Le géant de la tech, Meta, a officiellement confirmé ses ambitions dans le secteur de la robotique humanoïde. Baptisé en interne "Metabot", ce projet ne vise pas à concurrencer directement les constructeurs de machines, mais à créer le système d'exploitation qui les animera. Une stratégie qui rappelle celle de Google avec Android pour les smartphones.
Pourquoi le logiciel est-il le vrai défi ?
Andrew Bosworth, le directeur technique de Meta, est formel : le véritable goulot d'étranglement n'est pas le matériel, mais bien le logiciel. Il illustre son propos avec un exemple simple : saisir un verre d'eau.
Tandis que les robots actuels peuvent marcher ou même faire des saltos, la manipulation fine reste un obstacle majeur. Un robot risquerait d'écraser le verre ou de tout renverser, faute d'une intelligence capable de gérer l'imprévisibilité du monde physique. C'est sur cette intelligence artificielle que Meta concentre ses efforts.
Quelle est la stratégie concrète de Meta ?
L'objectif n'est pas de devenir un fabricant de robots. Meta veut développer une plateforme logicielle avancée et la proposer sous licence aux constructeurs. En clair, n'importe quelle entreprise pourrait utiliser le "cerveau" de Meta, à condition que son robot respecte certaines spécifications techniques.
Pour y parvenir, l'entreprise s'appuie sur son nouveau laboratoire, le Superintelligence Labs, qui travaille sur un "modèle du monde" (world model) capable de simuler des interactions complexes et d'entraîner l'IA sur des jeux de données créés de toutes pièces.
Le robot Optimus (v2.5) de Tesla
Comment ce projet se compare-t-il à celui de Tesla ?
L'approche de Meta se distingue nettement de celle de Tesla et de son robot Optimus. Andrew Bosworth se montre sceptique quant à la capacité de Tesla à collecter suffisamment de données spécifiques à la robotique, contrairement aux voitures autonomes qui engrangent des millions de kilomètres.
De plus, Meta adopte une vision plus pragmatique du matériel. Alors que Tesla vise une main ultra-perfectionnée, Bosworth estime qu'une complexité mécanique aussi élevée n'est pas indispensable au départ. Un robot avec deux pouces serait déjà une avancée significative.