OVH Cloud OVH Cloud

Un nouveau phenomene

177 réponses
Avatar
Rakotomandimby (R12y) Mihamina
Salut les vieux...

J'ai fait un petit tour sur fr.comp.applications.sgbd.

Il y a un mec dont le pseudo est "helios", mais il est grave. Vous devriez
voir ça.
http://groups-beta.google.com/groups?as_ugroup=fr.comp.applications.sgbd&as_uauthors=helios

FU2 fcold.
--
Miroir de logiciels libres http://www.etud-orleans.fr
Développement de logiciels libres http://aspo.rktmb.org/activites/developpement
Infogerance de serveur dédié http://aspo.rktmb.org/activites/infogerance
(En louant les services de l'ASPO vous luttez contre la fracture numerique)

10 réponses

Avatar
Nicolas S.

Je ne parle pas specialement dans le boulot, mais je trouve detestable
de denigrer des gens sur des motifs aussi bidons finalement. Voila. Un
tel a voulu avoir son doctorat, pour lui (par ce que c'est plus souvent
pour se dire qu'on peut le faire que pour en jeter devant les autres, a
mon avis), un autre, pour une raison quelconque s'est arrete avant. Je
vois pas en quoi le premier devrait mepriser le second ou se sentir
superieur a lui.
C'est negativement elitiste.


Voyons le problème dans un autre sens.

Pourquoi, systématiquement considère-t-on ceux qui ont de grands
diplômes et qui les mettent en valeur, sont étiquetés et placés dans la
case "dénigrement des autres"?
Quels autres motifs plus objetcifs te permettraient de se distinguer
dans une relation professionnelle ou privée? Mais surtout, pourquoi ceux
qui ont réussi à en arriver là devraient le cacher sous prétexte de
valorisation? Cette valorisation ne serait pas gratiffiante?

Avatar
Stephane Zuckerman
Si tes parents sont au
chô- mage et que tu dois travailler


Alors c'est aux parents d'assumer le fait qu'ils ont une famille à
nourrir. Et vas pas me chanter qu'ils sont infirmes à cause d'un
chauffard et tout et tout. Ces cas existent mais restent marginaux.


C'est donc aux parents d'assumer le fait qu'ils ont été mis au chômage ?
J'ai en tête le cas d'un pote dont le père a dû aller à l'hôpital et où la
mère était femme au foyer (pas de revenus donc, mais beaucoup de boulot).
Le pote a raté sa licence entre autres parce qu'il a dû passer la majeure
partie de sa semaine en dehors des cours.

De
plus, les moyens de contraception n'ont jamais 100% de réussite.


On le sait. Mais si le sexe est plus important que les études,...


Rien à voir. Les accidents, ça arrive. Alors si les deux jeunes veulent
qu'il y ait avortement, ça marche bien (aux risques de traumatismes
psychologiques près), sinon, ça pose déjà problème.

Eh ben non. Je ne vois pas pourquoi chercher absolument à "comprendre"
et tenter de donner un coup de pouce à ces gens et laisser les
"intellectes" se débrouiller tout seuls. Si il y a vraiment égalité, on
doit aussi "comprendre" le complexe de supériorité de ceux qui ont des
diplomes et ne pas les mater.


Je ne vois pas où l'on dit qu'il faut avoir honte de son diplôme.
Honnêtement, j'en connais pas mal qui réussissent à la fac/dans une
école/etc. uniquement parce qu'ils ont été encadrés par leurs parents/des
profs particuliers/que sais-je. Alors oui, ils ont mérité leur diplôme
(puisqu'ils l'ont obtenu), mais je dis que le gars qui s'arrête après le
bac ou bien après un BTS/DUT, et qui ne vient pas d'un milieu aussi
favorisé - et oui bien sûr, il aura très certainement une culture moins
grande, et des connaissances moins approfondies - n'est très certainement
pas moins con. Il avait les mêmes capacités au départ, mais pas le même
encadrement pour parvenir aussi loin que mon hypothétique docteur.

