
outils standard (sans s, pour pipomachin, standard est un adjectif
invariable). Lorsqu'il s'agit d'écrire un "hello, world !" en Java,
en Objective C, en tout ce que tu veux et à la mode, tu vas encore
trouver du monde. Lorsqu'il s'agit d'attaquer les couches basses en
C (en C propre, hein, pas en bidouille explosive et plantogène !),
il n'y a plus personne et ça ne s'arrange pas. Alors lorsqu'il
s'agit de pondre un système d'exploitation, ça peut assez rapidement
devenir amusant.

D'autre part, pour en revenir donc au sujet _initial_ ;) , si Linux
n'est pas attractif pour les jeunes développeurs, il y a tout de même
quelques choses à rappeler avant de discuter de ce constat:
1. Le noyau Linux est utilisé encore majoritairement sur les OS
libres.



Je te rassure tout de suite, si le développement du noyau continue
comme ça, ça risque de changer rapidement. Je vois de plus en plus
de NetBSD et de FreeBSD autour de moi (je ne parle pas d'OpenBSD qui
est hors course pour un certain nombre de points techniques et qui
viole allègrement les specs Posix). C'est d'ailleurs assez amusant,
depuis le noyau Linux 2.6, NetBSD a repris du poil de la bête.

2. Le monde des SSII Français est TRÈS MAJORITAIREMENT tourné vers
le propriétaire, les habitudes y sont fortement encrées, et l'aversion
pour le libre est aussi assez forte, probablement par manque de
d'ouverture et de compétence des décisionnaires.



As-tu déjà bossé avec des SSII ? As-tu déjà discuté _technique_ avec
un type envoyé par une SSII ? Les SSII courantes sont des boîtes
d'interim pour informaticien et on n'y trouve pas les meilleurs.
Simplement des pauvres types qui n'ont que ça pour bosser.

3. Le monde des SSII Français est aussi très fortement tourné vers
les applications haut niveau, ce qui est généralement synonyme de
"cross-platform", et donc de "je garde ce que j'ai pour développer",
ce qui signifie, pour les raisons ci-dessus: windows (et parfois, mais
plus rarement, MacOS X)



P'taing, on n'a pas du voir les mêmes. Ça fait pas loin de vingt ans
que je vois passer des SSII et j'ai bossé par le passé chez SFR et
au CNET (devenu depuis FT R&R puis Orange lab) et je n'ai jamais vu
des applications de plus haut niveau que ce qu'on faisait en
interne.

Puis, considérons maintenant la fiabilité de l'information: l'article
cité en premier est en fait une longue diatribe ne reposant que sur
deux liens (http://apcmag.com/linux-now-75-corporate.htm et
http://www.informationweek.com/news/software/open_source/showArticle.jhtml?articleID"4400309).
Ces liens traitent des jeunes développeurs qui travaillent sur le
noyau Linux, ou plutôt de leur absence, voire même juste de la
présence d'une majorité de développeurs sénior dans le domaine. Mais
il n'est pas dit que les jeunes se désintéressent de Linux, c'est une
conclusion insinuée au fur et à mesure, et non exposée et/ou montrée
explicitement. Pire, aucun de ces deux liens ne cite de source.
L'information est donc construite à partir du discours arbitraire et
non vérifiable de trois personnes. Citez vos sources! :)
Venons en maintenant au débat en lui même, celui de savoir si oui ou
non les jeunes s'intéressent à écrire du code pour le noyau Linux, et,
surtout, pourquoi.
Alors, oui, je pense que ce qui est dit dans les articles cités est
partiellement vrai, à savoir le fait que peu de jeunes s'investissent
dans Linux. Les raisons principales sont pour moi assez évidentes.
Premièrement, écrire du code pour Linux est difficile,



Ouaips, il faut savoir coder en mode noyau, donc sans garde fou et
un tantinet proprement.

et donc,
requiert une somme de compétences non négligeables. De ce fait, les
personnes en mesure de le faire se trouvent être des personnes
expérimentées et qualifiées. Ce qui élimine de fait une majorité de
jeunes (ceux qui n'ont pas eu leur bac à 15 ans avec mention :)).



