Il y a un truc maintenant qui s'appelle 'tenure track".
En Suisse, on appelle cela un professeur assistant: tu vas devenir un vrai professeur, mais tu n'es pas encore nommé: tu as au maximum 5 ans pour prouver que tu publies suffisamment et fait l'acquisition de suffisamment de financement de recherche, et que tu es suffisamment bon en enseignement pour devenir professeur associé ou professeur ordinaire. Dans le monde anglo-saxon, un professeur assistant (dont le contrat peut être terminé) devient un tenure track et peut devenir un professeur associé ou un professeur, après une revue effectuée après 6 ans.
Ghost-Raider <ghost-raider@compuserve.com> wrote:
Il y a un truc maintenant qui s'appelle 'tenure track".
En Suisse, on appelle cela un professeur assistant: tu vas devenir un
vrai professeur, mais tu n'es pas encore nommé: tu as au maximum 5 ans
pour prouver que tu publies suffisamment et fait l'acquisition de
suffisamment de financement de recherche, et que tu es suffisamment bon
en enseignement pour devenir professeur associé ou professeur ordinaire.
Dans le monde anglo-saxon, un professeur assistant (dont le contrat peut
être terminé) devient un tenure track et peut devenir un professeur
associé ou un professeur, après une revue effectuée après 6 ans.
Il y a un truc maintenant qui s'appelle 'tenure track".
En Suisse, on appelle cela un professeur assistant: tu vas devenir un vrai professeur, mais tu n'es pas encore nommé: tu as au maximum 5 ans pour prouver que tu publies suffisamment et fait l'acquisition de suffisamment de financement de recherche, et que tu es suffisamment bon en enseignement pour devenir professeur associé ou professeur ordinaire. Dans le monde anglo-saxon, un professeur assistant (dont le contrat peut être terminé) devient un tenure track et peut devenir un professeur associé ou un professeur, après une revue effectuée après 6 ans.
efji
Le 30/03/2021 Í 19:25, Ghost-Raider a écrit :
Je vais t'étonner mais un directeur de laboratoire n'a absolument aucun pouvoir sur les membres du laboratoire. Rien Í voir avec l'organisation d'une entreprise. C'est pour cela qu'en général ça ne se bouscule pas trop pour être directeur de labo ou d'ufr.
Mais les laborantines ? Elles obéissent Í elles-mêmes ? Au syndicat ? Dans l'entreprise, ça ne passerait pas. Il faut une hiérarchie claire. Mais dans l'entreprise, il y a d'autres verrous. Par exemple, de mon temps, dans la sidérurgie, un X aurait jugé anormal d'être sous les ordres d'un Centralien
Je ne parlais que des chercheurs. En dessous il y a évidemment toute une hiérarchie qui est plus ou moins soulignée selon les disciplines mais qui est très présente. Il y a une hiérarchie et aussi des effectifs très variables de chaque catégorie en fonction des disciplines. La hiérarchie de base est ingénieur/technicien/administratif, mais dans chaque catégorie il y a des sous-catégories. Par exemple il peut y avoir des rapports hiérarchiques forts entre ingénieur de recherche (qui a un doctorat) et ingénieur d'étude (qui en principe n'en a pas mais en a de plus en plus souvent Í cause de la pénurie de postes). Tout ceci est parfois assez difficile Í gérer. Il y a des chercheurs imbuvables avec les personnels administratifs, avec les ingénieurs, avec les doctorants par exemple. C'est pour cela que la charge de directeur de laboratoire, qui ne rapporte pas un centime mais beaucoup d'emmerdements, n'est pas très prisée. Les "laborantines" sont des techniciens. Je ne connais pas cette catégorie car nous n'en avons pas. Nous avons seulement des ingénieurs (peu) et des administratifs (beaucoup trop peu).