Perso je vais être ingénieur dans un futur proche, et je sais quelle est
la valeur des études. Mais pour avoir vu pas mal de potes se casser les
dents en post-bac, et dont certains plutôt motivés, je ne vais
certaienement pas essayer d'avoir un argument d'autorité avec eux sous
prétexte que j'ai/j'aurai un bac +5.

L'important, et je pense que là-dessus nous sommes d'accord, ce sont les
compétences. Pour répondre à ta question, si tu viens me voir la bouche en
coeur en me disant "bonjour, je viens postuler pour un boulot de
sysadmin", et que tu n'as aucune expérience ou formation dont tu puisses
te prévaloir, effectivement, tu pars mal. Maintenant, si tu es capable de
me dire "ben voilà, j'ai fait tel ou tel truc en admin, et puis j'ai fait
une formation pour des débutants sur le programme patch, et puis...", ça
passera. Mais il faut bien reconnaître que l'informatique est quand même
un cas très particulier, puisque pour faire de l'admin, nul besoin d'être
un grand scientifique (c'est différent pour ce qui est de la programmation
- et encore, tout dépend du type).

De plus, tu peux décider de
fonder une famille jeune, et d' avoir un boulot qui ne nécessite pas
forcément 10 ans d'études après le bac.


Oui. Je suis d'accord. Mais accorder le même salaire, le même poste, le
même grade, le même pouvoir de décision,... à un Bac+10 et à celui qui a
travaillé jeune, au nom de "l'égalité", moi je ne suis pas d'accord.


Le même salaire ? Actuellement en stage de fin d'études, je gagne à peine
80 euros de moins que ma soeur (qui a dix ans de plus que moi) qui bosse
depuis un moment déjà. Lorsque je serai effectivement diplômé, mon salaire
à l'embauche sera vraissemblablement le double du sien. Bref, si le
salaire des docteurs est clairement sous-évalué (et très certainement
celui des diplômes d'études supérieures en général), je t'avoue que payer
relativement cher quelqu'un pour faire un boulot chiant, usant, mais
nécessaire ça me pose bizarrement pas trop de problème. C'est sûr, faire
caissier ne demande pas de grandes compétences ni de prendre trop de
responsabilités, ce qui implique qu'un caissier soit moins payé qu'un
patron, ou qu'un ingénieur, ou même un licencié. Soit. N'empêche. Celui
qui a fait des études qui lui plaisent (et ça reste encore à prouver) a
au moins la satisfaction de faire un truc qui lui plaît pour les 40 années
à venir. Faire caissier pendant 40 ans, je trouve que c'est déjà une belle
punition pour ne pas avoir poursuivi ses études.

Donc finalement c'est mauvais d'arreter tot, puisqu'on le regrette,
surtout si on l'a choisi. Donc faut arreter de dévaloriser les
super-mega-diplomes,
Il n'y a que toi pour voir une dévalorisation du diplôme dans nos propos.


parceque c'est à cause de cette propagande
péjorative que les jeunes perdent la notion de valeur des études.
Non, ce qui fait perdre la notion de valeur des études, ce sont les

ingénieurs au chômage malgré le bac +5, ou bien des ingés payés un peu
plus cher que des BTS/DUT pour faire le même boulot en un peu plus poussé
mais sans plus, bref, une révision à la baisse des salaires des hauts
diplômés, même lorsque ceux-ci sont réputés être bons dans leur partie.

On bourre la tete des enfants en leur disant qu'un intellecte n'a rien de
plus qu'un abruti,
Où ? (télé réalité mise à part)


Beaucoup d'entreprises (surtout les petites et moyennes) n'ont pas de DRH
à part entiere. Celui qui décide du recrutement est souvent le PDG de la
PME.


En l'occurence, ce sont des ingés qui ont décidé - ou pas - de me prendre
lors de mes divers stages, car il s'agissait à chaque fois de petites
structures.

--
"Je deteste les ordinateurs : ils font toujours ce que je dis, jamais ce
que je veux !"
"The obvious mathematical breakthrough would be development of an easy
way to factor large prime numbers." (Bill Gates, The Road Ahead)


Avatar
Nicolas S.

