La NASA a finalisé l'assemblage de sa fusée géante SLS en installant la capsule Orion, baptisée "Integrity", à son sommet. Cette étape cruciale pour la mission Artemis 2, qui enverra quatre astronautes en orbite lunaire début 2026, s'est déroulée malgré le "shutdown" gouvernemental, signalant la priorité accordée au retour de l'Homme sur la Lune.

L'annonce est venue de Sean Duffy, l'administrateur par intérim de la NASA, via les réseaux sociaux ce 20 octobre : la fusée Space Launch System (SLS) destinée à la mission Artemis 2 est désormais complète.

La capsule Orion, version Integrity, a été hissée et fixée au sommet du lanceur géant, au cœur du Vehicle Assembly Building (VAB) du Kennedy Space Center en Floride.

Un chantier prioritaire au milieu de la paralysie

Fait notable, cette opération d'assemblage s'est poursuivie en dépit du "shutdown" gouvernemental qui a débuté le 1er octobre.

capsule Orion Artemis 2 NASA ESA

L'administration a en effet obtenu une dérogation de la Maison-Blanche pour ne pas interrompre les préparatifs d'Artemis 2, jugés essentiels et relevant de la "sécurité critique".

Ce statut de mission prioritaire permet aux techniciens et ingénieurs de la NASA de rester à leur poste pour garantir l'intégrité du programme.

Quel est l'objectif de la mission Artemis 2 ?

Artemis 2 marque une étape fondamentale : ce sera la première mission habitée du programme Artemis. Elle embarquera quatre astronautes, les Américains Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch, ainsi que le Canadien Jeremy Hansen, pour un périple de dix jours.

Nasa Orion Artemis 2

L'équipage effectuera une trajectoire de retour libre autour de la face cachée de la Lune avant de revenir sur Terre, une première depuis la fin du programme Apollo en 1972. Le lancement est actuellement prévu pour début février 2026.

Entre retards passés et défis futurs

Si l'assemblage de la fusée est un signal positif, le programme Artemis n'est pas étranger aux contretemps. Un écart de plus de trois ans sépare déjà Artemis 1 de sa suite, notamment à cause de problèmes rencontrés sur le bouclier thermique d'Orion lors de sa rentrée atmosphérique.

Désormais, les regards se tournent vers Artemis 3 et son atterrisseur lunaire, le Starship de SpaceX, dont la disponibilité reste une source d'incertitude. L'administrateur Duffy a lui-même laissé entendre qu'un alunissage pourrait être repoussé à 2028, forçant la NASA à explorer des alternatives.