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Retour vers le futur

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Manuel Leclerc
En 2010, quelqu'un a ouvert une bug sur le bugzilla du W3C en ce qui
concerne le tag <video> du HTML5 :
"<video> element needs to support some form of DRM solution"
https://www.w3.org/Bugs/Public/show_bug.cgi?id=10902

Il s'est fait jeté comme un malpropre, la discussion est néanmoins
intéressante.

Toujours est-il que ce monsieur n'en est pas resté là, et est un de ceux
à l'origine de la fameuse proposition que certains appellent "HollyWeb"
: "Encrypted Media Extensions" (EME) qui a passé début mai le cap
symbolique de "First Public Working Draft".

https://dvcs.w3.org/hg/html-media/raw-file/tip/encrypted-media/encrypted-media-fpwd.html

Quelques liens :

Un billet "DRM at the W3C? Not such a Bad Idea"
http://john.foliot.ca/drm-at-the-w3c/

La débat en cours (surtout mai 2013) :
http://lists.w3.org/Archives/Public/public-restrictedmedia/

(le débat a lieu là, vu que qu'il y a eu des menaces de bannir les
nuisibles de la liste officielle qui est normalement
http://lists.w3.org/Archives/Public/public-html-media/

Il me semble bien qu'on avait trollé ici en long en large et en travers
sur ces histoires de DRM il y a près de 10 ans, et ça fait vraiment une
drôle d'impression de voir ça arriver aujourd'hui au W3C.

--
Outright sale of ownership rights, rental and subscription have all been
around for centuries. The fact that the marginal cost of distribution is
falling doesn't have huge relevance for the business models.
--Mark Watson

10 réponses

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Toxico Nimbus
Le 23/05/2013 18:03, Nicolas George a écrit :
Toxico Nimbus , dans le message
<519e06be$0$18727$, a écrit :
Ce qui est intolérable, c'est qu'on trouve des justifications au pillage
systématique des créateurs de "contenu culturel".



Tu es au courant que dans l'immense majorité des cas, les créateurs touchent
des clopinettes, et que tous les profits partent dans la poche des
intermédiaires, les éditeurs ?



Peut-être est-ce parce que les éditeurs ont investi dans la production,
la promotion et la distribution, et assuré le risque financier en cas
d'échec commercial.
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Toxico Nimbus
Le 23/05/2013 18:46, Julien Arlandis a écrit :
Yliur a écrit :
Le Thu, 23 May 13 16:49:37 +0200
Julien Arlandis a écrit :

Et puis si la culture s'acquiert
sans payer, c'est autant de pouvoir d'achat libéré pour faire tourner
d'autres secteurs de l'économie. Je m'étonne toujours que cet
argument bourré de bon sens ne soit jamais évoqué.



Parce que la question liée à la contrefaçon n'est pas de savoir si
l'économie dans son ensemble tourne mais si un secteur donné (par
exemple la création musicale) reçoit assez de financements pour
fonctionner.




Quand on achète un CD, une partie de l'argent se dilue en pure perte
dans des coûts de distribution sans profiter à personne,



Il faut du monde pour produire un cd et le distribuer. L'argent ne se
volatilise pas.

alors que
tout CD piraté libère des financements pour d'autres bien et services
qui ne peuvent pas nécessairement être dupliqués. Si on a le choix
entre un CD ou une pizza, il est absurde de choisir le CD car la pizza
ne peut pas être fabriquée sans effort alors que la copie numérique
si.



Déjà la distribution numérique à un coût, et je ne vois pas en quoi la
pizza serait supérieure au CD, à part peut-être sa moindre position dans
la pyramide des besoins de Maslow.
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Nicolas George
Toxico Nimbus , dans le message <519e86a2$0$2274$,
a écrit :
Peut-être est-ce parce que les éditeurs ont investi dans la production,
la promotion et la distribution, et assuré le risque financier en cas
d'échec commercial.