Je ne parle pas specialement dans le boulot, mais je trouve detestable
de denigrer des gens sur des motifs aussi bidons finalement. Voila. Un
tel a voulu avoir son doctorat, pour lui (par ce que c'est plus
souvent pour se dire qu'on peut le faire que pour en jeter devant les
autres, a mon avis), un autre, pour une raison quelconque s'est arrete
avant. Je vois pas en quoi le premier devrait mepriser le second ou se
sentir superieur a lui.
C'est negativement elitiste.



Voyons le problème dans un autre sens.

Pourquoi systématiquement, ceux qui ont de grands diplômes et qui les
mettent en valeur sont étiquetés et placés dans la case "dénigrement des
autres"?
Quels autres motifs plus objetcifs te permettraient de se distinguer
dans une relation professionnelle ou privée? Mais surtout, pourquoi ceux
qui ont réussi à en arriver là devraient le cacher sous prétexte de
valorisation? Cette valorisation ne serait pas gratiffiante?

Avatar
Stephane Zuckerman
Des malheurs, tout le monde en a.
Pas aux mêmes doses, cependant. Je suis bien moins à plaindre (du point de

vue financier et familial) que certaines personnes de mon entourage. Parmi
celles-ci, certaines ont réussi à trouver quelque chose qui leur plaît, et
ont réussi à se caser dans cette voie, et d'autres ont pris ce qu'elles
ont trouvé, faute de diplôme et de savoir ce qui leur plaisait vraiment.

Ce n'est pas parce qu'on prend une
claque dans la gueule qu'on doit s'arrêter là.
Nous sommes d'accord. Mais au bout de mille claques, soit on a un

caractère bien trempé, soit on tombe en dépression (oui, j'exagère).

En ce qui me concerne, je n'ai pas de grands diplômes, et ne m'en porte
pas plus mal. Je préfère de loin *bosser* à mon "petit" niveau, monter
en salaire et en responsabilités grâce à une bonne expérience,


Je le conçois aisément. En fait, je n'ai aucun a priori sur les gens et
leurs diplômes. Il est cependant évident que si l'on me dit que untel sort
de Polytechnique, je vais avoir un a priori positif quant à ses capacités
(et un autre, sans doute injustifié, quant à la taille de ses chevilles
;-) ). N'empêche : lorsqu'on dit à quelqu'un "oui bon, t'es bien sympa,
mais moi, j'ai fait des études, monsieur" (évidemment, j'exagère encore
une fois), ça fait un peu argument d'autorité stupide. Surtout en
informatique où, comme tu le dis bien, on peut se former (ou bien suivre
une formation - payante, cette fois).

Ceci dit, ils sont très respectables et ont dû, eux aussi, se battre
pour en arriver là (comme mon frère). Alors quoi? Rien, si ce n'est
qu'ils ont choisi de longues études plutôt qu'une bonne expérience.
Exactement.


Malgré tout, ils ont une plus value certaine sur le marché de l'emploi
qui justifie aussi leur situation.
Evidemment. Le diplôme démontre d'une certaine envie d'approfondir sur un

sujet donné.

Ce n'est pas parce qu'on est en bas de l'échelle sociale qu'on est à
plaindre.
Oui. Mais dire "quand on veut, on peut", c'est un peu facile aussi, ne

trouves-tu pas ? Naître avec des parents qui sont disponibles, qui peuvent
enseigner les bases essentielles de la vie en société, qui peuvent ouvrir
à la culture (et pour cela, nul besoin d'être riche, mais juste d'y avoir
été sensibilisé), c'est cela qui permet à quelqu'un d'avoir le choix. Tout
le monde ne naît pas avec des parents ou un entourage (les amis, les
voisins) de ce genre, hélas. Et là, haut ou bas de l'échelle, tout le
monde est rangé dans le même panier... Ou presque. Bizarrement, dans le
"haut" de l'échelle, on rencontre beaucoup plus de genre cultivés, avec un
sens aigu du besoin d'avoir le choix et de faire des études pour y
parvenir, le plus souvent.

