Yannick Patois wrote:Qu'avez vous de concret (texte de loi...) a me proposer pour justifier
une telle theorie ?
Ce n'est pas du droit, c'est ce que je pense au regard de ce que je
comprends de la vente d'un phonogramme.
On me vend le droit d'exécuter une oeuvre en cercle privé.
Donc si je cède le phonogramme, je cède aussi ce droit.
Et si je le cède, je ne l'ai plus.
A contrario, si je garde jouissance de la copie, j'ai multiplié ce droit
par deux, au même coût, et je sais qu'il peut se multiplier indéfiniment
(car avec le numérique la copie est l'original).
Si je veux exécuter l'oeuvre dans la salle des fêtes, c'est plus cher.
Si je veux l'exécuter à la télévision, encore plus cher.
Si je multiplie ce droit par deux, en sachant pertinemment (et ce point
est crucial) que ce geste peut être à l'origine d'un nombre infini de
multiplications (les amis de mes amis, etc...), je pense n'avoir pas
respecté mon contrat.
Disons que c'est une position éthique. Peut-être qu'elle est plus sévère
que le droit. Peut-être aussi que le droit n'est pas adapté au
numérique.
Yannick Patois <patois@calvix.org> wrote:
Qu'avez vous de concret (texte de loi...) a me proposer pour justifier
une telle theorie ?
Ce n'est pas du droit, c'est ce que je pense au regard de ce que je
comprends de la vente d'un phonogramme.
On me vend le droit d'exécuter une oeuvre en cercle privé.
Donc si je cède le phonogramme, je cède aussi ce droit.
Et si je le cède, je ne l'ai plus.
A contrario, si je garde jouissance de la copie, j'ai multiplié ce droit
par deux, au même coût, et je sais qu'il peut se multiplier indéfiniment
(car avec le numérique la copie est l'original).
Si je veux exécuter l'oeuvre dans la salle des fêtes, c'est plus cher.
Si je veux l'exécuter à la télévision, encore plus cher.
Si je multiplie ce droit par deux, en sachant pertinemment (et ce point
est crucial) que ce geste peut être à l'origine d'un nombre infini de
multiplications (les amis de mes amis, etc...), je pense n'avoir pas
respecté mon contrat.
Disons que c'est une position éthique. Peut-être qu'elle est plus sévère
que le droit. Peut-être aussi que le droit n'est pas adapté au
numérique.
Yannick Patois wrote:Qu'avez vous de concret (texte de loi...) a me proposer pour justifier
une telle theorie ?
Ce n'est pas du droit, c'est ce que je pense au regard de ce que je
comprends de la vente d'un phonogramme.
On me vend le droit d'exécuter une oeuvre en cercle privé.
Donc si je cède le phonogramme, je cède aussi ce droit.
Et si je le cède, je ne l'ai plus.
A contrario, si je garde jouissance de la copie, j'ai multiplié ce droit
par deux, au même coût, et je sais qu'il peut se multiplier indéfiniment
(car avec le numérique la copie est l'original).
Si je veux exécuter l'oeuvre dans la salle des fêtes, c'est plus cher.
Si je veux l'exécuter à la télévision, encore plus cher.
Si je multiplie ce droit par deux, en sachant pertinemment (et ce point
est crucial) que ce geste peut être à l'origine d'un nombre infini de
multiplications (les amis de mes amis, etc...), je pense n'avoir pas
respecté mon contrat.
Disons que c'est une position éthique. Peut-être qu'elle est plus sévère
que le droit. Peut-être aussi que le droit n'est pas adapté au
numérique.
> A contrario, si je garde jouissance de la copie, j'ai multiplié ce droit
> par deux, au même coût, et je sais qu'il peut se multiplier indéfiniment
> (car avec le numérique la copie est l'original).
Sauf que faire une copie de la copie est hors de la loi "stricte",
puisque la copie est réservé au copiste. Donc ca s'arrete à la premiere
itération.
Il existe un certain nombres de personnes qui partagent votre avis, et
qui pensent, en effet, que les droits a la copie privée ont été créé à
une époque ou les instruments de copies dégradaient fortement l'oeuvre,
étaient chers, peu répandu, voir inexistants chez les particuliers: en
gros, ils étaient pour le droit à la copie privée tant qu'elle demeurait
impossible en pratique, c'est une manière de voir le droit ;)
- Les livres electroniques, avec des systemes de paiement à la durée
intégrés.
- Les DVD qui s'autodétruise en quelques heures (le temps de les voir
une ou deux fois).
- Les chansons qu'on peut acheter sur le net avec 3 lecture autorisées
avant auto-destruction.