"Gros mandarin" est en effet péjoratif mais je ne vois
pas trop quel autre qualificatif pourrait s'appliquer. La règle veut que l'on mette son nom sur les publications auxquelles on a participé, pas uniquement en tant que "patron".
Oui, plusieurs noms, ça semble assez logique. Le terme de "mandarin" s'applique presque exclusivement Í la médecine, il doit y avoir la double idée de la toute-puissance sur les autres (je guéris ou je tue) et de l'incompétence (car les mandarins n'étaient pas formés Í gouverner).
Non non. Il y a des mandarins dans toutes les disciplines, mais c'est vrai que certaines s'y prêtent mieux. La médecine bien sÍ»r, car au sein des services hospitaliers en revanche il y a une vraie hiérarchie entre le professeur et ses adjoints (pour le coup ça s'applique, mais pour la clinique, pas forcément pour la recherche). Le droit n'est pas mal non plus.
Et la comptabilité ! Il y a toute une hiérarchie couronnée par le diplÍ´me envié d'expert-comptable.
oui mais c'est normal non? Un expert-comptable c'est un ingénieur alors qu'un comptable c'est un technicien. -- F.J.
Le 30/03/2021 Í 19:25, Ghost-Raider a écrit :
Je vais t'étonner mais un directeur de laboratoire n'a absolument aucun
pouvoir sur les membres du laboratoire. Rien Í voir avec l'organisation
d'une entreprise. C'est pour cela qu'en général ça ne se bouscule pas
trop pour être directeur de labo ou d'ufr.
Mais les laborantines ? Elles obéissent Í elles-mêmes ? Au syndicat ?
Dans l'entreprise, ça ne passerait pas. Il faut une hiérarchie claire.
Mais dans l'entreprise, il y a d'autres verrous. Par exemple, de mon
temps, dans la sidérurgie, un X aurait jugé anormal d'être sous les
ordres d'un Centralien
Je ne parlais que des chercheurs. En dessous il y a évidemment toute une
hiérarchie qui est plus ou moins soulignée selon les disciplines mais
qui est très présente. Il y a une hiérarchie et aussi des effectifs très
variables de chaque catégorie en fonction des disciplines. La hiérarchie
de base est ingénieur/technicien/administratif, mais dans chaque
catégorie il y a des sous-catégories. Par exemple il peut y avoir des
rapports hiérarchiques forts entre ingénieur de recherche (qui a un
doctorat) et ingénieur d'étude (qui en principe n'en a pas mais en a de
plus en plus souvent Í cause de la pénurie de postes). Tout ceci est
parfois assez difficile Í gérer. Il y a des chercheurs imbuvables avec
les personnels administratifs, avec les ingénieurs, avec les doctorants
par exemple. C'est pour cela que la charge de directeur de laboratoire,
qui ne rapporte pas un centime mais beaucoup d'emmerdements, n'est pas
très prisée.
Les "laborantines" sont des techniciens. Je ne connais pas cette
catégorie car nous n'en avons pas. Nous avons seulement des ingénieurs
(peu) et des administratifs (beaucoup trop peu).
"Gros mandarin" est en effet péjoratif mais je ne vois
pas trop quel autre qualificatif pourrait s'appliquer. La règle veut
que
l'on mette son nom sur les publications auxquelles on a participé, pas
uniquement en tant que "patron".
Oui, plusieurs noms, ça semble assez logique.
Le terme de "mandarin" s'applique presque exclusivement Í la médecine,
il doit y avoir la double idée de la toute-puissance sur les autres (je
guéris ou je tue) et de l'incompétence (car les mandarins n'étaient pas
formés Í gouverner).
Non non. Il y a des mandarins dans toutes les disciplines, mais c'est
vrai que certaines s'y prêtent mieux. La médecine bien sÍ»r, car au sein
des services hospitaliers en revanche il y a une vraie hiérarchie entre
le professeur et ses adjoints (pour le coup ça s'applique, mais pour la
clinique, pas forcément pour la recherche). Le droit n'est pas mal non
plus.