On oublie trop souvent la valeur des responsabilités (et les
connaissances académiques nécessaires qui lui sont liées) pour justifier
un salaire. N'en déplaise à certains.
C'est vrai.


Ce n'est pas parce qu'on est en bas de l'échelle qu'on est un cas
social, un type qui n'a pas eu de chances.
Non, mais celui/celle qui a cinq frères et soeurs à charge parce que les

parents bossent tous les deux avec des boulots qui rapportent relativement
peu (relativement, parce que le smic n'est pas le pire des salaires qd on
compare ailleurs, non plus) doit avoir cinq fois plus de courage et de
force d'âme que celui qui est fils unique ou dont les parents ont le temps
de s'occuper.

Quand j'entends parler de "discussions d'égal à égal", je ne peux
m'empêcher de me demander comment sérieusement, on peut croire arriver
un jour à cela.


J'ai pris cette expression dans un sens très "humain" : je suis un homme,
je parle à un autre homme/une autre femme, elle a peut-être un meilleur
diplôme que le mien (ou le contraire), mais je ne dois pas me considérer
comme supérieur pour autant - principalement parce que dans une entreprise
on nous assigne une tâche, et que du moment que celle-ci est remplie, il
n'y a rien à redire. Alors maintenant, c'est sûr, celui qui doit vider les
poubelles et l'autre qui doit faire le design du futur satellite espion
high-tech n'ont pas les mêmes diplômes et le mêmes compétences, et sans
doute l'un est-il plus intelligent que l'autre. Mais l'intelligence pure
n'exclus pas la connerie, de même que l'inculture n'exclut pas
l'intelligence.

Sans aller dans de tels extrêmes, j'aimerais franchement qu'on m'explique
ce qu'un ingénieur apprend de plus au niveau informatique par rapport à un
p'tit gars sortant d'IUT génie info. Et je parle en connaissance de cause,
puisque j'ai fait les deux.

Il y a toujours eu et il y aura toujours des
différences, certaines valorisantes, d'autres dégradantes qui rendent
utopique les relations d'égal à égal.
Sauf que "d'égal à égal" doit être pris dans un sens "sans mépris de

l'autre" et sans de "sentiment de supériorité trop exagéré". Je sais
pertinemment que je suis meilleur que certains de mes camarades - tout
comme je sais que je suis loin derrière pas mal d'autres. Mais je peux
quand même discuter sur un pied d'égalité : j'apprends d'eux, tout comme
ils apprennent de moi.

--
"Je deteste les ordinateurs : ils font toujours ce que je dis, jamais ce
que je veux !"
"The obvious mathematical breakthrough would be development of an easy
way to factor large prime numbers." (Bill Gates, The Road Ahead)

Avatar
talon
Stephane Zuckerman wrote:
Non, ce qui fait perdre la notion de valeur des études, ce sont les
ingénieurs au chômage malgré le bac +5, ou bien des ingés payés un peu
plus cher que des BTS/DUT pour faire le même boulot en un peu plus poussé
mais sans plus, bref, une révision à la baisse des salaires des hauts
diplômés, même lorsque ceux-ci sont réputés être bons dans leur partie.