Explique-moi juste une chose. Comment se fait-il qu'il y a dix ou
quinze ans, on trouvait des jeunes avec ses compétences et qu'on en
trouve plus aujourd'hui ?

Ensuite, la plupart de ce qui est nécessaire à été déjà écrit, et même
si ce n'est peut être pas toujours "propre", et fini, c'est
fonctionnel, et satisfaisant pour les utilisateurs.



Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire...

De fait, la
nécessité d'écrire du code pour obtenir une fonctionnalité donnée est
fortement réduite, voire nulle. Enfin, écrire du code pour le noyau
Linux n'est pas forcément amusant, ce qui conduira sans doute la
plupart des développeurs à ne l'écrire que lorsque c'est strictement
nécessaire (voir point précédent); ou lorsqu'ils sont payés pour.



C'est parfaitement faux. Je contribue au libre, mais c'est un effet
de bord et sans être payé directement pour faire ça. Je contribue au
libre parce que ça me donne un panel d'utilisateurs pour débusquer
mes bugs à moi. Il y a tout un tas de raisons différences hors
philanthropie maladive ou salaire qui font qu'on peut contribuer au
libre.

JKB

--
Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre
masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous
consommons tous les jours.
Avatar
talon
Boris wrote:
Avant de reprendre le sujet initial du thread, quelques observations:


...
D'autre part, pour en revenir donc au sujet _initial_ ;) , si Linux
n'est pas attractif pour les jeunes développeurs, il y a tout de même
quelques choses à rappeler avant de discuter de ce constat:
2. Le monde des SSII Français est TRÈS MAJORITAIREMENT tourné vers
le propriétaire, les habitudes y sont fortement encrées, et l'aversion
pour le libre est aussi assez forte, probablement par manque de
d'ouverture et de compétence des décisionnaires.



Il est possible que ce soit aussi là où il y ait le plus d'argent à
faire, et le plus facilement.

Puis, considérons maintenant la fiabilité de l'information: l'article
cité en premier est en fait une longue diatribe ne reposant que sur
deux liens (http://apcmag.com/linux-now-75-corporate.htm et
http://www.informationweek.com/news/software/open_source/showArticle.jhtml?articleID"4400309).
Ces liens traitent des jeunes développeurs qui travaillent sur le
noyau Linux, ou plutôt de leur absence,



Il s'agit de développeurs seniors et même ultra connus qui constatent
qu'ils se retrouvent de plus en plus entre vieux pour développer Linux.
Je pense que l'information est tout ce qu'il y a de plus fiable.


dans Linux. Les raisons principales sont pour moi assez évidentes.



Ce sont les raison qui sont citées dans les commentaires de l'article en
question.

Premièrement, écrire du code pour Linux est difficile, et donc,
requiert une somme de compétences non négligeables. De ce fait, les
personnes en mesure de le faire se trouvent être des personnes
expérimentées et qualifiées. Ce qui élimine de fait une majorité de
jeunes (ceux qui n'ont pas eu leur bac à 15 ans avec mention :)).



Ou dit plus crûment, les gens se font royalement jeter quand ils
proposent quelque chose pour Linux (c'est pareil pour FreeBSD - voir C.
Murenin) qui n'a pas la bénédiction préalable des grands cadors. Qui
plus est, ces gens considèrent leur groupe de travail comme une
"méritocratie", ce qui leur permet de valoriser leur statut de
"développeur" y compris en terme de CV. Ils prennent garde à ce que
cette valeur ne se dévalue pas, et ont une tendance naturelle à tirer
l'échelle derrière eux. De ce fait peu de jeunes sont tentés par
l'effort nécessaire pour se mettre à niveau sans aucune garantie qu'il
en sorte quoi que ce soit.