Et ce faisant, ils ont pillé les créateurs.
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Julien Arlandis
Toxico Nimbus a écrit :
Le 23/05/2013 18:46, Julien Arlandis a écrit :
Yliur a écrit :
Le Thu, 23 May 13 16:49:37 +0200
Julien Arlandis a écrit :

Et puis si la culture s'acquiert
sans payer, c'est autant de pouvoir d'achat libéré pour faire tourner
d'autres secteurs de l'économie. Je m'étonne toujours que cet
argument bourré de bon sens ne soit jamais évoqué.



Parce que la question liée à la contrefaçon n'est pas de savoir si
l'économie dans son ensemble tourne mais si un secteur donné (par
exemple la création musicale) reçoit assez de financements pour
fonctionner.




Quand on achète un CD, une partie de l'argent se dilue en pure perte
dans des coûts de distribution sans profiter à personne,



Il faut du monde pour produire un cd et le distribuer. L'argent ne se
volatilise pas.



Cet effort n'a pas de valeur puisque le même résultat peut être
obtenu avec 1000 fois moins d'énergie grâce aux échanges de fichiers
sur les pears et les torrents qui permettent de rendre abondant la
distribution d'oeuvres numériques.
De la même façon, si demain la science trouve un moyen simple de
synthétiser des diamants en abondance, vendre des bijoux deviendra une
activité sans valeur.

alors que
tout CD piraté libère des financements pour d'autres bien et services
qui ne peuvent pas nécessairement être dupliqués. Si on a le choix
entre un CD ou une pizza, il est absurde de choisir le CD car la pizza
ne peut pas être fabriquée sans effort alors que la copie numérique
si.



Déjà la distribution numérique à un coût,



Pédaler pour produire de l'électricité coûte cher et pourtant ça
n'a aucune valeur au regard du prix de KWh vendu par EDF.

et je ne vois pas en quoi la
pizza serait supérieure au CD, à part peut-être sa moindre position dans
la pyramide des besoins de Maslow.



Le CD n'a pas de valeur c'est l'oeuvre qu'il contient qui a de la
valeur, et cette oeuvre peut être obtenue autrement qu'en achetant un
CD.

--
Ce message a été posté avec Nemo : <http://news.julien-arlandis.fr/?IDd62>
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Julien Arlandis
Toxico Nimbus a écrit :
Le 23/05/2013 16:49, Julien Arlandis a écrit :
Toxico Nimbus a écrit :



Ce qui est intolérable, c'est qu'on trouve des justifications au pillage
systématique des créateurs de "contenu culturel". Après, les DRMs
découlent du droit d'un auteur à protéger lui-même son œuvre, qu'on
retrouve dans pas mal de législations. Peut-être que si cette
responsabilité était entièrement transférée aux administrations, on
aurait une situation plus facile à vivre.



Ce qui est intolérable c'est cette surenchère sécuritaire pour
protéger la rente d'une industrie qui prend en otage la liberté et la
culture.



Je ne vois pas en quoi l'industrie culturelle prend en otage la liberté
et la culture. T'interdit-on de lire, écouter ou voir ce que tu veux ?
L'industrie conçoit des produits, en fait la promotion et en assure la
distribution contre rémunération. À toi d'y trouver des qualités ou non.



Pourquoi payer pour la distribution industrielle alors qu'internet offre
un circuit de distribution gratuit et abondant?

Quand va on enfin comprendre qu'avec les moyens technologiques
dont nous disposons il est tout à fait improductif d'empêcher les gens
de s'échanger des données numériques, c'est tout aussi contre nature
que les lois féodales d'antan qui interdisaient la masturbation chez
les enfants.



C'est tout aussi improductif que d'empêcher quelqu'un de te piquer ton
portefeuille ou ton portable dans la rue, et pourtant on continue d'essayer.



Pour que B vole A il faut qu'il y ait transfert illicite de richesse de
A vers B, quand on parle du "piratage" il est question de gens qui
assurent gratuitement leur propre réseau de distribution. Tu t'imagines
peut être que chaque fois qu'un CD est échangé sur les pears, un CD
disparait dans le stock du distributeur?

Et puis si la culture s'acquiert sans payer, c'est autant
de pouvoir d'achat libéré pour faire tourner d'autres secteurs de
l'économie. Je m'étonne toujours que cet argument bourré de bon sens
ne soit jamais évoqué.