Et la comptabilité ! Il y a toute une hiérarchie couronnée par le
diplÍ´me envié d'expert-comptable.
oui mais c'est normal non? Un expert-comptable c'est un ingénieur alors
qu'un comptable c'est un technicien.
Je vais t'étonner mais un directeur de laboratoire n'a absolument aucun pouvoir sur les membres du laboratoire. Rien Í voir avec l'organisation d'une entreprise. C'est pour cela qu'en général ça ne se bouscule pas trop pour être directeur de labo ou d'ufr.
Mais les laborantines ? Elles obéissent Í elles-mêmes ? Au syndicat ? Dans l'entreprise, ça ne passerait pas. Il faut une hiérarchie claire. Mais dans l'entreprise, il y a d'autres verrous. Par exemple, de mon temps, dans la sidérurgie, un X aurait jugé anormal d'être sous les ordres d'un Centralien
Je ne parlais que des chercheurs. En dessous il y a évidemment toute une hiérarchie qui est plus ou moins soulignée selon les disciplines mais qui est très présente. Il y a une hiérarchie et aussi des effectifs très variables de chaque catégorie en fonction des disciplines. La hiérarchie de base est ingénieur/technicien/administratif, mais dans chaque catégorie il y a des sous-catégories. Par exemple il peut y avoir des rapports hiérarchiques forts entre ingénieur de recherche (qui a un doctorat) et ingénieur d'étude (qui en principe n'en a pas mais en a de plus en plus souvent Í cause de la pénurie de postes). Tout ceci est parfois assez difficile Í gérer. Il y a des chercheurs imbuvables avec les personnels administratifs, avec les ingénieurs, avec les doctorants par exemple. C'est pour cela que la charge de directeur de laboratoire, qui ne rapporte pas un centime mais beaucoup d'emmerdements, n'est pas très prisée. Les "laborantines" sont des techniciens. Je ne connais pas cette catégorie car nous n'en avons pas. Nous avons seulement des ingénieurs (peu) et des administratifs (beaucoup trop peu).
"Gros mandarin" est en effet péjoratif mais je ne vois
pas trop quel autre qualificatif pourrait s'appliquer. La règle veut que l'on mette son nom sur les publications auxquelles on a participé, pas uniquement en tant que "patron".
Oui, plusieurs noms, ça semble assez logique. Le terme de "mandarin" s'applique presque exclusivement Í la médecine, il doit y avoir la double idée de la toute-puissance sur les autres (je guéris ou je tue) et de l'incompétence (car les mandarins n'étaient pas formés Í gouverner).
Non non. Il y a des mandarins dans toutes les disciplines, mais c'est vrai que certaines s'y prêtent mieux. La médecine bien sÍ»r, car au sein des services hospitaliers en revanche il y a une vraie hiérarchie entre le professeur et ses adjoints (pour le coup ça s'applique, mais pour la clinique, pas forcément pour la recherche). Le droit n'est pas mal non plus.
Et la comptabilité ! Il y a toute une hiérarchie couronnée par le diplÍ´me envié d'expert-comptable.
oui mais c'est normal non? Un expert-comptable c'est un ingénieur alors qu'un comptable c'est un technicien. -- F.J.
Ghost-Raider
Le 30/03/2021 Í 19:31, Marc SCHAEFER a écrit :
Ghost-Raider wrote:
Il y a un truc maintenant qui s'appelle 'tenure track".
En Suisse, on appelle cela un professeur assistant: tu vas devenir un vrai professeur, mais tu n'es pas encore nommé: tu as au maximum 5 ans pour prouver que tu publies suffisamment et fait l'acquisition de suffisamment de financement de recherche, et que tu es suffisamment bon en enseignement pour devenir professeur associé ou professeur ordinaire. Dans le monde anglo-saxon, un professeur assistant (dont le contrat peut être terminé) devient un tenure track et peut devenir un professeur associé ou un professeur, après une revue effectuée après 6 ans.
