Faute d'opportunités sur le marché mobile français, c'est vers les Etats-Unis que le groupe Iliad se cherche des relais de croissance. C'est le quatrième acteur du marché nord-américain, T-Mobile US, dont la maison-mère est l'opérateur allemand Deutsche Telekom, qui est visé.

Iliad a déjà formulé une première proposition valorisée à 15 milliards de dollars mais elle s'est révélée sans surprise insuffisante aux yeux des actionnaires, déjà tentés par une offre antérieure formulée par l'opérateur Sprint (détenu par Softbank), ce dernier y voyant un moyen de reprendre l'ascendant sur les concurrents AT&T et Verizon.

Xavier Niel  La proposition d'Iliad / Free a cependant fait son petit effet jusqu'en Allemagne et les détenteurs de T-Mobile US apprennent à découvrir ce quasi-inconnu pour eux qu'est Xavier Niel, fondateur du groupe français.

La porte n'est donc pas fermée pour l'entreprise française si elle accepte de revoir son offre. Et justement, Iliad / Free est en train de discuter avec plusieurs banques américaines pour obtenir un soutien supplémentaire et tenter de lever entre 5 et 6,5 milliards de dollars.

Le premier prix proposé de 33 dollars par action pourrait donc évoluer prochainement et l'opérateur télécom français se donne jusqu'à mi-octobre 2014 pour décider s'il formulera une nouvelle proposition ou se désistera.

Le destin de l'opérateur T-Mobile US est en balance depuis plusieurs années car elle pèse sur les comptes de Deutsche Telekom qui cherche soit un partenariat soit une cession. Plusieurs grands opérateurs US ont affiché leur intérêt pour la filiale mais sans pouvoir concrétiser du fait du blocage du rapprochement par les régulateurs télécom qui craignent l'effet d'une concurrence amoindrie sur le marché télécom US.

Source : Les Echos