Ensuite, la plupart de ce qui est nécessaire à été déjà écrit, et même
si ce n'est peut être pas toujours "propre", et fini, c'est
fonctionnel, et satisfaisant pour les utilisateurs. De fait, la
nécessité d'écrire du code pour obtenir une fonctionnalité donnée est
fortement réduite, voire nulle. Enfin, écrire du code pour le noyau
Linux n'est pas forcément amusant, ce qui conduira sans doute la
plupart des développeurs à ne l'écrire que lorsque c'est strictement
nécessaire (voir point précédent); ou lorsqu'ils sont payés pour.




Et il est bien possible qu'ils soient très satisfaits d'être entre gens
de IBM et de RedHat pour faire le boulot.


--

Michel TALON
Avatar
Professeur M
Le Tue, 20 Apr 2010 11:41:53 +0000, JKB a écrit :

L'esprit critique fait de plus en plus défaut et les sciences
n'intéressent plus personne.



et pourtant, quand on voit l'attrait pour les sciences des gamins de
12-13 ans, je me demande bien *quand* commence le gâchis, et
*pourquoi* ...
Avatar
JKB
Le 20-04-2010, ? propos de
Re: Pourquoi Linux n'est il plus attractif pour les jeûnes développeurs ?,
Professeur Méphisto ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le Tue, 20 Apr 2010 11:41:53 +0000, JKB a écrit :

L'esprit critique fait de plus en plus défaut et les sciences
n'intéressent plus personne.



et pourtant, quand on voit l'attrait pour les sciences des gamins de
12-13 ans, je me demande bien *quand* commence le gâchis, et
*pourquoi* ...



C'est facile. À l'âge de 12 ou 13 ans, on découvre, on fait de la
science amusante. Dix ans plus tard, lorsque tu en es à apprendre
1s2, 2s2, 2p6, 3s2 ou des trucs du style "Lili becquete bien chez nous
oncle Ferdinand Nestor. Napoléon mange allègrement six poulets sans
claquer d'argent" (p'taing, il me reste encore des trucs ;-) ), à
mettre en équation des réactions acido-basiques ou des trucs abscons
avec des pKa, à polariser des composants ou à te prendre le chou sur
des tableaux de Karnaugh, tout de suite, c'est moins amusant. Et
lorsque tu regardes ta future fiche de paie, ça termine de te
dissuader. La science, aujourd'hui, c'est une vocation au même titre
que la prêtrise.

JKB

--
Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre
masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous
consommons tous les jours.
Avatar
Professeur M
Le Tue, 20 Apr 2010 13:07:05 +0000, JKB a écrit :

Lili becquete bien chez nous
oncle Ferdinand Nestor



dans mon souvenir elle faisait autre chose ;-)
Avatar
JKB
Le 20-04-2010, ? propos de
Re: Pourquoi Linux n'est il plus attractif pour les jeûnes développeurs ?,
Professeur Méphisto ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le Tue, 20 Apr 2010 13:07:05 +0000, JKB a écrit :

Lili becquete bien chez nous
oncle Ferdinand Nestor



dans mon souvenir elle faisait autre chose ;-)



Si elle bèse, c'est que tu as appris le phranssais avec pipotruc ;-)
Parce que le 'becquette', c'est bien pour Be...

JKB

--
Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre
masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous
consommons tous les jours.
Avatar
Boris
On Apr 20, 2:39 pm, Professeur Méphisto
wrote:
Le Tue, 20 Apr 2010 11:41:53 +0000, JKB a écrit :

> L'esprit critique fait de plus en plus défaut et les sciences
> n'intéressent plus personne.

et pourtant, quand on voit l'attrait pour les sciences des gamins de
12-13 ans, je me demande bien *quand* commence le gâchis, et
*pourquoi* ...



Le gâchis a lieu des le début. Avoir un attrait pour les sciences
n'est pas la même chose que se rendre compte que ça nous intéresse
toujours en ayant bien pris conscience de l'effort à faire.
Avatar
Patrice Karatchentzeff
JKB a écrit :

Le 20-04-2010, ? propos de Re: Pourquoi Linux n'est il plus
attractif pour les jeûnes développeurs ?,
Professeur Méphisto ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le Tue, 20 Apr 2010 13:07:05 +0000, JKB a écrit :

Lili becquete bien chez nous
oncle Ferdinand Nestor



dans mon souvenir elle faisait autre chose ;-)



Si elle bèse, c'est que tu as appris le phranssais avec
pipotruc ;-) Parce que le 'becquette', c'est bien pour Be...