On se croirait au gaz de France du temps de mon père, on change d'échelon et après avoir gravi 12 échelons, on change d'échelle et rebelote. Dans la sidérurgie, il y avait une hiérarchie complexe : assimilé cadre (article 4 bis de la CCN), ingénieur ou cadre (article 4), ingénieur subdivisionnaire, ingénieur divisionnaire, ingénieur principal, ingénieur en chef adjoint, ingénieur en chef, sous-directeur, directeur-adjoint, directeur, et comme ça ne suffisait apparemment pas, ils avaient inventé un échelon intermédiaire : "rang et prérogatives de" : on pouvait avoir "rang et prérogatives d'ingénieur en chef, sans l'être... -- Ils y reviendront, au cheval, ils y reviendront, et au galop !
Le 30/03/2021 Í 19:31, Marc SCHAEFER a écrit :
Ghost-Raider <ghost-raider@compuserve.com> wrote:
Il y a un truc maintenant qui s'appelle 'tenure track".
En Suisse, on appelle cela un professeur assistant: tu vas devenir un
vrai professeur, mais tu n'es pas encore nommé: tu as au maximum 5 ans
pour prouver que tu publies suffisamment et fait l'acquisition de
suffisamment de financement de recherche, et que tu es suffisamment bon
en enseignement pour devenir professeur associé ou professeur ordinaire.
Dans le monde anglo-saxon, un professeur assistant (dont le contrat peut
être terminé) devient un tenure track et peut devenir un professeur
associé ou un professeur, après une revue effectuée après 6 ans.
On se croirait au gaz de France du temps de mon père, on change
d'échelon et après avoir gravi 12 échelons, on change d'échelle et rebelote.
Dans la sidérurgie, il y avait une hiérarchie complexe : assimilé cadre
(article 4 bis de la CCN), ingénieur ou cadre (article 4), ingénieur
subdivisionnaire, ingénieur divisionnaire, ingénieur principal,
ingénieur en chef adjoint, ingénieur en chef, sous-directeur,
directeur-adjoint, directeur, et comme ça ne suffisait apparemment pas,
ils avaient inventé un échelon intermédiaire : "rang et prérogatives de"
: on pouvait avoir "rang et prérogatives d'ingénieur en chef, sans l'être...
--
Ils y reviendront, au cheval, ils y reviendront, et au galop !
Il y a un truc maintenant qui s'appelle 'tenure track".
En Suisse, on appelle cela un professeur assistant: tu vas devenir un vrai professeur, mais tu n'es pas encore nommé: tu as au maximum 5 ans pour prouver que tu publies suffisamment et fait l'acquisition de suffisamment de financement de recherche, et que tu es suffisamment bon en enseignement pour devenir professeur associé ou professeur ordinaire. Dans le monde anglo-saxon, un professeur assistant (dont le contrat peut être terminé) devient un tenure track et peut devenir un professeur associé ou un professeur, après une revue effectuée après 6 ans.
On se croirait au gaz de France du temps de mon père, on change d'échelon et après avoir gravi 12 échelons, on change d'échelle et rebelote. Dans la sidérurgie, il y avait une hiérarchie complexe : assimilé cadre (article 4 bis de la CCN), ingénieur ou cadre (article 4), ingénieur subdivisionnaire, ingénieur divisionnaire, ingénieur principal, ingénieur en chef adjoint, ingénieur en chef, sous-directeur, directeur-adjoint, directeur, et comme ça ne suffisait apparemment pas, ils avaient inventé un échelon intermédiaire : "rang et prérogatives de" : on pouvait avoir "rang et prérogatives d'ingénieur en chef, sans l'être... -- Ils y reviendront, au cheval, ils y reviendront, et au galop !