Stéphane je dirais exactement la même chose que toi.
Il n'y a plus de rentabilité financière forte à faire de longues études,
dans ces conditions comment s'étonner que beaucoup de gens ne veuillent
pas s'en donner le mal?
Ca vient évidemment en partie du fait que la rareté des diplomés a
considérablement diminué. Et l'une des causes est la "dévalorisation"
des diplômes dont je ne sais pas si elle est réélle, mais qui consisterait à
donner le diplôme à des gens qui ne le méritent pas. Je l'ai certainement
vu plusieurs fois dans des thèses.
Une autre partie est le fait que les industriels français n'aiment pas la
prise de risque associée à la recherche, n'ont pas du tout la culture de la
recherche. Une des citations bien connue du défunt président Pompidou
était:
il y a 3 moyens de se ruiner:
-la plus rapide, le jeu
-la plus agréable, les femmes
-la plus sûre, la recherche
et tu peux te dire que c'est un aphorisme qui va droit au coeur des
industriels. Ce que les industriels veulent c'est des gens qui sachent se
mettre au courant d'une technique existante, même compliquée et raffinée,
et la mettre à exécution correctement et vite, et pour eux le prototype de cet
oiseau rare, c'est le polytechnicien. Ce qu'ils ne veulent à aucun prix,
c'est le mec qui va se lancer dans le développement d'un truc inconnu,
dont la chance de mise au point est aléatoire, la chance que ça rapporte des
sous encore plus, et le délai de tout ça parfaitement indéfini. Tant qu'à
perdre du fric ils préfèrent l'une des deux autres méthodes ... En
Allemagne il y a une culture exactement inverse, où de nombreux PDG
sont eux mêmes docteurs, aiment engager des docteurs, aiment effectuer des
travaux de recherche pour développer leur business et proposer le produit à la
pointe de la technique et trés cher à leurs clients. Expérimentalement,
les uns comme les autres ont de gros problèmes financiers en ce moment.




--

Michel TALON

Avatar
Manuel Leclerc

Ce que les industriels veulent c'est


des brevets.

--
Je suis *lourd*, hein ?

Avatar
Nicolas S.

En ce qui me concerne, je n'ai pas de grands diplômes, et ne m'en porte
pas plus mal. Je préfère de loin *bosser* à mon "petit" niveau, monter
en salaire et en responsabilités grâce à une bonne expérience,


Je le conçois aisément. En fait, je n'ai aucun a priori sur les gens et
leurs diplômes. Il est cependant évident que si l'on me dit que untel sort
de Polytechnique, je vais avoir un a priori positif quant à ses capacités
(et un autre, sans doute injustifié, quant à la taille de ses chevilles
;-) ). N'empêche : lorsqu'on dit à quelqu'un "oui bon, t'es bien sympa,
mais moi, j'ai fait des études, monsieur" (évidemment, j'exagère encore
une fois), ça fait un peu argument d'autorité stupide. Surtout en
informatique où, comme tu le dis bien, on peut se former (ou bien suivre
une formation - payante, cette fois).


D'accord. Mais l'informatique n'est pas le cas qui rentre dans la
généralité.
Pourtant, et dans le cas général, je pense qu'avec de la volonté, une
bonne expérience et un complément de formation, on peut arriver à un
très bon niveau social et être très compétant voire plus qu'un diplômé.

Dans ce sens: quand on veut, on peut. Pleurer pour une augmentation de
salaire sans vouloir prendre de responsabilités ne m'intéresse pas.
Pourtant, c'est un cas de figure trop souvent rencontré.

Oui. Mais dire "quand on veut, on peut", c'est un peu facile aussi, ne
trouves-tu pas ? Naître avec des parents qui sont disponibles, qui peuvent
enseigner les bases essentielles de la vie en société, qui peuvent ouvrir
à la culture (et pour cela, nul besoin d'être riche, mais juste d'y avoir
été sensibilisé), c'est cela qui permet à quelqu'un d'avoir le choix. Tout
le monde ne naît pas avec des parents ou un entourage (les amis, les
voisins) de ce genre, hélas. Et là, haut ou bas de l'échelle, tout le
monde est rangé dans le même panier... Ou presque. Bizarrement, dans le
"haut" de l'échelle, on rencontre beaucoup plus de genre cultivés, avec un
sens aigu du besoin d'avoir le choix et de faire des études pour y
parvenir, le plus souvent.


