Twitter iPhone pliant OnePlus 11 PS5 Disney+ Orange Livebox Windows 11

Poussière...

82 réponses
Avatar
filh
Bonjour,

Une petite série de l'automne dernier pour vous souhaiter un bon été :

http://www.filh.org/ADirtGirl/

Bonne visite

FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

10 réponses

5 6 7 8 9
Avatar
man-d
On 2012-07-14 15:35, FiLH wrote:

Merci beaucoup c'est très touchant.

FiLH




:)

J'aimerais en savoir plus si c'est possible :
Combien de temps a duré la prise de vue ?
Quelle est ta démarche de recrutement ?

Depuis que je suis frp, tu montres beaucoup de séries avec modèle mais
aussi sans. L'environnement, le paysage font également parti de tes
prises mais est-ce qu'un voyage te facilite cela ?

--
man-d
Avatar
man-d
On 2012-07-12 23:29, albert wrote:

je n'éprouve plus le
besoin de montrer des images qui de toute façon n'ont guère d'intérêt
sur l'écran.



Ah ?
Peut-être bien dans le fond. Au moins avions-nous un aperçu. Dommage
pour le futur.
Mais si nous avons un regard profond devrions-nous montrer à tous ce que
nous avons vu ou simplement mettre cela sur nos propres murs ?

--
man-d
Avatar
albert
"man-d" a écrit :

Mais si nous avons un regard profond devrions-nous montrer à tous ce que
nous avons vu ou simplement mettre cela sur nos propres murs ?
man-d



Bonjour,

Peut-être bien, je te remercie. C'était juste une constatation, et bien
entendu je ne manquerais pas de montrer de nouvelles images. Cela fait du
bien de se reconnecter de temps en temps. Une image, si elle en vaut la
peine, doit fonctionner quel que soit ses dimensions. Il reste que les
sujets deviennent de moins en moins significatifs. J'ai l'impression que
cela se passe ailleurs, dans les détails, les couleurs, etc...

Je travaille en ce moment sur des paysages que je nomme "paysages
indifférents", il n'y a pas grand chose à voir. On risque d'être déçu,
encore plus si ils sont très réduits et sans détails. Ils ont été prévus
pour vraiment de grandes dimensions. Un gros travail car pour chaque pano,
une multide de photos en Raw et bracketées par groupes de trois. Une autre
difficulté est le souci de rester dans le profil colorimétrique RVB et non
pas comme je le faisais avant de convertir en sRGB. Le travail sur la
couleur est beaucoup plus pointu, mais cela en vaut la peine. Tout cela pour
dire que plus on augmente les détails, plus on a de chances de se perdre
dans l'image, ce qui est le but.

Amitiés,
albert
Avatar
filh
albert wrote:

"man-d" a écrit :

> Mais si nous avons un regard profond devrions-nous montrer à tous ce que
> nous avons vu ou simplement mettre cela sur nos propres murs ?
> man-d

Bonjour,

Peut-être bien, je te remercie. C'était juste une constatation, et bien
entendu je ne manquerais pas de montrer de nouvelles images. Cela fait du
bien de se reconnecter de temps en temps. Une image, si elle en vaut la
peine, doit fonctionner quel que soit ses dimensions.



J'ai un avis tout à fait schizo sur le sujet : je suis à la fois
d'accord et pas d'accord. Pour faire un parallèle, je pense qu'un chef
d'oeuvre de Bach le reste même sur un auto-radio pourri..
Mais il semble raisonnable de penser qu'une image est pensée pour une
certains taille.
D'autre part la mode des tirages géants semble profiter aux images, la
taille produit un effet de captivation uniqement à cause des
dimensions...


Il reste que les
sujets deviennent de moins en moins significatifs. J'ai l'impression que
cela se passe ailleurs, dans les détails, les couleurs, etc...



Éloge de la fadeur ?

Tout cela pour
dire que plus on augmente les détails, plus on a de chances de se perdre
dans l'image, ce qui est le but.



Es tu sûr que ce n'est pas toi même qui cherche à te perdre dans tes
images, l'oubli de soi dans cette fiction que tu crées... Albert au pays
des merveilles ?

FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Avatar
filh
man-d wrote:

J'aimerais en savoir plus si c'est possible :
Combien de temps a duré la prise de vue ?