Zut : je me disais aussi que ce n'était pas logique ce truc à
l'époque !

Après, la phrase suivante consistait simplement à lire la ligne du
tableau comme une phrase « normale » : jamais oubliée non plus ;-)

PK

--
      |      _,,,---,,_       Patrice KARATCHENTZEFF
ZZZzz /,`.-'`'    -.  ;-;;,_   mailto:
     |,4-  ) )-,_. , (  `'-'  http://p.karatchentzeff.free.fr
    '---''(_/--'  `-'_)       
Avatar
Boris
On Apr 20, 1:41 pm, JKB wrote:
        Je pense pour ma part qu'il y a un problème de fond. Po ur enseigner
        dans le supérieur, le niveau moyen de connaissance est en baisse
        malgré tout ce qu'on peut lire par-ci par-là. En él ectronique, le
        jour où je trouve encore un électronicien débutant capable de faire
        un push-pull de classe AB sans griller un composant, je l 'embauche
        illico ! En informatique, c'est pareil. Et le problème ne vient pas
        de madame Michu ou de sa nièce, le problème vient aus si par le haut.
        La culture générale d'un ingénieur est de plus en p lus lamentable.
        L'esprit critique fait de plus en plus défaut et les sc iences
        n'intéressent plus personne. Les bancs des université s scientifiques
        et des grandes écoles (sauf commerce, hein, faut pas ri goler,
        pourquoi faire des études scientifiques de 5 à 8 ans pour pouvoir au
        bout de 10 ans de labeur s'acheter une Peugeot 607 alors qu'en
        sortant d'une école de commerce, on peut s'acheter une Benz en deux ?)
        se vident de plus en plus (ou alors, il faut prendre n'im porte qui,
        ce qui n'est pas une solution). En informatique, tu te re trouves
        avec des types issus d'écoles soi-disant spécialisé es (les plus
        marantes étant l'EPITECH et l'EPITA) qui savent faire d u
        clickodrome, mais qui sont perdus pour l'immense majorit é dès que tu
        leur demande vraiment d'administrer une machine avec une VT et les
        outils standard (sans s, pour pipomachin, standard est un adjectif
        invariable). Lorsqu'il s'agit d'écrire un "hello, world !" en Java,
        en Objective C, en tout ce que tu veux et à la mode, tu vas encore
        trouver du monde. Lorsqu'il s'agit d'attaquer les couches basses en
        C (en C propre, hein, pas en bidouille explosive et plant ogène !),
        il n'y a plus personne et ça ne s'arrange pas. Alors lo rsqu'il
        s'agit de pondre un système d'exploitation, ça peut a ssez rapidement
        devenir amusant.



Certes, le niveau d'enseignement est en chute libre depuis plusieurs
années. Certes, l'effet de mode "kikoolol" ainsi que le coté pratique
veut qu'on préfère développer du code sur plusieurs couches de
virtualisation plutôt que du C ou de l'ASM. Et c'est bien dommage,
parce que l'évolution des couches les plus basses limite l'évolution
de celles reposant dessus.

        Je te rassure tout de suite, si le développement du noy au continue
        comme ça, ça risque de changer rapidement. Je vois de plus en plus
        de NetBSD et de FreeBSD autour de moi (je ne parle pas d' OpenBSD qui
        est hors course pour un certain nombre de points techniqu es et qui
        viole allègrement les specs Posix). C'est d'ailleurs as sez amusant,
        depuis le noyau Linux 2.6, NetBSD a repris du poil de la bête.



Possible, en effet, sans compter Hurd, qui pourrait remplacer Linux
dans le projet GNU.