Exact. Mais n'évolue pas, ne serait-ce que pour faire un travail qui
plaît, celui qui le veut bien. Que ce soit au sein de sa société ou en
dehors, les possibilités de trouver le travail en accord avec ses
sensibilités existent. Trop souvent, on préfère rester dans son coin, se
plaindre de sa situation et se montrer en victime.
Du coup, on se radicalise et on arrive à se convaincre d'être dans le
vrai quand on prône l'égalitarisme. Cela vaut pour les relations qui ne
sont jamais "d'égal à égal".
Celui d'en haut se dit: "s'il en est là c'est qu'il l'a bien voulu".
Celui d'en bas se dit: "il me méprise et d'entrée il fait valoir ses
diplômes pour se distinguer, c'est idiot et répugnant".
Celui d'en haut n'a pourtant pas tord de faire valoir ses acquis. Et
celui d'en bas oublie un peu vite qu'il n'a pas essayé ou s'est
démoralisé un peu vite pour arranger sa situation.

Non, mais celui/celle qui a cinq frères et soeurs à charge parce que les
parents bossent tous les deux avec des boulots qui rapportent relativement
peu (relativement, parce que le smic n'est pas le pire des salaires qd on
compare ailleurs, non plus) doit avoir cinq fois plus de courage et de
force d'âme que celui qui est fils unique ou dont les parents ont le temps
de s'occuper.


Comme tu le dis toi-même (et je suis bien d'accord), c'est avant tout
une question d'éducation et de culture léguée à ses enfants.
Les parents qui ont autant d'enfants (j'ai 4 frères et une soeur) sont
pourtant dans une situation clairement choisie. Ce n'est plus une
malchance de la vie. Je ne pense pas que ce genre de cas doit entrer, à
juste titre, dans une quelconque considération de chance ou de
malchance. Je pense que c'est généralisable, à la grande majorité des
cas. Bien souvent, si ce n'est pas choisi au départ, la situation de
chacun (y compris les non diplômés) est acceptée, faute de volonté et de
courage.

Quand j'entends parler de "discussions d'égal à égal", je ne peux
m'empêcher de me demander comment sérieusement, on peut croire arriver
un jour à cela.


J'ai pris cette expression dans un sens très "humain" : je suis un homme,
je parle à un autre homme/une autre femme, elle a peut-être un meilleur
diplôme que le mien (ou le contraire), mais je ne dois pas me considérer
comme supérieur pour autant - principalement parce que dans une entreprise
on nous assigne une tâche, et que du moment que celle-ci est remplie, il
n'y a rien à redire. Alors maintenant, c'est sûr, celui qui doit vider les
poubelles et l'autre qui doit faire le design du futur satellite espion
high-tech n'ont pas les mêmes diplômes et le mêmes compétences, et sans
doute l'un est-il plus intelligent que l'autre. Mais l'intelligence pure
n'exclus pas la connerie, de même que l'inculture n'exclut pas
l'intelligence.


Je suis d'accord. Mais le niveau d'intelligence n'est pas le problème.

Sans aller dans de tels extrêmes, j'aimerais franchement qu'on m'explique
ce qu'un ingénieur apprend de plus au niveau informatique par rapport à un
p'tit gars sortant d'IUT génie info. Et je parle en connaissance de cause,
puisque j'ai fait les deux.


L'informatique n'est peut-être pas le cas général, donc le bon exemple.

Il y a toujours eu et il y aura toujours des
différences, certaines valorisantes, d'autres dégradantes qui rendent
utopique les relations d'égal à égal.


Sauf que "d'égal à égal" doit être pris dans un sens "sans mépris de
l'autre" et sans de "sentiment de supériorité trop exagéré". Je sais
pertinemment que je suis meilleur que certains de mes camarades - tout
comme je sais que je suis loin derrière pas mal d'autres. Mais je peux
quand même discuter sur un pied d'égalité : j'apprends d'eux, tout comme
ils apprennent de moi.


Je suis d'accord là aussi. Mais je pense que l'on considère trop
facilement celui qui met en avant ses diplômes comme un crétin. Cela
n'enlève rien des échanges possibles et bénéfiques pour les deux parties
dans la discution qui doit suivre.
Sauf que, si d'entrée on se dit "c'est un con", on ne cherche pas
vraiment à aller plus loin. Du coup l'échange reste bloqué.

