Début 2024, la mission IM-1 d'Intuitive Machines tentait de poser l'alunisseur Odysseus sur la Lune avec l'espoir d'une riche moisson de données scientifiques. Malheureusement, ce dernier s'est posé sur le flanc après avoir aluni sur une pente sur une pente abrupte et cassé l'un de ses pieds d'atterrissage.
Après avoir fonctionné quelque temps grâce à une orientation de ses panneaux photovoltaïques qui parvenaient à capter un peu des rayons solaires, la mission a été abandonnée plus vite que prévu.
L'alunisseur Athena peu avant sa prise de contact avec le sol lunaire
La mission IM-2 a retenté sa chance cette année, toujours dans le cadre des missions CLPS (Commercial Lunar Payload Services), avec un alunisseur Athena modifié grâce aux données de vol de la mission précédente et toujours riche en instruments scientifiques, drones et rovers devant préparer l'exploration de la Lune et la recherche de glace d'eau.
Pas assez d'énergie pour les expérimentations scientifiques
Une nouvelle fois, l'alunisseur s'est bien posé sur la Lune...mais a de nouveau basculé le côté. Après pris quelques jours pour analyser la situation, Intuitive Machines a dû se rendre à l'évidence : la mission IM-2 est compromise et les panneaux solaires ne sont pas suffisamment illuminés pour alimenter le véhicule spatial et ses instruments.
L'engin s'est posé à environ 100 kilomètres du pôle sud lunaire pour mener diverses expérimentations de recherche de glace d'eau et de test de rovers et drones sauteurs étudiés pour explorer l'intérieur des cratères.
"Etant donné la direction du Soleil, l'orientation des panneaux solaires et les températures très froides dans le cratère, Intuitive Machines ne s'attend pas à ce qu'Athena puisse se recharger", indique laconiquement l'entreprise.
La mission IM-2 devait tester de nombreux technologies lunaires
Au-delà de la déception de ce nouvel échec et de l'opportunité manquée d'étudier de plus près cette zone convoitée de la Lune, cela ne fait pas les affaires de la firme spatiale.
Son cours en Bourse a connu une chute de 20% après avoir connu une forte hausse fin 2024 et début 2025 dans l'espoir du succès de la mission IM-2. Elle devait utiliser une foreuse pour étudier la surface lunaire et ses composés volatils mais aussi tester une capacité de communication cellulaire 4G / LTE sur la Lune conçue avec Nokia.
L'exploration spatiale connaît son lot d'échecs...et quelques succès
Si l'échec d'Athena contraste avec le succès de Blue Ghost posé un peu plus tôt avec succès sur la Lune, les derniers jours ont été riches en déconvenues. L'orbiteur Lunar Trailblazer de la NASA qui devait cartographier la surface lunaire par des relevés de température et d'analyse de composants volatils a été perdu en route et la sonde Odin de la firme Astroforge, qui devait tester des technologies de minage sur un astéroïde, ne répond plus et dérive.
Plus proche de nous, le huitième tir d'essai de Starship a de nouveau fini en feu d'artifice avec l'explosion du vaisseau spatial, même si son étage principe Super Heavy a pu être récupérer en douceur dans les bras de Mechazilla.
Finalement, la bonne nouvelle est venue d'Ariane 6 dont le premier vol commercial a permis de placer en orbite le satellite militaire français d'observation CSO-3, redonnant à l'Europe une vraie capacité spatiale.