Les clés de streaming Fire TV d'Amazon se retrouvent au centre d'une vive controverse : elles sont en effet accusées de faciliter l'accès à des services IPTV illégaux, entraînant des pertes financières considérables pour l'industrie culturelle et les détenteurs de droits sportifs.

Selon une étude menée par Enders Analysis, ces appareils, bien qu'initialement conçus pour accéder à des plateformes légales, sont souvent détournés pour permettre la diffusion de contenus piratés, notamment des retransmissions sportives. L'étude révèle que 59 % des utilisateurs britanniques ayant regardé du contenu piraté en 2024 via un appareil physique ont utilisé un produit Amazon.

Le rapport souligne que le piratage facilité par ces dispositifs représente un manque à gagner de plusieurs milliards de dollars pour les ayants droit. Amazon, qui détient également des droits de diffusion pour certains événements sportifs, affirme que le contenu piraté enfreint ses politiques en matière de propriété intellectuelle et compromet la sécurité de ses clients. L'entreprise indique travailler activement pour protéger ses utilisateurs contre les risques associés au contenu piraté et déconseille l'installation d'applications provenant de sources inconnues.

IPTV

D'autres géants de la technologie sont également pointés du doigt dans le rapport. Meta est critiqué pour permettre la promotion de services IPTV illégaux sur Facebook, tandis que Google et Microsoft sont mis en cause pour leurs systèmes de gestion des droits numériques (aussi appelés DRM, pour Digital Rights Management) Widevine et PlayReady, jugés obsolètes et inefficaces contre le piratage.

Face à cette situation, les autorités et les ayants droit intensifient leurs efforts pour lutter contre le piratage. Des mesures juridiques ont été prises pour bloquer l'accès à des sites de streaming illégaux, et des propositions de loi visent à renforcer les sanctions contre les fournisseurs et promoteurs de services IPTV illégaux.

Source : Enders Analysis