Les préjugés quels qu'ils soient amoindrissent les possibilités
d'échange et les bénéfices que l'on peut en tirer. Il ne donc faut pas
considérer celui qui met en avant sa situation comme un imbécile ou un
raté, d'autant que c'est une valeur objective de réussite.


Cordialement,
Nicolas S.

--
Il est toujours sympa de laisser un petit message pour expliquer
comment on a réussi à se sortir d'une difficulté.
Cela aide les autres qui pourraient avoir rencontré les mêmes problèmes,
mais aussi les contributeurs. ;-)

E-mail: enlever "-heh" pour m'écrire.


Avatar
Stephane TOUGARD
Rakotomandimby (R12y) Mihamina wrote:

Oui. Je suis d'accord. Mais accorder le même salaire, le même poste, le
même grade, le même pouvoir de décision,... à un Bac+10 et à celui qui a
travaillé jeune, au nom de "l'égalité", moi je ne suis pas d'accord.


Et tu as raison, le type qui a commence jeune a bien plus d'experience,
il saura surement prendre une decision plus pragmatique plus rapidement
que le bac + 10 qui va pas comprendre pourquoi c'est pas comme a
l'ecole.

Donc finalement c'est mauvais d'arreter tot, puisqu'on le regrette,
surtout si on l'a choisi. Donc faut arreter de dévaloriser les
super-mega-diplomes, parceque c'est à cause de cette propagande
péjorative que les jeunes perdent la notion de valeur des études.


Je n'ai pas mon bac et je ne l'ai jamais regrete, ca ne m'a jamais
empeche d'avoir un boulot bien paye et de faire ce qui me plait.

Par contre, je suis souvent surpris par le cote esprit formate des gens
qui ont fait des longues etudes.

On bourre la tete des enfants en leur disant qu'un intellecte n'a rien de
plus qu'un abruti, du coup les enfants ne font rien pour etre intellectes,
et puis ils le regrettent.


C'est sur que si tu consideres que toute personne qui n'a pas forcement
un big intellect est un abruti, ce qui est assez devalorisant pour
toutes les professions manuelles.

Maintenant, Avoir ton intellect et ton ouverture d'esprit, je prefere
l'option abruti.


--
http://www.unices.org Les meilleurs modules de Perl
http://www.unices.org/photo/ 250 photos de Singapour, Sydney et Seoul
http://artlibre.org/ Free Art License

Avatar
Jerome Lambert

Avant propos: je m'adresse aussi et surtout à M. Zuckerman.



qu'une bombe atomique lui
soit tombé sur le coin de la figure, etc...



Quel pourcentage de la population est dans ce cas?



Je dirais plutôt quel pourcentage de la population n'est pas dans ce cas?
Des malheurs, tout le monde en a. Ce n'est pas parce qu'on prend une
claque dans la gueule qu'on doit s'arrêter là.


Euh, tout dépend de la force de la claque...

Perso, je me suis retrouvé en stage avec un gars que ça faisait
manifestement ch.er d'avoir un stagiaire dans les pattes et qui bien sûr
ne m'a pas loupé dans son rapport. Au débriefing, ce fut ma parole
contre ses écrits, et conclusion stage raté, année loupée (la dernière
du cycle...), et une très grosse envie de tout plaquer...
Heureusement, j'ai eu la chance (et j'insiste sur ce mot) d'avoir une
famille qui m'a soutenu et m'a convaincu de recommencer, mais plusieurs
potes, ayant subis le même genre de situation, ont tout plaqué faute
d'un "encadrement" suffisant...

(...)



Avatar
Yttrium
"news" a écrit dans le message de news:
42c2ecf1$0$9298$

Etre bof ne se limite pas a acheter des accessoires de tuning. Il y'a
plein d'autres facons de l'etre. Peut-etre meme que sans le savoir tu as
une passion "de bof" (j'en sais rien, mais rien ne dit que c'est pas le
cas).


D'ailleurs, On est tous le con (ou le beauf) d'un autre