Le discret Bernard Arnault avait été mis en lumière lorsqu'il avait pris le titre (avec sa famille) d'homme le plus riche du monde à Elon Musk, patron de Tesla, SpaceX, Neuralink et quelques autres entreprises très en vue.
Les deux hommes étaient alors au coude à coude avec une fortune personnelle estimée à 185 milliards de dollars chacun. Depuis, le patron du groupe de luxe LVMH a continué de voir la valorisation de sa fortune progresser pour se porter à 214 milliards de dollars (selon le classement Forbes, tandis que celui de Bloomberg le positionne à 187 milliards de dollars) tandis que celle d'Elon Musk atteint 151 milliards de dollars (ou 137 milliards de dollars selon Bloomberg).
Le maître du secteur du luxe serait ainsi plus riche que Bill Gates (cofondateur de Microsoft) et Warren Buffett (cofondateur du fonds Berkshire Hathaway) réunis, grâce à la puissance du groupe LVMH.
Le luxe devant le high-tech
Le luxe devient ainsi le nouveau moteur du monde, devant le secteur high-tech, en profitant de la relance du marché chinois après les années de pandémie. Avec plus de 400 milliards de dollars de valorisation, LVMH se positionne comme la 14ème entreprise la plus valorisée (et première en Europe), dépassant Tesla.
Le cours de LVMH a fortement progressé ces derniers mois (+30%) quand ceux de la majorité des groupes high-tech a reculé après deux années de folle croissance liée à l'épidémie de Covid et les changements d'habitude des consommateurs vis à vis du secteur technologique.
Les usages distants en streaming ont explosé, de même que les achats d'ordinateurs et tablettes et le secteur du jeu vidéo durant la crise de Covid-19 et ces pratiques tendent désormais à revenir vers des niveaux plus habituels, marquant un recul général du secteur high-tech.
Tesla pénalisé
Le groupe Tesla a pour sa part souffert des ambitions de son patron Elon Musk vis à vis du réseau social Twitter, racheté pour 44 milliards de dollars et transformé en profondeur.
Cette acquisition a conduit l'homme d'affaires à vendre des millions d'actions Tesla et se concentrer sur la gestion du réseau social ces derniers mois. Sa moindre présence dans ses autres entreprises ne plaît guère aux investisseurs dans un moment charnière qui voit tous les grands constructeurs lancer leurs gammes de véhicules électriques.
Le constructeur a pourtant réussi à battre son record de livraisons de véhicules électriques et continue d'étendre ses gammes (Tesla Semi, Cybertruck, Roadster...) tout en étoffant ses sites de production un peu partout dans le monde.