Marc SCHAEFER
Ghost-Raider wrote:
Dans la sidérurgie, il y avait une hiérarchie complexe : assimilé cadre (article 4 bis de la CCN), ingénieur ou cadre (article 4), ingénieur subdivisionnaire, ingénieur divisionnaire, ingénieur principal, ingénieur en chef adjoint, ingénieur en chef, sous-directeur, directeur-adjoint, directeur, et comme ça ne suffisait apparemment pas, ils avaient inventé un échelon intermédiaire : "rang et prérogatives de" : on pouvait avoir "rang et prérogatives d'ingénieur en chef, sans l'être...
Ah quand même :) "acting engineer in chief"
Ghost-Raider <ghost-raider@compuserve.com> wrote:
Dans la sidérurgie, il y avait une hiérarchie complexe : assimilé cadre
(article 4 bis de la CCN), ingénieur ou cadre (article 4), ingénieur
subdivisionnaire, ingénieur divisionnaire, ingénieur principal,
ingénieur en chef adjoint, ingénieur en chef, sous-directeur,
directeur-adjoint, directeur, et comme ça ne suffisait apparemment pas,
ils avaient inventé un échelon intermédiaire : "rang et prérogatives de"
: on pouvait avoir "rang et prérogatives d'ingénieur en chef, sans l'être...
Dans la sidérurgie, il y avait une hiérarchie complexe : assimilé cadre (article 4 bis de la CCN), ingénieur ou cadre (article 4), ingénieur subdivisionnaire, ingénieur divisionnaire, ingénieur principal, ingénieur en chef adjoint, ingénieur en chef, sous-directeur, directeur-adjoint, directeur, et comme ça ne suffisait apparemment pas, ils avaient inventé un échelon intermédiaire : "rang et prérogatives de" : on pouvait avoir "rang et prérogatives d'ingénieur en chef, sans l'être...
Ah quand même :) "acting engineer in chief"
efji
Le 30/03/2021 Í 19:31, Marc SCHAEFER a écrit :
Ghost-Raider wrote:
Il y a un truc maintenant qui s'appelle 'tenure track".
En Suisse, on appelle cela un professeur assistant: tu vas devenir un vrai professeur, mais tu n'es pas encore nommé: tu as au maximum 5 ans pour prouver que tu publies suffisamment et fait l'acquisition de suffisamment de financement de recherche, et que tu es suffisamment bon en enseignement pour devenir professeur associé ou professeur ordinaire. Dans le monde anglo-saxon, un professeur assistant (dont le contrat peut être terminé) devient un tenure track et peut devenir un professeur associé ou un professeur, après une revue effectuée après 6 ans.
C'est grosso modo le système qui est en vogue dans le monde entier. Ils veulent essayer de plaquer ça au système français, via la loi LPR votée en loucedé au mois d'aoÍ»t 2020 en plein covid. Ca revient Í un pré-recrutement très tÍ´t alors que notre système consiste Í titulariser les gens assez tÍ´t (en fait de moins en moins tÍ´t, vers 30 ans) et Í les remettre sur le grill en partant de zéro et en changeant d'université une dizaine d'années plus tard. Les deux systèmes se tiennent mais la coexistence des des deux est totalement impossible (et délétère): on recruterait 2 sortes de maitres de conférence: des "normaux" qui vont devoir chambouler leur vie un jour pour passer professeur, et les "tenure" qui auraient une quasi-certitude de passer prof quelques années plus tard, au même endroit en plus, sauf si ils assassinent le directeur et violent sa femme (ou le contraire). -- F.J.
Le 30/03/2021 Í 19:31, Marc SCHAEFER a écrit :
Ghost-Raider <ghost-raider@compuserve.com> wrote:
Il y a un truc maintenant qui s'appelle 'tenure track".
En Suisse, on appelle cela un professeur assistant: tu vas devenir un
vrai professeur, mais tu n'es pas encore nommé: tu as au maximum 5 ans
pour prouver que tu publies suffisamment et fait l'acquisition de
suffisamment de financement de recherche, et que tu es suffisamment bon
en enseignement pour devenir professeur associé ou professeur ordinaire.