> A contrario, si je garde jouissance de la copie, j'ai multiplié ce droit
> par deux, au même coût, et je sais qu'il peut se multiplier indéfiniment
> (car avec le numérique la copie est l'original).
Sauf que faire une copie de la copie est hors de la loi "stricte",
puisque la copie est réservé au copiste. Donc ca s'arrete à la premiere
itération.
Il existe un certain nombres de personnes qui partagent votre avis, et
qui pensent, en effet, que les droits a la copie privée ont été créé à
une époque ou les instruments de copies dégradaient fortement l'oeuvre,
étaient chers, peu répandu, voir inexistants chez les particuliers: en
gros, ils étaient pour le droit à la copie privée tant qu'elle demeurait
impossible en pratique, c'est une manière de voir le droit ;)
- Les livres electroniques, avec des systemes de paiement à la durée
intégrés.
- Les DVD qui s'autodétruise en quelques heures (le temps de les voir
une ou deux fois).
- Les chansons qu'on peut acheter sur le net avec 3 lecture autorisées
avant auto-destruction.
> A contrario, si je garde jouissance de la copie, j'ai multiplié ce droit
> par deux, au même coût, et je sais qu'il peut se multiplier indéfiniment
> (car avec le numérique la copie est l'original).
Sauf que faire une copie de la copie est hors de la loi "stricte",
puisque la copie est réservé au copiste. Donc ca s'arrete à la premiere
itération.
Il existe un certain nombres de personnes qui partagent votre avis, et
qui pensent, en effet, que les droits a la copie privée ont été créé à
une époque ou les instruments de copies dégradaient fortement l'oeuvre,
étaient chers, peu répandu, voir inexistants chez les particuliers: en
gros, ils étaient pour le droit à la copie privée tant qu'elle demeurait
impossible en pratique, c'est une manière de voir le droit ;)
- Les livres electroniques, avec des systemes de paiement à la durée
intégrés.
- Les DVD qui s'autodétruise en quelques heures (le temps de les voir
une ou deux fois).
- Les chansons qu'on peut acheter sur le net avec 3 lecture autorisées
avant auto-destruction.
Yannick Patois wrote:A contrario, si je garde jouissance de la copie, j'ai multiplié ce droit
par deux, au même coût, et je sais qu'il peut se multiplier indéfiniment
(car avec le numérique la copie est l'original).
Sauf que faire une copie de la copie est hors de la loi "stricte",
puisque la copie est réservé au copiste. Donc ca s'arrete à la premiere
itération.
C'est aussi une manière de voir les choses, qui s'accorde avec primo la
dégradation obligatoire de l'analogique, limitant de-facto le "manque à
gagner" à une ou deux génération de copies; secondo la nécessité de
prendre en compte la notion de cercle privé ou familial. c'est-à-dire un
public de taille assez vague.
Pour que ça marche, il faudrait effectivement que mes amis s'abstiennent
de dupliquer ma copie pour leurs amis.
Je crois d'ailleurs me souvenir que SCSS, le dispositif anti-copie du
DAT, s'activait à la deuxième génération de copie.
Il existe un certain nombres de personnes qui partagent votre avis, et
qui pensent, en effet, que les droits a la copie privée ont été créé à
une époque ou les instruments de copies dégradaient fortement l'oeuvre,
étaient chers, peu répandu, voir inexistants chez les particuliers: en
gros, ils étaient pour le droit à la copie privée tant qu'elle demeurait
impossible en pratique, c'est une manière de voir le droit ;)
J'abonde. C'est une évidence que l'identité de la copie numérique a
bouleversé les hypothèses sur lesquelles reposent notre droit.
- Les livres electroniques, avec des systemes de paiement à la durée
intégrés.
- Les DVD qui s'autodétruise en quelques heures (le temps de les voir
une ou deux fois).
- Les chansons qu'on peut acheter sur le net avec 3 lecture autorisées
avant auto-destruction.
Soit c'est un sous-produit, vendu à un prix très bas, soit il n'aura pas
la faveur du public.
L'appropriation du savoir, de la culture, est tout
de même un usage enraciné dans notre esprit. Les discothèques, les
bibliothèques privées ne sont pas prêtes à s'évaporer dans le fugitif.
Et le durcissement des dispositifs anti-copie ne peut qu'être très mal
accueilli par un public dajà braqué, et encourager à la contrefaçon.
Yannick Patois <patois@calvix.org> wrote:
A contrario, si je garde jouissance de la copie, j'ai multiplié ce droit
par deux, au même coût, et je sais qu'il peut se multiplier indéfiniment
(car avec le numérique la copie est l'original).