Là 3h environ. C'est la durée usuelle de mes séances.

Quelle est ta démarche de recrutement ?


Bookfoto, focale31 principalement.


Depuis que je suis frp, tu montres beaucoup de séries avec modèle mais
aussi sans. L'environnement, le paysage font également parti de tes
prises mais est-ce qu'un voyage te facilite cela ?



L'état de touriste est une bénédiction photographique je trouve, on est
là pour ça, pour voir pour s'étonner....

Bon après j'ai fait sûrment autant de photo de mon environnement
quotidien, mais là il faut voler le temps...

J'aime aussi aller dans des endroits inconnus avec des modèles, comme ça
personne n'est « dans son territoire »... il faut improviser avec ce
qu'on trouve, c'est stimulant..

FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Avatar
albert
Bonjour,

"FiLH" a écrit :

sujets deviennent de moins en moins significatifs. J'ai l'impression que
cela se passe ailleurs, dans les détails, les couleurs, etc...



Éloge de la fadeur ?



Non, on peut rendre une image tout aussi dramatique qu'une autre mais
par exemple elle mettra en scène des choses qu'on ne voit pas dans la
réalité du fait de l'ampleur du champ panoramique, des choses qui échappent
à notre regard et qui ne peuvent se constituer que dans cette ouverture
panoramique. On est donc devant des paysages sans véritable sujet,
indifférents (à notre regard), je préfère dire indifférents tout court car
un paysage ne se préoccupe pas de nous, sauf quand cela me regarde, comme
photographe :

http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/paysage-indifferent_01.htm

Pour ce qui est des détails, j'ai remarqué que quand ils sont très
riches ils peuvent faire apparaître comme des textures étranges qui
modifient complètement la notion de ce que l'on voit. Bon, difficile de
donner un exemple sur écran. Avec cette image cela fonctionne bien :

http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/vimenil/void_21.htm

Es tu sûr que ce n'est pas toi même qui cherche à te perdre dans tes
images, l'oubli de soi dans cette fiction que tu crées... Albert au pays
des merveilles ?
FiLH



De la fiction je n'en fais guère, je me contente de celle qui est en jeu
dans l'image panoramique, et c'est déjà pas mal. Mais parfois c'est vrai,
c'est amusant d'organiser un paysage comme on l'entend :

http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/vimenil/void_20.htm

Amitiés,
albert
----------------------------------------------------------
Photographies imaginaires
http://photo.imaginaire.free.fr
----------------------------------------------------------
Avatar
filh
albert wrote:

Bonjour,

"FiLH" a écrit :

>> sujets deviennent de moins en moins significatifs. J'ai l'impression que
>> cela se passe ailleurs, dans les détails, les couleurs, etc...
>
> Éloge de la fadeur ?

Non, on peut rendre une image tout aussi dramatique qu'une autre



Oui mais ce n'est pas le cas...


> Es tu sûr que ce n'est pas toi même qui cherche à te perdre dans tes
> images, l'oubli de soi dans cette fiction que tu crées... Albert au pays
> des merveilles ?
> FiLH

De la fiction je n'en fais guère, je me contente de celle qui est en jeu
dans l'image panoramique, et c'est déjà pas mal. Mais parfois c'est vrai,
c'est amusant d'organiser un paysage comme on l'entend :

http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/vimenil/void_20.htm



Je pense que ton travail, l'activité même de ta fabrication de l'image
est la fiction que tu fabriques autour du paysage.

FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Avatar
albert
"FiLH" a écrit :
Je pense que ton travail, l'activité même de ta fabrication de l'image
est la fiction que tu fabriques autour du paysage.



Désolé je ne comprends pas ce que tu veux dire. Tu parles de fabrication
d'une fiction. J'essaye de me mettre à ta place. C'est comme quand tu
réalises cette série avec ton modèle. A la prise de vue tu fabriques aussi
une fiction autour de ce modèle. Il y a sans doute beaucoup plus d'images
mais elles sont toutes orientées vers la même idée, vers la même histoire
que tu vas raconter plus tard dans le montage de la série.