Ne rajoute pas plus de bon sens dans ton argumentation, bourrée comme
elle est, elle pourrait craquer.





--
Ce message a été posté avec Nemo : <http://news.julien-arlandis.fr/?IDd74>
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Julien Arlandis
Toxico Nimbus a écrit :
Le 23/05/2013 18:03, Nicolas George a écrit :
Toxico Nimbus , dans le message
<519e06be$0$18727$, a écrit :
Ce qui est intolérable, c'est qu'on trouve des justifications au pillage
systématique des créateurs de "contenu culturel".



Tu es au courant que dans l'immense majorité des cas, les créateurs touchent
des clopinettes, et que tous les profits partent dans la poche des
intermédiaires, les éditeurs ?



Peut-être est-ce parce que les éditeurs ont investi dans la production,
la promotion et la distribution, et assuré le risque financier en cas
d'échec commercial.



Ils n'ont fait que s'accaparer du temps d'antenne existant, de l'espace
publicitaire et tout ceci au détriment de tous les artistes qui n'ont
pas accès à ces moyens de diffusion parce qu'une poignée de parasites
tient en otage l'appareil audiovisuel pourtant financé par de l'argent
publique. Est il normal que la télé ne serve qu'à faire la promotion
de films, de disques, de spectacles toujours produits par les mêmes
personnes? On devrait payer une redevance pour cette bande de guignols?

--
Ce message a été posté avec Nemo : <http://news.julien-arlandis.fr/?IDd78>
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ST
On 2013-05-23, william wrote:
Je m'oppose au piratage parce que ce qui est piratable est corrompu par
le pognon. La culture Libre lui est TRES largement supérieure en tous
points.



Philosophiquement pas de doute, mais en porportion de ce qui est produit ( > bon_produit/nombre_de_produit). J'en doute fort.



Franchement, j'ai une bibliotheques de livres dans le domaine public
(donc Libres par définition) que je ne pense même pas pouvoir finir dans
ma vie. Je ne vois même pas l'intéret d'acheter encore un livre.

On est moins bien loti dans le cinéma parce que c'est assez récent, mais
la production actuelle est tellement merdique que je m'en passe sans
problème.

La musique, je n'en parle même pas. Une musique qui n'a pas passé
l'épreuve du temps ne vaut même pas d'être écoutée et les chanteurs
modernes que j'écoute (La Chanson du Dimanche, par exemple) ont un
modèle de diffusion proche du Libre.

Je ne te ferai pas l'insulte de parler du logiciel Libre, bien entendu.
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ST
On 2013-05-23, Toxico Nimbus wrote:
Peut-être est-ce parce que les éditeurs ont investi dans la production,
la promotion et la distribution, et assuré le risque financier en cas
d'échec commercial.



Tu viens de décrire un modèle de corruption par l'argent
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ST
On 2013-05-23, Toxico Nimbus wrote:

Mouais... Encore faut-il trouver une vraie définition de la /culture libre/.



Quelques milliers d'années de littérature, des siècles de musiques et,
plus proche de nous, un ensemble de programmes informatiques que les
sociétés privées telles Apple sont obligées d'utiliser tellement il est
devenu incontournable.

On peut faire une étude comparative entre Molière et Stephen King si tu
veux, ou bien Mozart et Johnny Haliday voire entre GNU/Linux et Windows.
Mais en ce qui me concerne, il y a une culture Libre et elle représente
la majorité de notre culture ainsi que son élite et ce de façon
indiscutable.
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Doug713705
Le 23-05-2013, Julien Arlandis nous expliquait dans fr.comp.os.linux.debats :

entre un CD ou une pizza, il est absurde de choisir le CD car la pizza
ne peut pas être fabriquée sans effort alors que la copie numérique
si.



Attends l'avènement de l'impression 3D et tu verras PizzaHut (oui, je
sais, ce n'est pas de la pizza) te proposer ses merdes[1] à télécharger.

[1] Bourrées de nanotechnologies permettant de récupérer des
informations sur le contenu de l'estomac du consommateur.

--
Doug - Linux user #307925 - Slackware64 roulaize ;-)
Without freedom of choice there is no creativity.
-- Kirk, "The return of the Archons", stardate 3157.4
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