Sauf que faire une copie de la copie est hors de la loi "stricte",
puisque la copie est réservé au copiste. Donc ca s'arrete à la premiere
itération.
C'est aussi une manière de voir les choses, qui s'accorde avec primo la
dégradation obligatoire de l'analogique, limitant de-facto le "manque à
gagner" à une ou deux génération de copies; secondo la nécessité de
prendre en compte la notion de cercle privé ou familial. c'est-à-dire un
public de taille assez vague.
Pour que ça marche, il faudrait effectivement que mes amis s'abstiennent
de dupliquer ma copie pour leurs amis.
Je crois d'ailleurs me souvenir que SCSS, le dispositif anti-copie du
DAT, s'activait à la deuxième génération de copie.
Il existe un certain nombres de personnes qui partagent votre avis, et
qui pensent, en effet, que les droits a la copie privée ont été créé à
une époque ou les instruments de copies dégradaient fortement l'oeuvre,
étaient chers, peu répandu, voir inexistants chez les particuliers: en
gros, ils étaient pour le droit à la copie privée tant qu'elle demeurait
impossible en pratique, c'est une manière de voir le droit ;)
J'abonde. C'est une évidence que l'identité de la copie numérique a
bouleversé les hypothèses sur lesquelles reposent notre droit.
- Les livres electroniques, avec des systemes de paiement à la durée
intégrés.
- Les DVD qui s'autodétruise en quelques heures (le temps de les voir
une ou deux fois).
- Les chansons qu'on peut acheter sur le net avec 3 lecture autorisées
avant auto-destruction.
Soit c'est un sous-produit, vendu à un prix très bas, soit il n'aura pas
la faveur du public.
L'appropriation du savoir, de la culture, est tout
de même un usage enraciné dans notre esprit. Les discothèques, les
bibliothèques privées ne sont pas prêtes à s'évaporer dans le fugitif.
Et le durcissement des dispositifs anti-copie ne peut qu'être très mal
accueilli par un public dajà braqué, et encourager à la contrefaçon.
Yannick Patois wrote:A contrario, si je garde jouissance de la copie, j'ai multiplié ce droit
par deux, au même coût, et je sais qu'il peut se multiplier indéfiniment
(car avec le numérique la copie est l'original).
Sauf que faire une copie de la copie est hors de la loi "stricte",
puisque la copie est réservé au copiste. Donc ca s'arrete à la premiere
itération.
C'est aussi une manière de voir les choses, qui s'accorde avec primo la
dégradation obligatoire de l'analogique, limitant de-facto le "manque à
gagner" à une ou deux génération de copies; secondo la nécessité de
prendre en compte la notion de cercle privé ou familial. c'est-à-dire un
public de taille assez vague.
Pour que ça marche, il faudrait effectivement que mes amis s'abstiennent
de dupliquer ma copie pour leurs amis.
Je crois d'ailleurs me souvenir que SCSS, le dispositif anti-copie du
DAT, s'activait à la deuxième génération de copie.
Il existe un certain nombres de personnes qui partagent votre avis, et
qui pensent, en effet, que les droits a la copie privée ont été créé à
une époque ou les instruments de copies dégradaient fortement l'oeuvre,
étaient chers, peu répandu, voir inexistants chez les particuliers: en
gros, ils étaient pour le droit à la copie privée tant qu'elle demeurait
impossible en pratique, c'est une manière de voir le droit ;)
J'abonde. C'est une évidence que l'identité de la copie numérique a
bouleversé les hypothèses sur lesquelles reposent notre droit.
- Les livres electroniques, avec des systemes de paiement à la durée
intégrés.
- Les DVD qui s'autodétruise en quelques heures (le temps de les voir
une ou deux fois).
- Les chansons qu'on peut acheter sur le net avec 3 lecture autorisées
avant auto-destruction.
Soit c'est un sous-produit, vendu à un prix très bas, soit il n'aura pas
la faveur du public.
L'appropriation du savoir, de la culture, est tout
de même un usage enraciné dans notre esprit. Les discothèques, les
bibliothèques privées ne sont pas prêtes à s'évaporer dans le fugitif.
Et le durcissement des dispositifs anti-copie ne peut qu'être très mal
accueilli par un public dajà braqué, et encourager à la contrefaçon.
Au même titre que la vignette auto a été supprimée, c'était pour les
vieux,
Au même titre que la vignette auto a été supprimée, c'était pour les
vieux,
Au même titre que la vignette auto a été supprimée, c'était pour les
vieux,