Le géant Intel peine à stabiliser son activité en attendant de lancer sa division fonderie IFS (Intel Foundry Services) destinée non plus à ses seuls processeurs mais aux entreprises extérieures.

Les revenus de la gravure en Intel 18A (équivalent 1,8 nm) n'arriveront pas avant 2026 ou 2027 et la situtation financière s'est fortement dégradée entre-temps, au point de devoir prendre dès à présent des mesures fortes.

Cela a commencé par l'annonce de la suppression de 15 000 emplois et cela se poursuit par une éventuelle cession d'au moins une partie de ses activités. La valorisation boursière étant fortement affaiblie, des concurrents montrent des signes d'intérêt.

Après Qualcomm, un autre géant des puces intéressé

Le groupe Qualcomm, engagé dans la course aux processeurs pour PC mais en passant par l'architecture ARM, serait en discussions pour racheter l'activité de conception des processeurs d'Intel afin de renforcer son savoir-faire.

Il laisserait de côté l'activité fonderie, étant lui-même une entreprise fabless. Mais il ne serait pas le seul à vouloir profiter de la faiblesse actuelle d'Intel. Selon Reuters, la firme britannique ARM, conceptrice des puces de l'architecture concurrente de x86, aurait également approché le groupe de Santa Clara.

ARM.

Elle serait intéressée par sa division produits et, comme Qualcomm, laisserait de côté la fonderie qui n'est pas son domaine. L'agence de presse relève que ARM aurait reçu une fin de non-recevoir, Intel lui ayant indiqué que la division produits n'était pas à vendre.

Toutefois, on ne sait pas si les discussions ont pris fin depuis ou se poursuivent pour trouver un terrain d'entente ou faire montre les enchères par rapport à d'autres repreneurs intéressés.

Intel en quête de relance

Intel cherche de son côté les moyens de rebondir en plaçant une partie de ses espoirs dans les composants IA. Le lancement de sa solution Gaudi 3 arrive assez tardivement par rapport au champion Nvidia et à l'alternative d'AMD mais le marché potentiel reste tellement vaste qu'il reste possible d'y faire sa place. La difficulté sera de trouver des clients capables de commander des volumes importants.

Intel Gaudi 3

La firme est également en train de prendre le train de l'AI PC en marche, quelques mois après l'écosystème ARM appuyé par Microsoft, avec le lancement début septembre des processeurs Lunar Lake dotés d'une importante capacité de traitement IA.

Enfin, Intel compte toujours sur son procédé Intel 18A pour revenir sur le géant de la fonderie TSMC. L'annonce d'un contrat avec Amazon pour des composants IA destinés à l'infrastructure cloud AWS est un bon début qu'il faut maintenant concrétiser.

Source : Reuters