A des degrés divers je pense que nous créons tous des fictions autour de
ce que l'on photographie. On photographie non pas ce que l'on voit mais ce
que l'on imagine, je l'ai toujours pensé pour moi même et je crois que pour
tous les autres photographes c'est pareil. "L'instant décisif" est un mythe,
une illusion de croire en une réalité objective, idéale, que l'on pourrait
approcher dans ses meilleurs moments. Il n'y a pas de réalité
photographique, que des inventions. Même le photographe animalier le plus
méticuleux devant un insecte, ou le plus audacieux devant un lion, vont
justement de part leurs qualités, fabriquer une fiction.

Après, pour que cette fiction devienne excellente, c'est juste une
question de travail et d'expérience, et surtout d'imagination, ou la
capacité à faire croire que notre fiction est la réalité.

Amitiés,
albert
----------------------------------------------------------
Photographies imaginaires
http://photo.imaginaire.free.fr
----------------------------------------------------------
Avatar
Ghost-Rider
Le 23/07/2012 07:59, albert a écrit :
"FiLH" a écrit :
Je pense que ton travail, l'activité même de ta fabrication de l'image
est la fiction que tu fabriques autour du paysage.



Désolé je ne comprends pas ce que tu veux dire. Tu parles de
fabrication d'une fiction. J'essaye de me mettre à ta place. C'est comme
quand tu réalises cette série avec ton modèle. A la prise de vue tu
fabriques aussi une fiction autour de ce modèle. Il y a sans doute
beaucoup plus d'images mais elles sont toutes orientées vers la même
idée, vers la même histoire que tu vas raconter plus tard dans le
montage de la série.



Il me semble que vous donnez tous deux au mot fiction un sens qu'il n'a pas.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fiction
Les séries de Filh ne sont pas des fictions car ce qu'il montre s'est
réellement passé et met en scène des personnages réels.
Les panoramas d'Albert ne sont pas des fictions car ils ne racontent pas
une histoire.

A des degrés divers je pense que nous créons tous des fictions
autour de ce que l'on photographie. On photographie non pas ce que l'on
voit mais ce que l'on imagine, je l'ai toujours pensé pour moi même et
je crois que pour tous les autres photographes c'est pareil.



Ta généralisation ne se justifie pas. Photographier une araignée n'est
pas faire oeuvre d'imagination.

"L'instant
décisif" est un mythe, une illusion de croire en une réalité objective,
idéale, que l'on pourrait approcher dans ses meilleurs moments. Il n'y a
pas de réalité photographique, que des inventions. Même le photographe
animalier le plus méticuleux devant un insecte, ou le plus audacieux
devant un lion, vont justement de part leurs qualités, fabriquer une
fiction.



C'est ton imagination qui écrit. Quand je photographie une bestiole,
j'essaye d'obtenir une photo exactement représentative de la réalité que
j'ai vue avec mes sens et je ne cherche pas à raconter une histoire
mettant en jeux des personnages fictifs.
Et même, augmenter la profondeur de champ ou faire de l’empilement pour
avoir une bestiole nette partout est le contraire de cette supposée
fictivité car nos sens, en voyant du flou, nous trompent.

Après, pour que cette fiction devienne excellente, c'est juste une
question de travail et d'expérience, et surtout d'imagination, ou la
capacité à faire croire que notre fiction est la réalité.



Retour au point de départ, en fait tu photographies la réalité, comme
tout le monde, ici ou ailleurs.
Avatar
filh
albert wrote:

"FiLH" a écrit :
> Je pense que ton travail, l'activité même de ta fabrication de l'image
> est la fiction que tu fabriques autour du paysage.

Désolé je ne comprends pas ce que tu veux dire. Tu parles de fabrication
d'une fiction.



Je pense que quand tu réalises ton image tu voyages détail après détail
dans ce nouveau paysage, que tu le parcours à ta façon, que tu
l'inventes... que ce lent et méticuleux processus est un voyage
intérieur.


ce que l'on photographie. On photographie non pas ce que l'on voit mais ce
que l'on imagine, je l'ai toujours pensé pour moi même et je crois que pour
tous les autres photographes c'est pareil. "L'instant décisif" est un mythe,
une illusion de croire en une réalité objective, idéale, que l'on pourrait
approcher dans ses meilleurs moments. Il n'y a pas de réalité
photographique, que des inventions.



Je pense que tu devrais jeter un oeil sur les textes de Ice de
D'agata... il y a des choses qui frollent ce sujet notamment à propos de
son engagement... au début du bouquin surtout si je me souviens bien.

FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
5 6 7 8 9