        As-tu déjà bossé avec des SSII ? As-tu déjà dis cuté _technique_ avec
        un type envoyé par une SSII ? Les SSII courantes sont d es boîtes
        d'interim pour informaticien et on n'y trouve pas les mei lleurs.
        Simplement des pauvres types qui n'ont que ça pour boss er.



Alors, oui et non. J'ai déjà bossé avec des mecs de SSII, mais pas
avec les SSII directement. Et oui, j'ai discuté technique. Faut
maitriser le sujet qu'on aborde, parce qu'ils sont très surs d'eux et
très difficiles à convaincre, surtout quand ils disent des conneries.
Je suis d'accord sur le point de vue des SSII, et de ceux qui bossent
dedans. Reste tout de même qu'en France, les SSII utilisent beaucoup
(trop?) de propriétaire. :)

>   3. Le monde des SSII Français est aussi très fortement tourné vers
> les applications haut niveau, ce qui est généralement synonyme de
> "cross-platform", et donc de "je garde ce que j'ai pour développer",
> ce qui signifie, pour les raisons ci-dessus: windows (et parfois, mais
> plus rarement, MacOS X)

        P'taing, on n'a pas du voir les mêmes. Ça fait pas lo in de vingt ans
        que je vois passer des SSII et j'ai bossé par le pass é chez SFR et
        au CNET (devenu depuis FT R&R puis Orange lab) et je n'ai jamais vu
        des applications de plus haut niveau que ce qu'on faisait en
        interne.



Je n'ai pas du bien comprendre, parce que je crois après plusieurs
lectures qu'on dit plus ou moins la même chose.

        Ouaips, il faut savoir coder en mode noyau, donc sans gar de fou et
        un tantinet proprement.



Ce qui n'est plus vraiment enseigné, les professeurs de DUT et de
Faculté préférant respectivement se concentrer sur "apprendre à cod er
rapidement" et "apprendre à coder sur papier".

        Explique-moi juste une chose. Comment se fait-il qu'il y a dix ou
        quinze ans, on trouvait des jeunes avec ses compétences et qu'on en
        trouve plus aujourd'hui ?



Sans rentrer dans les détails, qui ne sont qu'une interprétation
personnelle et qu'un avis sur les causes du phénomène, il est avéré
(il suffit de demander aux enseignants proches de la retraite pour
s'en rendre compte) que le niveau d'enseignement est en chute libre.
Celui du primaire entrainant celui du collège, et ainsi, récursivement
jusqu'au supérieur.

> Ensuite, la plupart de ce qui est nécessaire à été déjà é crit, et même
> si ce n'est peut être pas toujours "propre", et fini, c'est
> fonctionnel, et satisfaisant pour les utilisateurs.

        Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire...



Trouve moi un utilisateur d'Ubuntu (une des distributions GNU/Linux
(encore qu'on est de plus en plus en droit d'en douter) les plus
populaires, juste pour expliquer que je la nomme à cet endroit) qui
est prêt à réécrire plus proprement et de façon plus optimisée un
morceau de code noyau, et je reconsidèrerais mon point de vue.

> De fait, la
> nécessité d'écrire du code pour obtenir une fonctionnalité donn ée est
> fortement réduite, voire nulle. Enfin, écrire du code pour le noyau
> Linux n'est pas forcément amusant, ce qui conduira sans doute la
> plupart des développeurs à ne l'écrire que lorsque c'est strictem ent
> nécessaire (voir point précédent); ou lorsqu'ils sont payés pou r.

        C'est parfaitement faux. Je contribue au libre, mais c'es t un effet
        de bord et sans être payé directement pour faire ça . Je contribue au
        libre parce que ça me donne un panel d'utilisateurs pou r débusquer
        mes bugs à moi. Il y a tout un tas de raisons différe nces hors
        philanthropie maladive ou salaire qui font qu'on peut con tribuer au
        libre.



Ouais, c'est pas faux. C'est aussi un point de vue et une façon de
faire de quelqu'un qui SAIT déjà coder en mode noyau, et pour qui ça
ne nécessite pas d'apprentissage. Donc, je pense, de quelqu'un faisant
partie d'une petite minorité.
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