Le groupe chinois Huawei, comme son concurrent ZTE, continue de miser sur l'Europe pour sa matière grise et poursuit des investissements stratégiques qui " reflète l'engagement de Huawei sur le long terme en Europe ".

Pendant qu'Intel déploie un centre de R&D mobile en France, Huawei annonce un investissement de 70 millions d'euros sur cinq ans qui doit permettre de faire de même en Finlande avec une structure qui commencera avec 30 employés et dont l'effectif sera porté à 100 salariés durant les prochaines années.

Ce centre de R&D se concentrera sur le développement logiciel mobile pour smartphones et tablettes, " optimisant l'expérience utilisateurs des systèmes d'exploitation existants, tels qu'Android et Windows Phone 8. "

Huawei a de grandes ambitions dans les appareils mobiles et souhaite désormais exister en tant que marque propre, après avoir longtemps été le fournisseur discret des marques internationales et des opérateurs.

Logo Huawei  Le groupe chinois a logiquement débuté l'offensive par Android, avec de premiers smartphones et tablettes, mais il a montré un fort intérêt pour devenir partenaire de Microsoft sur Windows Phone 8. Il n'a pas encore officialisé ses produits mais les rumeurs ne manquent pas.

Huawei rappelle ses efforts d'investissement en Europe, notamment au Royaume-Uni en septembre dernier où 2 milliards d'euros ont été investis dans diverses ressources, de la R&D aux subventions. Le groupe emploie désormais un peu plus de 7000 salariés en Europe, dont 600 en France.

Ces apports dans le paysage économique européen ne sont pas sans poser quelques problèmes de conscience. Le Wall Street Journal a rapporté l'hésitation de la Commission européenne à lancer une procédure contre les équipementiers télécoms chinois pour dumping, malgré des éléments jugés solides bien qu'aucune plainte formelle n'ait été formulée, de crainte de déclencher des tensions aux conséquences profondes pour l'économie, l'emploi et la position des entreprises européennes en Chine.

Huawei trouve également en Europe une porte d'entrée sur l'Occident beaucoup plus aisée qu'aux Etats-Unis où il se trouve écarté des programmes d'équipement réseau les plus sensibles et où chacune de ses initiatives est scrutée avec suspicion.