Dans le monde anglo-saxon, un professeur assistant (dont le contrat peut
être terminé) devient un tenure track et peut devenir un professeur
associé ou un professeur, après une revue effectuée après 6 ans.
C'est grosso modo le système qui est en vogue dans le monde entier.
Ils veulent essayer de plaquer ça au système français, via la loi LPR
votée en loucedé au mois d'aoÍ»t 2020 en plein covid. Ca revient Í un
pré-recrutement très tÍ´t alors que notre système consiste Í titulariser
les gens assez tÍ´t (en fait de moins en moins tÍ´t, vers 30 ans) et Í les
remettre sur le grill en partant de zéro et en changeant d'université
une dizaine d'années plus tard. Les deux systèmes se tiennent mais la
coexistence des des deux est totalement impossible (et délétère): on
recruterait 2 sortes de maitres de conférence: des "normaux" qui vont
devoir chambouler leur vie un jour pour passer professeur, et les
"tenure" qui auraient une quasi-certitude de passer prof quelques années
plus tard, au même endroit en plus, sauf si ils assassinent le directeur
et violent sa femme (ou le contraire).
Il y a un truc maintenant qui s'appelle 'tenure track".
En Suisse, on appelle cela un professeur assistant: tu vas devenir un vrai professeur, mais tu n'es pas encore nommé: tu as au maximum 5 ans pour prouver que tu publies suffisamment et fait l'acquisition de suffisamment de financement de recherche, et que tu es suffisamment bon en enseignement pour devenir professeur associé ou professeur ordinaire. Dans le monde anglo-saxon, un professeur assistant (dont le contrat peut être terminé) devient un tenure track et peut devenir un professeur associé ou un professeur, après une revue effectuée après 6 ans.
C'est grosso modo le système qui est en vogue dans le monde entier. Ils veulent essayer de plaquer ça au système français, via la loi LPR votée en loucedé au mois d'aoÍ»t 2020 en plein covid. Ca revient Í un pré-recrutement très tÍ´t alors que notre système consiste Í titulariser les gens assez tÍ´t (en fait de moins en moins tÍ´t, vers 30 ans) et Í les remettre sur le grill en partant de zéro et en changeant d'université une dizaine d'années plus tard. Les deux systèmes se tiennent mais la coexistence des des deux est totalement impossible (et délétère): on recruterait 2 sortes de maitres de conférence: des "normaux" qui vont devoir chambouler leur vie un jour pour passer professeur, et les "tenure" qui auraient une quasi-certitude de passer prof quelques années plus tard, au même endroit en plus, sauf si ils assassinent le directeur et violent sa femme (ou le contraire). -- F.J.
Stephane Legras-Decussy
Le 30/03/2021 16:05, Ghost-Raider a écrit :
Mais le bon sens suffit-il ? En médecine, je n'y connais rien, mais quand j'entends des gens parler de bon sens sur des sujets que je connais, mes oreilles sifflent souvent.
Í un moment quand un gars te dit que 2+2 = 5, sans être mathématicien, tu peux lui rentrer dedans...
Le 30/03/2021 16:05, Ghost-Raider a écrit :
Mais le bon sens suffit-il ?
En médecine, je n'y connais rien, mais quand j'entends des gens parler
de bon sens sur des sujets que je connais, mes oreilles sifflent souvent.
Í un moment quand un gars te dit que 2+2 = 5, sans être mathématicien,
tu peux lui rentrer dedans...
Mais le bon sens suffit-il ? En médecine, je n'y connais rien, mais quand j'entends des gens parler de bon sens sur des sujets que je connais, mes oreilles sifflent souvent.
Í un moment quand un gars te dit que 2+2 = 5, sans être mathématicien, tu peux lui rentrer dedans...